La Presse Pontissalienne 283 - Août 2023

2 Retour sur info - Haut-Doubs Des fraises à gogo sur le toit du Doubs

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023

Accident de vélo autour du lac : on a frôlé le drame

de vacances au camping de Malbuisson. On a décidé de faire le tour du lac” , explique la maman de Maxence et Anaïs qui ont respectivement 5 et 3 ans. La famille loue un V.T.T. électrique qui tractera la remorque où seront installés les deux enfants et Louis le père opte pour un V.T.T. normal. C’est parti pour un tour du lac en empruntant le chemin pié tonnier dans le sens Malbuis son, Oye-et-Pallet, Les Gran gettes, Saint Point-Lac. Arrivée au carrefour des Granges Sainte-Marie, la famille se retrouve sur la R.D. 9 pour rejoindre le carrefour de Laber gement avant de remonter à Malbuisson. “Juste avant le pont du Coude, j’ai décidé de revenir sur le chemin du tour du lac” , explique Charlotte qui se déporte sur la gauche et s’apprête à franchir la ligne blanche. C’est à ce moment-là qu’une voiture arrivant par-derrière la percute au niveau du pédalier. Ce qui sous-entend que l’au tomobiliste doublait lui aussi en franchissant la ligne blanche. Touchée au mollet,

la maman se retrouve alors sur le capot du véhicule qui, par miracle, ne touche pas la remorque dont le bras d’atte lage se retrouve quand même tordu. Une voiture des pom piers s’est retrouvée par hasard sur les lieux de l’accident pour acheminer la maman et ses deux enfants aux urgences de l’hôpital de Pontarlier. “On a eu beaucoup de chance car, à une seconde près, il y aurait pu avoir un drame” , explique le père de famille surpris qu’il n’existe pas d’itinéraire cycla ble mieux sécurisé autour de ce plan d’eau. Point de vue partagé par Florian Damnon, le loueur de vélo installé à la piscine de Malbuisson. “C’est un avertissement sans frais. On a l’impression que nos déci deurs attendent une catas trophe pour prendre en main le dossier d’un équipement cyclable autour du lac.” Quand une famille vient le voir pour une balade agréable et acces sible, il admet aussi qu’il les oriente sur le chemin du tour du lac, ce qui peut aussi poser des problèmes de cohabitation avec les piétons. n

C eux qui doutent encore de l’impact du réchauffement cli matique sur le Haut-Doubs changeront sans doute d’avis en allant déguster les petits fruits cultivés par Robert Beyeler au hameau de Haute-Joux sur la commune des Fourgs. C’est tout rouge de fraises. La récolte 2023 s’avère exceptionnelle contrairement à celle de l’an dernier. “On avait été victime de la séche resse” , explique cet ancien agriculteur qui s’est converti dans le maraîchage bio depuis quelques années. Les petits fruits rouges sont à l’hon neur : groseilliers, cassis, camérisiers, mûres, myrtilliers… Robert Beyeler prend soin d’utiliser des plants venus de zones montagneuses. Il utilise aussi des méthodes de culture visant à préserver au mieux l’humidité du sol. “On a préparé le sous-sol pour qu’il puisse garder l’eau. Pour les myrtilles, on a reconstitué un terrain acide. Je suis persuadé que les fruits ont la mémoire du sol” , poursuit le maraîcher qui fait lui-même une partie de ses boutures.

T rois jours après l’accident qui aurait pu virer à la catastrophe, Charlotte est toujours sous le choc et bien contusionnée. Elle qui hésitait à prendre son casque avant

cette sortie familiale à vélo ne regrette pas d’avoir joué la carte de la sécurité. “On vit dans le nord de la France où l’on a l’ha bitude de circuler à vélo. On est venu passer une semaine

Robert Beyeler s’est lancé dans la culture des petits fruits rouges depuis quelques années.

Contraint d’arrêter l’agriculture pour des raisons de santé, Robert Beyeler s’était reconverti dans un premier temps dans les métiers de l’hôtellerie. L’heure de la retraite a marqué son retour à la terre en version maraî chage. “Je suis revenu aux sources” dit-il. Il commercialise une partie de la production en cueillette libre et auprès d’une enseigne bio locale. n

La voiture a heurté le V.T.T. au niveau du pédalier.

