La Presse Pontissalienne 283 - Août 2023

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

3 €

AOÛT 2023

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

NATURE, CULTURE, PATRIMOINE… À moins d’une demi-heure du Haut-Doubs LA VALLÉE DE LA LOUE, UN PETIT PARADIS POUR L’ÉTÉ

Une des perles de la vallée de la Loue, le village de Lods classé parmi les “Plus beaux villages de France”. (photo Happiness Production - M. Naegely)

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Des aides pour relancer le secteur L’hôtellerie-restauration poursuit sa mutation

Déjà + 1,3 °C l’été Le Doubs à l’épreuve des fortes chaleurs

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2 Retour sur info - Haut-Doubs Des fraises à gogo sur le toit du Doubs

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

Accident de vélo autour du lac : on a frôlé le drame

de vacances au camping de Malbuisson. On a décidé de faire le tour du lac” , explique la maman de Maxence et Anaïs qui ont respectivement 5 et 3 ans. La famille loue un V.T.T. électrique qui tractera la remorque où seront installés les deux enfants et Louis le père opte pour un V.T.T. normal. C’est parti pour un tour du lac en empruntant le chemin pié tonnier dans le sens Malbuis son, Oye-et-Pallet, Les Gran gettes, Saint Point-Lac. Arrivée au carrefour des Granges Sainte-Marie, la famille se retrouve sur la R.D. 9 pour rejoindre le carrefour de Laber gement avant de remonter à Malbuisson. “Juste avant le pont du Coude, j’ai décidé de revenir sur le chemin du tour du lac” , explique Charlotte qui se déporte sur la gauche et s’apprête à franchir la ligne blanche. C’est à ce moment-là qu’une voiture arrivant par-derrière la percute au niveau du pédalier. Ce qui sous-entend que l’au tomobiliste doublait lui aussi en franchissant la ligne blanche. Touchée au mollet,

la maman se retrouve alors sur le capot du véhicule qui, par miracle, ne touche pas la remorque dont le bras d’atte lage se retrouve quand même tordu. Une voiture des pom piers s’est retrouvée par hasard sur les lieux de l’accident pour acheminer la maman et ses deux enfants aux urgences de l’hôpital de Pontarlier. “On a eu beaucoup de chance car, à une seconde près, il y aurait pu avoir un drame” , explique le père de famille surpris qu’il n’existe pas d’itinéraire cycla ble mieux sécurisé autour de ce plan d’eau. Point de vue partagé par Florian Damnon, le loueur de vélo installé à la piscine de Malbuisson. “C’est un avertissement sans frais. On a l’impression que nos déci deurs attendent une catas trophe pour prendre en main le dossier d’un équipement cyclable autour du lac.” Quand une famille vient le voir pour une balade agréable et acces sible, il admet aussi qu’il les oriente sur le chemin du tour du lac, ce qui peut aussi poser des problèmes de cohabitation avec les piétons. n

C eux qui doutent encore de l’impact du réchauffement cli matique sur le Haut-Doubs changeront sans doute d’avis en allant déguster les petits fruits cultivés par Robert Beyeler au hameau de Haute-Joux sur la commune des Fourgs. C’est tout rouge de fraises. La récolte 2023 s’avère exceptionnelle contrairement à celle de l’an dernier. “On avait été victime de la séche resse” , explique cet ancien agriculteur qui s’est converti dans le maraîchage bio depuis quelques années. Les petits fruits rouges sont à l’hon neur : groseilliers, cassis, camérisiers, mûres, myrtilliers… Robert Beyeler prend soin d’utiliser des plants venus de zones montagneuses. Il utilise aussi des méthodes de culture visant à préserver au mieux l’humidité du sol. “On a préparé le sous-sol pour qu’il puisse garder l’eau. Pour les myrtilles, on a reconstitué un terrain acide. Je suis persuadé que les fruits ont la mémoire du sol” , poursuit le maraîcher qui fait lui-même une partie de ses boutures.

T rois jours après l’accident qui aurait pu virer à la catastrophe, Charlotte est toujours sous le choc et bien contusionnée. Elle qui hésitait à prendre son casque avant

cette sortie familiale à vélo ne regrette pas d’avoir joué la carte de la sécurité. “On vit dans le nord de la France où l’on a l’ha bitude de circuler à vélo. On est venu passer une semaine

Robert Beyeler s’est lancé dans la culture des petits fruits rouges depuis quelques années.

Contraint d’arrêter l’agriculture pour des raisons de santé, Robert Beyeler s’était reconverti dans un premier temps dans les métiers de l’hôtellerie. L’heure de la retraite a marqué son retour à la terre en version maraî chage. “Je suis revenu aux sources” dit-il. Il commercialise une partie de la production en cueillette libre et auprès d’une enseigne bio locale. n

La voiture a heurté le V.T.T. au niveau du pédalier.

Circulation quartier de la Chapelle : un habitant montre au créneau

F atigué du trafic incessant des camions qui traversent le quartier Chapelle-Char pillot pour se rendre à l’entreprise Doubs Recyclage, Jean-Marc Péchoux, las des cour riers sans effets, a choisi d’afficher les raisons de sa colère sur les murs de sa maison. Trois panneaux annoncent la couleur : “Passage intensif de camions”, “Nuisances sonores”, “Danger à répétition”, “ça va continuer ainsi ?” “Ces affiches font beaucoup jaser dans le quartier. Je voulais donner une visibilité à ces nuisances qu’on subit au quotidien” , explique

juridico-foncier tout comme il défend son droit de circuler sans danger avec son épouse qui est en fauteuil roulant. “Je pense contacter des associations de défense des droits des malades. Aujourd’hui, j’attends aussi le compte rendu de l’inspection de la D.R.E.A.L. Je sais que cette administration n’a pas forcément le pouvoir de faire déménager l’entreprise mais elle a sans doute les moyens de faire pression pour que la situation évolue. Je ne relâche rien car je pense que c’est maintenant que cela se joue.” n Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

t-il. Le 31 mai dernier, il a présenté sa vision de la situation à un inspecteur de la D.R.E.A.L. venu constater par lui-même les nuisances et quelques incohérences. “Avec l’association du quartier Chapelle-Charpillot, on dénonce par exemple le fait que l’entreprise Doubs Recyclage occupe des terrains communaux sans aucune autorisation. On a demandé des explications au maire de Pontarlier par une lettre datée du 23 mai, pour l’instant sans réponse.” Jean-Marc Péchoux s’étonne de cet imbroglio

Jean-Marc Péchoux adécidé d’afficher sa colère sur lesmurs de samaison.

