La Presse Pontissalienne 286 - Novembre 2023

18 Le dossier

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS !

La vidéo-protection ne cesse de progresser, y compris dans les communes rurales. Le regard sur ces dispositifs qu’on qualifiait d’ailleurs autrefois de vidéo-surveillance semble avoir changé. Les communes n’ont plus aucun scrupule à investir, à grand renfort d’aides publiques, dans des caméras qui sont devenues des alliés précieux des forces de l’ordre dans la lutte contre les incivilités et d’autres formes plus graves de délinquance. Le point dans le Haut-Doubs.

l Déploiement 80 caméras Vidéo-protection :

Pontarlier se remet à niveau Après avoir essuyé les plâtres d’une installation inopérante, la Ville de Pontarlier a fait le choix de se moderniser pour disposer d’une vidéoprotection plus efficiente, en phase avec les avancées technologiques et en mesure de répondre aux attentes sécuritaires.

I l est loin le temps où l’on s’interro geait sur le bien-fondé de la vidéo protection, y voyant parfois une atteinte aux libertés individuelles. Pontarlier a franchi le pas en 2013 en se dotant de 16 caméras. “À l’époque, on raisonnait en nombre de caméras. Main tenant, on parle de points de captation équipés de caméras fixes et tournantes. Sur la ville, on compte aujourd’hui 32 points de captation avec 80 caméras. Cer tains points de captation supportent des caméras V.P.I. dotées d’une technologie permettant de visualiser les plaques d’im matriculation des véhicules en circulation. Ces équipements V.P.I. sont essentiellement installés aux entrées et sorties de la com mune ainsi qu’aux carrefours stratégiques comme sur la place Saint-Pierre” , résume Willy Faivre-Pierret, technicien à la

C.C.G.P. qui s’occupe de la vidéo-protec tion. Bien sûr, l’accès, la consultation voire l’extraction d’images s’inscrit dans un cadre très précis comme le rappelle Jacques Prince, le conseiller délégué en charge de la sécurité et de la sûreté. “Les extractions d’images se font sur réquisition du procureur par la Police nationale ou

faut aussi entrer des codes d’identification, préciser le jour, l’heure, le motif de la consultation. Rappelons que l’on ne fait pas de vidéo-verbalisation à Pontarlier.” Dans une certaine mesure, l’élu admet que la vidéoprotection permet parfois de pallier le manque d’effectif à la police municipale. “On vient d’investir dans une caméra mobile qui est pour l’instant en phase de test déclaratif. Ce nouvel outil va nous permettre de lutter contre les incivilités. Certains points d’apports volontaires font régulièrement l’objet de dépôts d’encombrants ou d’ordures ména gères qui n’ont rien à y faire. C’est vite agaçant et insalubre, sans oublier que c’est ensuite aux agents de la Ville de transporter ces déchets à la décharge. Ce type de caméra pourrait également servir dans le cadre d’une manifestation.”

Willy Faivre-Pierret, le technicien vidéoprotection de Pontarlier et Jacques Prince, l’élu pontissalien en charge de la sécurité à proximité du point de captation situé aux feux tricolores près des casernes Marguet.

La Ville va compléter le dispositif actuel en installant trois nouveaux points de captation sur des lieux publics sensi bles. La nouveauté réside aussi dans l’arrivée de la fibre intégrée progressivement dans le dispositif de transmission des images. “Aujourd’hui, 50 % du système est fibré mais on garde toujours les antennes. Les images sont conservées 16 jours au Centre de Supervision Urbaine avant d’être sup primées” , note Willy Faivre-Pierret. n F.C.

La vidéoprotection a aussi permis de mettre un terme à des points de rassem blement qui nuisaient au bien vivre de la population. L’exemple le plus probant était situé au passage entre la sous-pré fecture et la mairie. “L’effet des caméras a été radical” note l’élu. La police municipale possède aussi deux caméras-piétons fixées au plastron des policiers quand ils sont en patrouille et qu’ils peuvent déclencher en cas d’inter vention tendue. Une façon d’éviter des contestations ou accusations infondées.

la gendarmerie. Patrick Genre, le maire, et moi même sommes habilités à consulter les images tout comme les policiers muni cipaux. Tout doit être noti fié. Une caméra filme les entrées et sorties au local où se trouve le poste de contrôle ou centre de super vision urbain (C.S.U.). Il

“L’effet des caméras a été radical” note l’élu.

Made with FlippingBook Digital Proposal Maker