La Presse Pontissalienne 286 - Novembre 2023

16 Pontarlier et environs

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

EN BREF

LOCATION DE SALLES Plus de concierge Les salles Saint-Pierre sont fermées jusqu’à nouvel ordre L’association des groupements catholiques de Pontarlier Saint-Pierre a décidé en juillet dernier de fermer les trois salles utilisées pour toute sorte de réunions, repas de famille, départs en retraite, verre de l’amitié… Éléments d’explication.

Recherche Le laboratoire L.I.N.C. de l’Université de Franche-Comté va devenir à compter du 1er janvier 2024 une nouvelle Unité Mixte de Recherche (U.M.R.) de l’I.N.S.E.R.M. Fort de 98 chercheurs, personnels, doctorants et post-doctorants, le laboratoire de Recherches Intégratives en Neurosciences et Psychologie Cognitive (L.I.N.C.) fédère l’ensemble des personnels du site autour d’un objectif commun, la santé mentale et le développement des neurosciences, avec un budget recherche de plus d’1,5 million d’euros. Ce laboratoire participe à de nombreux réseaux recherche au niveau national et européen. Cette nouvelle U.M.R. confiance accordée par l’I.N.S.E.R.M. dans la qualité des travaux de recherche des équipes du Professeur Emmanuel Haffen. enseignants chercheurs, est un marqueur important de la

“à partir du 1 er juillet, les salles seront fermées pour une durée indéterminée et nous ne prenons plus de réserva tions.” Voilà la réponse faite à ceux qui ont tenté de louer par téléphone une des trois salles Saint-Pierre à Pontarlier. Plusieurs raisons expliquent cette situa tion qui pourrait durer. “La concierge qui assurait la gestion et l’entretien des salles a pris sa retraite cet été. Elle garde son appartement qui n’est pas un logement de fonction. Du coup, on n’a pas de solution d’hébergement à proposer pour celui ou celle qui pourrait lui succéder. Ce travail nécessite de vivre sur place” , explique Roger Oudot, le trésorier de l’associa tion. Outre les trois salles patronales, les bâti ments du groupement catholique de Pon tarlier Saint-Pierre comprennent quatre logements tous occupés actuellement et

les bureaux du Centre d’Information et d’Orientation. Une remise aux normes des salles s’impose notamment au niveau de la mise en accessibilité de la plus grande salle située à l’étage, ce qui sup

poserait d’investir dans un ascenseur. “Plus glo balement, on est aussi confronté à un problème de rentabilité. Les loca tions ne couvrent pas les frais de fonctionnement. Il faudrait presque dou bler les prix mais ce n’est pas dans nos valeurs” , complète Roger Oudot en indiquant que l’associa tion n’était pas submergée de demandes. “Il n’y a pas pour l’instant matière à s’affoler” dit le responsa ble. n

“On est aussi confronté à un

problème de rentabilité.”

Des travaux de mises aux normes et d’accessibilité seront nécessaires avant de réactiver la location des trois salles Saint-Pierre.

ENVIRONNEMENT

Un coût de traitement multiplié par cinq La promesse comté fatale aux boues d’épuration

Le C.I.G.C. prévoit d’interdire l’épandage des boues d’épura tion sur l’ensemble du périmètre de l’A.O.P. comté. Une mesure contestée par les collectivités qui devront se rabattre sur d’autres filières de traitement beaucoup plus onéreuses.

boues non conformes. Au contraire, on est bien en deçà des seuils. On suit un plan d’épandage avec une rotation sur les parcelles. À la fin de chaque cam pagne, un bilan agronomique est effectué en lien avec la chambre d’agriculture. Rappelons aussi que tous les lots de la station d’épuration de Doubs sont chau lés avant épandage. Ce traitement per met de stabiliser les boues qui ne sont plus fermentescibles” , ajoute le respon sable technique. Faute d’épandage, la C.C.G.P. devra se tourner vers des solutions d'élimination des boues par enfouissement et élimi nation. Avec des conséquences finan cières non négligeables. Le coût de trai tement serait multiplié par quatre ou cinq, passant de 26 euros par tonne en épandage à 130 euros par tonne. Conscient des enjeux, le Département du Doubs a engagé des études sur le devenir des boues d’épuration avec l’idée peut-être de rassembler les E.P.C.I. sur de nouvelles filières de valorisation. “Si la filière compostage est toujours acceptée, on pourrait imaginer d’investir dans une plateforme départementale. On s’étonne que la Région ne participe pas au mouvement” , déplore Daniel Defrasne. Pour la C.C.G.P., l’enjeu est de taille car le budget lié au traitement des boues passerait de 80 000 euros à plus de 500 000 euros. De quoi alourdir la facture de chaque usager. n F.C.

nissement du Grand Pontarlier. Pour la partie épandage agricole, la com’com tra vaille avec la société S.E.D.E. Environne ment qui assure une prestation de valorisa tion des boues sur la base d’un plan d’épan dage validé par la Chambre interdéparte mentale d’agriculture

et de l’assainissement. La station d’épuration de Doubs produit entre 4 000 et 4 500 tonnes de boues chaque année, soit 1 000 tonnes de matières sèches. La valorisation se répartit équitablement entre co-com postage et épandage agricole. “Les boues sont transportées sur la plateforme d’Agri-compost à Montigny-les-Vesoul qui est équipée pour produire un compost normalisé. Le processus est très encadré” , précise Alexandre Potier, responsable d’exploitation au service eau et assai

S i personne ne conteste la réussite économique de la filière comté, beaucoup s’interrogent sur l’in térêt de durcir encore les condi tions d’utilisation des boues d’épuration. “Ce principe nous inquiète. On se

“On n’a jamais eu de boues non conformes.”

demande si la filière a bien pesé toutes les conséquences économiques induites par cette décision. On espère aussi qu’elle sera aussi rigoureuse en interne” , explique Daniel Defrasne, le vice-pré sident de la C.C.G.P. en charge de l’eau

25-90. Ce partenariat permet de cibler les exploitations et de définir l’amen dement nécessaire. Les volumes produits par la station de Doubs représentent une surface d’épan dage de 117 hectares, répartis sur six exploitations agricoles situées près de Besançon. “On est déjà soumis depuis une vingtaine d’années à l’interdiction d’épandre nos boues en agriculture bio logique et sur les A.O.P. morbier et mont d’or. D’où le fait d’aller sur des terres agricoles à l’extérieur de ces périmètres. Ce qui ne sera plus possible si l’inter diction s’étend à l’échelle de l’A.O.P. comté qui recouvre une bonne partie du Doubs et du Jura” , note Daniel Defrasne. L’activité épandage des boues d’épu ration est encadrée par un arrêté minis tériel. Avant épandage, tous les lots font l’objet d’analyses physico-chimiques intégrant aussi le calcul de la valeur agronomique. “On n’a jamais eu de

Chaque année, la station d’épura tion de Doubs produit entre 4 000 et 4 500 tonnes de boues.

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