La Presse Pontissalienne 291 - Avril 2024
4 L’interview du mois
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
JEUX OLYMPIQUES
L’événement pour le Département
Jean-Claude Thiévent qui sont d’em blée passés devant au relais. Pré sents à la Gare d’eau, ils ont témoi gné de l’importance de l’opportunité Le 25 juin, journée de la flamme Le 25 mars, élus et sportifs étaient présents à Besançon pour présenter les relayeurs de la flamme olympique choisis par le Département du Doubs. Le champion olympique 1992 Fabrice Guy sera de la partie. Séquence émotions.
Enfin, c’est à Guillaume Pétrequin que le duo a passé le relais. Par son investissement, celui qui est joueur de tennis de table à Bavans en départemental, incarne l’engage ment dans sa commune au sein du Souvenir Français. Comme tous les relayeurs, il s’apprête à vivre le 25 juin prochain un grand moment de bonheur. En plus des porteurs du Départe ment du Doubs, il y aura des por teurs choisis par la Ville de Besançon (dont Sandrine Mariot et Awa Sene notamment), et des porteurs choisis par les sponsors privés, Coca Cola, Banque Populaire et Caisse d’Épargne. n A.A.
qui leur est propo sée. “C’est une fierté de pouvoir porter laflamme” savoure la membre de l’équipe de France de goalball (sport de ballon), réfé rente handicap au service des sports du Département du Doubs. “J’attends la sélection para lympique qui tom bera mi-juillet.”
A llumée en Grèce, la mèche de la flamme olympique sera ravivée le 25 juin pro chain à… Maîche et dans 6 autres communes du Doubs choisies par le Département, qui accueilleront son passage. Pile trois mois avant l’événement, le 25 mars dernier, le Département a présenté ses 7 relayeurs à l’occasion d’un événement festif et symbolique à la Gare d’eau de Besançon, après que Besançon a présenté les siens
La grande fête du relais de la flamme.
l’accueil des différents handicaps. Mais aussi sa capacité à propager sur les territoires une formidable énergie festive autour d’animations sportives, culturelles et artistiques.” Populaire et accessible, la grande fête du relais de la flamme dans le Doubs sera une première occasion de rassembler tous les citoyens, quelques avant la cérémonie d’ou verture des Jeux olympiques. Après le champion olympique de 1992, c’est Gwendoline Matos et
il y a quelques semaines (dont San drine Mariot, Awa Sene…). “Lepas sage de la flamme est un des 24 évé nements de Partageons nos sports” a rappelé la présidente du Dépar tement Christine Bouquin. “Avec la labellisation Partageons nos sports-Terre de Jeux 2024, le comité d’organisation des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024 reconnaît l’ambition du Département du Doubs d’ouvrir plus largement les milieux sportifs et associatifs à
ÉVÉNEMENT Fabrice Guy “Porter la flamme à Chaux-Neuve, c’est un beau clin d’œil de l’Histoire !” Le 25 juin, Fabrice Guy sera donc un des porteurs de la flamme olympique pour le Département du Doubs. Il a reçu La Presse Pontissalienne pour évoquer ses souvenirs “dorés” avec les Jeux. Interview.
À Turin en 2006, Fabrice Guy avait déjà porté la flamme…
L a Presse Pontissalienne : Quel sentiment éprouvez-vous à l’idée d’être relais de la flamme olym pique pour le Département du Doubs en juin prochain ? Fabrice Guy : Je suis très heureux. Le fait de la porter à Chaux Neuve, dans le pays de mes ancê tres, c’est un beau clin d’œil de
l’Histoire. Au niveau émotionnel, le moment sera fort car mon père est décédé en août 2023 et il aurait été fier de me voir porter la flamme. Et puis porter la flamme en France, quel grand moment ! Je l’avais déjà portée à Turin mais je suis très fier de la porter dans le Doubs.
2006 à Turin et avez été porte-drapeau de la délégation française en 1992 à Albertville : deux moments différents mais immenses émotionnellement ? F.G. : PourTurin en 2006, j’avais été sollicité en tant qu’ancien champion olym pique. À cette occasion, j’avais porté la flamme à Chambéry.
