La Presse Pontissalienne 288 - Janvier 2024

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La Presse Pontissalienne n°288 - Janvier 2024

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Application accessible en ligne Cadastre solaire : l’outil pour évaluer le potentiel de sa toiture La Ville de Pontarlier a investi dans la réalisation d’un “cadastre solaire” mis à disposition de la population pour favoriser la production d’électricité photovoltaïque en installant des panneaux en toiture. Un outil d’aide à la décision.

Avec le cadastre solaire, chaque propriétaire peut désormais connaître le potentiel de production d’électricité photovoltaïque sur le pan de toit de son bâtiment le plus performant.

“C e cadastre solaire, c’est une étape supplémentaire dans la volonté d’accélérer l’engagement de la

nuance l’élu en rappelant que Pontarlier est la ville qui a le plus de toits solarisés de la région Bourgogne-Franche Comté. Le potentiel de chaque toiture identifié par le cadastre est hiérarchisé en cinq classes de couleurs différentes. “Cet outil prend aussi en compte le fait que le bâtiment soit dans un périmètre classé auquel cas il ne sera sans doute pas pos sible d’équiper les pans de toi ture les plus visibles depuis l’es pace public.” L’application sera disponible pendant toute l’an née 2024. Tout un chacun est concerné: particuliers, copro priétés, entreprises. Les don nées du cadastre sont fournies à titre indicatif ou incitatif, sus ceptibles d’aboutir au lance ment d’un projet avec étude, calibrage du projet, plan de financement, demandes d’aides, et choix des entreprises. n F.C.

tivité… Plusieurs raisons ont incité la Ville à investir dans la réalisation de ce cadastre solaire communal: l’envolée du coût des énergies fossiles, l’évolution de la réglementation en faveur de l’autoconsomma tion, la baisse des prix des pan neaux photovoltaïques, le contexte national qui tend vers le mix énergétique. “Tous ces critères font que les retours sur investissement sont beaucoup plus rapides” , confirme Jean Marc Grosjean. Le cadastre solaire permet d’identifier le potentiel solaire de chaque toiture. En prenant en compte le type de toiture, l’inclinaison, l’orientation, le matériau de couverture. L’ap plication détermine le nombre optimal de panneaux à installer. “Contrairement à ce que l’on pense, il n’est pas toujours néces saire d’être exposé plein sud pour installer des panneaux” ,

micro-centrales hydroélec triques qui s'inscrivent égale ment dans la politique énergé tique de la Ville. Bonne idée que de présenter cet outil à l’heure où la C.O.P. 28 s’accorde “sur une transition hors des énergies fossiles… afin d’attein dre le niveau zéro d’ici 2050.” “On ne souhaite pas se limiter aux bâtiments publics mais étu dier l’ensemble du potentiel solaire de Pontarlier dans son ensemble” , complète Jean-Marc Grosjean, le 1 er adjoint chargé du développement durable, de l’énergie et de l’éclairage public. Ce cadastre solaire répond aux orientations de la politique énergétique de Pontarlier qui s’articulent autour de la pro duction d’énergies renouvela bles, de la sensibilisation auprès des habitants, de l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments et de la volonté d’éco-exemplarité de la collec

Ville vers un mix énergétique, une décarbonation” , annonce Patrick Genre, le maire de Pon tarlier, en évoquant les projets du parc solaire et des deux

L’autoconsommation collective La Ville de Pontarlier a engagé en 2023 une étude sur le potentiel solaire des toitures et parkings de son patri moine pour y produire de l’électricité dans le cadre d’un projet d’autocon sommation collective. “Il s’agit de mettre en relation les productions de différents sites et les consommations d'autres équipements. L’électricité produite en été sur le toit d’une école ou d’un gymnase pourrait être réin jectée sur une autre structure accueil lant du public en été comme une mai son de quartier” , explique Jean-Marc Grosjean. L’énergie non consommée sera revendue. Le résultat de l’étude sera connu début 2024 afin de pouvoir investir et autoconsommer dès la fin de l’année prochaine. n

“Ce cadastre est une offre supplémentaire proposée à la population de Pontarlier”, note Patrick Genre, avec Jean-Marc Grosjean, 1 er adjoint en charge de la transition énergétique.

