La Presse Pontissalienne 294 - Juillet 2024

32 Économie

La Presse Pontissalienne n°294 - Juillet 2024

TOURISME

À moins d’une heure de Pontarlier Le Domaine de la Pinte à Arbois prend le virage de l’œnotourisme Fondée au début des années cinquante par Roger Martin, l’entrepreneur de travaux publics, le Domaine de la Pinte est resté depuis sa création dans le giron familial. Les descendants s’orientent de plus en plus vers l’accueil des visiteurs et des touristes.

I l ne faut pas faire beaucoup de route pour être dépaysé. Passé Quingey, on arrive vite dans le Jura et les pre miers alignements de vignes avant Mouchard donnent le ton. Quelques minutes après, on bascule sur Montigny les-Arsures, puis Arbois. C’est à la sortie de la capitale des vins du Jura qu’on aperçoit le Domaine de la Pinte. 34 hectares de terre plantée de vignoble, dont 14 hectares de savagnin, 10 hectares de chardonnay et melon à queue rouge, 5 hectares de poulsard, 3 de trousseau et 2 de pinot noir. Particu

Jura et on parle assez peu, surtout depuis le Doubs. Il se passe également beaucoup de choses au Domaine de la Pinte et on en parle encore moins !” Pourtant, au fil des ans, le Domaine a su évoluer avec son temps. Et même devancer les modes puisque sous l’égide de Pierre, le père de Vincent, la Pinte transforme l’intégralité de ses terres en agriculture biologique. Dix ans plus tard, il positionne le domaine parmi les pionniers de la biodynamie dans le vignoble jurassien. Aux côtés de son épouse Catherine, le challenge de Vincent Martin est aujourd’hui de développer une nouvelle offre autour de l’œnotourisme. “Avant, quand les gens arrivaient ici dans le vigno ble du Jura, c’est qu’ils s’étaient perdus ! sourit Vincent Martin. Ce temps-là est révolu, il nous faut être en mesure d’ac cueillir les touristes et les visiteurs cor rectement.” Si le Domaine a toujours reçu le public et organisé des visites et des dégustations, les actuels propriétaires ont donc voulu aller plus loin. Après avoir investi plus d’1,4 million d’euros pour entièrement rénover et déco rer les espaces d’accueil, la famille Martin a développé un service de restauration avec la “Table de Pierre”. “C’est un service à la carte détaille Catherine Martin : soit les gens viennent avec un chef à qui on met nos cuisines à disposition, soit on leur propose un traiteur local. On peut venir à deux, ou en groupe d’amis, on peut y faire un cocktail dînatoire ou déjeu

larité du domaine : il a été créé en 1953 par un Arboisien d’origine, Roger Martin, entrepreneur de travaux publics, et appar tient toujours à la famille, soixante-dix après sa création.

Une histoire que Vincent Martin, petit-fils du fonda teur et actuel P.D.G. du groupe éponyme, et son épouse Catherine, s’atta chent à perpétuer. Et qu’ils veulent désormais mieux faire connaître. “Il se passe beaucoup de choses dans le

Les espaces d’accueil entièrement rénovés.

natoire, et y associer des dégustations et une visite des caves. On peut également recevoir des entreprises pour des sémi naires jusqu’à 120 personnes. C’est un concept qui se développe très bien. Il est même possible de fournir un piano sur la terrasse aux beaux jours, voire un D.J. !” Ce développement de l’œnotourisme, “on y croit vraiment !” enchaîne Vincent Mar tin, même s’il ne cache pas les difficultés à trouver du personnel comme c’est le cas partout en milieu rural. Pour suivre la tendance, le Domaine de la Pinte a également en projet de créer, pour 2025, un escape game extérieur autour de l’his toire du domaine et de la famille Martin. Histoire de donner une raison de plus aux locaux et aux touristes de venir décou vrir cet écrin au milieu des vignes où la tradition ancrée depuis plusieurs décen nies n’empêche pas d’être en phase avec les tendances actuelles de ce qu’on appelle le slow tourisme. n J.-F.H.

Le Domaine de la Pinte, et ses caves si caractéristiques aux voûtes en anse de panier, produit quelque 100 000 bouteilles par an.

SANTÉ

C.H.U. de Besançon La cardiologie monte encore en compétence Le service de cardiologie du C.H.U. de Besançon a été réorganisé et restructuré, avec quatre salles entièrement rénovées, dotées d’équipements ultra-performants. Au bénéfice des patients de toute la région.

mière de “rythmologie-électrophysiologie” pour la prise en charge des pathologies lourdes de la dysfonction rythmique du cœur, la seconde dite “hybride” pour les activités purement chirurgicales, avait été réalisées courant 2022. Les deux autres salles dédiées aux activités de coronarographie et au cathétérisme car diaque sont, elles, opérationnelles depuis quelques semaines seulement. C’est notamment ici, dans le service du P r Meneveau, que le volume de prises en charge des pathologies valvulaires percutanées (le changement des valves aortiques) est le plus important de toute la région Bourgogne-Franche-Comté avec près d’un millier de patients pris en charge chaque année, venus de toute la région, jusque dans le Sud Alsace. n J.-F.H.

P lus de 3,5 millions d’euros, lar gement soutenus par les fonds européens, ont été engagés par le C.H.U. de Besançon pour réno ver entièrement son espace dédié à la

cardiologie interventionnelle. “Des pla teaux techniques comme ceux-là, je ne connais pas beaucoup de C.H.U. qui en ont à part Paris, Toulouse et Bordeaux. On est dans le top 10 des centres inter ventionnels français. Dijon n’en a pas un comme le nôtre” sourit le professeur Nicolas Meneveau, chef du service car diologie au C.H.U. de Besançon. Au rez-de-chaussée du bâtiment Orange de Minjoz, c’est l’aboutissement de deux ans de travaux démarrés au printemps 2022. Les deux premières salles, la pre

Le professeur Nicolas Meneveau, chef du service cardiologie, et une partie de son équipe dans une des nouvelles salles.

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