La Presse Pontissalienne 286 - Novembre 2023

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

du 1 er au 25 novembre

Literie Girard PONTARLIER « Les Grands Planchants »

3 €

NOVEMBRE 2023

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

N° 286

UNE SOCIÉTÉ DE PONTARLIER MISE EN DEMEURE DES DÉCHETS SUR UNE ZONE CLASSÉE NATURELLE

LA DIFFICILE ÉQUATION ENTRE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

lire en p. 15

L’A.O.P. comté n’en veut plus Que va-t-on faire de nos boues de station d’épuration ? Grand Pontarlier p. 16

Souriez, vous êtes filmés ! La vidéo-protection gagne du terrain le dossier p. 18 à 24

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2 Retour sur info

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

Vers une nouvelle géographie des quartiers à Pontarlier

Les volumes de chablis en hausse constante

À l’image de nombreuses communes forestières du Haut-Doubs, Pontar lier multiplie les coupes sani taires au détriment des coupes de bois verts. Les coupes sani taires concernent les arbres desséchés par les températures excessives ou touchés par les scolytes. Elles ont représenté cette année pas moins de 70 % des coupes totales, pour un volume de 8800 m 3 , contre 5800m 3 en 2022, “et peut-être encore quatre fois moins qu’il y a quelques années” note Patrick Genre le maire de Pon tarlier. “Les coupes sanitaires L e 13 octobre dernier, une délégation intersyndicale composée de représen tants de la C.G.T., de la C.F.D.T., de F.O. et de la F.S.U.-Snuipp a été reçue par le sous-préfet de Pontarlier Nicolas Onimus dans le cadre de la journée de mobilisation nationale sur la question des salaires. “Nous

représentaient 40 % des coupes totales il y a encore 5 ans” complète Pierre-Yves Siramy, le directeur de l’immo bilier, de la forêt et de l’énergie à la C.C.G.P. Pour l’année prochaine, Pon tarlier a décidé de ne pratiquer aucune coupe de bois vert dans l’objectif de ne pas saturer un marché du bois déjà bien mal mené par l’affût de bois scolyté. “Nous sommes en réflexion pour implanter d’autres essences plus adaptées au changement climatique, mais il faudra plusieurs décennies pour régénérer la forêt, on doit voulions rappeler au représen tant local de l’État que le gou vernement a les moyens d’im poser aux organisations professionnelles de se mettre autour de la table pour négocier autour de la question des salaires. Nous voulions lui rap peler qu’un nombre de plus en plus important de nos conci

Les concertations citoyennes ont permis de faire remonter les besoins des habitants sur leur vie quotidienne et les actions qu’ils aimeraient voir mises en place.

Comme la plupart des forêts du Haut-Doubs, la forêt pontissalienne souffre.

donc se préparer à des années plus difficiles” complète le spé cialiste. Les recettes liées au bois sont d’environ 300 000 euros par an à Pontarlier. Si ce n’est pas négligeable en soi, le bois repré

sente moins d’1 % du budget de la Ville qui atteint 44 millions d’euros. Contrairement à d’au tres petites communes fores tières du Haut-Doubs pour les quelles les recettes liées au bois sont vitales. ■

Les syndicats maintiennent la pression D’

ici la fin de l’année, la Ville de Pontarlier doit rendre sa copie concernant le

et devenir aussi un quartier politique de ville. Car la municipalité a dû composer avec la volonté de l’État de faire disparaître du dispositif les Q.V.A., les quartiers de veille active. Or Berlioz et les Pareuses étaient jusqu’à présent inscrits comme Q.V.A. Si la Ville attend pour l’heure la vali dation du décret validant ces deux nouveaux quartiers comme quartiers de la politique de ville (ou quartiers prioritaires), cette nouvelle géogra phie permettra d’apporter des moyens financiers supplémentaires. “La politique de la ville est un bon ticket d’entrée pour déclencher des crédits communs de la Région, de la D.R.A.C. etc. On peut ensuite enchaîner des programmations d’ac tions, poursuit Bénédicte Hérard. Ça ne réglera pas tout, ce n’est pas de la magie, mais c’est un levier supplémentaire qui permet un meil leur accompagnement.” Ce dispositif bénéficie notamment aux bailleurs sociaux qui ont plus de facilités pour rénover les quartiers. ■

renouvellement des contrats de ville. Ce dispositif, devenu Engagements quartier 2030 permet de mettre en place des actions de la politique de la ville pour les quartiers prioritaires. Il doit être renouvelé en 2023 et pour ce faire, la Ville a organisé des concertations citoyennes, pour cha cun des trois quartiers identifiés comme prioritaires : le Grand Longs Traits, Berlioz et les Pareuses. “Nous sommes en train de modifier la géo graphie prioritaire, explique Béné dicte Hérard, adjointe en charge de la politique de la ville. On allonge le quartier du Grand Longs-Traits pour inclure Berlioz et notamment l’école Pergaud.” Cet agrandisse ment du quartier prioritaire permet d’atteindre le seuil des 1 000 habi tants, ce qui enclenche l’entrée comme quartier de la politique de la Ville. Côté Pareuses, la géographie a également été redessinée pour atteindre la barre des 1 000 habitants

toyens n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois dans ce contexte inflationniste” résume Alain Tailleur, le représentant de la C.G.T. La délégation a trouvé un sous-préfet “à l’écoute, et qui s’est engagé à faire remonter nos revendica tions au préfet puis au gouver nement” dit M. Tailleur, sans pour autant que les syndicats soient bien optimistes sur l’issue de cette démarche. Les représentants des salariés ont également abordé la ques tion de l’égalité salariale femmes-hommes qui selon eux reste un point “inadmissible et injustifiable de la part des employeurs.” Pour appuyer ses propos, l’intersyndicale a pris appui sur le dernier baromètre de la pauvreté en France qui

indique notamment que “les difficultés à assurer les dépenses courantes augmen tent encore cette année et attei gnent de nouveaux records. 45 % (+ 6 points en un an) des Français interrogés déclarent rencontrer des difficultés pour payer certains actes médicaux, 45 % (+ 4 points) pour payer leurs dépenses d’énergie, 43 % (+ 6 points) pour consommer des fruits et légumes frais. Et près d’un Français sur trois (32 %) rencontre même des dif ficultés pour se procurer une alimentation saine, lui permet tant de faire trois repas par jour.” Cette situation de précarité n’épargne évidemment pas les travailleurs du Haut-Doubs payés au S.M.I.C. ou juste au dessus. ■

Les syndicats du Haut-Doubs ont fait part de leurs reven dications le 13 octobre dernier à Pontarlier (photo D.R.).

