La Presse Pontissalienne 307 - Août 2025

12 Économie

Août 2025

EN BREF

LOISIRS

Structuration de la filière L’offre V.T.T. du Doubs remise au goût du jour

Cancérologie L’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche Comté et les acteurs de la cancérologie régionale déploient le D.C.C. 2.0 (Dossier Communicant de Cancérologie), un nouvel outil numérique au service de la coordination des parcours de soins en cancérologie. La nouvelle plateforme D.C.C. 2.0 offrira une vision étendue du parcours, allant de l’annonce au patient et des propositions thérapeutiques au programme personnalisé après cancer. Elle s’articule autour d’outils numériques sécurisés et connectés. France Travail Stéphane Bailly est le nouveau directeur régional de France Travail Bourgogne-Franche-Comté. Âgé de 55 ans et père de deux enfants, Stéphane Bailly est diplômé d’une Maîtrise en Droit Public obtenue à l’Université Paris 2 (Assas). Il est également officier de la réserve civile de la Gendarmerie Nationale et également mentor pour le dispositif “Nos Quartiers ont du talent”, qui met en relation les entreprises et

Département du Doubs, Commissariat de massif, collectivités, clubs, moniteurs, opérateurs touristiques : tous les acteurs étaient réunis début juillet à Consolation pour faire le point et échanger sur l’offre V.T.T. actuelle et son évolution.

L’ avenir du V.T.T. dans le Doubs ne doit plus se réduire à l’unique évocation des fameux champion nats du monde organisés à Méta bief en 1993. Comme n’a pas manqué de l’expliquer Béatrix Loizon, vice-présidente du Conseil départemental chargée du tourisme en évoquant la place du V.T.T. dans la politique cyclable lancée par le Département du Doubs en 2021. “Cette politique comprend deux grands thèmes. Le premier est centré sur la mobilité avec des actions développées pour que les gens s’emparent du vélo au quotidien. Le second concerne la partie loisir et notam ment le V.T.T. On a réalisé un état des lieux mettant en évidence les forces et faiblesses. À partir de ce diagnostic, on a défini une stratégie avec des actions déjà accomplies, en cours ou à venir. L’objectif de cette pre mière rencontre départementale V.T.T. vise à dresser un premier bilan du travail mené

dans les territoires.” Le V.T.T. dans la politique cyclable du Doubs s’appuie sur une enveloppe pluri annuelle de 6 millions d’euros. Jusqu’à ces dernières années, le développement du V.T.T. reposait sur la création de nouveaux circuits. “On en compte 113 actuellement mais tous ne correspondent plus aux besoins et à l’évolution de la pratique, d’où l’idée de redévelopper une offre qui soit source

dans le Doubs. C’est l’Espace Nordique Jurassien (E.N.J.) qui a été retenu. Cette association a recruté Damien Mathieu pour mener à bien cette mission. “Il y a de gros besoins d’ingénierie, de mutualisation, de partages d’expérience. Il manque aussi une vision stratégique extra-locale” , explique le chargé de mission. Son analyse de l’offre existante montre par exemple que le Doubs est plutôt en avance sur le développement des équipe ments ludiques liés à la pratique du V.T.T. “Techniquement, le V.T.T. a des solutions performantes pour favoriser l’inclusion. Il s’avère aussi nécessaire d’harmoniser les panneaux de départ, les supports car tographiques entre tous les sites. L’outil

d’attractivité touristique avec des retombées locales. Depuis 2023, on a déjà engagé ou finalisé 15 actions sur les 25 du plan stratégique” , com plète Léonard Schauss, coor dinateur des activités de pleine nature à Doubs Tou risme. La collectivité avait lancé un appel à projets pour la création d’un pôle de déve loppement de l’offre V.T.T.

“Ouvrir un second télésiège à Métabief.”

“On souhaite redévelopper une offre V.T.T. qui soit source d’attractivité touristique avec des retombées locales”, indique Léonard Schauss.

les jeunes diplômés d’origine modeste.

