Le Doubs Agricole 33 - Novembre 2018

ACTUALITÉ 28

F O U R N E T S - L U I S A N S

Le cheval pour soigner les maux Psychologue installée à Villers-le-Lac, Marie-Jeanne Pugin a ouvert en 2015 un second cabinet chez elle au Luisans où elle utilise le cheval comme médiateur de la thérapie.

“L e cheval, c’est un ani- mal de proie qui per- çoit en permanence son environnement pour savoir quelle réac- tion adopter. Selon Ralf-Helmut Stammsen spécialiste très connu du comportement animal, il sent nos pulsations cardiaques à dix mètres et ressent la moindre de nos vibra- tions. Avec lui, on ne peut pas tri- cher, si on a peur, on a peur” , décrit Marie-Jeanne Pugin qui utilise cet- te autre forme de thérapie bien dif- férente des traditionnelles séances chez un psy. Le cheval, c’est son dada.

Elle qui a grandi vers Versailles a dû patienter longtemps avant que ses parents ne l’inscrivent à 13 ans dans un centre équestre. “Ce n’était pas

seconde passion autour de l’être humain. Elle a repris des études à l’université de Besançon où elle obtient un master en psychologie

clinique de la famille. Elle complète son bagage en suivant d’autres formations, une en hypnose et une autre axée sur le

faute de les harceler mais à l’époque, il était soi-disant décon- seillé pour une jeune fille de faire de l’équi- tation car cela défor-

“Avec le cheval, on va à l’essentiel.”

des circonstances, par exemple si les personnes ne se sentent pas à l’aise avec les chevaux.” Installée comme psychologue libé- rale à Villers-le-Lac depuis 12 ans, Marie-Jeanne Pugin a commencé à travailler avec les chevaux en 2014 en pratiquant la psychothérapie d’abord en centre équestre. “On a

mait les jambes” , sourit celle qui a longtemps vécu en région parisien- ne. Là où elle a rencontré son futur mari originaire du Haut-Doubs. “On a décidé de venir vivre ici il y a une vingtaine d’années.” Marie-Jeanne Pugin cultive une

développement personnel guidé par le cheval. Son projet prend forme peu à peu. “J’ai appris l’outil cheval en mélangeant toutes mes forma- tions. Le cheval reste un média de la thérapie. J’ai aussi un lapin, un chien, un chat, utilisés en fonction

B E S A N Ç O N

Ils mesurent le chemin parcouru par des générations d’agriculteurs Le monde agricole a connu de nombreux

générations qui ne les ont pas vécues, sont étrangères à toutes ces transformations” , résume Ber- nard Narbey, président de l’asso- ciation et ancienne figure du maga- zine agricole La Terre de Chez Nous.

le cas.” Pour laisser une trace, mais aussi pour se souvenir d’où l’on part, l’as- sociation constitue donc une mémoi- re collective. Citant en exemple la filière comté “qui a su mettre en pla-

changements depuis 1950. L’association “Mémoire de l’agriculture comtoise” se charge de faire le lien entre passé et présent à travers ses publications.

D ans sa dernière brochure publiée en septembre, qui présente l’évolution du tra- vail en agriculture, l’asso- ciation évoque les profondes trans- formations intervenues en un demi-siècle. De la traite à la main au travail de récolte réalisé avec des machines à traction animale, jus- qu’à l’arrivée du tracteur en passant par l’intensification des contrôles laitiers… elle s’appuie sur divers témoignages récoltés ici et là. Gabriel Glasson, agriculteur à Damprichard, y retrace à titre d’exemple ce qu’il a vécu et observé sur son secteur.

Deux textes apportent également un éclairage sur l’évolution de la pro- tection sociale et la prévention des risques et un chapitre se dédie à la progression de l’enseignement agri- cole. L’ensemble, très complet, a mobi- lisé dix à quinze personnes sur la soixantaine de membres que comp- te l’association, pendant plusieurs semaines. Comme pour chacune de ses publications, il ne s’agit pas tant de dénoncer la marche accé- lérée du progrès, que de constituer des repères par rapport aux pro- chaines évolutions. “Les nouvelles

ce tout un système, per- mettant le maintien d’un certain niveau de prix” , aujourd’hui remis en cause par les nouveaux arrivants, Bernard Nar-

“Pourtant, on remarque bien au fil des témoignages combien a été diverse et rapide l’évolution des connaissances scienti- fiques, des techniques, du

Tout s’est mécanisé et informatisé.

bey parle ainsi d’ajustements néces- saires dans “la voie actuelle qui veut aller toujours plus loin.” Sans pour autant barrer la route à l’évolution. Ses adhérents, pour la plupart retrai- tés du milieu agricole et sortis du circuit, participent ainsi volontiers aux visites organisées dans les exploi- tations et fruitières locales, pour se confronter aux nouvelles méthodes

matériel, des moyens financiers et de la communication. Là où on met- tait une journée pour faucher un hec- tare avec des chevaux, il faut aujour- d’hui quatre jours pour faire 60 hectares. Tout s’est extrêmement mécanisé, mais aussi informatisé. Si cela nous paraît évident et connu de tous aujourd’hui, dans quelques années, ce ne sera plus forcément

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