E n ce numéro automnal, nous entrons dans un mois de commémorations. Voilà 105 ans que le Premier conflit mondial a pris fin après quatre années d’horreurs qui ont versé le monde dans l’abîme. Un siècle plus tard, qu’en reste-t-il des leçons qu’on se doit de tirer de ces cérémonies du souvenir ? Pas grand chose hélas. Ce travail de mémoire est pourtant plus que jamais nécessaire dans cette période secouée par de nouveaux conflits qui rugissent aux portes de l’Eu rope : Ukraine, Arménie et bien sûr Proche Orient. Dans un contexte où tentent de souffler sur les braises certaines franges de la représentation nationale qui pensent cyniquement servir leurs intérêts électo ralistes en jouant la carte du chaos et de la division. Le débat que ces élus nationaux nous infligent n’est pas à la hauteur. On Éditorial Obscurantisme

ner. Ces réactions en disent long sur l’état de fragmentation avancée de notre démo cratie que les extrêmes, qu’ils soient de droite comme de gauche ont réussi à pro voquer, rendant toujours plus fragile l’édifice républicain. L’embrasement du Proche Orient par une frange de plus en plus fana tisée, et ses dramatiques résurgences qui ont frappé une nouvelle fois la France, et symbole suprême, un enseignant chargé de transmettre à ses élèves les notions du bien vivre ensemble, ne peuvent que nous rappeler l’indiscutable nécessité de se sou venir de notre histoire et de ceux qui ont contribué à sauver nos valeurs démocra tiques. Ni passéiste, ni étriqué dans un patriotisme suranné, le travail de mémoire est au contraire un rempart indispensable au retour toujours plus menaçant de nou velles formes de barbarie et une ouverture indispensable à transmettre aux nouvelles générations comme un rempart à l’absurde et à l’obscurantisme. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

évoque entre autres une bonne partie des membres de La France Insoumise devenus les indignes représentants de ceux qui ont contribué à les élire. Leur abjecte réaction suite au déclenchement des attaques bar bares perpétrées le mois dernier en Israël en dit long sur la véritable nature de ce parti qui n’aspire qu’à une chose : le dés ordre. Il n’est pas surprenant dès lors de constater que dans l’opinion, ce parti d’ex trême gauche est désormais jugé par les Français plus dangereux pour la démocratie que le Rassemblement National ! Même si une analyse plus fine au regard de l’his toire pourrait tout de même démentir ces impressions sondagières. C’est dire l’étiage de considération que les représentants insoumis ont su inspirer à l’opinion publique en moins de deux ans de présence sur les bancs de l’Assemblée. Il n’est certes pas plus rassurant de constater qu’une moyenne de plus en plus nette de Français considère le R.N. comme apte à gouver

Directeur de la publication : Éric Tournoux Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot.

Responsable commercial : Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Ben Becker, Vincent Facchini, Daniel Pinard, Mairie de Frasne, Ville de Pontarlier.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Novembre 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291

4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

MÉDIAS

Le fondateur de Médiapart Edwy Plenel

“Les raccourcis risquent de nous faire entrer dans une guerre des mondes qui serait fatale”

Le fondateur et dirigeant de Médiapart a fait de l’extrême droite un de ses thèmes de prédilection. C’est notamment de ce sujet qu’il est venu débattre dans le Doubs le 8 novembre (à Morteau) à l’invitation d’un collectif citoyen.

de Daech, et l’écroulement de pays comme l’Irak ou la Syrie. Il ne faut pas bargui gner pour condamner tout crime terro riste et de guerre contre des civils, évi demment, mais il ne faut surtout pas ajouter de la passion à la passion, on voit où cela conduit. L.P.P. : Les tergiversations d’une partie de la France Insoumise sur ce sujet vous choquent elles ? E.P. : Le débat politique français n’est vraiment pas à la hauteur de la situation et de sa gravité. Je ne veux pas rentrer dans le ridicule de cette polémique natio nale qui entraîne l’ancienne droite répu blicaine et de la gauche issue du socia lisme à adopter une posture qui ne fait que le lit de l’extrême droite. L.P.P. : L.F.I. ne s’est pas disqualifié à vos yeux ? E.P. : L.F.I. fait partie de ces courants politiques et intellectuels qui défendent les principes contenus dans ce qui fondent nos valeurs, à savoir la déclaration des Droits de l’Homme française de 1789, universelle de 1946, basées sur l’égalité des droits. D’autres courants, ceux d’ex trême droite notamment, prétendent l’inverse, c’est-à-dire qu’il y a des civi lisations, des religions supérieures à d’autres. Ce suprémacisme identitaire est d’ailleurs présent dans de n ombreux pays comme aux États-Unis avec M. Trump, c’est aussi le cas de M. Poutine en Russie, du Premier ministre indien également, de dirigeants fondamenta listes comme en Iran. Ce refus de la plu ralité est ce qui permet à l’extrême droite de s’imposer et de progresser. On ne peut pas comparer les partis qu’on qua lifie d’extrême gauche à ceux de l’extrême droite. Et cette digue, elle n’est hélas plus tenue correctement par les forces démocratiques. René Cassin, qui est le père de la déclaration universelle des Droits de l’Homme devant les Nations Unies en 1948, avait bien compris qu’on ne pouvait pas faire confiance aux Nations qui se revendiquent d’un seul peuple, d’une seule identité, et qu’il était nécessaire d’avoir des droits fondamen taux au-dessus des États. L.P.P. : Depuis quand cette digue que vous évoquez a commencé à s’ébrécher ? E.P. : Depuis Nicolas Sarkozy quand il a voulu créer un ministère de l’immigration et de l’identité nationale. En faisant cela, il a lié la question du rapport au monde, à l’autre, à l’étranger, à la question de l’identité en instillant donc que l’idée de l’identité serait à racine unique. Per

sonnellement, je suis un Breton d’ou tre-mer né d’un père catholique et d’une mère protestante, j’ai grandi en Marti nique puis en Algérie, je suis le père d’une fille juive par l’histoire de sa mère, j’ai une culture française et une histoire française, mais cette histoire est faite du monde. Si on rentre dans ces consi dérations, on donne la main à ceux qui pensent que l’identité est liée au sol et au sang. C’est faire entrer un renard dans le poulailler, le poison dans la soupe. L.P.P. : Les présidents suivants n’ont pas su consolider cette digue ? E.P. : Sous la présidence de François Hol lande, on a ressorti cette idée de déchéance de nationalité comme si elle était une protection, et depuis ce récent attentat d’Arras, on va durcir les condi tions pour les migrants. On s’apprête à discuter de la 29 ème loi sur l’immigration en 40 ans : est-ce qu’une seule de ces lois a résolu nos urgences sociales et démocratiques, voire écologiques ? Est ce que c’est cette question que les Fran çais souhaitent vraiment qu’on traite ? Quand il y a un grand mouvement qui vient du bas comme les Gilets jaunes, ou du haut sur la question des retraites avec les organisations syndicales, entend on parler des questions d’immigration ? La question de l’autre est une diversion qui ne sert qu’à éviter de faire face aux vraies questions, celles des fins de mois, de l’égalité, des retraites… Tous ceux qui en ajoutent dans la surenchère com mettent des manquements. Au risque de surprendre, je suis nostalgique d’une droite républicaine incarnée par exemple par Dominique de Villepin qui savait éviter tous les amalgames. L.P.P. : Ces questions d’immigration qui nourrissent l’extrême droite, vous les évacuez alors ? E.P. : Non, je dis juste qu’elles ne font qu’attiser les haines. Je rappelle que le fascisme italien et le nazisme sont arrivés par un vote, pas par un coup d’État. Je sais que si le R.N. se retrouvait à posséder ce pouvoir incommensurable que confère la V ème République, on s’apprêterait à vivre des temps difficiles. Nous sommes dans une République où le pouvoir d’un seul peut s’imposer à la volonté de tous. Et sur ce point, rien ne s’est amélioré, au contraire depuis François Mitterrand qui a encore accru les pouvoirs du pré sident. Emmanuel Macron n’a fait jusqu’ici que montrer cet absolutisme présidentiel. Si le R.N. gagnait un jour, il aurait tous les leviers de l’État à sa disposition. Les responsables de cette