N ul besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour se sentir dépaysé. En explorant la vallée de la Loue, pourtant si proche de Besançon comme du Haut-Doubs, c’est souvent le premier sentiment qui titille le promeneur : le dépaysement. “C’est un peu nos gorges de l’Ardèche à nous !” s’extasiait un amoureux des lieux venus s’installer ici il y a peu de temps. Il est vrai que cette micro-région offre aux visiteurs de nom breux atouts faits pour le retenir : des pay sages variés, parfois impressionnants faits de gorges, de falaises et de roches que la Loue a façonnés au fil des millénaires. Mais aussi un patrimoine bâti de toute beauté entre châteaux médiévaux ou plus récents, bâtisses bourgeoises et maisons vigneronnes disséminées au fil de la Loue. Enfin d’une histoire culturelle bien enra Éditorial Proximité

Comté, sans même parler des plus connus : toutes ces destinations si proches et encore si méconnues de nombreux locaux, méri teraient à elles seules d’y passer des vacances entières. La période Covid a eu ce mérite au moins de rapprocher les esti vants habituellement soucieux d’exotismes lointains, de leur propre région. S’aperce vant au passage que l’exotisme, ils pou vaient le trouver facilement à moins d’une demi-heure de chez eux. C’est précisément le cas de cette vallée de la Loue qui consti tuera donc pour nous le coup de cœur de l’été. À travers une vingtaine de pages, nous n’avons finalement fait qu’effleurer une partie de ce que peut offrir ce petit bout de territoire de quelques centaines de kilomètres carrés. Le cas d’espèce peut être dupliqué à bien d’autres petits bouts de Bourgogne-Franche-Comté. “Sortez chez vous !” invitait à raison le comité régional du tourisme dans une récente campagne de promotion. Bel été à tous. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

cinée, liée à celui qui marqua Ornans et la vallée d’une empreinte profonde, le pein tre Gustave Courbet, dont l’ombre impo sante est omniprésente ici et continue à faire la joie des acteurs locaux du tourisme. Ornans et la vallée de la Loue valaient donc bien qu’on s’y attarde le temps d’un numéro estival. La Presse Pontissalienne comme La Presse Bisontine s’arrêtent habituellement aux portes de cette vallée qui a sa vie bien à elle. Pour ce numéro de l’été, nous y convions donc les lecteurs de nos deux titres et les invitons à découvrir ou redécouvrir de nombreuses facettes de ce petit coin du Doubs où l’on peut facile ment s’attarder une bonne semaine. Comme d’autres secteurs de la région - le Haut Doubs, le Grand Besançon, le Doubs central, et un peu plus loin le Haut-Jura, le pays des Hautes Combes jurassiennes, la Bresse, le secteur des Mille étangs et des Vosges saônoises, le Morvan - et tant d’autres micro-régions de Bourgogne-Franche

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.C.L.L., Collection G. Descourvières, L. Cheviet, M. Dharma, Happiness Production - M. Naegely, Lodge la Piquette, Musée de Pontarlier, Les Rives sauvages. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291

4 L’ÉVÉNEMENT

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

L’HÔTELLERIE-RESTAURATION POURSUIT SA MUTATION

l Économie Amélioration de l’offre 29 millions d’euros pour 410 projets d’hébergement À l’échelle de la région, le soutien à l’hébergement touristique monte en puissance. Dans le Doubs, 29 projets hôteliers ont reçu un soutien financier. Un nouveau plan d’aide entrera en vigueur à l’automne. Même si le Covid a particulièrement bouleversé ce secteur d’activité, des projets portés par des professionnels de l’hébergement et de la restauration motivés continuent à fleurir dans le Grand Besançon et le Haut-Doubs. Les collectivités publiques semblent avoir pris conscience de l’importance stratégique de ce secteur d’activité dans une région qui affiche de plus en plus ses ambitions en matière d’attractivité touristique. Illustrations sur le terrain.

professionnels, de même que les réservations pour juillet-août sem blaient être orientées à la hausse. Au sein de la grande région, si la Bourgogne reste le principal phare touristique, le Massif jurassien arrive sur la seconde marche du podium, devant les Vosges saô noises troisièmes. n J.-F.H. l Rénovation et mise aux normes de l’hôtel-restaurant Chez Gervais à Chenecey-Buillon l Développement de l’hôtel Barrey à Orchamps-Vennes l Développement de l’hôtel la Guimbarde à Morteau Les derniers dossiers aidés par la Région dans le Doubs Projets de reprises : l Reprise de l’hôtel-restaurant La Bonne Auberge à Clerval l Reprise de l’hôtel-restaurant Les Mélèzes à Chapelle-des-Bois l Reprise de l’hôtel Foch à Besançon l Reprise de l’hôtel La Cascade à Mouthier Haute Pierre l Reprise de l’hôtel-restaurant La Truite de la Loue à Quingey l Reprise de l’hôtel-restaurant L’Atelier de Donat à Malbuisson Projets de développement : l Développement de l’hôtel Victor Hugo et spa à Besançon l Développement de l’hôtel Le Til lau à Verrières-de-Joux l Requalification de l’hôtel Foch àBesançon

L’hôtel et spa Les Rives sauvages à Malbuisson compte parmi les établissements du Doubs à avoir bénéficié du plan de soutien de la Région.

L a Bourgogne-Franche Comté, une vraie desti nation touristique. Si cette affirmation est incontestable côté bourguignon, grâce notamment à la notoriété internationale du vignoble, c’est sans doute plus nuancé côté franc comtois, même si, de ce côté-ci de la région, les choses semblent avoir évolué dans le bon sens. C’est en tout cas la certitude de la Région qui a investi pas moins de 29 millions d’euros depuis 2017 en faveur de l’hébergement et la restauration à travers son plan intitulé Schéma régional du tou risme et des loisirs. Dans ce plan, l’hébergement tient une place de choix. Pourquoi ?

blissements de la région pour une clientèle qui continue à s’inter nationaliser. “On a donc par exem ple incité à travers ce plan les pro priétaires d’hôtels 2 étoiles à passer en 3 étoiles, ou aux gestionnaires de chambres d’hôtes et de gîtes à les rénover” poursuit M. Ayache. Ainsi en 6 ans, entre 2017 et 2022, la Région B.F.C. aura soutenu 410 projets d’hébergement à l’échelle des huit départements de la région, à hauteur totale de 29 mil lions d’euros sous forme de sub ventions. “Ces aides ont permis de créer 4 400 nouveaux lits et d’en requalifier 2 800 autres. Pour les propriétaires, l’aide a souvent été le petit coup de pouce qui man quait pour convaincre les banques”

“Parce que quand on veut déve lopper l’activité touristique, la pre mière chose à travailler est d’avoir une offre d’hébergement adaptée” estime Patrick Ayache, le vice président doubien de la Région, chargé notamment du tourisme. Les études menées par la Région préalablement au lancement de

la région) et 13,5 millions de nui tées intra-régionales, soit 45,5 mil lions au total. Largement plus qu’il y a dix ans. Dont 1,863 million de nuitées en hôtel, avec des tou ristes étrangers essentiellement en provenance d’Allemagne, suivis des Néerlandais et des Suisses. À noter que dans les marchés dits lointains, les Américains, les Cana diens et les Brésiliens sont deve nus l’an dernier les plus impor tants touristes étrangers dans notre région. En juin, le remplissage des éta blissements d’hébergement de la région a été “très bon” selon les

ajoute le vice-président. Rien que pour le Doubs, 29 projets hôteliers et 7 projets de restaurants ont été soutenus. La Région annonce d’ailleurs qu’à l’automne prochain sera voté un nouveau plan de développement qui courra de 2023 à 2027, avec de nouveaux finan cements à la clé. Si le Covid a mis un coup d’arrêt temporaire à cette dynamique, il semble que la reprise soit vrai ment au rendez-vous pour le tou risme régional. En 2022, notre région a enregistré 32 millions de nuitées extra-régionales (c’est-à dire de touristes n’habitant pas

son premier plan de déve loppement tou ristique avaient conclu au manque d’hé bergements et à un niveau insuffisamment élevé du stan ding des éta

Unnouveau plande développement

de 2023 à 2027.

