La Presse Pontissalienne 291 - Avril 2024
32 Économie
La Presse Pontissalienne n°291 - Avril 2024
ENBREF
VALDAHON Après les soupçons de présence d’amiante À Valdahon, l’école source de tensions Les enfants de l’école communale Saint-Exupéry ont effectué leur rentrée le lundi 4 mars. Mais pas dans leur école habituelle, fermée jusqu’au 14 mars dans le but d’identifier et de traiter des risques de présence d’amiante. Une situation qui exaspère dans la commune.
Travail dissimulé En 2023, l’Urssaf
Franche-Comté a redressé 4,63 millions d’euros de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé (1,2 milliard au niveau national). En 10 ans, le réseau des Urssaf a triplé le montant annuel des redressements réalisés, pour dépasser pour la première année le milliard d’euros en 2023 (contre 321 millions en 2013). En Franche Comté, près de 30 millions d’euros ont été redressés sur les 5 dernières années. Dans la région, 54% des cas concernaient des entreprises de travaux publics, suivies par la restauration rapide (14%) et le commerce (6%). Conscrits Le repas des conscrits de la demi-décade (classes en 9) est programmé le dimanche 19 octobre à l’Espace Pourny. Pour les personnes concernées, réservations auprès des bureaux respectifs. Sinon, contacter Christian Bahy au 06 16 98 83 61.
L’école communale a été fermée
jusqu’au 14mars.
bâtiments vieillissants qui n’ont pas toujours reçu l’entretien néces saire, autant dire que de tels pro pos nous mettent en colère. Il faut rappeler que la nouvelle muni cipalité est en place depuis 4 ans. Elle doit prendre ses responsa bilités. Être élu, c’est aussi gérer...” Exaspérés par cette situation, ils concluent : “Nous aurions aimé échanger sur le sujet avec les responsables de la ville. Mais malgré les diverses demandes de rendez-vous auprès de Madame le Maire Sylvie Le Hir et auprès de Morgan Perrin responsable de la communication, nous n’avons pas eu de réponse.” n A.A.
risques liés à l’amiante. “Mais ce sont des travaux de recouvre ment réalisés dans l’urgence” réagissent des opposants à la municipalité. “Ils ont seulement permis de recouvrir les dalles du couloir au rez-de-chaussée. Le problème, c’est que ces travaux provisoires auront coûté la coquette somme de 150 000 euros et que d’autres travaux d’enver gure vont devoir quand même être réalisés prochainement. Pour tant, la situation était connue depuis longtemps, des comptes rendus de conseils d’école en attes tent. Et quand nous lisons dans le bulletin municipal de mars que la municipalité a hérité de
qu’a la municipalité à s’exprimer. Elle s’est par exemple empressée, dès que les parents ont été infor més le 15 février de cette situa tion par la directrice de l’école Saint-Exupéry, de communiquer sur les réseaux sociaux, et par courrier aux parents, pour ras surer. Selon plusieurs Valdahon nais au fait de la situation, elle a indiqué dans un premier temps qu’il n’y avait pas d’amiante, mais que l’école allait tout de même fermer, puis que des tra vaux allaient être faits. La municipalité répond aux accu sations en assurant que des pro fessionnels sont intervenus pour diagnostiquer et évaluer les
L e bâtiment de l’école Saint Exupéry de Valdahon contient de l’amiante dans les murs, les poteaux et le sol. La situation est connue, depuis longtemps, par des sources proches du dossier habi tant le village. Depuis ces der niers temps aussi, des dalles se décollent au passage des enfants dans certaines salles et dans les couloirs. Une insalubrité qui a de quoi émouvoir les parents qui n’ont pas de réponses à leurs inquiétudes pour le moment. Malgré les diverses demandes
d’informations de ces derniers et de la directrice de l’école Saint Exupéry à la municipalité (en novembre, en décembre, début février et mi-février), rien ne se passe selon ces mêmes sources bien informées au sein de la com mune. Selon elles, la municipalité ne prendrait même pas le temps de leur répondre. Un mutisme dont La Presse Pontissalienne peut témoigner puisque ses diverses demandes de rendez vous ont été ignorées. Cette absence de communication tranche avec l’habituelle facilité
ENBREF
VERRIÈRES-DU-GROSBOIS Un crapauduc l’an prochain Opération sauvetage d’amphibiens
Chantiers Jeunes La Ville de Pontarlier organise un nouveau Chantier Jeune pendant les vacances scolaires d’avril. Le jeudi Pontissaliens âgés de 14 à 18 ans sont invités à s’engager dans un projet utile à la collectivité et à vivre une expérience enrichissante aux côtés d’autres jeunes, autour de la collecte solidaire de bocaux sur le marché de Pontarlier, aux côtés des bénévoles de la Marmite solidaire. Les citoyens qui souhaitent participer à cette action solidaire mais ne peuvent pas se rendre sur le marché peuvent déposer leurs bocaux directement aux locaux de La Marmite Les couples résidant à Pontarlier et célébrant cette année leur 45, 50, 55, 60, 65 ème anniversaire de mariage et plus, peuvent s’inscrire à la réception prévue le samedi 29 juin à 16 heures aux Capucins. Les personnes intéressées sont invitées à se présenter avant le 3 juin à la Direction de la Communication et des Relations Publiques, au 2 ème étage de l'Hôtel de Ville, munies de leur livret de famille. 25 avril, les jeunes Pontissaliennes et Solidaire. Jubilaires
Entourée de forêt et d’eau, la D. 492 à l’entrée de Verrières-du-Grosbois,
est un site majeur de migration des grenouilles. Plus de 3 000 amphibiens ont déjà été sauvés par les bénévoles depuis deux mois.