L a Presse Pontissalienne : On ne peut pas éviter d’évoquer pour commencer les deux questions d’actualité, mêlées ou pas, de l’attaque du Hamas et de la riposte d’Israël, et du meurtre de ce professeur à Arras. Quelles répercussions sur l’opinion française pourront avoir ces événements tragiques ? Edwy Plenel : Je ne prédis pas l’avenir. Dans notre métier de journaliste, on ne doit pas faire de pronostics. Notre métier est de traiter le présent et être disposé à accueillir ce genre d’événements impré visibles ou dramatiques. Mais ces deux événements ne sont pas de même nature. Le premier est le énième rebondissement d’un conflit qui n’en finit pas depuis 75 ans et qui risque d’entraîner le monde dans un abîme. Sur ce point, il n’y a qu’une seule éthique, qu’une seule morale à mettre en avant, c’est celle de la décla ration universelle des Droits de l’Homme qui a accompagné la création d’un État d’Israël au sortir de la guerre en raison des crimes commis en Europe à l’encontre du peuple juif et, à travers lui, contre l’humanité toute entière. Nous avons donc voulu réparer une faute, mais sans nous occuper de l’injustice qui était créée en réparant cette faute, c’est-à-dire sans donner aux Palestiniens le droit d’avoir également un État. L’État d’Israël et sa sécurité sont entièrement légitimes mais les droits des Palestiniens d’avoir une terre le sont tout autant. C’est cette question d’égalité à laquelle nous n’avons jamais répondu, nous la communauté internationale, qui continue à produire tous ces monstres comme cette récente attaque terroriste du Hamas avec des tueries abominables contre des civils israéliens.

L.P.P. : Il s’agit donc bien de terrorisme ? E.P. : Il n’y a pas de débat là-dessus. La population de Gaza, elle, ne considère pas le Hamas comme n’étant pas une organisation légitime, c’est la nuance, et il faut essayer quand on est journaliste de tenir cette ligne de crête, une ligne éthique et morale. Il faut expliquer que la qualification d’organisation terroriste du Hamas fait l’objet d’un débat inter national. Le Hamas n’est pas assimilable à Daech, c’est aussi un mouvement poli tique et social, d’ailleurs soutenu et financé par le Qatar qui est accueilli en France les bras ouverts ! Le Hamas a certes commis des actes terroristes, mais qualifier l’ensemble de l’organisation

situation sont les forces politiques démo cratiques qui font la courte échelle à l’extrême droite. L.P.P. :Vous n’avez pas répondu précisément sur L.F.I., un parti que les Français considèrent aujourd’hui plus dangereux que le R.N. L.F.I. n’est en aucun cas à comparer avec le R.N. ? E.P. : L.F.I. est une organisation qui a été trop marquée ces derniers temps par une forme d’absolutisme de son chef, c’est indéniable. Mais son idéologie n’est pas la même du tout. C’est un parti qui est dans le camp de l’égalité. En même temps, quand on promeut une république démocratique, on doit également être plus démocratique au sein de son parti, ce qui n’est pas tout à fait le cas de M. Mélenchon. Mais la méthode qui consiste à mettre à égalité l’extrême gauche et l’extrême droite est la meilleure façon de faire monter l’extrême droite. Faire passer M. Mélenchon pour un illuminé d’extrême gauche, c’est créer un faux équilibre. Pareillement, comparer le communisme au nazisme en poids de cadavres n’est pas la bonne méthode. On n’a jamais entendu de retours cri tiques d’anciens cadres du fascisme, une idéologie basée sur la haine de l’Homme alors que le communisme a eu des oppo sants radicaux venus de son camp et des autocritiques de ses anciens militants. Il faut sur cette question tenir la ligne des principes, de l’exigence démocra tique. L.P.P. : Selon vous, le R.N. d’aujourd’hui n’est pas plus fréquentable que le F.N. d’hier ? E.P. : Les forces d’extrême droite savent se rendre fréquentables comme Mme Melloni en Italie, mais là-bas on est dans un régime parlementaire, c’est à-dire moins à risque que notre régime présidentiel. En France, Marine Le Pen continue à entretenir des relations avec ses copains de l’ex-G.U.D. qui ne font

comme terroriste, c’est ne pas voir et ne pas comprendre la nature complète de cette orga nisation. Il y a une chose à éviter absolu ment, c’est l’amalgame et les raccourcis qui risqueraient de nous faire entrer dans une guerre des mondes qui serait fatale. L.P.P. : Des pays occidentaux se tromperaient donc dans leur jugement ? E.P. : On l’a bien constaté après le 11 septembre 2001 : les États-Unis sont entrés dans une guerre des mondes qui n’a fait que produire le pire. Pire que Ben Laden avec la création

“L’idéologie de L.F.I. n’est pas la même que celle du R.N.”

Bio express l Edwy Plenel est né en 1952, il est journaliste professionnel depuis 1976. D’abord à Rouge (1976-1978), l'hebdomadaire de la Ligue Communiste Révo lutionnaire. Il s’éloigne ensuite de l’extrême gauche et entre au service Éducation du Matin de Paris, et surtout, il fait une grande partie de sa carrière au Monde pendant vingt-cinq ans (1980-2005). l Il est le cofondateur et président de Médiapart depuis sa création en 2008. l Il est également auteur d’une trentaine d'ouvrages. l Il sera le 8 novembre à 20 h à la salle des fêtes de Morteau (entrée libre)

L’interview du mois 5

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EN BREF

Bourse aux jouets L’Association de parents d’élèves des Fontaines des écoles de Rochejean et Les Longevilles-Mont d’Or organise une bourse aux jouets le samedi 2 décembre de 9 heures à 17 heures à la salle des Fêtes des Longevilles-Mont d’Or. Cette vente de jouets sera au profil de l’école. Possibilité de poser les dons dans différents points de collecte jusqu’au 15 novembre (voir la page Facebook: https://www.facebook.com/as pelesfontaines). Les dons acceptés doivent être complets, propres et en bon état. L’association accepte les jouets, les jeux de société, les jeux vidéo, les livres (album, B.D., mangas…) et les D.V.D. Petite restauration possible sur place le 2 décembre. Piscine La piscine de Pontarlier sera en fête le mercredi 27 décembre avec un après midi récréatif à destination des enfants: structures gonflables aquatiques, jardin aquatique, ateliers créatifs, diffusion de musique et animation en rapport avec la thématique. Un samedi des

toute la différence. Et si on laisse faire, on peut aboutir à des situations drama tiques comme ce fut le cas au Rwanda avec la Radio des 1 000 collines : c’est par elle que s’est fait le génocide, c’est par elle que les Rwandais ont vu tout à coup leurs voisins comme des non-humains à éliminer. Tout cela ne s’est produit que par des mots. J’estime que l’A.R.C.O.M. ne fait pas son travail dans le monde des médias. Dans la Constitution française, l’égalité est un principe et le racisme n’est pas une opinion, mais un délit. Une chaîne comme CNews viole les valeurs fondamentales de la démo cratie. La campagne de M. Zemmour lar gement relayée par cette chaîne a permis