L’événement 5

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

l Besançon Secteur Viotte L’Hôtel Victor Hugo et Spa est monté en gamme

Charline Houser, gérantede l’Hôtel Victor Hugo et Spa, devant la piscine de l’établisse ment. Un écrin de ver dure au cœur de Besançon.

régulièrement au goût du jour nos chambres” résume Charline Houser. Ces investissements ont valu à l’hôtel bisontin de rejoin dre le cercle encore fermé des établissements 4 étoiles de l’ag glomération bisontine (avec le Mercure, le Sauvage, la Dame Blanche à Geneuille notam ment).Pour assumer ces inves tissements réguliers, l’Hôtel Vic tor Hugo a pu compter sur les soutiens de la Région dans le cadre de son plan pluriannuel, ainsi que de Grand Besançon Métropole via son schéma de développement touristique. “À elles deux, les collectivités nous ont soutenus quasiment à hau teur de 30 % dans certains inves tissements. Sans ces aides publiques, il serait difficile de continuer à investir autant” sou

La famille Houser gérante de cet hôtel familial situé en face de la gare Viotte à Besançon mise sur la qualité pour maintenir son attractivité. Le soutien des collectivités l’y aide.

C eux qui ont connu l’an cien Hôtel Florel ne reconnaîtraient pas l’endroit. Depuis deux décennies à la tête de l’établis sement, rebaptisé Hôtel Victor Hugo et Spa, et désormais flan qué de 4 étoiles, la famille Houser poursuit depuis des années une longue et régulière phase de tra vaux de modernisation, d’agran dissement et de montée en gamme. Repris par Charline Houser en 2014, à la suite de ses parents, l’Hôtel s’est agrandi d’une aile

et de 24 nouvelles chambres dans une première grande phase de travaux entreprise entre 2016 et 2018. Créant en même temps un espace bien-être doté d’une belle piscine. “Nous apportons toujours des améliorations à notre établissement afin de coller au mieux aux nouvelles attentes de la clientèle. Récemment, nous avons ajouté deux jacuzzis sup plémentaires et installé quatre bornes électriques pour la recharge des véhicules. La salle de petits-déjeuners a également été rénovée et nous remettons

ligne Charline Houser. Dans une ville qui n’est pas à proprement parler un spot tou ristique, l’Hôtel Victor Hugo et Spa permet d’attirer une clien tèle de passage assez exigeante. Mais les investissements ne font pas tout. À l’image de ses

çon certaines infrastructures telles qu’une vraie salle de spec tacle ou une aréna sportive dignes de ce nom qui permet traient à l’industrie hôtelière d’afficher un sourire encore plus radieux. n J.-F.H.

confrères hôteliers bisontins, le taux de remplissage moyen lissé sur une année de l’hôtel situé face à la gare Viotte se situe aux environs de 40 %. Avec des pics, et heureusement, même si les responsables de l’établissement estiment qu’il manque à Besan

l Malbuisson Des soirées musicales Une nouvelle tranche de vie pour l’Atelier de Donat Changement de patron, changement d’équipe, changement de fonctionnement : l’hôtel-bar-restaurant a connu pas mal d’évolutions depuis qu’il a été repris par Laurence Claudel en juillet 2022.

l La Rivière-Drugeon Une autre formule Un gîte familial en phase avec le patrimoine et l’environnement Aménagé dans

P remier changement et non des moindres, l’ancienne salle de séminaire ou de réu nion qui occupait la remise devant l’établissement accueille aujourd’hui un bar. “Cela nous a permis de disso cier l’activité bar du restaurant. C’est d’abord plus facile pour servir les gens en terrasse. On peut les accueillir dans de meil leures conditions à la phase apéritive. Ils n’ont plus cette pression de terminer rapide ment pour laisser la place à la clientèle du restaurant” , jus tifie Laurence Claudel, plutôt satisfaite de son bilan après un an d’exercice. Avant de mettre le cap à Mal buisson, elle a tenu pendant cinq ans l’Auberge du Château de Joux à La Cluse-et-Mijoux. “Les deux établissements n’ont pas du tout le même fonction nement. On avait beaucoup de passage à La Cluse avec une activité relativement stable. C’est tout le contraire à l’Atelier de Donat où l’on reste très tri butaire de l’attractivité de la plage, donc de la météo. On a fait l’an dernier une très grosse saison estivale notamment au niveau du restaurant qui repré sente 70 à 75 % du chiffre d'af faires. Avec le recul, j’ai pu anticiper pour être plus sereine tout l’été.” L’adaptation se traduit donc par la création d’un vrai bar qui valorise ainsi l’une des plus belles terrasses du coin avec vue imprenable sur le lac. Autre innovation avec la présence d’un tonneau-chalet

destiné à servir des crêpes, gaufres et glaces à emporter. Laurence Claudel a également mis en place un accord de modulation avec son personnel pour répondre au mieux à cette flexibilité. L’atelier de Donat abrite une trentaine de places en terrasse et une centaine sur la partie restaurant. “On est pratique ment reparti de zéro pour com poser l’équipe qui compte une dizaine de salariés et cinq sai sonniers. Pour l’instant, je tra vaille avec deux chefs : Marine Pasqua et Christophe Demoly.” Si certains professionnels de l’hôtellerie-restauration pei nent à trouver et à conserver leur personnel, cela ne semble pas être le cas à l’Atelier de Donat. “On a d’abord la chance de pouvoir proposer un superbe cadre de travail. Il faut aussi être à l’écoute des salariés et les rémunérer correctement. Le recrutement à l’ancienne n’est plus du tout d’actualité. Aujourd’hui, on doit respecter les salariés. À partir de là, tout devient plus facile” , note celle qui a tenu par le passé une grosse agence de travail tem poraire dans le nord Franche Comté. L’hôtel compte sept chambres 4 étoiles avec vue sur le lac. “Le taux de remplissage varie entre 80 et 95 % entre mai et octobre avec toutes sortes de clientèles et pas mal d’étran gers : Belges, Suisses, Anglais, Américains… Cela va peut être étonner mais je trouve qu’on manque d’hôtels et de restaurants autour du lac !”

