La Presse Pontissalienne 296 - Septembre 2024
18 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°296 - Septembre 2024
HISTOIRE
Tricentenaire de sa mort Le père Sébastien Racle, martyr de l’Acadie L’année 2024 marque le tricentenaire de la mort ce missionnaire pontissalien. Parti au Canada en 1689, il passa les trente dernières années de sa vie chez les Abénaquis où il fut tué le 23 août 1724 lors d’un massacre perpétré par les troupes anglaises.
D ans l’histoire du Haut-Doubs ancré dans le catholicisme, il n’est pas rare de trouver les traces de nombreux religieux ou religieuses qui sont partis en mission dans des contrées lointaines. Comme en témoigne la plaque de marbre fixée sur un des piliers à l’entrée de l’église Saint-Bénigne qui rappelle l’existence
deux ans chez les Illinois, il est envoyé en 1693 à la mission abénaquise de Narrantsouack, dans l’état actuel du Maine, à l’extrême nord-est de Québec. C’est là qu’il passera les 30 dernières années de sa vie, partagée entre ses fonctions de missionnaire et l’aide qu’il pouvait apporter aux indiens Abénaquis. Dès son arrivée, il fit construire une école puis en 1698 une chapelle en bois. Incendiée lors d’un raid anglais, elle fut remplacée par une église. À cette époque, la France et l’Angleterre se dis putent la possession de ces nouvelles colonies en s’appuyant sur les tribus indiennes rivales dont les uns et les autres se font des alliés ou des enne mis. Le 23 août 1724, le village de Narrant souack est attaqué par une armée de 1100 hommes composée de soldats anglais et d’iroquois. Le père Sébastien Racle est massacré pendant ce combat. Il fut inhumé là où il avait été tué. En 1833, Monseigneur Fenwick, évêque de Boston, fit ériger à cet endroit un monument à sa mémoire. La ville de Norridgeworck où se trouvait Narrant souack a donné son nom à une école et a placé son église sous le vocable de Saint-Sébastien. Différentes manifestations ont été célé brées en 1924 au bicentenaire de sa mort aussi bien à Pontarlier où était venu l’évêque de Boston qu’aux États Unis. Outre sa mission d’évangélisation des tribus indiennes, Sébastien Racle avait aussi réalisé un Grand diction naire abenaki. (Sources. Pontarlier, dic tionnaire historique. Joël Guiraud. Édi tions Cêtre.) . n
de Sébastien Racle. Né à Pontarlier en 1652, il entre chez les Jésuites en 1675. Après son noviciat, il enseigne la théologie dans différents séminaires avant de partir pour l’Amé rique du Nord le 23 juillet 1689. Débar qué à Québec, il s’initie aux langues indigènes: l’abenaqui, l’outaouais, le huron et l’illinois. Après un séjour de
Représentation de la mort du père Sébastien Racle.
Une plaque sur un des piliers de la
En 1833, Monsei gneur Fenwick, évêque de Boston, fit ériger l’endroit de la mort du mis sionnaire un monument à sa mémoire.
nef de l’église Saint-Bénigne honore la mémoire du missionnaire pontissalien.
EN BREF
SOMBACOUR
sur la parcelle et qu’il est “peu probable que la prolifération de cette bactérie puisse être liée à la présence d’eau inondant Tribunal administratif Le G.A.E.C. du Grand Clos perd contre la commune L’exploitation agricole demandait de condamner la commune de Sombacour
Journées du patrimoine Samedi 21 et dimanche 22 septembre de 14 heures à 18 heures, à découvrir au Musée de Pontarlier l’animation “Étonnant archéologue”, un jeu de piste avec devinettes, énigmes et indices cachés au gré des collections. Un jeu de piste familial à partir de 6 ans. Et au Château de Joux qui fête ses 70 ans d’ouverture au public, le temps d’un week-end, au travers de photographies issues des collections du musée de Pontarlier et exposées sur le parcours, revivez les événements et temps forts Château de Joux. D’autres espaces seront à découvrir exceptionnellement dans le château lors de ces journées: reconstitution d’une chambrée de 1940, écurie, etc. Entrée gratuite. qui ont marqué les 70 dernières années du
Le G.A.E.C. du Grand Clos sou tenait qu’il avait subi un pré judice à hauteur de 18 144 euros au titre de l’année 2020. Les juges du tribunal de Besançon ont toutefois estimé qu’il ne résultait pas de l’ins truction que le ruissellement dû à l’écoulement des eaux, “seul dommage dont la com mune de Sombacour peut être regardée comme responsable” disent-ils, ait causé cette perte de chiffre d’affaires. Dans un jugement rendu public le 10 juillet dernier, le tribunal administratif a donc rejeté la requête du G.A.E.C. du Grand Clos, mettant en plus à la charge de ce denier les frais d’expertise de 2 026,15 euros. n J.-F.H.
L’exploitation se prévalait par ailleurs de plusieurs désordres causés par l’existence et le fonc tionnement de ces ouvrages publics, en particulier des inon dations chroniques de sa par celle, une pollution et une pré sence de bactéries, notamment la listeria, qui aurait contaminé ses vaches en 2016. Un rapport d’expertise du 7 juin 2021 confirme bien que la par celle en question fait l’objet de ruissellements, sur une bande large de quelques mètres, des eaux pluviales collectées en amont du village plusieurs fois par an, ayant notamment pour conséquence le dépôt de déchets. Toutefois, cette même expertise précise aussi que la présence de listeria n’est pas démontrée
suite à une contamination à la listeria constatée sur une de ses parcelles il y a quelques années.
la parcelle” , et que les cour riers rédigés par la cham bre interdé partementale d’agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort ne mentionnent aucun lien de causalité cer tain entre la présence d’eau et la présence de cette bactérie,
La parcelle en question faisait l’objet de ruissellements.
G éré par Philippe Racle, agriculteur sur la com mune de Val-d’Usiers, ex-Sombacour au moment des faits, le G.A.E.C. du Grand Clos avait subi en 2016 sur une des parcelles qu’il exploite, une contamination à la listeria concernant notam ment six de ses vaches laitières. L’exploitant a mis en cause la commune de Sombacour, l’ac cusant de lui avoir délivré une eau contaminée. Et demandait donc une réparation du préju
dice subi, arguant notamment que la commune est responsa ble des dommages que les ouvrages publics dont il a la garde peuvent causer aux tiers tant en raison de leur existence que de leur fonctionnement. Le système d’endiguement et la série de canalisations présents sur le territoire de la commune de Sombacour, destinés à col lecter les eaux pluviales et débouchant sur la parcelle exploitée par le G.A.E.C. du Grand Clos sont mis en cause.
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