Le Doubs Agricole 39 - Mars 2022

Dans les serres, le coup de chaud Les producteurs de fleurs ou plants de légumes subissent le coût d’augmentation des pots en plastique, du coût du chauffage, des engrais… une légère répercussion sur le prix final est envisagée chez les horticulteurs et les maraîchers. Visite à roche-lez-beaupré. h o r t I C u L t u r E

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L a couleur violette des pensées égaie les serres de Philippe Amiot, horticulteur et pépinié- riste à Roche-lez-Beaupré, qui, depuis quelques années modifie sa façon de cultiver. “Je repousse cer- taines cultures pour avoir moins besoin de chauffer les serres l’hiver. Je gagne un mois et demi de chauffage” témoigne cet horticulteur qui ne brû- le “que” 7 000 litres de fioul pour ses tunnels de production quand d’autres en consomment le triple. De “petites” économies, il n’y en a pas dans ce secteur agricole qui a perdu près de la moitié de ses professionnels en 10 ans pour atteindre environ 3 500 horticulteurs en France. La pandémie leur a permis de retrouver des couleurs puisque les particuliers

ont eu le temps (et l’argent) de choyer leurs jardins ou parterres de fleurs. Le contexte de 2022 est bien différent, au grand dam des professionnels. Les clients auront-ils la tête et surtout l’argent pour ce poste de dépense non essentiel à l’heure où le prix des carburants et du chauffage explose ? Jusqu’à présent, le prix des fleurs a très peu augmenté. Tous vont devoir répercuter à la hausse. Exemple chez Philippe Amiot où le géranium va coûter 10 centimes de plus (en moyenne 3,20 euros selon le pot). Pour les autres fleurs, type pensées, l’augmentation sera de 5 centimes. C’est peu au regard des nombreuses hausses auxquelles les producteurs doivent faire face. En quelques mois, le prix d’un pot en

Les époux Amiot dans une de leur serre à Roche-lez-Beaupré.

plastique est passé de 69 centimes à 90 centimes en raison du coût du pétrole. Une nouvelle hausse de 7 % devait intervenir au mois de mars. Elle s’ajoute à celle des engrais et bientôt des tuteurs en bambou pour les chrysanthèmes. Arrivés de Chine par containers, leurs prix explosent. Il est même question de ne plus en importer. Le prix du terreau augmente également car les tarifs de livraison sont à la hausse. Face à ces changements aussi brefs

que violents, l’horticulteur dont les clients sont pour 70%des particuliers, 30 % des professionnels, parvient peu ou prou à maintenir le prix final. Philippe Amiot s’interroge par exemple sur le fait de poursuivre les tournées pour livrer les professionnels du Pays de Montbéliard au regard du prix du carburant. Aux problèmes conjoncturels s’ajoutent les problèmes d’une branche professionnelle qui peine à parler d’une seule voix pour fixer les prix. n

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