Le Doubs Agricole 33 - Novembre 2018

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bai de 13 ans qui faisait du saut d’obs- tacles. Sa compagne, Éol, a 19 ans et porte une robe noire. C’est une jument pur-sang réformée des courses. “Hormis les bases d’équi- tation dans lesquelles ils ont été édu- qués dans leur jeunesse, ils n’ont pas reçu une préparation spécifique par rapport à la psychothérapie. Bien au contraire, on essaie qu’ils soient le plus proches de leur nature. Ils sont déférés, nourris à l’herbe et au foin l’hiver.” La ferme Esprilibre offre différents espaces de pratique dans une ancienne grange abritée, en carriè- re ou au pré. Tout dépend du temps, de la densité de mouches ou de taons. “La thérapie est établie en fonction de la relation entre le patient et l’animal. On laisse le cheval être un cheval. Pour lui, ce n’est pas un travail. Il réagit et se comporte com- me bon lui semble.” Pour qui, pourquoi une thérapie par le cheval ? Pas question de propo- ser cette médiation à celui ou celle qui n’est pas attiré par les animaux. Marie-Jeanne Pugin voit dans le che- val, une rupture, une efficacité thé- rapeutique qu’elle ne retrouve pas forcément dans une séance clas- sique d’échange entre un patient et

son psy. “Il y a une tout autre rela- tion. On va à l’essentiel. Avec le che- val, on vit une expérience et c’est dans la nature de l’être humain que d’apprendre par expérience. Le rap- port est très intéressant. Le cheval provoque une rupture qui peut s’avé- rer très profitable. À mon sens, la guérison est plus durable du fait de cette nouvelle expérience. C’est acquis.” Bien sûr, avec ou sans cheval, la thé- rapie s’inscrit dans le temps. La durée varie selon chacun. “C’est impor- tant pour moi que la personne trou- ve son indépendance, qu’elle soit en capacité de s’auto-évaluer et fina- lement de déterminer le nombre de séances dont elle a besoin par elle- même.” Aujourd’hui, la psychothérapie média- tisée par le cheval représente un tiers de l’activité de Marie-Jeanne Pugin qui continue bien sûr à exercer com- me psychologue. “On sort du champ des soins conventionnés. J’aime- rais travailler davantage avec la psy- chiatrie mais c’est extrêmement com- pliqué de trouver des financements. Les établissements qui prennent en charge ce public n’ont pas de ligne budgétaire pour faire sortir leurs patients” dit-elle. n

Marie-Jeanne Pugin a ouvert il y a trois ans son cabinet de psychothérapie médiatisée par le cheval.

eu la chance de trouver une ancien- ne ferme au Luisans où j’ai ouvert ce deuxième cabinet axé sur l’équin. On a transformé la grange et les écuries pour accueillir les personnes en thé- rapie. Je travaille plutôt avec des adultes et des adolescents. C’est le même public qui consulte un psy- chologue pour toutes sortes de patho-

logies : du manque de confiance en soi jusqu’à la psychiatrie. Il s’agit par- fois de cavaliers victimes de chutes et qui souhaitent surmonter ce trau- matisme pour se remettre en selle.” À la Ferme Esprilibre, nom du cabi- net équin de Marie-Jeanne Pugin, il y a deux guérisseurs en sabot. Le plus grand, Rivage, est un superbe

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Créée en 2002, l’association “Mémoire de l’agriculture comtoise” est présidée par Bernard Narbey.

de travail. Et l’association poursuit son travail de collecte d’informations avec la préparation d’une nouvelle brochure sur “L’évolution du travail

en fromagerie”. Un autre chantier a également été ouvert sur le comice d’Ornans qui fête son 180 ème anni- versaire. n

Tél. 03 81 84 01 75 Route nationale 25110 SECHIN www.socie-fermetures.fr

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