ÉDUCATION

Échanges avec les associations Les lycéens à la rencontre des acteurs de la solidarité

Le lycée Xavier-Marmier organisait sa traditionnelle journée de la solidarité le 19 décembre. L’oc casion pour les élèves de seconde et première de découvrir et d’échanger avec des associations qui interviennent dans l’action sociale, l’environnement, la santé, les causes humanitaires.

La Croix-Rouge ce n’est pas que du secourisme

E n dehors des études, les lycéens sont plutôt tournés vers le sport, la musique, les réseaux sociaux. Rares sont ceux qui ont le temps, le goût de s’investir au service d’une cause solidaire. C’est le sens même de cette journée qui n’a cessé d’évoluer au fil des ans. “Elle était organisée sur une

ciations et pour certains d’entre eux de participer aux activités de ces struc tures. De la théorie à la pratique. “On accueille plus d’une vingtaine d’asso ciations du secteur non-marchand: social, environnement, santé, bien-être, humanitaire. Ces associations échangent avec les élèves de seconde le matin et ceux de première l'après-midi. Tout est organisé pour que chaque élève voie au moins deux associations. Ils ne choisis sent pas mais sont orientés vers des structures qu’ils ne connaissent pas ou très peu. Les représentants des associa tions expliquent alors le sens de leurs activités, l’intérêt de l’engagement dans le bénévolat. La présentation dure envi ron 45 minutes avec un échange. Puis les élèves peuvent s’adonner à quelques exercices. Exemples : initiation au mas sage cardiaque proposée par les pom piers, conduite d’équipements sportifs adaptés aux personnes en situation de handicap avec Apach’Évasion…” Cette année, on peut associer cette ini tiation à la solidarité avec le pédago gique. L’économie sociale et solidaire figure au programme des élèves en seconde et alors qu’en première ils sont initiés au lien social. Parallèlement à

demi-journée jusqu’en 2021 puis on est passé sur la journée entière” , explique Pascale Demaizières, l’enseignante qui pilote cet événement avec sa collègue Florence Thomas-Lombardot. L’objectif de cette journée est double: permettre aux élèves de seconde et de première de découvrir différentes asso

ces séances-découverte qui se tenaient dans l’établissement, une quarantaine d’élèves sont allés partager le quotidien de différentes associations : préparation des repas à la Marmite solidaire, collecte Les trois lycéennes l’accompagnent ensuite dans un autre local tout proche où sont stockées des centaines de jouets, Rihanna, Irem et Chaïma, toutes trois scolarisées en classe de première Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales, ont choisi d’aller découvrir l’Unité locale de la Croix Rouge de Pon tarlier. Pour les recevoir, Yves Leclerc, le responsable de la structure, les fait visiter les locaux aux Casernes Marguet. “On propose des cours d’alphabétisation. Le week-end, des bénévoles assurent un service de maraude en visitant les sans-abri. On fait aussi du soutien à la parentalité, de la distribution de fournitures scolaires, d’aide alimentaire. On est tou jours à la recherche de bénévoles.” Le guide en profite pour montrer à ses hôtes le portrait d’Henry Dunant, le fondateur de la Croix Rouge.

des denrées à la Banque alimentaire, participation aux animations proposées aux résidents de l’E.H.P.A.D. de Doubs, accompagnement à l’accueil de jour Éliad… n La visite se termine au P’tit panier pour comprendre aussi l’intérêt de travailler en réseau. “L’épicerie sert aux habitants de Pontarlier et la Croix Rouge assure des points de livraison dans différents bourgs-centres comme à Levier, Frasne, Labergement-Sainte-Marie…” n peluches, jeux de société. Une jeune maman vient d’ailleurs récupérer quelques cadeaux pour ses enfants. Yves Leclerc n’oublie pas de parler des activités à l’international de la Croix Rouge qui apporte du matériel et son savoir-faire sur toutes les grandes catas trophes naturelles : inondation, séismes, feu. “Comment faites-vous pour envoyer des colis aux sinistrés ?”, demande une lycéenne. “C’est souvent compliqué et on préfère parfois envoyer de l’argent pour des achats de proximité” , répond Yves Leclerc.

Les pompiers étaient venus avec du matériel pour que les lycéennes s’initient aux gestes de

premier secours.

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