Circulation quartier de la Chapelle : un habitant montre au créneau

F atigué du trafic incessant des camions qui traversent le quartier Chapelle-Char pillot pour se rendre à l’entreprise Doubs Recyclage, Jean-Marc Péchoux, las des cour riers sans effets, a choisi d’afficher les raisons de sa colère sur les murs de sa maison. Trois panneaux annoncent la couleur : “Passage intensif de camions”, “Nuisances sonores”, “Danger à répétition”, “ça va continuer ainsi ?” “Ces affiches font beaucoup jaser dans le quartier. Je voulais donner une visibilité à ces nuisances qu’on subit au quotidien” , explique

juridico-foncier tout comme il défend son droit de circuler sans danger avec son épouse qui est en fauteuil roulant. “Je pense contacter des associations de défense des droits des malades. Aujourd’hui, j’attends aussi le compte rendu de l’inspection de la D.R.E.A.L. Je sais que cette administration n’a pas forcément le pouvoir de faire déménager l’entreprise mais elle a sans doute les moyens de faire pression pour que la situation évolue. Je ne relâche rien car je pense que c’est maintenant que cela se joue.” n Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

t-il. Le 31 mai dernier, il a présenté sa vision de la situation à un inspecteur de la D.R.E.A.L. venu constater par lui-même les nuisances et quelques incohérences. “Avec l’association du quartier Chapelle-Charpillot, on dénonce par exemple le fait que l’entreprise Doubs Recyclage occupe des terrains communaux sans aucune autorisation. On a demandé des explications au maire de Pontarlier par une lettre datée du 23 mai, pour l’instant sans réponse.” Jean-Marc Péchoux s’étonne de cet imbroglio

Jean-Marc Péchoux adécidé d’afficher sa colère sur lesmurs de samaison.

N ul besoin de parcourir des milliers de kilomètres pour se sentir dépaysé. En explorant la vallée de la Loue, pourtant si proche de Besançon comme du Haut-Doubs, c’est souvent le premier sentiment qui titille le promeneur : le dépaysement. “C’est un peu nos gorges de l’Ardèche à nous !” s’extasiait un amoureux des lieux venus s’installer ici il y a peu de temps. Il est vrai que cette micro-région offre aux visiteurs de nom breux atouts faits pour le retenir : des pay sages variés, parfois impressionnants faits de gorges, de falaises et de roches que la Loue a façonnés au fil des millénaires. Mais aussi un patrimoine bâti de toute beauté entre châteaux médiévaux ou plus récents, bâtisses bourgeoises et maisons vigneronnes disséminées au fil de la Loue. Enfin d’une histoire culturelle bien enra Éditorial Proximité

Comté, sans même parler des plus connus : toutes ces destinations si proches et encore si méconnues de nombreux locaux, méri teraient à elles seules d’y passer des vacances entières. La période Covid a eu ce mérite au moins de rapprocher les esti vants habituellement soucieux d’exotismes lointains, de leur propre région. S’aperce vant au passage que l’exotisme, ils pou vaient le trouver facilement à moins d’une demi-heure de chez eux. C’est précisément le cas de cette vallée de la Loue qui consti tuera donc pour nous le coup de cœur de l’été. À travers une vingtaine de pages, nous n’avons finalement fait qu’effleurer une partie de ce que peut offrir ce petit bout de territoire de quelques centaines de kilomètres carrés. Le cas d’espèce peut être dupliqué à bien d’autres petits bouts de Bourgogne-Franche-Comté. “Sortez chez vous !” invitait à raison le comité régional du tourisme dans une récente campagne de promotion. Bel été à tous. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

cinée, liée à celui qui marqua Ornans et la vallée d’une empreinte profonde, le pein tre Gustave Courbet, dont l’ombre impo sante est omniprésente ici et continue à faire la joie des acteurs locaux du tourisme. Ornans et la vallée de la Loue valaient donc bien qu’on s’y attarde le temps d’un numéro estival. La Presse Pontissalienne comme La Presse Bisontine s’arrêtent habituellement aux portes de cette vallée qui a sa vie bien à elle. Pour ce numéro de l’été, nous y convions donc les lecteurs de nos deux titres et les invitons à découvrir ou redécouvrir de nombreuses facettes de ce petit coin du Doubs où l’on peut facile ment s’attarder une bonne semaine. Comme d’autres secteurs de la région - le Haut Doubs, le Grand Besançon, le Doubs central, et un peu plus loin le Haut-Jura, le pays des Hautes Combes jurassiennes, la Bresse, le secteur des Mille étangs et des Vosges saônoises, le Morvan - et tant d’autres micro-régions de Bourgogne-Franche

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.C.L.L., Collection G. Descourvières, L. Cheviet, M. Dharma, Happiness Production - M. Naegely, Lodge la Piquette, Musée de Pontarlier, Les Rives sauvages. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online