pas moins que de véhiculer des références nostalgiques au nazisme. Tout le thème de mon dernier livre est de tenter d’ex pliquer que les pires dangers viennent juste par les mots, par la banalisation de concepts comme l’identité nationale qui n’est que le cheval de Troie pour détruire nos principes d’égalité et de droits. Or, l’égalité est le moteur de l’émancipation humaine. C’est avec la question de l’im migré qu’on va fonder l’idée que certains n’ont pas de droits universels. Mon propos est une alarme à toutes les bonnes volontés citoyennes. C’est à nous de tenir cette ligne-là. L.P.P. : Les réseaux sociaux, les chaînes d’information en continu, ont-ils tué l’information juste et le sens de la mesure et du débat ? E.P. : Je ne diabolise pas les réseaux sociaux où il y a le pire et le meilleur. Je pense plutôt au danger que représentent leurs propriétaires, comme M. Musk qui est un suprémaciste blanc et antisémite. Quant aux chaînes d’info ou aux médias de masse, il n’est pas tolérable qu’ils deviennent, à l’image de CNews ou d’Europe 1, des médias d’opinion. L.P.P. : Médiapart est bien un média d’opinion ! E.P. : Non, c’est un média d’information, connu pour ses révélations d’intérêt public, dont le seul engagement éditorial est de radicalité démocratique. Par ailleurs, Médiapart est un média en ligne, payant, auxquels s’abonnent ceux qui le veulent bien. Ce n’est pas un média de masse gra tuitement et facilement accessible. C’est

de légitimer l’idéologie de l’extrême droite. Un espace public démocra tique est un espace où on fait en sorte que le débat soit ouvert, pour ou contre, et pas la guerre de tous contre tous. C’est ce que nous, journalistes, sur la base de la loi sur la presse de 1881, devons tou jours continuer à défen dre : que dans le débat, il y ait d’abord des informations. Réduire le débat public à l’af frontement des opi nions est particulière ment dangereux. n Propos recueillis par J.-F.H.

“CNews viole les valeurs fondamentales de la démocratie.”

Le journaliste Edwy Plenel a fait escale dans le Doubs le 8 novembre pour une conférence débat à Morteau à l’invitation d’un groupe de citoyens (photo D.R.).

ados est également au programme le samedi

16 décembre avec des épreuves ludiques sur des thématiques

qu’ils affectionnent. Renseignements au 03 81 39 25 61.

6 L’ÉVÉNEMENT

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Commémorations et Cérémonies : l’indispensable travail de mémoire

Les communes, sans exception, continuent à célébrer le souvenir des conflits passés. Ce travail historique n’est pas que l’apanage des anciennes générations, loin de là. Certains monuments aux morts du Haut-Doubs vont fêter leur centenaire tandis que des communes jusque-là dépourvues de stèles s’apprêtent à inaugurer la leur. Tour d’horizon.

l Doubs Originaire de Pontarlier Il entretient la mémoire des combattants L’office national des combattants et victimes de guerre (O.N.A.C.V.C.) est l’organisme officiel chargé de coordonner les actions de mémoire. Mais le périmètre de ses actions est beaucoup plus large. Éclairages.

Originaire de Pontarlier, Jean-Yves Monnin est le directeur de l’O.N.A.C.V.C.

D irectement placée sous la tutelle du ministère des Armées (et plus précisément de la secrétaire d’État aux Anciens combattants Patricia Mirallès), l’O.N.A.C.V.C. du Doubs occupe de petits bureaux au Moulin Saint-Paul à Besançon. Une petite délégation de trois per sonnes sous la responsabilité de son directeur Jean-Yves Monnin. “Nous sommes une petite struc ture, mais nous gérons beaucoup de choses!” sourit ce dernier, originaire de Pontarlier. À commencer par une mission assez méconnue du grand public : l’action sociale, directe ment liée à la détention de la carte de combattant. Le nombre d’anciens combattants, curieu sement difficile à évaluer pré cisément, est estimé entre 25 000 et 30 000 dans le Doubs, sachant que les veuves des

anciens combattants aujourd’hui décédées sont titulaires de fait de la carte de leur époux. “Cette carte donne droit au passeport pour l’action sociale. Il s’agit d’aides financières ponctuelles que l’O.N.A.C.V.C. peut attribuer sur dossier pour des dépenses de santé exceptionnelles ou des frais d’obsèques par exemple. C’est une commission qui étudie

veuves. C’est l’office qui verse également aux combattants bles sés l’allocation de reconnaissance du combattant de 800 euros par an à partir de 60 ou 65 ans selon les cas (incessible à la veuve en revanche). L’O.N.A.C.V.C. est également en charge des Harkis et de leurs familles, avec notam ment une allocation nouvelle depuis la loi de février 2022 pour ceux qui ont séjourné en camp ou en structure d’hébergement indigne à leur arrivée en France. L’office des combattants du Doubs mène aussi une action administrative en délivrant la carte du combattant, en gérant également les pupilles de la Nation ou les orphelins de guerre à qui il peut financer une partie des études. Mais c’est pour ses actions de mémoire que l’O.N.A.C.V.C. est le plus visible du grand public. “Nous organisons régulièrement

confondre avec celle du Souvenir français le 1er novembre) qui a rapporté 20 000 euros l’an der nier. La campagne de collecte a lieu autour du 11 novembre. Depuis plus de 100 ans, le Bleuet de France vient en aide aux com battants d’hier et d’aujourd’hui, aux blessés de guerre, aux veuves et veufs de guerre et aux pupilles de la Nation, aux vic times de guerre et du terrorisme. Il les accompagne moralement et financièrement dans leur vie quotidienne, comme dans leurs projets de reconstruction. L’œuvre de l’O.N.A.C.V.C. est donc multiple, et loin de n’être tournée que vers le passé. n J.-F.H.

l’O.N.A.C.V.C. chapeaute une quarantaine d’associations d’an ciens combattants, de titulaires de médailles, de mémoire (Sou venir français, groupe Guy Môquet…) à travers le dépar tement. C’est aussi l’office départemental qui est en charge de la répara tion des tombes de combattants dans les carrés militaires des cimetières, ou encore qui super vise la création de nouveaux monuments aux morts comme ce fut le cas récemment à Che vigney-les-Vercel (voir notre arti cle en page 8). C’est enfin l’O.N.A.C.V.C. qui gère la collecte pour l’association du Bleuet de France (à ne pas

des interventions au sein des établissements scolaires du Doubs avec des anciens combat tants d’Afrique du Nord depuis quelques années, ou des soldats qui nous font part de leur expé rience plus récente en opérations extérieures. Nous mettons en place des visites sur certaines nécropoles ou lieux de mémoire comme la nécropole nationale de Rougemont qui comporte plus de 2 000 sépultures. Les jeunes apprennent l’histoire à l’école mais ne savent pas forcément que des épisodes de cette histoire se sont passés ici près de chez eux” note Jean-Yves Monnin. Toujours dans l’entretien de la mémoire combattante,

les demandes, elle se réunit six fois par an” indique Jean-Yves Mon nin. L’an dernier, l’O.N.A.C.V.C. du Doubs a ainsi versé 263 000 euros au titre de l’action sociale pour 338 dossiers acceptés, dont 42 % sont au bénéfice de

Entre 25 000 et 30 000 anciens combattants

dans le Doubs.

L’événement 7

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l Doubs

Un défilé Le centenaire du monument aux morts

La commune de Doubs organise une commémora tion du 11 novembre agrémentée, en cette année du centenaire, d’un défilé et d’une exposition axée sur l’histoire de ce monument. En toute solennité.

L’ inauguration du monument aux morts de Doubs a eu lieu le 12 novembre 1923. “Par un temps magnifique” , comme le rapporte le Journal de Pontarlier. La célébration débuta par une grand-messe. Après l’office, chacun rejoignit le monument en passant sous un arc de triomphe. Quelques discours plus tard, l’abbé pro cédait à la bénédiction du monu ment. Cette journée s’est pour suivie autour d’un repas de 180 couverts. “L’achat du monument qui a coûté 37 000 francs de l’époque, a fait l’objet d’une déli bération votée en séance du conseil le 7 novembre 1922. Les monuments s’achetaient sur catalogue” , explique Françoise Henriet, 2 ème adjointe à Doubs. Le monument choisi par les élus de Doubs est conçu par l’archi tecte bisontin Maurice Boutterin qui réalisa également ceux de Besançon, Pontarlier et Vesoul. La statue du poilu est l’œuvre du sculpteur Georges Laethier.