“On vit dans unegrande ferme avec beaucoup

une grande ferme villageoise, le gîte

A vec l’installation des exploitations agricoles à l’extérieur des vil lages, nombre de loca lités se retrouvent avec d’im menses fermes vides de toutes activités. Certaines sont rasées pour faire place à des projets immobiliers plus ou moins réus sis. D’autres ont été acquises par des familles attirées par ces grands volumes, le mode de vie villageois et les possibilités de s’adonner au bricolage, au jar dinage… C’est le cas de Norbert et Aurélie Renaud qui ont trouvé à La Rivière-Drugeon la maison et le cadre de vie qui leur convient pour eux et leurs quatre enfants. “On vit dans une grande ferme mitoyenne avec beaucoup d’es pace à valoriser” , explique Nor bert Renaud, prêt à se lancer dans un projet de réhabilitation. Le jeune couple ne tenait pas forcément à faire un apparte ment qu’il louerait sans grande du Dragonnier permet de découvrir un bourg médiéval pittoresque ainsi que la vallée du Drugeon. Il reflète également un art de vivre éco-responsable soucieux de préserver les ressources naturelles.

d’espace à valoriser”, justifie Norbert Renaud, engagé dans ce projet de gîte éco responsable avec son épouse Aurélie.

L’atelier de Donat propose une cuisine de terroir raffinée avec beaucoup de produits frais. “Dans la carte d’été, on trouve beaucoup de plats à base de truites, de filets de bœuf et de canard. On sert aussi une fon due franco-suisse associant du crémant du Jura, du gruyère et de la tomme de L’Auberson. On a une très bonne carte des vins.” Les producteurs locaux : salai sons Grésard, fromagerie Michelin, distillerie Aymonier figurent aussi en bonne posi tion dans ce restaurant ouvert tous les jours sauf le mardi. À noter les soirées blues, rock, pop du jeudi soir. n F.C. “On a transformé l’ancienne salle de sémi naire en bar”, explique Laurence Claudel qui a repris L’atelier de Donat.

solaires en toiture pour l’eau chaude sanitaire. Le Dragonnier est accessible depuis les dernières vacances de Noël. Le souci du durable se manifeste aussi dans le choix des matériaux, la gestion des déchets, l’utilisation des produits d’entretien. “Tout est fait mai son” , sourit Aurélie en souli gnant que la démarche n’est pas incompatible avec un certain niveau de confort. Elle cite l’équi pement de la cuisine parfaite ment en phase avec les attentes des touristes. Les projets d’évolution sont déjà en réflexion : location de vélos électriques voire de voitures pour ceux qui viendraient en train, vente de produits fabri qués sur place : confiture, miel, sirop… “Dès la fin juin, on était à un taux de réservation qui variait déjà entre 60 et 70 %” , note Norbert Renaud plutôt satisfait. n F.C.

difficulté en zone frontalière. “On était plus attiré par la créa tion d’un gîte car cela apporte du relationnel, des échanges. C’est aussi une façon de faire connaître le village” , poursuit celui qui va travailler pendant trois ans pour aménager le gîte baptisé Le Dragonnier en réfé rence à un jeu de piste patri monial à travers les rues du vil lage dont l’objectif final est de retrouver un dragon. D’une surface de 200 m 2 ,celoge ment offre une capacité d’accueil de 8 personnes répartie sur trois chambres avec une grande pièce à vivre, un vaste garage et deux salles de bains. “Le gîte est classé trois étoiles. Il est conçu pour pouvoir accueillir deux familles. En basse saison, il est disponible à la nuitée” , annonce Aurélie Renaud. Très attentif à l’écono mie durable, le couple a privi légié les énergies renouvelables en installant une chaudière à granulés bois, et des panneaux

6 L’événement l Petite-Chaux

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

Les trois associés : Christophe Cordier, Sandrine Lacroix et Clément Poncelet étaient présents lors de l’inauguration des Écrins du Val de Mouthe organisée début juillet en présence des élus et de Sébastien Populaire, le président de l’office de tou risme Pays du Haut-Doubs. Présidente de la société Les Écrins du Val de Mouthe, Sandrine Lacroix prépare elle-même les petits-déjeu ners dans l’espace cuisine du bâtiment d’accueil.

Cocooning

Nids douillets haut de gamme

à savourer en couple Les Écrins du Val de Mouthe se positionnent sur le créneau des hébergements insolites de luxe pour deux personnes. Des chambres en forme de cabanes luxueuses équipées chacun d’un sauna et d’un spa. Séduisant.

L’ avenir touristique du Haut-Doubs repose aussi sur une offre plus importante de lits touristiques haut de gamme. Un constat partagé par Sandrine

Lacroix. “Il y a quelques années, nous étions allés dans les Vosges pour séjourner dans des cabanes perchées luxueuses. Tout est parti de là avec le projet d’adapter ce concept à la montagne juras

de nature entre forêt et pâturage où s’écoule en contrebas le ruis seau du Cébriot. “Pour la construction, on a fait appel à l’entreprise Galoupi qui est ins tallée à Mesnay, près d’Arbois. Le site est équipé d’une micros tation d’épuration et de citernes de récupération d’eau utilisées notamment pour les spas. On a choisi de cibler la clientèle de couple tranquille. On s’inspire du fonctionnement de l’hôtellerie en proposant des nuitées avec petit-déjeuner compris. L’accueil peut aussi se faire en pension ou demi-pension avec service des repas en cabane.” Si elle confectionne elle-même les petits-déjeuners au chalet d’accueil situé à l’entrée du site, Sandrine Lacroix travaille en partenariat avec le restaurant du Cébriot à Chaux-Neuve pour la préparation des repas. Des plats raffinés en phase avec le niveau de prestations proposé. “On privilégie toujours les pro

sienne.” Après 34 ans d’expérience dans le monde de la coiffure dont 29 ans à gérer simultanément deux salons, Sandrine Lacroix avait clairement envie de donner une autre orientation à son parcours. L’envie de voir autre chose. Res tait à trouver le terrain. “Mes deux filles en ont parlé à mon ex-mari, Christophe Cordier qui est agriculteur à Petite-Chaux. Il avait le terrain adéquat mais plutôt que de nous le vendre, il a préféré être associé au projet” , poursuit la présidente des Écrins du Val de Mouthe qui compte un troisième associé en la per sonne de Clément Poncelet, son second époux. Transformer un pré-bois agricole en hameau touristique de luxe n’est pas une mince affaire. Deux ans de formalité plus tard et les premiers travaux étaient enga gés au printemps 2022 avec l’ob jectif de construire six cabanes sur pilotis dans un joli petit coin

duits locaux comme le miel de Mignovillard, les confitures du Jura ou les pâtisseries d’Alexan dreVuez.” Deux cabanes sont opération nelles actuellement. Deux autres le seront à la fin de l’été et les deux dernières seront accessibles à l’été 2025. “On a touché des subventions du Commissariat au Massif et de la com’com des Lacs et Montagnes du Haut

Doubs. On commercialise les nuitées sur le site Internet des Écrins du Val de Mouthe et par le biais de Booking. Sans oublier le bouche-à-oreille.” Bien consciente des risques inhé rents à toute innovation, San drine Lacroix croit en son projet. “On a la chance d’avoir beaucoup de place, ce qui offre des possi bilités d’évolution future.” n F.C.