AMONDANS Artisanat

Ils fabriquent des canoës en bois uniques Chez les Roncet, le travail manuel du bois allié à de l’ingéniosité se transmet de père en fils. Depuis plus de trente ans, Joël Roncet fabrique des canoës en bois uniques en leur genre. Pour abriter l’activité, le fils Bertrand a construit un atelier de menuiserie entièrement à partir de matériaux de récupération.

S’ ils aiment cultiver la dis crétion, l’artisanat lié au bois des Roncet, père et fils, vogue depuis des années sur des eaux calmes mais sûres. Il y a trente ans, Joël Roncet, menui sier-ébéniste de métier et pas sionné de canoë, s’attelle à créer un prototype de canoë en bois, unique en son genre. “Le canoë est conçu avec trois couches de bois. L’intérieur et l’extérieur sont en acajou, entre les deux s’insère une couche de frêne. Le modèle est réalisé sur moule, tout est fait en résine d’époxy. Avant, les clins étaient cloués sur les membrures avec des clous de cuivre, il en fal lait 2 500. Là, on n’a plus de cui vre” , explique le fils Bertrand. Ce dernier, exerçant dans le bâti ment, est amené gentiment à prendre la relève de son père, âgé de 78 ans. D’une taille de 4,20 mètres de long pour un poids de trente kilos, les canoës en bois sont plus légers par rapport aux traditionnels, et plus facilement transportables par une seule per sonne grâce à une joug de portage. “On fabrique sur demande et on vend à des passionnés” , reprend Bertrand qui a été mis au secret des techniques et détails de fabri cation. Un canoë nécessite une centaine d’heures de travail. Les Roncet père et fils procèdent aussi à des restaurations d’an

ciens canoës retrouvés dans un grenier ou une grange familiale. En trente ans, une centaine de canoës en bois sont sortis des mains habiles de Joël Roncet. Ce dernier a nommé son activité Wayanna, inspiré du nom d’une tribu d’Amérindiens vivant en Guyane que le Franc-Comtois a découverte il y a 20 ans. Si les canoës en bois sont plutôt faits pour les eaux calmes, ils permet tent de descendre la Loue, même dans les endroits les plus cri tiques, grâce à leur légèreté. “Le canoë glisse mieux, il se profile mieux dans l’eau, il n’abîme pas le fond de la rivière. On essaie de ne pas aller dans des endroits qui abîment le canoë et donc la rivière” , observe Bertrand. Cette attention à la nature, le fils l’a incarnée aussi dans la fabri

Bertrand montre un exemple de canoë en bois conçu il y a plus de trente ans par son père Joël Roncet.

cation de leur atelier de menui serie. Il l’a construit pen dant le confine ment lié au Covid, parce que “les soirées étaient longues…” Si le bâtiment à ossature bois est “assez simple à construire” , tout a été fabriqué

Le bâtiment fabriqué sur place avec des matériaux de récupération.

énergie. Bertrand loue cette partie du toit à La Fruitière à énergie pendant 25 ans. “S’il avait fallu que je mette des tuiles sur le toit, ça aurait coûté beaucoup trop cher.” Grosso modo, le gain estimé sur la construction de cet atelier est de l’ordre de 70000 euros. Si les Roncet ne souhaitent pas sortir du bois, l’atelier, tout comme l’activité qu’il abrite, sortent du commun. n L.P.

sur place avec des matériaux de récupération. “Je voulais que le bâtiment coûte le moins cher pos sible” , remet Bertrand. Des fenê tres vouées à la destruction, un insert bois récupéré sur un chan tier, du bardage déclassé sur 230 m 2 acheté à Emmaüs à Besançon… Un pan de la toiture est occupé par des tuiles non uti lisées sur un chantier. Le second supporte une centrale photovol taïque de 100 m 2 , financée par les citoyens via La Fruitière à

Pendant le Covid, Bertrand a fabriqué un atelier de menuiserie à partir de matériaux de récupération et abrite une centrale photovoltaïque financée par la Fruitière à énergies.

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