Le Doubs Agricole 43 - Avril 2024
ACTUAL I TÉ
L’agriculture du Doubs a montré les muscles CrisE AGriCoLE il aura fallu plusieurs semaines pour calmer la colère de la profession agricole. si le haut doubs est globalement préservé par la crise, d’autres secteurs restent en souffrance.
Philippe Monnet, l’exploitant de Trévillers, préside la chambre d’agriculture du Doubs.
Il est aux côtés de Mélanie Gruet, présidente des Jeunes agriculteurs.
jeune président a exhorté le représentant de l’État : “Nous voulons juste vivre de notre métier ! Le choix du rond-point de l’Alliance pour notre rassemblement n’est pas anodin. L’alliance, c’est le pacte de confian ce que la profession agricole a passé avec les consom mateurs, les citoyens. Cette alliance, nous avons envie de la voir perdurer. Or, elle est menacée. Nous avons besoin d’une main tendue, pas d’un coup de bâton ! Nous n’avons pas besoin d’une police de l’environ nement qui vienne nous voir armée pour nous dire comment entretenir nos haies ! Faites en sorte que les agriculteurs retrouvent l’envie d’avoir envie ! Nous voulons que nos paysans restent fiers, libres et debout !” “Le Doubs est un département où les transmissions se portent encore bien, mais d’ici 5 ans, la moitié de nos agriculteurs seront partis en retraite. D’ici là, com Tout comme Loïc Scalabrino, éleveur aux Pontets, au sujet du plan loup qui inquiète les éleveurs du massif jurassien. Florent Dornier, agriculteur à Ville-du-Pont, préside le F.D.S.E.A. du Doubs. Il a été un des fers de lance de la revendication.
L a poussée de fièvre de la profession agricole n’a pas épargné notre département. Les agri culteurs du Doubs se sont mobilisés en mas se au plus fort de la crise fin janvier. Après plus de quinze jours de mobilisation, les annonces gou vernementales ont calmé - provisoirement ? - le désar roi de la profession. Les professionnels attendent désormais des actes. Mégaphone en main, le nouveau préfet a dû pous ser sa voix pour que les agriculteurs présents au rond point d’Étalans en cette fin janvier puissent l’entendre. Sa première prise de parole officielle, poussée par les événements, n’aura pas donné lieu à de grandes
annonces. Rémi Bastille aura seulement promis que “la simplification des procédures pour faciliter votre vie quotidienne, c’est aussi à l’échelle départemen tale que nous y travaillerons” , invitant ses interlocu teursà “discuter. C’est en travaillant ensemble qu’on construira les choses. Mon travail en arrivant ici, avec les agriculteurs comme avec toutes les autres forces vives de ce département, sera de commencer par écouter.” C’est surtout le président de la F.D.S.E.A. du Doubs Florent Dornier, éleveur à Ville-du-Pont, qui a expo sé la situation au préfet et s’est fait le porte-parole de tout une profession. Plutôt à l’aise au mégaphone, le
Dans le bas du département, les difficultés sont beaucoup plus criantes que dans le Haut-Doubs. Le producteur de lait standard Christophe Bonnefoy a relayé les préoccupations de la filière.
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