Le site comprend six cabanes sur pilotis.

l Byans-sur-Doubs

Restaurant

Au Doubs Byannais, comme à la maison Depuis fin mai, Carteh Vikram a rouvert le restaurant du village sous le nom Au Doubs Byannais. Mêlant cuisine du monde et traditionnelle française, le restaurateur souhaite casser les codes pour que les clients se sentent comme à la maison.

Réservation obligatoire au 06 95 41 48 91

Travaillant non pas à la carte, mais à l’ardoise, Carteh Vikram élabore les menus selon les arrivages journaliers. En ce midi de juillet, les clients auront droit à un tartare de melon en entrée, un poulet thaï et du fromage frais en dessert. Le tout pour 15 euros. “Nous sommes dans un village, j’essaie de res ter dans des prix pour les ouvriers” , souligne-t-il. Et sa stratégie fait recette. Le restaurant affiche complet presque tous les midis et soirs avec une tren taine de couverts. “Honnêtement, il y a un mois et demi, je ne pensais pas que les gens répondraient aussi présents. J’ai des clients des villages aux alen tours, mais aussi de Besançon, du Haut Doubs, de Montbéliard, et des touristes. Je veux qu’ils viennent pour le cadre et qu’ils se sentent comme chez eux.” Lieu de vie et de rencontre, Au Doubs Byannais a su en quelques semaines créer le liant qui vient tant à manquer, notamment depuis la Covid. n L.P. Soirée créole le samedi 4 août Ouverture lundi, mardi et jeudi de 9 heures à 15 heures et de 17 heures à minuit, vendredi et samedi de 9 heures à minuit, dimanche de 10h à 15h.

A près avoir bourlingué dans plus de cinq pays, écumé les grands restaurants étoilés pendant plusieurs années,

Il quitte son poste à Paris et débarque en 2015 aux alentours de Besançon où il travaille notamment à la Belle époque à Saint-Vit puis à la Villa Blanche de Chalèze (devenue le White) comme chef de cuisine. De son côté, le restaurant de Byans sur-Doubs est resté fermé depuis la Covid. Carteh Vikram, habitant Roset Fluans, y voit l’opportunité, à 36 ans et après 17 ans dans la restauration, d’ouvrir son propre établissement. “Mon but, c’est de faire un restaurant de campagne où on y mange bien, des produits frais, en circuit court. Tout est frais, fait main, fait minute.” Puisant ses inspirations dans ses voyages, le chef réussit un subtil équilibre entre cuisine traditionnelle française et cui sine du monde. “C’est une fusion des deux, je fais en sorte que les gens man gent bien. Et je trouve que la cuisine traditionnelle française commence un peu à se perdre.” Une ou deux fois par semaine, le plat du jour est inspiré de la cuisine du monde. Le chef, aidé de son apprenti Johan, jongle entre la cuisine et le service. Il cherche d’ailleurs à recruter une personne au service.

a appelé Au Doubs Byannais. “J’étais venu en vacances dans le coin, et je suis tombé amoureux de la région” ,raconte celui qui est originaire de l’Île Maurice.

Carteh Vikram a décidé il y a un mois et demi de poser ses valises de chef de cuisine à Byans-sur-Doubs. Il a rouvert fin mai le restaurant du village qu’il

Carteh Vikram (à droite), aidéde son apprenti Johan, gère la cuisine et le service.

8 Haut-Doubs

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

MALBUISSON

Un influenceur avant l’heure

Pierre-Jack Tollet, le précurseur Titi parisien aux multiples facettes, Pierre-Jack Tollet, dit Toto, a largement contribué au rayonnement de Malbuisson. Un personnage truculent, généreux et plein d’humour dont le Pignouquet, petit corbeau facétieux, est longtemps resté le symbole de la promotion touristique de sa commune.

P ierre-Jack Tollet a marqué les esprits de tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Né à Toulon en 1909, il vécut à Paris jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Cet homme de lettres exerça dans le journalisme, le cinéma. Touche à tout, il côtoyait le monde bohème de la capitale où il pos

sédait un petit appartement à Montmartre. Mobilisé en 1939, il est fait pri sonnier et envoyé dans un stalag en Allemagne jusqu’à la fin de la guerre. C’est là qu’il fait la connaissance d’un habitant de Malbuisson, Jules Chapuzet avec qui il va nouer de solides liens d’amitié. Au point de venir lui

a été mis en place suite aux pluies acides qui ont occasionné des dégâts dans les forêts vos giennes. La gestion du réseau est pilotée par le département recherche, développement et innovation de l’O.N.F. basé à Fontainebleau” , indique Pierre Girard, le garde-forestier qui gère le triage du Val d’Arlier tout en s’occupant depuis 2006 de la gestion du site d’observa tion de la forêt de Ban qui couvre 225 hectares sur la commune de Montbenoît. Chaque site est couplé à une station météo. Pierre Girard et un autre agent se relaient pour effectuer des prélèvements. “On vient chaque mercredi mesurer les précipitations pluvieuses ou neigeuses. Ces données sont transmises à Fontainebleau” , poursuit le technicien. La placette proprement dite est au cœur de la forêt domaniale. D’une surface d’1 hectare, il intègre un espace clôturé de 0,5 hectare, à l’abri notamment du gibier. “Cet endroit est totalement ouvert aux chercheurs de toutes nationalités. On a accueilli la semaine dernière des scienti fiques belges qui ont travaillé à rendre visite après la Libéra tion. La famille Chapuzet exploite un hôtel-restaurant, La Fuvelle. Pierre-Jack Tollet que rien ne retient à Paris tombe sous le charme des lieux et surtout de Lucette, la sœur de son ami, qu’il épousera peu après. Le trio reprend l’hôtel et Pierre-Jack s’occupe du bar. “C’était un per sonnage truculent, raconte Bri gitte Renaud dont les parents étaient amis avec la famille Cha puzet. À la Fuvelle, il avait créé un salon mondain fréquenté par ses relations parisiennes. C’était une période de Malbuisson très particulière.” La petite station touristique du Haut-Doubs voit arriver du beau monde comme en témoigne Gilles Chapuzet, le neveu de Pierre Jack Tollet. “J’ai eu la chance d’avoir vécu cette ambiance éton nante. Frédéric Dard,André Bes son, Alain Delon, Annie Girardot, Catherine Deneuve sont venus rendre visite à mon oncle qui était aussi passionné de musique. J’en garde le souvenir d’une personne

