Le Doubs Agricole 40 - Novembre 2022

DOSS I ER L’EAU, SOURCE DE VIE AGRICOLE

Les sécheresses récurrentes de ces dernières années ont mis en évidence l’intérêt de préserver et d’utiliser au mieux l’eau, cette ressource qui n’a rien d’inépuisable, surtout dans le Jura karstique. Pour les agriculteurs, rien d’autre qu’un retour aux sources de l’eau de pluie qu’il faut de nouveau apprendre à stocker, à potabiliser. Parmi les alternatives, il est aussi envisageable de faire des forages ou encore de réactiver des sources ou d’anciens réservoirs dans le

“Les agriculteurs ont vraiment pris conscience des enjeux autour de l’eau” respect des équilibres hydrologiques naturels. CHaMBre D’aGrICuLTure DouBs-TerrIToIre-De-BeLForT

élu à la chambre d’agriculture en charge des dossiers gestion de l’eau, environnement et agroforesterie, Yvon Demigné explique comment la chambre accompagne les agriculteurs dans la réalisation d’ouvrages de stockage de l’eau et intervient aussi dans une approche territoriale axée sur la recherche de solutions alternatives.

Depuis 2018, près de 300 exploitations ont réalisé des ouvrages de stockage d’eau dans le Doubs.

L e Doubs Agricole : Avec les sécheresses récurrentes, la problématique de l’eau devient un enjeu agricole prioritaire surtout dans des régions karstiques comme la nôtre. Quel est le rôle de la chambre d’agriculture par rap port à cette thématique ? Yvon Demigné : Une vache boit entre 55 et 120 litres d’eau par jour. Sur certains secteurs sensibles à la sécheresse, les éleveurs vont chercher l’eau dans des réservoirs qui n’étaient plus en service. Cela évite de trop puiser dans l’eau du réseau. La chambre d’agriculture apporte des aides et de la technicité aux éleveurs qui souhaitent investir dans des citernes de récupération d’eau de pluie. Le service Espaces et Territoires répond aux demandes. Il s’agit d’ajuster la taille du réservoir en prenant en compte la

surface de toiture, la taille du cheptel, les équipements qui utilisent de l’eau comme les salles de traite. Le dossier inclut l’étude financière et les aides. LDA : Quelles sont les subventions possibles pour les ouvrages de stockage? YD: Ces aides à l’investissement étaient au départ versées par les collectivités territoriales et les départements notamment. L’État a pris le relais par le biais du Plan de relance. Actuellement, le taux d'aide est de 30 % sachant que le coût est environ de 40 000 euros pour une citerne enterrée et de 30 000 euros si aérienne. L’attribution des aides se fait selon différents critères. Les J.A. peuvent y prétendre mais pas les agriculteurs en filières A.O.P. Un nouveau dispositif est en cours d'étude pour que ce soit la Région

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online