“Le poilu de Laethier a grande allure. L’artiste bisontin a donné à la physionomie le calme et la sérénité de la force intelligente, la tristesse et la gravité de l’af fectation broyée. C’est sans conteste, l’un des plus beaux monuments conçus par Boutte rin” , peut-on lire dans le journal Le Pontissalien qui couvrait aussi l’inauguration du 12 novembre 1923. La commune de Doubs tenait à commémorer le centenaire du monument et tout ce qu’il repré sente. “C’est une façon d’honorer le sacrifice de tous ces combat tants” , justifie Georges Cote Colisson, le maire de Doubs. La manifestation débutera à 16 heures par un défilé qui par tira de la salle des Rives du Doubs, traversera le Doubs par la passerelle avant de rallier le monument aux morts qui avait été déplacé en 2013 lors des tra vaux d'agrandissement de l’école. La cérémonie protocolaire du 11 novembre se déroulera avec des chants des enfants de

Le monument aux morts de Doubs est l’œuvre de l'architecte bisontin Maurice Boutterin et du sculpteur Georges Laethier.

l’école, des textes lus par des représentants du Conseil muni cipal des jeunes et les tradition nels discours du maire, du sous préfet et des anciens combattants. “On va aussi pré senter pendant toute la semaine une exposition à la salle du conseil municipal où l’on verra des soldats de 14-18 en tenue

d’époque. On retracera aussi l’histoire du monument aux morts” , ajoute Françoise Hen riet. La commune de Doubs qui comptait 320 habitants en 1911 a perdu 10 jeunes soldats, âgés de 23 à 35 ans, lors de la Pre mière Guerre mondiale. n F.C.

Les porte-drapeaux seront présents à la cérémonie du centenaire du monument (photo archive L.P.P.).

8 L’événement

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

l Jougne Un toilettage pour ses 100 ans Le remarquable monument aux morts de Jougne

Il est un des rares du département à être inscrit aux Monuments historiques. L’édifice fêtera son centenaire l’an prochain. Il fera l’objet d’un grand toilettage.

notamment grâce à ses industries du côté de la Ferrière” analyse Daniel Pinard, ancien élu de Jougne et historien local. L’autre particularité de ce monu ment jougnard réalisé en 1924, c’est l’histoire de son architecte, l’ancien maire de Pontarlier Paul Robbe. “Paul Robbe était origi naire des Hôpitaux-Neufs. Il avait fait poser son fils Henri pour le modèle de l’enfant. Tous deux ont été ensuite des résistants. Henri est mort à 102 ans l’an dernier,

C ontrairement à la grande majorité des monuments aux morts qui glorifient le soldat et montrent des scènes à l’allure martiale, celui de Jougne détonne un peu. Un soldat est bien présent sur l’édifice, tout comme une repré sentation de la victoire, mais là,

c’est un enfant qui est le person nage central. Un enfant tenant un livre sur lequel sont écrits les noms des jeunes gens de Jougne morts pour la France à l’occasion du premier conflit mondial. “Plu tôt que le guerrier, l’enfant repré sente la foi dans l’avenir. C’est un monument qui véhicule plutôt une idée d’espoir et de confiance

pour la suite de l’histoire, une volonté de paix, de respect, de mémoire, plutôt qu’une intention belliqueuse. Il reflète d’ailleurs bien la Jougne de cette époque des années vingt, une Jougne un peu bourgeoise, avec une élite intellectuelle, une commune qui s’était beaucoup développée au cours des décennies précédentes,

l Chevigney-lès-Vercel 7 enfants du village Un monument aux morts érigé pour la première fois

Julie Journot et Marine Punkow, maire de Chevigney, ont travaillé pour l’érection de ce monument aux morts rendant hommage à 7 enfants du village morts pour la France lors de la Grande guerre.

Fait rare, la commune de Chevigney-lès-Vercel érige pour la première fois de son histoire un monument aux morts pour les soldats tombés pour la France. 109 ans après le début de la Première Guerre mon diale, le monument a été inauguré le 5 novembre.

dans ma commune.” Intrigué, Emmanuel Saulnier lui conseille de contacter Julie Journot de l’association Mémoires de nos pères. La Vercelloise, passionnée de recherches historiques, tra vaille justement pour la com mune de Chamesol où deux noms seront d’ailleurs ajoutés officiellement en 2024 sur le monument aux morts. “Toutes les communes n’ont pas de monu ments aux morts (environ 30 000 sur 36 000 en possèdent un) mais elles ont forcément des morts pour la France” , souligne Julie Journot. Elle se penche donc sur le cas de Chevigney-lès-Vercel. En fouillant les archives mili taires, municipales, les états “Nous souhaitons le préserver, le valoriser et le transmettre” , résume Samuel Girardet, le maire. Pendant un an, un groupe de travail consti tué de citoyens et d’élus de Gon sans, Côtebrune et Magny-Châ telard - le monument aux morts rendant hommage aux morts au combat de ces trois communes lors des deux guerres mondiales - a planché sur ce délicat dépla cement en partenariat avec le Sou venir Français, l’O.N.A.C.V.C. et l’association locale d’anciens com battants de Bouclans. “Les archi tectes de bâtiments de France ont autorisé le déplacement mais il devait être reconstruit à l’identique” , poursuit Samuel Girardet. Sur l’ensemble des pierres consti tutives du monument initial, une

L’ événement est aussi rare qu’exceptionnel. En 2023, presque 110 ans après le début de la Première Guerre mondiale, un nouveau monument aux morts a vu le jour à Chevigney lès-Vercel. Ce dernier rend hom mage à 7 enfants du village tom bés au front lors de la Grande Guerre. Ce projet a été en partie impulsé par la première magis É rigé il y a cent ans, le monu ment aux morts de Gonsans s'épanouissait dans les années 1920 dans un verger. Puis en 1960 est construit le bâtiment de l’actuelle mairie, réduisant un peu le rayonnement du monument. À l’occasion de l’aménagement

trate de la commune, Marine Punkow. “ Cela fait 8 ans que j’habite le village, je me suis étonné qu’il n’y ait jamais eu de cérémonies pour les commémo rations” , resitue-t-elle. C’est lors d’un congrès des maires de France à Paris en 2020 qu’elle fait part de son constat au maire de Chamesol, Emmanuel Saulnier. “Je n’ai pas de morts pour la France d’une place de village de centrale et de la réhabilitation de la mairie, de la salle polyvalente et de l’an cienne caserne des pompiers, la décision a été prise de déplacer le monument aux morts, un peu plus haut dans le village, en face de l’église. Un aménagement pay

monument aux morts a été financé par la commune, le Sou venir Français, l’association Mémoire de nos Pères et un mécène (Carpro entreprise qui appartient à la société J.M.J. Automobiles). L’inauguration a eu lieu le 5 novembre à 11 heures en présence de nom breux élus et d’un détachement du 13 ème régiment de Valdahon. Les portraits des sept soldats ont été présentés en salle de convivialité et des dessins d’en fants étaient exposés. Puis les 11 et 12 novembre, à l’occasion de la commémoration de l’ar mistice, une grande exposition autour de la Première guerre mondiale aura lieu. Autre fait insolite, le travail de Julie Journot a permis de répa rer un double oubli : non seule ment le soldat Marius Courtaux figure désormais sur le monu ment de son village mais éga lement à Paris, sur le mur d’en ceinte du cimetière du Père-Lachaise. Un monument y liste le nom de tous les soldats nés, résidents, et/ou morts à Paris des suites de la Première Guerre mondiale. Le nom de Marius Courtaux de Chevigney lès-Vercel y sera inscrit prochai nement. Il devient le 94 416 ème nom. n L.P.