Les “crapau dromes” installés début février auront été opération nels pendant deuxmois.
M ission sauvetage à Verrières-du-Grosbois. Sur la route qui amène au village depuis Gonsans, on est sur un des sites les plus propices à la migration des amphibiens (gre nouilles, crapauds et autres tri tons) qui, au printemps, quittent leur habitat en forêt pour aller se reproduire et pondre dans des plans d’eau. Mais l’ennemi juré de ses animaux, la voiture,
en tue chaque année des milliers. C’est donc pour éviter cette héca tombe saisonnière que les béné voles se réunissent, coordonnés par la L.P.O., pour sauver la vie de ces amphibiens en leur per mettant de rejoindre les étangs, puis de revenir ensuite en forêt, en toute sécurité. Comment ? Grâce à des filets de 50 cm de hauteur installés au bord de la route qui empêchent ainsi les grenouilles de traverser la
chaussée. En longeant les filets, elles finissent par tomber dans des seaux que les bénévoles s’at tachent à transporter chaque matin et qu’ils déversent de l’au tre côté de la route afin de per mettre aux bestioles de pour suivre leur chemin. Ces installations posées début février resteront jusqu’à ce mois d’avril, le temps que la migration des amphibiens soit terminée. Pour les bénévoles, les efforts en valent la peine. Depuis le démarrage de l’opération, le tra vail fourni par les bénévoles a permis de sauver déjà “plusde 3 000 spécimens de grenouilles rousses, vertes, crapauds com muns ou tritons. Ce chiffre est deux fois plus important que l’année dernière, preuve de l’uti lité de ces actions” se félicite
important que notre secteur abrite quelques espèces très rares de batraciens comme ces espèces de tritons crêtés et de tritons ponctués. Sous la hou lette de la L.P.O., il existe dans le département cinq dispositifs de protection basés sur de tels dispositifs. Un gros travail, mais très insuffisant au regard du nombre de batraciens qui sont décimés sur les chaussées du Doubs chaque printemps. À Verrières-du-Grosbois, le dis positif a été renouvelé avec les mêmes techniques. Mais d’ici l’an prochain, des travaux de rénovation d’un crapauduc qui passe sous la route départemen tale devraient être achevés. Ces travaux doivent être financés par le Département du Doubs. n J.-F.H.
Manon Nourdin, une des béné voles impliquées, coordinatrice duprojet. Sans les centaines de mètres de filets installés de part et d’autre de la route départementale, ces batraciens étaient condamnés à une mort quasi certaine. “Nous profitons de ce travail pour véri fier l’état sanitaire des batra ciens. On s’aperçoit que nombre d’entre eux souffrent de maladies genre mycoses ou virus, venus d’Asie” ajoute Cyrille Parratte, un naturaliste qui participe à d’autres opérations similaires dans le Haut-Doubs. Du fait du réchauffement climatique, une grande mortalité touche égale ment ces spécimens qui respi rent par la peau. Ce travail de l’ombre mené par les bénévoles est d’autant plus
Une vingtaine de bénévoles s’implique pour le sauvetage des amphibiens dont une dizaine presque chaque jour.
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