La Presse Pontissalienne 300 - Janvier 2025
14 Économie
Janvier 2025
BESANÇON
Le leader des horodateurs
Flowbird passe sous pavillon suédois La société Flowbird, autrefois Schlumberger,
puis Parkéon, est rachetée par le groupe suédois EasyPark, leader des solutions de stationnement. Une grosse plus-value pour les actionnaires, et des craintes chez les syndicats.
Archives Journées Portes ouvertes aux Archives départementales du Doubs, les 8 et 9 février prochains, de 14 h 30 à 18 heures, à la découverte de l’univers du Moyen Âge. Un patrimoine exceptionnel accessible à tous, à travers une expérience interactive et conviviale avec ateliers pratiques, conférences et visites guidées des sous-sols des Archives du Doubs assurées par les agents des archives. Archives départementales du Doubs, 4-8, rue Marc-Bloch, Besançon (Planoise). Entrée libre, sans réservation. Études L’I.N.S.E.E. Bourgogne Franche-Comté révèle qu’un quart des néo-bacheliers de la région poursuit ses études en dehors de la région après l’obtention du baccalauréat. Ce sont le plus souvent ceux ayant obtenu les meilleures mentions, ou ceux d’origine sociale très favorisée. Certains néo-bacheliers peuvent aussi trouver ailleurs des formations plus prestigieuses ou des options spécifiques. Que ce soit pour entrer ou sortir de la région, la mobilité des néo-bacheliers varie fortement selon la filière demandée. Made in Besançon est un des fleurons de l’industrie bisontine depuis plusieurs décennies. Le groupe a été vendu au géant suédois EasyPark, leader mon dial du paiement et de la loca lisation des places de parking. Si le montant de la transaction reste secret, elle dépasserait le milliard d’euros. La direction du groupe Flowbird reste dis crète sur l’opération, mais elle la confirme. “Nous sommes ravis du projet d’acquisition de Flow bird par EasyPark et des avan tages qu’une société commune pourrait apporter à l’industrie locale” se contente de répondre la direction de Flowbird, dont le site est implanté sur la zone Lafayette à Besançon. L’opéra tion, à gros enjeux, a été validée “sans conditions” par l’Autorité de la concurrence dans une déci sion remontant au 20 novembre EN BREF L e leader mondial de la mobilité urbaine Flow bird qui équipe les plus grandes villes du monde de ses horodateurs
dernier. Pour le site bisontin, c’est un énième changement de proprié taire. “Depuis 2003, notre entre prise vit au rythme des rachats reventes”, confirme Marc Szabo, délégué syndical C.F.D.T. chez Flowbird Besançon. EasyPark est en effet le sixième acquéreur de l’entreprise dont la valeur est passée de 80 millions d’euros en 2003 à 790 millions d’euros
Le site bisontin de Flowbird qui emploie plus de 450 salariés en C.D.I. change de propriétaire.
en 2021 via le rachat par Search light Capital, avec une plus-value de 500 millions d’eu ros pour les action naires. “Ce nou veau changement d’actionnaire crée donc une nouvelle incertitude” ajoute le représentant ces rachats à répéti tion, il y a des fonds d’investis seurs dont l’objec syndical. Derrière
Objectif : une rentabilité la plus rapide possible.
est l’avenir du site bisontin à ce rythme ?” s’interroge Marc Szabo. L’autre syndicat repré senté chez Flowbird, la C.F.T.C., envisageait en ce début d’année un mouvement de mobilisation du personnel. “Si l’entreprise prend une telle valeur, c’est avant tout grâce au travail et au savoir faire de ses salariés” plaident les syndicats. n J.-F.H.
cités d’investissement” analyse un proche du dossier. Flowbird Besançon, dont l’acti vité est florissante, emploie actuellement 670 salariés, dont 470 C.D.I. et de nombreux inté rimaires. Les syndicats se ques tionnent sur la pertinence de ces opérations de rachat à répé tition : “La future valeur ajoutée de l’entreprise passera-t-elle par un regroupement des sites ? Quel
tement, une technique finan cière qui consiste à acheter une entreprise en l’endettant. Tout l’enjeu est ensuite que l’entre prise dégage suffisamment de trésorerie pour rembourser la dette. “La perversité de ce sys tème, c’est que la dette contractée, c’est l’entreprise qui la rem bourse. Ce qui fait qu’elle est sous pression financière constante et se prive de ses capa
tif est la rentabilité la plus rapide possible. En général, les équipes dirigeantes en place cherchent à obtenir un résultat opérationnel d’au moins 15 %, créant ainsi un effet de levier rapide. Ces opérations s’effec tuent sous la forme de ce qu’on appelle en anglais un L.B.O. ( leveraged byout ), ou “achat à effet de levier”. Il s’agit d’un rachat d’entreprise par endet
GRANDFONTAINE Artisanat Cet artisan dévoile ce que le bois nous cache
Q uand il dit à son entourage qu’il “part tourner” , Rémy Steiner ne va pas capter des images en quête d’un court métrage ou se produire dans des salles de concert, mais tout sim plement s’adonner à son passe-temps favori: le tournage sur bois. Les copeaux qui jonchent son atelier, aménagé dans le garage familial, donnent un aperçu des
Rémy Steiner sculpte le bois par passion et partage depuis quatre ans quelques-unes de ses créations sous la marque SurmontouR. Une activité secondaire qu’il exerce depuis chez lui à Grandfontaine.
à son sens. “J’aime révéler ce qu’il y a à l’intérieur du bois et ce qu’on ne voit pas.” Au travers de jeux de perspective et de mouvement, cet artisan autodidacte lui donne souvent des formes insoup çonnées. La technique s’efface au service de la création. Comme avec cet abat jour en bouleau sculpté, “qui laisse pas ser la lumière naturelle et joue sur la translucidité du bois” , ou les structures en anneaux, perforées d’une myriade de trous formant un motif géométrique. “On me demande souvent lors des expo sitions, comment je fais.” Ce Grandi fontain, qui ne manque pas d’humour, répond qu’il élève des vrillettes et qu’il les charge de percer chaque pièce de bois à sa convenance. En réalité, cela lui demande beaucoup de technique et pas mal de patience. Sa sculpture en anneaux, “Contraste”, présentée au dernier prix des Métiers d’art du Doubs en octobre, l’a ainsi occupée plusieurs semaines. Le travail de certaines essences lui per met d’intervenir de façon très fine. Il apprécie aussi le tournage sur bois vert. Rémy Steiner ne travaille, par ailleurs, qu’avec du bois de récupération, glané auprès de bûcherons ou d’amis. Afin qu’aucun bois ne soit perdu, ce qui sup pose aussi de travailler avec les défauts. Mais pour lui, cela représente davantage un atout qu’une contrainte. n
Mis en lumière et en mouvement.
nombreuses heures qu’il passe ici. Enseignant à la ville, il creuse depuis de nombreuses années cette passion pour le bois, qu’il a sans doute acquise, enfant, au contact de son père. “Je le regardais travailler le métal, ça me fas cinait” , se souvient-il, “mais je n’avais pas le droit de l’aider ou toucher les outils sauf ceux à main.” Ce qui l’amè nera de fil en aiguille à “bricoler le bois” , comme il dit. Depuis, toutes sortes d’objets décoratifs, de sculptures et de luminaires prennent vie entre ses mains. Y compris de la vaisselle en bois, que l’on retrouve notamment en vente dans la boutique bisontine La Petite Manufacture. S’il en a fait son matériau de prédilection, c’est parce qu’il offre bien des possibilités
Rémy Steiner a aménagé son atelier chez lui.
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