L.P.P. : Cela va raviver des souvenirs, à commencer par votre titre de champion olympique décroché à Albertville en 1992 : quels souvenirs en gardez-vous 32 ans après ? F.G. : Un tel moment, on ne l’oublie pas ! Mais avoir cette médaille d’or, quelle fierté. D’autant plus avec la deuxième place de Sylvain Guillaume. Je me suis rendu la victoire facile car j’avais très bien sauté. Et en fond, j’ai rattrapé mes deux concurrents dès le pre mier tour. J’ai fait un premier tour rapide et lors du dernier tour j’avais 56 secondes d’avance sur Sylvain. J’ai pu apprécier… L.P.P. : Et vos premiers Jeux à Calgary en 1988, quels souvenirs en gardez vous ? F.G. : J’ai adoré Calgary. C’est à cette occasion que je me suis ouvert aux Jeux olympiques. Ce fut un très bon apprentissage. Et puis en tant que jeune skieur nordique, rencontrer tous les autres athlètes fut un moment extraordinaire. On se préparait déjà pour Albertville ! L.P.P. : Pour revenir à votre prochain rôle de porteur de la flamme, il s’inscrit dans une tradition familiale puisque votre père l’a fait à l’occasion des J.O.
de 1968 à Grenoble et votre grand-père a été starter… F.G. : Mon père a été relayeur de la flamme en 1967 à Chaux Neuve, devant la maison fami liale. Mon papa Alain ne s’est jamais trop étendu sur son pal marès sportif mais le fait d’avoir porté la flamme à Chaux-Neuve l’avait beaucoup ému. Quant à mon grand-père André, il était starter à Saint-Nizier-du-Mou cherotte vers Grenoble. Il faisait partie du Comité régional du Massif jurassien et donnait le signal de départ aux sauteurs. Il ne faut pas oublier que mon grand-père fut de ceux qui ont fait construire le tremplin de saut à ski de Chaux-Neuve en 1989, il a poussé pour que la com mune, la communauté de com munes et la Région le fassent. On était quitte d’aller sauter à Autrans ou à Chamonix. Dans la famille Guy, l’équipe de France, cela représente quelque chose : mon père a été en équipe de France de fond et son frère Roland en équipe de France de saut spécial. Moi j’ai mélangé les deux avec le combiné. On a ça dans les gènes !
L.P.P. : Un mot sur votre rôle d’ambas sadeur pour l’association “Objectif Podium”… F.G. : Cette association Objectif Podium, qui est aujourd’hui com posée d’une dizaine de personnes, je l’ai créée avec Yves Blondeau en 2006 quand Vincent Defrasne et Florence Baverel ont gagné aux Jeux Olympiques. Pour aider au développement du ski nor dique. Nous aidons différents sports en Franche-Comté, on aide les sportifs à trouver du tra vail, des stages, de l’argent. Cette association me permet de rester au contact du monde sportif et surtout de transmettre. L.P.P. : Les Jeux, vous les avez aussi connus derrière l’écran en tant que commentateur, encore d’autres moments de bonheur ? F.G. : Oui au final, pour moi les Jeux, c’est 4 en tant que sportif, 2 en tant que préparateur et 3 en tant que commentateur pour France Télévisions, pour le saut, le combiné et le fond. J’ai com menté les trois derniers : Pékin, Pyeongchang et Sotchi, j’ai adoré ! n Propos recueillis par A.A.
“Je suis très fier de la porter dans leDoubs.”
Quant à mon rôle de porte-dra peau en 1992… Là tu te rends compte que tu ouvres la marche devant les sportifs français… En France ! Cela a énormément compté. C’était la preuve que notre discipline du ski nordique était respectée. Et puis comme cette année-là j’ai gagné… En 1992, j’étais sûr mentalement et physiquement. Il y avait beau coup d’émotion car tout le monde attendait l’arrivée de l’équipe de France dans le stade. Je me sou viens de Michel Platini qui allume la flamme, de la présence du président Mitterrand. Un grand moment.
Fabrice Guy, ici avec son dossard et sa médaille de 1992, est impatient de retrouver la flamme.
L.P.P. : Vous avez porté la flamme en
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