sont morts lors de la Grande Guerre. “ Tout au long de la guerre, la commune a fait des dons aux hôpitaux militaires du coin. Et deux décès de soldats ont été notifiés à la commune pendant la guerre” , relève Julie Journot. Reste donc une question qui n’a pas (encore) trouvé sa réponse : pourquoi la commune n’a-t-elle jamais érigé de monu ments aux morts jusqu’à pré sent ? “Je suis remontée jusqu’à 1940 et je n’ai trouvé aucune trace d’érection de monument aux morts, poursuit-elle. On a plusieurs hypothèses comme celle du manque d’argent ou d’envie pour honorer seulement deux soldats. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y a aucune trace dans le village. Même l’église ne possède pas une plaque, aucun soldat n’est inhumé au village.” Alors, pour réparer l’oubli de l’époque, et rendre hommage aux Poilus de Chevigney-lès Vercel, Marine Punkow s’est démenée pour voir s’ériger un monument aux morts dans sa commune. Grâce au Souvenir Français, celui-ci est constitué d’une pierre qui était utilisée dans un cimetière de La Cluse et-Mijoux et qui est ici réem ployée. Une plaque avec les sept noms y est apposée. D’un coût de 1200 euros, le

civils etc., elle découvre dans un premier temps trois morts pour la France. Puis elle se rend compte que certains morts de Chevigney-lès-Vercel ont été comptabilisés sur la commune de Chevigney-sur-l’Ognon. Après un tri, sept enfants du village

sager le met en valeur, lui redon nant toute sa solennité. seule a pu être conservée, celle où figurent les noms des soldats. Les obus et les lourdes chaînes qui entourent le monument sont elles aussi d’origine. Si le coût se monte aux alentours de 75 000 euros (H.T.), Côtebrune et Magny-Châtelard ont accepté de participer au projet qui était une volonté communale de Gonsans. Le nouvel emplacement est inau guré le 11 novembre en même temps que les commémorations. “Chaque année, il y a une céré monie à Gonsans, les enfants de l’école chantent La Marseillaise, ça regroupe une centaine de per sonnes, c’est un moment fort” , témoigne Donat Barrand, maire de Côtebrune. “On fait ça pour les jeunes, s’ils ne sont pas là, tout s’effondre” , abonde Samuel Girar det. n À Gonsans, le monument aux morts déplacé et mis en valeur Bernard Renaud, adjoint à Gonsans, Samuel Girardet et Donat Barrand ont travaillé sur le dépla cement du monument aux morts qui a été valorisé.

L’événement 9

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Un monument pour la Seconde guerre mondiale en 2024 C’est un projet inédit que mène en parallèle la commune de Jougne : la création d’une stèle dédiée cette fois aux soldats morts lors de la Seconde guerre mondiale. Elle sera installée l’an prochain non loin de la frontière dans le hameau de la Fer rière. “Parce que nous voulons rendre hommage avec ce futur monument non seulement à nos enfants de Jougne, mais aussi aux soldats suisses qui sont venus se battre en France contre le nazisme. Ils ont été plus de 450” note le maire de la com mune Michel Morel. Des hommes qui n’apparaissent sur aucun monu ment et que Berne a reconnu seu lement il y a deux ans. Le geste de Jougne est d’autant plus symbolique que c’est à la Ferrière également qu’avait été arrêté le Maréchal Pétain en avril 1945. Le président Emmanuel Macron avait été mis au courant de ce projet lors de sa venue au Château de Joux en avril dernier. Le président, qui est attendu ce mois-ci pour une visite officielle en Suisse, aurait d’ores et déjà salué cette initiative inédite. n

Le bas-relief sculpté au dos est remarquable.

mission patrimoine de l’associa tion Culture et loisirs de Jougne y travaille. “La tâche est assez compliquée parce que tous les sol dats ne sont peut-être pas réper toriés et certains qui sont inscrits sont sans doute des citoyens suisses ou d’ailleurs” , ajoute Daniel Pinard. En 2024, une cérémonie proto colaire plus étoffée devrait donc être organisée à Jougne pour célé brer comme il se doit le centenaire de ce monument qui domine la vallée depuis le centre du bourg. n J.-F.H.

devraient d’ailleurs être là pour saluer la mémoire de leurs père et grand-père. Pour cet anniver saire, le monument de Jougne sera entièrement toiletté. Un tra vail de nettoyage que la mairie avait commencé d’entreprendre mais qui a été interrompu, jus tement parce que le service des monuments historiques tenait à surveiller ces travaux. En même temps que ces travaux d’embellissement, la commune souhaiterait pouvoir raconter l’histoire de ces 60 enfants du pays tombés au front. La com

il avait participé à la libération de Pontarlier en 1944, tandis que son père qui avait été déporté, est mort dans les camps” poursuit Daniel Pinard. La troisième caractéristique remarquable de ce monument aux morts que la D.R.A.C. a ins crit en 2004 au titre des Monu ments historique, c’est le bas relief situé au dos du socle. Intitulé “L’attaque”, l’œuvre est signée su sculpteur Albert David. Le centenaire de ce monument sera donc célébré dans un an. Les deux filles d’Henri Robbe

Le monument a été conçu par l’architecte Paul Robbe qui fut maire de Pontarlier (photos Daniel Pinard).

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SANTÉ

Association L’Escale Faire passer la santé mentale de l’ombre à la lumière L’association L’Escale se bat pour que la santé mentale soit mieux connue et débarrassée de tous les préjugés qui l’entourent. Après le brunch itinérant organisé mi-octobre, elle poursuit ses actions.

L’ Escale est une associa tion de patients et de soi gnants en santé mentale rattachée à l’hôpital de Pontarlier. C’est pour faire connaître ce champ encore trop ignoré de la santé qu’elle se démène en organisant plusieurs fois dans l’année des manifes tations publiques comme ce récent brunch itinérant autour de l’hôpital du Grand Vallier le 15 octobre dernier. L’objectif des bénévoles de L’Es cale est simple : “Parler de ce sujet et partager nos connais sances. On est tous potentielle ment concernés par des troubles de la santé mentale. Selon l’O.M.S., une personne sur quatre sera concernée au cours de sa vie” présente Sophie Bagnoud, la présidente de L’Escale. Des troubles psychiques qui peuvent prendre différentes formes : schi NAISSANCES 30/09/2023 – Juliette de Gérald VINCENTZ, décol leteur et de Dorine MARANDET, courtier en assu rance. 29/09/2023 – Raymond de Phea Run SOR, polisseur et de Siekluong SUY, ouvrière. 30/09/2023 – Victor de Baptiste COURLET, élec tricien et de Laurie BOURDIN, préparatrice en pharmacie. 30/09/2023 – Louise de François BOUILLET, ges tionnaire patrimoine et de Jennifer PARISOT, aide soignante. 29/09/2023 – Malone de Kevin PERRIN, conducteur d’engins et de Aurélie GIL, prothésiste ongulaire. 01/10/2023 – Marcel de Loïc SCALABRINO, agri culteur et de Sylvia DREZET, responsable qualité. 01/10/2023 – Agathe de Clément DUCHANOIS, technicien biomédical et de Morgane JANET, aide soignante. 29/09/2023 – Eden de Jordan GAILLARD, char pentier et de Justine DOLE, fromagère. 02/10/2023 – Martin de Amaury VACELET, sapeur pompier et de Laurie JEANNERET, infirmière. 02/10/2023 – Liam de Jimmy NEUTE, magasinier et de Flavie TISSOT, angleuse. 01/10/2023 – Margaux de Mickaël BESANÇON, commercial et de Audrey PETITHUGUENIN, pro fesseur des écoles. 03/10/2023 – Garance de Cyril MARSOUDET, agri culteur et de Mélanie DAMBONVILLE, assistante comptable. 04/10/2023 – Gabriel de Aurélien CARON, boucher et de Ana MONTEIRO VAZ, vendeuse. 04/10/2023 – Jules de Jordan FOURQUET, constructeur métallique et de Laura POYARD, directrice d’accueil de loisirs. 06/10/2023 – Caleb de Olivier PAMPAGNIN, aide soignant et de Pauline NUNGESSER, chargée d’affaire. 08/10/2023 – Iris de Victor MOLINARIO, conducteur de train et de Océane CLAUSSE, esthéticienne. 08/10/2023 – Andrea de Anthony PINGEON, agent d’entretien et de Lucie CHERIF, gestionnaire de stock.

