La Presse Pontissalienne 306 - Juillet 2025
Culture 31
Juillet 2025
La scénographie elle-même invite le visiteur à cheminer ou à
Ici, une sculpture de Rodin L’homme qui marche côtoie le chêne de Flagey de Courbet, tout comme son tableau Chasseurs dans la neige est voisin du tableau La croix dans la solitude de Thomas Cole.
errer, selon la direction choisie.
Benjamin Foudral, conservateur
sition immersive dans laquelle le visiteur déambule dans les installations. Est-ce la première année qu’une saison culturelle sur les trois sites du pôle Courbet est installée ? B.F. : C’est la première année qu’une saison culturelle se dessine de manière aussi évidente sur les trois sites. Cela s’inscrit dans le projet social et culturel : consolider et renforcer le pôle muséal. Chaque site a une identité propre et se rejoint autour de l’identité commune de Courbet. Sur l’ensemble du pôle, on compte 80000 visiteurs à l’année. Il faut noter aussi que les sentiers de Courbet font l’objet d’une revalorisation, l’identité visuelle et le balisage sont revus. On va créer des mobiliers de départs des randonnées. Et nous avons enrichi la plateforme Explore Doubs rando. n Propos recueillis par L.P.
du pôle Courbet (à droite), avait, dès son arrivée, en tête un projet autour de la marche et des paysages.
Nous avons reçu 190 dossiers. Hélène Combal-Weiss, plasticienne et vidéaste, a été lauréate de l’appel à création. En résidence à la ferme, elle a créé l’exposition Nuances végétales, des paysages textiles avec des teintures végétales à partir de végétaux, d’écorces, de fleurs ramassés dans le jardin de la ferme. C’est une expo
Outre le musée et l’atelier, la ferme de Flagey fait aussi partie du pôle Courbet. Là aussi, la nature est au cœur de l’exposition… B.F. : Depuis deux ans, à la ferme, on consa cre nos expositions à de jeunes artistes émergents de la scène contemporaine. Cette année, la thématique tournait autour de la nature et de l’environnement.
Une salle est dédiée au peintre alpiniste, Gabriel Loppé, qui a peint les paysages depuis les sommets des glaciers.
Économie
FAMILLES
Les 80 ans de l’U.D.A.F.
“Ce qui nous réunit, c’est la défense des intérêts des familles” L’Union départementale des associations familiales présente aussi bien à Besançon que dans le Haut-Doubs vient de tenir son assemblée générale à l’occasion des 80 ans du réseau. Interview croisée de sa présidente et de son directeur général.
Karima Rochdi préside l’U.D.A.F.
depuis 2022, Thierry Pillot en est le directeur général depuis 2021.
l’U.D.A.F. réunit des associations de toutes les tailles : de Familles Rurales avec ses centaines d’adhérents à la plus petite comme l’A.P.E.D.A. qui s’occupe des personnes malentendantes. L’U.D.A.F. est pour elles un cen tre de ressources pour satisfaire à leurs besoins. Nous sommes également là pour mettre en réseau toutes nos associations adhérentes, les aider dans leurs réflexions pour mener à bien certains de leurs projets, etc. Quelles sont les principales missions que vous vous êtes fixées à l’U.D.A.F. K.R. : Une des missions princi pales de l’U.D.A.F. c’est de don ner des avis aux pouvoirs publics au regard de ce que nous remon tent les associations adhérentes. Dans le domaine du logement, économique, de prestations fami liales, de soutien aux familles, de transport. Nous faisons régu lièrement des préconisations auprès des parlementaires du Doubs, qui les relaient dans les
Zoom Le congrès national à Besançon en 2026 L’U.D.A.F. du Doubs aura la lourde tâche d’organiser les 20 et 21 juin 2026 l’assemblée générale de l’Union nationale des associations familiales. 700 à 800 congres sistes sont attendues. L’U.D.A.F. du Doubs commence déjà à pré parer cette A.G. qui se tiendra à Besançon-Micropolis. n
différents ministères concernés en fonction du sujet. T.P. : Dans nos autres missions, il y a aussi la gestion des services d’intérêt général qui nous sont confiés de plein droit par les pouvoirs publics. L’U.D.A.F. peut aussi se constituer partie civile quand les intérêts matériels et moraux des familles sont mena cés. Et nous représentons phy siquement et moralement les familles en siégeant dans les instances collectives (C.A.F., C.P.A.M., bailleurs sociaux…). Pour toutes ces missions, nous sommes une centaine de sala riés. Nous menons aussi des actions complémentaires comme ce point-conseil budget, un ser vice gratuit destiné à sensibiliser les gens qui éprouveraient des difficultés à gérer leur budget.
L e réseau des U.D.A.F., dont celui du Doubs, vient de fêter ses 80 ans. La vocation de l’U.D.A.F. du Doubs est-elle toujours la même aujourd’hui ? Karima Rochdi : La démarche d’après-guerre qui a présidé à la création de l’U.N.A.F., puis des U.D.A.F. dans les départe ments, était de faire naître et favoriser une politique familiale sur tous les champs possible. Nous avons aujourd’hui 81 asso ciations qui constituent nos adhérents, elles œuvrent toutes dans le champ familial, chacune dans sa spécialité : aide à la per sonne, accompagnement social, scolarité, périscolaire, justice, etc. L’Union départementale sert à créer le lien entre toutes ces
La politique de natalité est au cœur des préoccupations actuelles du gou vernement. Quelle est votre position sur cette question ? K.R. : Nous avons fait à ce sujet des préconisations très précises pour enrayer la baisse de la natalité, comme une réforme en profondeur du congé maternité qui devrait être selon nous moins long mais mieux rémunéré. Tout ce travail a été subitement arrêté par la dissolution l’an dernier, et pas encore repris… T.P. : À ce sujet, nous avons mené une étude qui a bien démontré que le désir d’enfant était tou jours bien présent, mais que le manque de moyens pouvait frei ner ce désir. n Propos recueillis par J.-F.H.
associations et coordonner l’en semble des actions au bénéfice des familles. L’U.D.A.F. a son siège rue de la Famille à Besan çon, et deux antennes territo riales, à Montbéliard et à Pon tarlier.
Thierry Pillot : Ce qui réunit ces associations, c’est la défense des intérêts de la famille, ou plutôt des familles, quelles qu’elles soient, dans leur diver sité, au regard de leurs struc tures et de leurs besoins. Et
“Un congé maternité moins long mais mieux rémunéré.”
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