La Presse Pontissalienne 284 - Septembre 2023

L’événement 7

La Presse Pontissalienne n°284 - Septembre 2023

l Les élus locaux Patrick Genre garde confiance “Tout le monde a défendu ce projet” À Pontarlier et à La Cluse-et-Mijoux, les deux communes les plus impactées par les bouchons, on soutient ce projet qui ne fera pas

l Commerces Impact “Au Fournil du Larmont” toujours dans l’incertitude Certains commerces risquent d’être particulièrement impactés par les travaux et surtout les aménagements routiers, au point de remettre en cause leur pérennité. Exemple Au Fournil du Larmont.

sauter les bouchons récurrents mais contribuera quand même à désengorger l’entrée de la ville.

T ous les représentants des collec tivités concernées par le fran chissement de Pontarlier étaient invités à se réunir le 12 juillet dernier à la préfecture de Région à Dijon. “On a défendu le dossier et l’intérêt du projet avec un des échanges constructifs sur le fond. Le préfet a fait remonter son avis et on est dans l’attente de l’arbitrage qui sera rendu prochainement. Sans doute d’ici quelques semaines” , espère Patrick Genre. Le président du Grand Pontarlier confirme que le Département, la C.C.G.P. et la Ville de Pontarlier ont confirmé leur soutien à ces aménagements. “Tout le monde a reconnu que ce projet était d’un intérêt structurant et j’espère que cet intérêt sera reconnu dans le cadre des négociations sur le volet Mobilités du Contrat de Plan 2023 2028.” Le maire de Pontarlier indique que les études, les acquisitions et négociations foncières ne sont pas suspendues par les négociations en cours. Les opérations enga gées sont financées par une partie de l’ar gent qui avait été provisionnée pour ce projet dans le précédent contrat de plan. Pour mémoire, 12 millions d’euros avaient été affectés au C.P.E.R. 2015-2020 et 5 mil lions ont été consommés. Yves Louvrier le maire de La Cluse-et Mijoux soutient à fond ce projet. “La situa tion devient de plus en plus invivable. On sait très bien que le grand contournement ne se fera pas. Quand on voit l’augmentation du trafic et les prévisions, on ne peut pas refuser cet aménagement.” Rien n’est encore finalisé dans les demandes de sécurisation de la traversée du village tout comme sur le prolongement des liai sons douces entre le carrefour des Rosiers et La Cluse-et-Mijoux. “Sur la question des financeurs, j’aurais préféré que ce soit le syndicat mixte du Pays du Haut-Doubs qui apporte son soutien à la place de la C.C.G.P. car on est sur un aménagement structurant à l’échelle de tout le territoire Haut-Doubs” , nuance l’élu. La com’com du

Grand Pontarlier a déjà versé 833 000 euros au pot commun. “Cette somme faisait partie des 5 millions du précédent Contrat de Plan État-Région. Il est possible que la C.C.G.P. et la Ville de Pontarlier apportent une contribution supplémentaire comme le demande l’État, mais cela restera minime.” La Ville de Pontarlier avait fait l’acquisition il y a quelques années de la propriété Cha bloz attenante au collège Malraux. Cette acquisition avait été réalisée dans la pers pective d’une variante avec la création d’une voie de désengorgement qui passait derrière le collège et partait en direction du quartier du Toulombief. Cette alternative avait été abandonnée. “Ce n’est pas un investissement à perte, rassure le maire de Pontarlier. Ce terrain servira sans doute au collège Malraux qui souffre de l’absence d’un terrain sportif extérieur et d’un manque de places de stationnement pour le personnel de l’établissement. Il faudra aussi repenser la desserte du collège par les bus scolaires. On peut imaginer l’aménagement d’un par king multi-usages à proximité du nouveau rond-point qui verra le jour pas très loin du collège.” Le financement de ces réalisations fera l’objet d’une négociation avec le Conseil départemental et la Région au titre de sa compétence sur les transports scolaires. En revenant sur ce projet d’aménagement

La Boulangerie Au Fournil du Larmont sera particulièrement impactée par la création d’une troisième voie de circulation et l’installation d’un mur séparateur.

L’ offre commerciale entre les Rosiers et l’entrée de Pontarlier n’est pas logée à la même enseigne. Suf fisamment éloignées de la route, les cellules de la zone de l’Ambouchi ne devraient pas trop souffrir d’au tant plus que la zone sera desservie par un nouveau rond-point. Pas d’incidence non plus pour l’ancien restaurant La Pause Déjeuner, fermé après le départ en retraite du couple Duboz. Ici, tous les bâti ments seront démolis, y compris l’ancienne station-service. L’aménagement d’une troisième voie de circulation risque de poser problème au niveau de la station service du Larmont et de la bou langerie qui lui fait face. Le petit terre-plein entre les pompes à essence et la route risque de dis

routier. La possibilité d’un transfert de la boulangerie avait été évoquée au niveau de l’ancien Carrefour Market où sera réalisé un autre rond-point avant celui de Malraux. Mais l’État n’a toujours pas fait l’acquisition du bâtiment. Pas forcément opposé à un démé nagement, Philippe Roy s’interroge sur les modalités d’une telle opé ration. Qui paiera quoi? “Aujourd’hui, on attend que le projet avance. Je ne veux pas être pessimiste mais il y a quand même de gros enjeux pour nous. Depuis un an, avec les travaux sur les ponts de Rosiers et de La Cluse-et-Mijoux, on a déjà été pas mal pénalisé sachant qu’on a deux boulangeries concernées et qui fonctionnent avant tout avec le passage.” n F.C.

paraître, ce qui modifiera l’accès à la station. Au Fournil du Larmont, on s’in quiète forcément des répercussions. “On n’a pas vraiment notre mot à dire. Avec la construction d’un mur séparateur entre les deux voies, je risque de perdre toute la clientèle montante, soit 40 % de chiffre d’af

de l’entrée sud de Pon tarlier, Patrick Genre en convient : “Ce n’est pas le projet idéal mais il ne pourra qu’améliorer la situation.” L’impact de cette réorganisation des flux à l’entrée de la ville aura forcément des réper cussions sur le plan de circulation et de station nement. “On l’a adapté et il sera présenté d’ici la fin de l’année.” n F.C.

“On ne peut pas refuser cet aménagement.”

faires en moins. On s’interroge aussi, côté magasin, sur la sur face de parking qui restera” , observe Phi lippe Roy, le gérant de ce commerce qui emploie 25 salariés. Rien n’a encore été décidé, proposé de la part des aménageurs qui semblent se concentrer sur le volet

“Je risque de perdre toute la clientèle montante.”

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