La Presse Pontissalienne 286 - Novembre 2023

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La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

COMMERCE

La mode du poil Les barbiers débarquent en ville

Le retour en grâce de la barbe se vérifie aussi dans le Haut-Doubs et notamment à l’échelle du Grand Pontarlier où l’on dénombre au bas mot une douzaine de salons, ou barbers shops selon l’expression à la mode. Gentlemen’s barbershop, les pionniers

L e premier barber shop pontissalien a ouvert il y a sept ans place Saint Pierre. “On voulait répon dre aux attentes de la clientèle masculine de plus en plus nom breuse à porter la barbe. C’est pourquoi on a choisi de créer ce barber shop qui s’adresse plus spécifiquement aux hommes et qui vient compléter le salon Why Not” , explique Julien De Giorgi qui gère les deux salons avec son associé Aurélien Salvi. Une façon de renouer avec la tradi tion des salons hommes et femmes. Assez paradoxalement, l’effectif de Gentlemen’s barber Shop comprend uniquement du per sonnel féminin avec trois sala riées. “On est dans une profes sion qui fonctionne beaucoup sur l’apprentissage et une forte rotation du personnel. Il n’est pas rare que les salariés motivés se mettent à leur compte après quelques années d’expérience.

On observe actuellement une forte dynamique d’ouverture de salons où travaille un seul coif feur avec une petite clientèle.” Pour tenir un salon de coiffure, il faut forcément avoir au mini mum un C.A.P. de coiffure ou plus. Depuis 2012, les candidats peuvent également suivre l’op tion barbier. Ceux qui se limi tent uniquement à la taille et l’entretien des barbes n’ont, assez curieusement, pas besoin de diplôme. Rares sont ceux qui

faire couper les cheveux.” Chez Gentlemen’s barber Shop, comptez environ 30 minutes pour entretenir votre barbe et le double de temps si vous optez pour la coupe de cheveux. “On travaille à l’ancienne avec la mousse au blaireau, les serviettes chaudes et la taille au coupe chou.” Une façon de se différen cier des barbiers new school qui exercent leur art à la tondeuse. À chacun son style, Julien de Giorgi et son équipe ont fait le pari du soin et du bien-être. Au sacrifice peut-être de quelques rendez-vous retardés. “On a aussi une grosse clientèle de bikers. On a vu arriver des pro fessions qui ont assoupli leur perception de la barbe, je pense par exemple aux employés de banque. Cela montre aussi que cette image a évolué positive ment” , observe Julien De Giorgi déplorant, lui aussi, les diffi cultés à recruter du personnel dans la coiffure. n

exercent ainsi, surtout dans les petites villes. Simple question de rentabilité. “La barbe représente environ 50 % de notre acti vité et bien souvent les clients en pro fitent pour se

“L’image du barbu a évolué positivement.”

Barber King’s Men, la relève “La barbe représente 50 % de notre activité, estime Julien De Giorgi, le premier coiffeur de Pontarlier à avoir ouvert un barber shop.

EN BREF

Exposition La pâtisserie chocolaterie salon de thé Marc Verdant à Pontarlier (12, rue Paul Édouard Dubied, dans la zone des Gravilliers) accueille une exposition de l’artiste L.V.I., alias Lucie Villemin. Cette artiste, originaire du Jura et établie à Censeau, est à la fois sculptrice, peintre et créatrice de bas-reliefs. Il y a sept ans, elle s’est engagée dans un voyage artistique qui a profondément transformé sa vie. Tout a commencé par un cours de poterie, un moment-clé qui a éveillé en elle une passion inébranlable pour la terre, la matière première de ses créations. Son exposition est à découvrir jusqu’au 2 décembre. Une belle occasion de s’immerger dans un monde où la terre, la peinture et les bas-reliefs se rejoignent pour créer des œuvres qui touchent l’âme. Eau Le préfet du Doubs a levé le 27 octobre les restrictions d’usages de l’eau sur l’ensemble du département du Doubs. Les débits sont désormais proches des niveaux de saison. Si la situation hydrologique des cours d’eau s’est nettement améliorée, la vigilance reste nécessaire indique tout de même le représentant de l’État.

C e nouveau salon a ouvert en août dernier rue du Moulin Parnet à Pontar lier. Aux ciseaux, Karl Blaise, ravi d’être à son compte après douze ans d’exercice dans la profession. Originaire de Valdahon, il a suivi le cursus classique et com plet du coiffeur avec une for mation en C.A.P. puis Bac Pro coiffure, complété par l’option barbier. “J’ai travaillé pendant sept ans dans un autre barber shop à Pontarlier mais j’avais toujours rêvé de m’installer quand j’aurais acquis un mini mum d’expérience.” Il envisa geait au départ d’aller dans un

village autour de Pontarlier. Faute de trouver l’en droit adéquat, il est revenu en ville pour occuper le local où se trouvait précédemment l’enseigne L’infor matique tran quille. Deux mois après l’ouverture, il n’éprouve aucun regret. Une partie

“J’ai pas mal de clients suisses.”

de la clientèle qui lui était fidèle quand il était salarié l’a suivi. “Je fais autant de coupes que de barbes, souvent les deux. Il y a de la concurrence mais on a quand même la chance d’être en zone frontalière et j’ai pas mal de clients suisses.” Lui aussi mise sur la qualité de la pres tation et le bien-être du client. Travail aux ciseaux, serviette chaude, baume après-rasage, aucun détail n’est négligé au barber King’s Men. n

Karl Blaise privilégie les techniques de taille et d’entretien de la barbe à l’ancienne.

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