Le Doubs Agricole 39 - Mars 2022

A C T U A L I T É

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G u y A n S - V E n n E S

Enfin la consécration pour Gracieuse ! Pour sa troisième participation au concours de la race, la star du G.A.E.C. “La ferme sous le bois” à Guyans-Vennes

base. Un déséquilibre sans doute à l’origine du stress de la reine des montbéliardes qui produit plus de 11 000 litres de lait à chaque lacta- tion. Cette productivité lui vaut d’ailleurs de remporter pour la seconde fois à Paris, le prix de la meilleure laitière de la race montbéliarde. “Il n’y a pas que le volume qui est pris en compte. D’autres critères entrent en jeu comme la conformation, la tenue de la mamelle, les aplombs…” , complète

a fait un carton plein avec trois prix dont celui de championnat adulte, le titre qui fait rêver tous les passionnés de la race montbéliarde.

A près les feux de la rampe, Gracieuse qui a d’ailleurs connu un petit coup de mou l’obligeant à rentrer du salon un jour plus tôt que prévu, a rejoint son logis, son terroir. “Elle a retrou-

vé de l’appétit et cela va beaucoup mieux” , lance avec un grand sourire Michel Boichot qui a vite compris qu’il était préférable d’écourter le séjour dans la capitale où sa vache n’ap- préciait visiblement pas sa ration de

F r u I t I è r E L E S F I n S - C o M t é De l’or pour couronner des investissements performants habituée des médailles parisiennes, cette coopérative a présenté un comté de 20 mois affiné par la maison badoz et qui avait été fabriqué juste après l’installation de nouveaux équipements dans l’atelier.

plusieurs tables. À chaque table, un jury analyse 7 ou 8 meules différentes en s’appuyant sur une grille de classement. Le palmarès 2022 comprend 5 médailles d’or, 4 en argent et 6 en bronze sur 70 meules candidates. La coopérative des Fins avait déjà décroché l’or en 2012. “On avait aussi été médaillé de 2005 à 2008. Grâce à cette série, on avait reçu un prix d’excellence” , se souvient Thierry Arnoux. La fabrication de ce comté doré qui fait la fierté de toute la coop coïncidait aussi la mise en route de l’atelier qui venait de faire l’objet de travaux de modernisation. “Ce fromage a été coulé dans les nouveaux moules. Cela montre aussi que ces investissements ont été bénéfiques. C’est la reconnaissance du travail de tous, des producteurs, des fromagers, des affineurs et même des entreprises qui ont effectué ces travaux de modernisation” , annonce en bon président Fabrice Vieille qui ne boude pas son plaisir. La coop Les Fins Comté regroupe 33 fermes qui livrent chaque année 7 millions de litres de lait transformés entièrement en comté. “On travaille avec deux affineurs. Rivoire-Jacquemin travaille 70 % de nos fromages, Badoz 20 % et on en garde 10 % qu’on affine nous-mêmes pour le magasin de vente directe où travaillent aussi trois vendeuses.” Cette médaille d’or est aussi un sujet de discussion entre tous. “Cela motive les troupes”, observe un autre sociétaire. L’avenir de la coop rime avec un nouveau projet d’agrandissement des caves. “Le bâtiment de 1 000 m 2 sera construit dans la continuité de la fromagerie actuelle. On aura 9 600 places de cave en plus pour un total de 14 000 places. Cela reflète aussi l’envie de se projeter sur le long terme” , ajoute Fabrice Veille sans oublier d’indiquer que la fruitière est prête à faire un don de plusieurs meules à une association qui achemine des vivres en Ukraine. n

A ussi surprenant que cela puisse paraître, cette belle médaille récompense un com- té fabriqué en juillet 2020 quand la séche- resse sévissait déjà dans le Haut-Doubs. “Pas forcément des conditions propices à un bon comté” , estime Thierry Arnoux qui était encore maître-fromager à l’époque. Il a depuis passé la main à son second Vincent Faivre qui montre déjà de belles dispositions pour fabriquer ou sélection- ner des comtés d’excellence. Il dirige aujourd’hui une équipe de quatre fromagers

avec les seconds : Julien et Élie, l’aide Didier et l’apprentie Margot. “À Paris, il n’y a qu’une seule catégorie de comté. On est allé le choisir le 14 février chez Badoz où l’on affine une partie de nos fromages. Il y avait trois sociétaires avec moi. On a été reçu par le chef de cave. On sélectionne en fonction du croûtage, de la couleur, de l’aspect et du goût. La meule retenue a aussi été comparée avec un autre comté fabriqué le même jour” , explique le nouveau maître-fromager des Fins-Comté. Au Salon de l’agriculture, le concours du comté se déroule sur

Une passation de témoin couronnée d’or entre Thierry Arnoux l’ancien maître-fromager et son ancien second Vincent Faivre qui lui a succédé à la grande satis- faction des sociétaires présents derrière les deux fromagers.

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