la géolocalisation de la placette.” L’organisation de la placette répond à un protocole scienti fique très précis. On y trouve par exemple des bandes floris tiques d’un mètre de large sur 50 m de long destinées à des inventaires floristiques. Des grappes de sol servent égale ment pour des prélèvements qui serviront à des analyses pédologiques. “Cette parcelle n’est pas mise sous cloche même si elle est entourée d’une clôture. Elle est exploitée comme tout le reste de la parcelle avec des coupes réalisées tous les huit ans” , tient à préciser Pierre Girard. Dès que les arbres ont un certain volume, ils sont numérotés pour faire l’objet de mesures dendro métriques annuelles. Il s’agit tout simplement de connaître la croissance à partir du dia mètre. “Les sapins de la forêt de Ban voient leur circonférence augmenter de 1 cm par an. et Une parcelle d’1 hectare voit son volume augmenter d’environ 10 m³ par an” , rappelle le garde forestier qui vient de passer le relais à Nicolas Penalvert, le nouveau responsable du triage du Montbenoît. C’est lui qui gérera désormais le site d’ob servation et la petite station météo installée en plein champ près de Hauterive-la-Fresse. n très généreuse et engagée.” Grâce à ses talents de dessina teur, l’hôtelier de Malbuisson dessine à l’encre de chine un petit corbeau baptisé le Pignouquet. Ce personnage va devenir en quelque sorte la mascotte de la promotion touristique de Mal buisson. Car Pierre-Jack Tollet ne se contente pas d’accueillir ses relations et les touristes der rière son comptoir, il s’investit dans la vie locale. Il préside pen dant de longues années le syn dicat d’initiative. À ce titre, il se démène pour accueillir des grands événements sportifs comme le Tour de France, le pas sage de la flamme olympique ou le rallye Liège-Rome-Liège. “Il a conçu lui-même le plan de Mal buisson. Il dessinait les prospectus touristiques. C’était déjà un grand communicant, plutôt visionnaire. Il avait même organisé un concours d’élégance à Malbuisson. On retrouvait des Pignouquets dans les bulletins municipaux” poursuit Brigitte Renaud. Ami d’Edgar Faure, Pierre-Jack Tollet est aussi à l’origine du

Président du syndicat d’initiative, créateur du Lion’s club Pontarlier Haut-Doubs, Pierre Jack Tollet a beaucoup apporté au rayonnement touristique de Malbuisson.

Lion’s club de Pontarlier Haut Doubs. Il a toujours gardé le contact avec ses amitiés artis tiques parisiennes. Il profite des saisons creuses pour écrire des romans policiers et d’espionnage qu’il va régulièrement présenter à Paris où il conserve son petit appartement à Montmartre. L’au teur ne se prend pas trop au sérieux. Ce sont généralement des récits au ton humoristique qu’il fournit, destinés à distraire. Les aventures sont toujours plai santes à lire, l’écriture est badine mais la construction sérieuse. Ses polars mettent en scène un personnage récurrent, l’inspec teur Liotard. Il n’est pas difficile de reconnaître quelques traits autobiographiques dans ce reje

ton littéraire et les allusions au cercle d’amis ne manquent pas. “Le cousin sans tête”, “Le tueur de concierges”, “La mort n’avait pas faim”,“Meurtre en soucoupe volante”, l’œuvre de Pierre-Jack Tollet est déjà tout un poème. À la fin des années soixante-dix, Pierre-Jack Tollet s’installe défi nitivement dans son village d’adoption où il finira ses jours en 1991. Son épouse le suivra trois ans plus tard. N’ayant pas de descendant, l’hôtel de la Fuvelle est vendu pour être trans formé en immeuble d’habitation. Les Malbuissonnais n’ont pas oublié leur Parisien adopté grâce au Pignouquet qui illustre tou jours le bulletin municipal. n F.C.

Pierre-Jack Tollet avait dessiné les Pignouquets qu’on retrouvait un peu partout sur les supports de promotion et de communication de Malbuisson

MONTBENOÎT

Pluies acides

La placette de la forêt de Ban opérationnelle depuis 30 ans La placette de la forêt domaniale de Ban à Montbenoît fait partie d’un réseau national de suivi à long terme des écosystèmes forestiers. C’est le seul observatoire dédié aux sapins. Baisse du niveau de pollution atmosphérique depuis 30 ans

C e réseau qui a été créé en 1992 par l’O.N.F. fait suite aux engagements de la France pour contri buer au suivi international des impacts des pollutions atmo sphériques sur les forêts. Il com prend 102 sites d’observation en France dont deux dans le Doubs, dans la forêt de Ban sur

la commune de Montbenoît et l’autre à Verrières-du-Grosbois. Le premier est identifié sous le sigle S.A.P. 25 en référence au sapin et le second sous l’abré viation H.E.T. 25 car il s’agit d’une placette dédiée au hêtre. La répartition globale permet d’avoir une gamme complexe de contextes écologiques. “Tout

À mesure qu’elles sont collectées, les informations sont intégrées, vérifiées et sauvegardées dans une même base de données nationale. Au bout de 30 ans, cette base a accumulé 100 millions de données correspondant à 900 types de mesures différentes. Les dépôts de polluants acidifiants ont nettement diminué mais l’acidification reste une menace là où les sols sont les plus pauvres et sensibles. Les arbres forestiers n’ont pas subi de dépérissement généralisé mais leur nutrition minérale s’est détériorée et leur état de santé a souffert des suites de plusieurs événements extrêmes : tempêtes de 1999, canicule de 2003. Leur capacité à s’adapter au réchauffement climatique est incertaine. Des changements inattendus ont aussi été décelés comme l’augmentation du stock de carbone contenu dans les sols, qui a contribué à préserver leur fertilité et à atténuer les émissions de gaz à effets de serre. n Les sapins de la forêt domaniale du bois de Ban bénéficient d’un environnement plutôt protecteur et sont encore peu affectés par le dépérissement lié aux effets du réchauffement climatique.

“Une fois par an, on relève les mesures dendrométriques”, explique Pierre Girard, le technicien O.N.F. qui s’occupait de la placette de la forêt de Ban depuis 2006.

Haut-Doubs 9

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

ENBREF

SANTÉ

Qualité de l’eau Lacs et plages aménagés : ça baigne dans le Doubs

Estivales Après 3 Cafés Gourmands en 2022, les Estivales, concert offert par la Ville de Pontarlier, accueillent Marion Roch. Artiste produite par le chanteur Renaud, elle investira la Halle Émile Pasteur le samedi 19 août pour un concert exceptionnel. Ne manquez pas non plus la première partie de cette édition 2023 des Petites estivales, assurée par la jeune et prometteuse Ornella Tempesta (première partie à 20 heures). “Peins ta ville” La Ville de Pontarlier participe au concours national “Peins ta ville” organisé par l’association Les Plus Beaux Détours de France. Ce concours invite les artistes pontissaliens, débutants amateurs ou confirmés, à immortaliser en peinture ou en photo le site de la Chapelle Notre Dame-de-l’Espérance de Pontarlier. Chaque artiste doit créer sur place une œuvre originale en rapport avec ce thème et les œuvres devront être réalisées et transmises à la Ville de Pontarlier avant le 15 septembre. Les œuvres sélectionnées seront ensuite exposées dans un lieu communiqué ultérieurement.