les implique sur toutes les prises de décision concernant les projets que l’association mène : séjours thérapeutiques, le loto qu’on orga nise une fois par an aux Capu cins, le repas de Noël…” note Charlotte Clermont, psychologue au Centre Médico-Psychologique (C.M.P.) de Pontarlier et vice présidente de L’Escale qui regroupe une centaine d’adhé rents. Toutes les actions menées au cours de l’année par l’association pontissalienne sont destinées à lutter contre la stigmatisation des personnes touchées par un trouble de la santé mentale, “un sujet qui fait toujours un peu peur” confirme Charlotte Cler mont. C’est justement “pour que les gens aient de moins en moins peur de demander de l’aide que nous sommes là” ajoute la pro fessionnelle. 15/10/2023 – Helena de Alexandre DA VILA SILVA, maçon et de Maéva CAMPANA, ouvrière en gai nage. 17/10/2023 – Sasha de Julien LACROIX, mécanicien régleur en horlogerie et de Marine BÉZARD, opé ratrice en horlogerie. 18/10/2023 – Matéo de Dylan CROLET, sans pro fession et de Adriana DA SILVA SIMÄO, caissière. 17/10/2023 – Yaniss de Marino RODRIGUES DEL GADO, manager et de Mirla ROCHA DIAS DEL GADO, sans emploi. 18/10/2023 – Chloé de Brice KADRI, ingénieur et de Fanny BRUNOIS, ingénieure. 18/10/2023 – Rayan de Mouloud HAMZA, chef d’équipe et de Fatima BELOUNIS, sans emploi. 16/10/2023 – Illyana de Allan BALANCHE, chauffeur machiniste et de Loïse HUGUENOTTE, sans emploi. 18/10/2023 – Leeroy de Jonathan ZURBUCHEN, peintre en bâtiment et de Ilena DE OLIVEIRA SOUSA, horlogère. 19/10/2023 – Zayd de Yassin REMMACH, chef d’entreprise et de Stéphanie JANZEM, opératrice. 20/10/2023 – Hannah de Humphery NNADOZIE, ouvrier et de Majolie BANDOLO, auto-entrepre neuse. 19/10/2023 – Nora de Kevin JEANCLER, ouvrier qualifié et de Ingrid SIRON, secrétaire. 20/10/2023 – Éliot de Théo COQUARD, boucher et de Aurélie BEAUNE, infirmière. 19/10/2023 – Côme de Baptiste GARZITTO, chef d’entreprise et de Camille DUMONT, infirmière. 23/10/2023 – Éléanore de Romain DUFRÉNOY, adjoint manager et de Clémence LOUVRIER, assis tante sociale. 19/10/2023 – Lucie de Tristan BOURGEOIS, des igner industriel et de Karine GEORGE, attachée commerciale. 21/10/2023 – Alba de Corentin FAGGION, dés amianteur et de Julie PAQUET, auxiliaire de vie. 21/10/2023 – Julian de Mickaël JEANNIER, contrô leur qualité et de Marie-Laure PIGUET, maroqui nière. 23/10/2023 – Gaspard de Flavien COLAS, conduc teur de travaux et de Lucie CHAPON, psycho praticienne.

zophrénie, dépression, anxiété, addictions, burn-out… Elle même patiente, Sophie Bagnoud a dû quitter sa profession d’édu catrice spécialisée pour entamer un parcours de soins et espère aujourd’hui réussir sa reconver sion vers une autre voie profes sionnelle. Créées dans la mouvance de ce qu’on a appelé après-guerre la

“psychothéra pie institution nelle”, des asso ciations comme L’Escale don nent à la parole des patients la même valeur que celle des thérapeutes. “Ici, on fait par ticiper tous les patients à la vie de groupe et on

Charlotte Clermont (à gauche), psychologue au C.M.P. de Pontarlier, avec Sophie Bagnoud, présidente de L’Escale et Daniel Vidament, patient.

“L’Escale m’a permis de reprendre pied.”

ajoute le Pontissalien. Pour la présidente Sophie Bagnoud, “le plus compliqué sans doute quand on est atteint d’un trouble de la santé mentale, c’est d’accepter sa vulnérabilité, de l’intégrer. L’Escale fait partie des solutions que j’ai eu pour reprendre pied. Ça m’a permis 30/10/2023 – Rose de Serge BOUYAIN, logisticien et de Elodie ROBBE, directrice de périscolaire. 01/11/2023 – Zoé de Alexandre SALVI, commercial et de Pauline SCHWOB, infirmière. 01/11/2023 – Adem de Hamadi BA, cariste et de Nesrine KADER, opératrice en salle blanche. 03/11/2023 – Firdaws de Mohamed MOKHTARI, maçon et de Laïla CHAOICHE, sans profession. mArIAgES 07/10/2023 – Cafer ARSLAN, ouvrier et de Leïla YOUNSI, opératrice de production. 14/10/2023 – Becir ZAHIROVIC, responsable d’équipe et de Harisa KORUGIC, commerciale 28/10/2023 – Samuel TCHABAN, étudiant et de Noa BRAUD--RASOAZANANY, étudiante. déCèS 29/09/2023 – Lionel PAILLARD, 54 ans, sans emploi, domicilié à Les Verrières de Joux (Doubs). 02/10/2023 – Andrée BOILLON, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gilbert VERNIER. 03/10/2023 – Joao NUMAO, 63 ans, retraité, domi cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Ermelinha MOURA NUMAO. 04/10/2023 - Dominique MOUREAU, 59 ans, agent d’entretien, domicilié à Pontarlier (Doubs), épouse de Alain JEANPERRIN. 09/10/202– Bernadette TISSERAND, 85 ans, retrai tée, domiciliée à Les Gras (Doubs), veuve de Claude PRUDHON. 09/10/2023 – Bernard DELATTRE, 66 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs), époux de Agnès GAR DIEN. 12/10/2023 – Paul CLAUDET, 92 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 14/10/2023 – Simone CHABOD, 93 ans, retraitée, domiciliée à Maisons-du-Bois-Lièvremont (Doubs), veuve de Michel VUILLEMIN. 16/10/2023 – Fernand ANDRÉ, 95 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs), veuf de Marie CUENOT. 14/10/2023 – Claude COMTE, 87 ans, retraité, domicilié à Les Alliés (Doubs).