L’Agence régionale de santé (A.R.S.) effectue des analyses régulières sur nos eaux de baignade. Les neuf sites déclarés et surveillés du Doubs étaient jugés de “qualité excellente” au début de l’été.

L a météo estivale, propice à la baignade, s’accom pagne de la traditionnelle question de la qualité de l’eau. Les données étant sus ceptibles d’évoluer au fil des événements et des contrôles effectués, on ne peut souvent se borner qu’à une photographie à l’instant T. Mais en cette mi juillet, les voyants sont au vert dans le Doubs pour les neuf sites de baignade surveillés. On retrouve parmi ceux-ci la plage d’Osselle dans le Grand Besan çon, la base nautique de Bro gnard du côté de Montbéliard, ainsi que sept points d’eaux situés sur le secteur de Pontar lier, entre les lacs de Saint-Point et Remoray. Tous étaient d’ex cellente qualité en début de sai son. “Nous y réalisons à la fois des analyses microbiologiques pour détecter une éventuelle conta mination fécale (liée à un dys fonctionnement du traitement des eaux usées, des apports en provenance du bassin-versant

ou des incivilités), mais aussi des relevés de paramètres phy sico-chimiques” , explique Didier Rollet, responsable de l’unité territoriale santé environnement du Doubs pour l’A.R.S. “Cela comprend la recherche de cya nobactéries. La température de l’eau et les nutriments peuvent favoriser le développement de ces micro-organismes, qui sont naturellement présents dans le milieu mais en grand nombre peuvent provoquer des troubles digestifs, neurologiques ou cuta nés, chez les animaux comme chez l’homme.” On se souvient notamment de

Les eaux du lac Saint-Point sont jugées d’excellente qualité pour la baignade (photo archive L.P.P.).

la fermeture durant quelques jours de la base d’Osselle, à l’été dernier, après une dizaine de cas de gastro-entérites relevés chez des enfants. Les précé dentes dégrada tions observées ici et à Brognard, ont

Un suivi plus

est lui aussi jugé moyen, classé seulement de qualité “suffi sante”. Sur les 84 sites de bai gnade naturelle autorisée en Bourgogne-Franche-Comté, la majorité se montre cependant bien notée sur la période d’ana lyses de 2019 à 2022, avec 66 lieux jugés de “qualité excel lente” par l’A.R.S. n S.G.

amené une surveillance renfor cée sur ces deux points d’eau, considérés à risque. Mais jusqu’ici, pas d’alerte. Il est d’ail leurs possible de consulter la qualité de l’eau et les derniers résultats directement sur le lieu de baignade ou sur le site Inter net http://baignades.sante.gouv.fr Du côté des points de baignade

non déclarés et non aménagés, en bords de rivière notamment, l’absence de surveillance sani taire invite, elle, à la précaution. Trois sites situés sur la Loue, dans le Nord Jura : à Parcey, Belmont et Ounans, font juste ment partie des moins bien notés, classées de “qualité insuf fisante”. À la frontière avec le Doubs, le site de Port-Lesney

rapproché àOsselle.

Infos : tourisme@ grandpontarlier.fr

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10 Haut-Doubs

édition Spéciale été - août 2023

SOUS-PRÉFET

Son premier bilan d’installation

“Il manque entre 2 et 5 millions d’euros pour lancer le chantier de la R.N. 57” En dressant le bilan de sa

L a Presse Pontissalienne : Votre prise de fonction a été marquée par de gros faits divers ?… Nicolas Onimus : Trois événements se sont produits à mon arrivée : les attaques du loup, les dégâts de la grêle sur le secteur du Russey et l’incendie de l’entreprise Charm’Ossature. À début juillet, il n’y avait pas encore eu d’attaques de loup mais on n’est à l’abri de rien. Sur la grêle, il reste encore un ou deux dossiers à traiter. Et Charm’Os sature dispose maintenant d’un nouvel outil de travail tout neuf. L.P.P. : Quelle est la stratégie pour se défendre du loup ? N.O. : Il existe tout un panel d’actions qui vont être testées. Tous les acteurs se mobilisent, le monde agricole comme l’Agence Régionale de Biodiversité et les associations de défense du loup. L.P.P. : Que retenir d’autre de cette première année passée sur l’arrondissement de Pon tarlier ? N.O. : Avec les aides aux collectivités, on constate qu’il y a énormément de projets à financer sur le secteur comme des maisons de santé, des écoles, des équipements sportifs et touristiques. Dans un souci d’information, on réunit avec le Préfet les 150 maires de l’ar rondissement deux fois par an, en octo bre et en mai. On fait la même chose avec les secrétaires de mairie. finalement été emporté par la dynamique d’un territoire en proie à de multiples sujets d’actualité. première année d’exercice sur l’arrondissement de Pontarlier, Nicolas Onimus qui pensait aussi rappeler les missions de la sous-préfecture a

La sous-préfecture en missions L a sous-préfecture de Pontarlier, c’est une équipe de 14 fonctionnaires qui œuvre au service des habitants, vention de la délinquance. “On est actuel lement en pleine révision de la cartogra phie des quartiers prioritaires sur Pontarlier avec l’espoir de maintenir le dispositif actuel” , note le sous-préfet.

la zone frontalière. Cela se pratique en zone parisienne. Cela faciliterait sans doute le recrutement des policiers, soignants, agents territoriaux… Les flux économiques ne se font pas que dans le sens France-Suisse. Il y a aussi des capitaux suisses investis chez nous. Je pense notamment à Betakron à Petite-Chaux. Cette entreprise qui fait partie du groupe Patek Philippe va s’engager sur une extension qui devrait se traduire par un doublement de l’ef fectif. L.P.P. : Où en est le dossier de transfert de propriété du lac Saint-Point ? N.O. : Les études faune-flore sont en cours dans le cadre du transfert du barrage d’Oye-et-Pallet au Conseil départemental du Doubs. L’État trans férera le barrage une fois qu’il sera rénové et rehaussé. C’est un projet à plusieurs millions d’euros qui devrait aboutir d’ici trois ou quatre ans. L.P.P. : Où en est le projet d’aménagement de la R.N. 57 entre les Rosiers et la gare de Pon tarlier ? N.O. : On est encore dans le bouclage financier, il manque entre 2 et 5 mil lions d’euros pour lancer les travaux. Le constat est le même pour développer la Ligne des Horlogers. Il manque quelques millions si l’on veut augmen ter le cadencement. L.P.P. : Le Haut-Doubs se prépare-t-il à faire face à d’éventuels feux de forêts ? N.O. : Au niveau des scolytes, on sait que 2023 sera une très mauvaise année. Vis-à-vis des feux de forêt, un projet d’arrêté départemental était en consul tation publique début juillet. Il prévoit l’instauration de niveaux de vigilance vert-jaune-orange et rouge en fonction des risques. À chaque niveau corres pondent des restrictions. On peut citer par exemple l’interdiction de faire du bivouac si le risque est trop élevé. n Propos recueillis par F.C.

sur le secteur, comment expliquer ce phéno mène ? N.O. : Effectivement, la tendance est à la hausse. Certains élus ont été victimes de violences mais ce n’est pas forcément la cause principale. Il y a eu un renou vellement très important dans le profil des élus en 2020 et la plupart de ces abandons sont le fait de ces nouveaux élus. La fonction devient de plus en plus compliquée. Il y a une forme de désenchantement des élus démission naires. Face à ce désenchantement, l’une des solutions passe sans doute par la fusion des communes. Cela devient un vrai casse-tête de faire une liste dans les petites communes. L.P.P. : Rien de nouveau du côté des éoliennes de Bel Coster ? N.O. : Rappelons que l’on est contre. Aujourd’hui, on est toujours dans l’at tente de la décision du tribunal fédéral suisse. On dénonce l’impact paysager et le risque de pollution de la Jougnena. On a proposé d’ôter les deux éoliennes les plus à risques mais les Suisses rétorquent que l’économie du projet repose sur la globalité du parc tel qu’il a été prévu initialement. L.P.P. : L’attractivité de la Suisse rend l’accès aux logements de plus en plus compliqué aux non frontaliers. Que faire ? N.O. : Il faudrait développer une offre de logements plus accessible. On tra vaille sur le recyclage des friches pour essayer de construire des logements intermédiaires. Il y a de vrais axes d’action sur le sujet mais c’est encore un peu tôt pour en parler concrètement. Des réflexions sont aussi menées sur des dispositifs innovants et déroga toires. Peut-on faire basculer les coti sations patronales sur le chômage sur la fiche de paie des salariés ? À coût salarial égal, on augmenterait ainsi le pouvoir d’achat. Pour les fonction naires, on regarde s’il est possible de doper les traitements indiciaires sur

entreprises, associations et collectivités de l’arrondissement. “Une grosse réor ganisation a été engagée en 2017 avec un recentrage sur des missions d’exper tise et de conseils” , explique Nicolas Oni mus. La sous-préfecture de Pontarlier se répartit en deux missions principales : le bureau de la réglementation et de la cohésion sociale et le bureau des col lectivités locales. Six agents sont affectés au bureau de la réglementation et de la cohésion sociale. “1 519 personnes sont reçues chaque année à l’accueil du public et au point d’accueil numérique” ,explique Fanny Débois, responsable du bureau de la Réglementation et de la Cohésion sociale. Ce service gère tous les dossiers qui doivent être conformes en termes d’accessibilité, de sécurité, d'autorisation de transport. Il s’est vu attribuer la greffe des associations loi 1901 et l’instruction des dossiers relatifs aux distinctions honorifiques (Hors Ordre national du Mérite et Légion d’honneur) pour l’en semble du Département. Il est aussi en charge d’appliquer les politiques de l’em ploi, du logement, de la Ville et la pré

Le bureau des collectivités locales mobi lise quatre agents. “On fait beaucoup de conseils aux élus et aux collectivités notamment du contrôle de légalité. On s’occupe d’instruire les demandes de subventions qui relèvent de la D.E.T.R. Cela représente une enveloppe de 3 mil lions d’euros à l’échelle de l’arrondisse ment” , indique Sandrine Duval, chef de ce service. “Au niveau de la D.E.T.R., on a trois fois plus de demandes que de possibilités, en sachant que la part de l’État représente en général 30 % des subventions. Face à cette demande, on a mis en place des priorités : logement, transition écologique, Petites villes de demain, C.R.T.E., maison de santé…” , complète Nicolas Onimus. Les quatre agents du service assurent aussi l’organisation des élections, le suivi des problématiques d’aménagement du territoire, la mise à jour des statuts des E.P.C.I. et répondent aussi aux usagers sur des points juridiques, réglementaires. Une forme de médiation. n Nicolas Onimus entouré de Fanny Débois, responsable du bureau de la

Réglementation et de la Cohésion Sociale et à sa gauche, Sandrine Duval, responsable du Bureaudes Collectivités locales.

L.P.P. : On observe quelques démissions d’élus

TECHNOLOGIE

243 000 habitants concernés

de financer 10 % du coût d’ins tallation, le reste ayant été pris en charge par le syndicat via les collectivités, Département et communautés de communes en tête, qui le financent. Au total, 141 000 prises auront été posées, charge ensuite aux foyers de se relier à cette fibre par un abonnement (243 000 habitants sont concernés dans la zone de compétence syndicale). Jusqu’à cet été, entre 1 000 et 1 500 connexions nouvelles à la fibre ont été réalisées par mois. “C’est quand même une prouesse d’avoir réussi à fibrer l’ensemble de ce territoire alors qu’à la Gare d’Eau, au siège du Département, on n’a même pas la fibre…” iro nise Christine Bouquin, la pré sidente du Doubs. La célébration des dix ans du réseau signe-t-elle la victoire finale ? Non, car d’abord, “il va

falloir faire vivre ce réseau, et l’entretenir” poursuit Denis Leroux. Et une ombre vient ternir ce beau tableau, c’est le manque de sérieux de quelques sous-trai tants peu scrupuleux qui dégra dent le réseau en reliant la fibre à certains foyers. “On ne peut plus tolérer un tel massacre du réseau ! On continuera à se battre pour que cette situation ne per durepas” confirme Denis Leroux. Une proposition de loi déposée par le sénateur Patrick Chaize et votée par la Chambre haute début mai est justement censée, si elle passe définitivement, répondre à l’exaspération des abonnés et des élus locaux face aux dérives constatées dans le raccordement à la fibre optique, en raison d’un recours peu enca dré des opérateurs télécoms à cette sous-traitance en cascade. n J.-F.H.

Le Doubs est - presque - 100 % fibré Le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit créé il y a dix ans a terminé la pose de la fibre avec 4 ans d’avance sur le programme initial. Mais il reste tout de même quelques motifs de fâcheries.

U n plan sur 15 ans réalisé en 10 ans… C’est assez rare pour être souligné et c’est pourtant ce qu’a réussi à boucler le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit présidé par le vice-président du Conseil départemental Denis Leroux, syndicat qui fêtait cet événement fin juin à Bonnétage dans le Haut-Doubs lors d’un grand raout. “Nous avions projeté de terminer la pose de la fibre dans les 485 communes de notre ter ritoire (N.D.L.R. : tout le Doubs, à l’exception des secteurs de Pon

tarlier, du Grand Besançon et de l’agglomération de Montbéliard où des opérateurs privés officient), et à ce jour, nous avons terminé le travail, à l’exception de quelques fermes ou hameaux iso lés qui seront aussi traités” se félicite Denis Leroux. Le syndicat aura investi en dix ans près de 220 millions d’euros, financés en partie par la contri bution des communautés de com munes adhérentes qui prélèvent chaque année 10 euros par habi tant. Avec cette contribution, chaque contribuable aura permis

Denis Leroux, le président du syndicat Doubs Très Haut Débit et la présidente

duDoubs Christine Bouquin.

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