de me redresser. Aujourd’hui, je vais mieux” souligne la prési dente. Patients comme professionnels trouvent dans cet espace de paroles et d’échanges un sas de décompression salutaire, sans doute vital pour certains. n J.-F.H. 16/10/2023 – Francis LEMAIRE, 71 ans, retraité, domicilié à Nuits-sur-Armançon (Yonne), époux de Nadia GUIGON. 16/10/2023 – Santina ZITO, 75 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pasquale DI TUCCIO. 17/10/2023 – Jean TRANCHAND, 92 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), veuf de Monique MAR TIN. 18/10/2023 – André VUILLEMIN, 98 ans, retraité, domicilié à Les Combes (Doubs), veuf de Aline MARGUET. 20/10/2023 – Mohamed Habib GONTARA, 76 ans, retraité, domicilié à Cize (Jura), époux de Souad HADDAR. 20/10/2023 – Hasima IMAMOVIC, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuf de Teufik HALILOVIC. 21/10/2023 – Raymond CLAUDET, 83 ans, retraité, domicilié à Mignovillard (Jura). 23/10/2023 – Bernard GRANDJEAN, 92 ans, retraité, domicilié à Mouthier (Doubs), époux de Renée FULMINET. 24/10/2023 – Marcel DELACROIX, 76 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 24/10/2023 – Colette DONIER, 91 ans, retraitée, domiciliée à Mouthier-Haute-Pierre (Doubs), veuve de Louis ROUSSEL. 26/10/2023 – Nelly GOGUELY, 68 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Louis DAU PHIN. 27/10/2023 – Yvonne GIRARDET, 95 ans, retraitée, domiciliée à La Rivière-Drugeon (Doubs), veuve de Léon AUDY. 27/10/2023 – Richard OEHLHAFFEN, 53 ans, médecin généraliste, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Eliane MOYNE. 26/10/2023 – Daniel NÉE, 78 ans, retraité, domicilié à Saint-Antoine (Doubs), époux de Danièle PILON. 28/10/2023 – Régis CLADEN, 74 ans, retraité, domicilié à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), époux de Marcelle ROBBE. 31/10/2023 – Jeannine BILLIOTTE, 74 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs). 03/11/2023 – Fernande GRUESSE, 89 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Doubs), veuve de Paul MIVELLE.

Comme Sophie Bagnoud, Daniel Vidament est un patient mem bre de L’Escale. Tourmenté par les aléas d’une vie familiale com plexe, il trouve dans L’Escale “comme une petite douceur dans l’esprit” résume-t-il. “Ça fait beaucoup de biens de pouvoir partager des projets ensemble” 23/10/2023 – Thalia de Kodjovi BOCCO, assistant en soin et santé communautaire et de Wend-Som KABORÉ, infirmière. 21/10/2023 – Léandre de Lucas BUISSON, opé rateur en horlogerie et de Marlène DORNIER, tech nicienne de laboratoire. 24/10/2023 – Célian de Jérémy BOURIOT, fromager et de Anaïs CHAMPENOUX, fromagère. 23/10/2023 – Côme de Julien GATINET, responsable d’un bureau technique et de Jennifer CART, psy chologue. 21/10/2023 – Jade de Hubert CHEVAL, chef d’en treprise et de Varaporn RAPIN, cheffe d’entreprise. 25/10/2023 – Clément de Loïc BESSON, agriculteur et de Sarah PRADERVAND, ouvrière agricole. 26/10/2023 – Ely de Nicolas RENAUD, technicien de maintenance et de Marion FOURNIER, tech nicienne agroalimentaire. 25/10/2023 – Rose de Sébastien DARD, ouvrier en bâtiment et de Solène JANTET, horlogère. 24/10/2023 – Lucye de Dylan DOLE, conducteur d’engins en travaux publics et de Maëlys BAUD, vendeuse. 28/10/2023 – Inaya de Jordan PONARD, bûcheron et de Déborah BAILLY-MAITRE, coiffeuse. 28/10/2023 – Mia de William DUVAL, agriculteur et de Ingrid TONLIEU JIONONG, aide-soignante. 27/10/2023 – Julia de Anthony ALEXANDRE, chef de cuisine et de Florine KAUFFMANN, assistante maternelle. 30/10/2023 – Myliano de Vincent THOREZ, bou langer pâtissier et de Julie CAGNEAUX, sans pro fession. 29/10/2023 – Anatole de Adrien ROLAND, chauf fagiste et de Justine PRÉVALET, chimiste. 27/10/2023 – Mael de Adrien ABDELRHAFOR, technicien de maintenance et de Silvia HENRIQUES GONÇALVES, service client en blanchisserie. 30/10/2023 – Paul de Tony PERROT, sertisseur et de Noémie VUILLEMENOT, assistante vétérinaire. 30/10/2023 – Louka de Quentin MARION, apiculteur et de Isalyne SALOMON, assistante en soins de santé communautaire. 30/10/2023 – Eva de Florian PYANET, préparateur et de Laure GAUDILLERIE, architecte. 01/11/2023 – Charly de Maxime FUMEY, magasinier livreur et de Pauline FAIVRE, coiffeuse.

État civil d’octobre 2023

08/10/2023 – Louis de Sébastien BILLOD MOREL, chargé de projet et de Victorine POUX, kinésithé rapeute. 09/10/2023 – Diana de Damien PERRIGUEY, menui sier et de Angélique ETCHEPAR, secrétaire. 09/10/2023 – Léna de Ludovic BERMONT, res ponsable exploitation transport et de Aurélie TOLLE, assistante éducatrice. 09/10/2023 – Manon de Nicolas RUEZ, vendeur et de Jessica LOUIS, graphiste. 08/10/2023 – Léna de Simon GRANDJEAN, fro mager et de Aline MILLE, aide-soignante. 10/10/2023 – Ava de Dimitri BENARD, opérateur et de Aurore PASQUET, aide-soignante. 11/10/2023 – Fernand de Emmanuel CAIREY REMONNAY, commercial et de Julie BRESSET, animatrice sportive. 11/10/2023 – Léna de Guillaume BORNE, opérateur de production et de Morgane JORIOT, vendeuse. 11/10/2023 – Naïm de Nasser ZERROUGUI, ouvrier voies ferroviaires et de Cécilia HADDAD, employée polyvalente en horlogerie. 10/10/2023 – Taïlan de Dylan DIXIT, militaire et de Océane GAUDILLIER, employée de commerce. 12/10/2023 – Eléna de Aurélien EFFLER, respon sable logistique et de Cindy FRILEY, adjointe d’ani mation territorial. 09/10/2023 – Timéo de Stéphane VAUCHIER, technicien de maintenance et de Gaëlle DEBOIS, technicienne en laboratoire. 13/10/2023 – Inès de Christophe MICHON, res ponsable sécurité et de Pauline LEPAGE, éducatrice de jeunes enfants. 12/10/2023 – Hugo de Jordan BOHEME, pâtissier et de Cosette ZBINDEN, psychologue. 14/10/2023 – Louis de Julien MARCADIER, diag nostiqueur immobilier et de Sarah MIDOL, assistante de gestion. 14/10/2023 – Elio de Anthony GRAS, chef de file et de Coralie BURRI, ouvrière. 12/10/2023 – Eslem de Ahmet GÖDEK, maçon et de Merve YILMAZ, sans profession. 14/10/2023 – Giulia de Benjamin VINCENT, vendeur et de Ornella SUPPA, cantinière.

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