La Presse Pontissalienne 282 - Juillet 2023
22 le dossier
La Presse Pontissalienne n°282 - Juillet 2023
Le nouveau tronçon de 13 km, très bucolique, a été inauguré début juin (photo L. Cheviet).
l Inauguration
Voie verte
l Équipement Voies Vertes : le maillage du territoire se poursuit Un nouveau tracé en mode doux relie Ornans à L’Hôpital-du-Grosbois. Le Département a investi 1,2 million d’euros pour aménager 13 km sur cette ancienne voie ferrée. Différents revêtements ont été posés par les entreprises, dont Vermot T.P. à Gilley, avec des matériaux durables. Le chemin du Train, la pionnière Inaugurée en 2001, cette voie verte avant l’heure suit le tracé de la ligne ferroviaire entre Pontarlier et Gilley. Le projet a été financé par le Département du Doubs avec l’appui de la communauté de communes du canton de Montbenoît. 18 kilomètres
Christian Coutal qui présidait la com’com du canton de Montbenoît, Alain Marguet ancien conseiller général et Antide Jacquet le dernier président du S.I.V.O.M. ont vécu la mise en place du chemin du Train.
S.I.V.O.M. La ligne a ensuite été déclas sée et les rails déposés en 1995. L’idée d’un aménagement pédestre et cycliste le long de ce tronçon de 18 km agitait toujours les esprits. Gilbert Mar guet, le maire de Gilley se souvient d’avoir organisé un voyage avec les élus locaux pour aller découvrir la voie verte autour du lac d’Annecy qui emprunte également une ancienne ligne ferro viaire déclassée. Antide Jacquet avait également eu l’occasion d’en discuter avec Georges Gruillot l’ancien président du Conseil général du Doubs. Le projet finit par se concrétiser en 1998 quand le Conseil général décide d’amé nager l’ancienne voie ferrée entre Pon tarlier et Gilley. “C’était le premier projet du Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée. Les tra vaux d’aménagement ont été financés par le biais des crédits provenant de la taxe relative aux espaces naturels sen sibles perçue par le Conseil général” ,se souvient Alain Marguet, alors conseiller général du canton de Montbenoît. Les travaux d’aménagement commen cent réellement en 2000 après que le Département a procédé à l’acquisition foncière du parcellaire, propriété de la S.N.C.F. La communauté de communes participe au projet. “On a accepté de
sur toute sa longueur. Le Département assure l’entretien et la maintenance de l’infrastructure y compris les ouvrages d’art en qualité de propriétaire des lieux. La communauté de communes du can ton de Montbenoît assure le fauchage des bas-côtés. Avec le temps, l’ambition de faire de cette voie verte un levier de dévelop pement touristique a perdu de sa cré dibilité. “Il n’y a pas un lac ou un village classé susceptible de capter une clientèle touristique. C’est devenu une voie à usage local” , estime à juste titre Christian Coutal. n
prendre en charge l’aménagement des cinq aires d’accueil à Arçon, Maisons du-Bois-Lièvremont, Montbenoît, La Longeville et Gilley où l’on investit aussi dans la création d’un parcours santé. Les cinq aires d’accueil servent aussi de départ à des boucles de randonnées pédestres” , complète Christian Coutal qui présidait à l’époque la Communauté de communes du canton de Montbe noît. Une première inauguration a lieu en 2001 en présence de Claude Girard le président de Conseil général du Doubs. En 2012, le chemin du Train est enrobé
P endant longtemps réduite à un trafic marchandise sur le déclin, la ligne entre Pontarlier et Gilley a été définitivement fermée en 1988, non sans avoir servi, pour l’anecdote, au tournage de scènes du film Le crime de l’Orient Express
réalisé en 1974. “Dans les années qua tre-vingt, le docteur Jeannier qui était adjoint à Gilley suggérait déjà de valo riser cette ligne désaffectée en installant une draisine” , se souvient Antide Jac quet, l’ancien maire de La Chaux-de Gilley qui était à l’époque président du
l Commerce
La moitié du chiffre
L’électrique dope le marché du vélo
La montée en puissance des vélos électrique continue à porter le marché. D’ici quelques années, près d’un vélo sur deux vendu en France sera
répondre à cet engouement autour du vélo électrique, nous espérons pouvoir étendre cette activité location quasiment sur toute l’année” ajoute le gérant de ce magasin créé en 2012 sur le Champ-de-foire de Morteau (sous le nom de Vélorun), avant son installation en 2016 dans un local plus spacieux en face du lycée. Culture Vélo prépare un nouveau déménagement avant la fin de l’année prochaine dans la zone commerciale de Morteau (voir notre article en page4). “Notre surface de vente devrait avoisiner les 550 m 2 , contre 300 m 2 sur notre site actuel. Cet investissement est fait pour suivre la tendance à la hausse du marché du cycle.” Un marché du cycle qui devrait encore être dynamisé par le plan annoncé récemment par le gou vernement qui projette d’injecter 2 milliards d’euros d’ici 2030 en faveur du développement de la
restait la plupart du temps au fond du garage, et qui achète aujourd’hui un vélo ou un V.T.T. électrique à 4 000 euros mais qu’il utilise beaucoup plus sou vent.” L’assistance électrique a aussi permis à certains seniors de se remettre à pédaler. “On voit sou vent des couples dont la femme achète un vélo électrique pour pouvoir suivre son mari sur des
à assistance électrique. Les magasins du Haut-Doubs confirment la tendance.
S ur les 728 000 vélos ven dus en France l’an der nier, près d’un quart était constitué de vélos à assistance électrique (V.A.E.), contre à peine 50 000 ventes il y a dix ans. Et cette tendance est loin de ralentir. Selon l’Ob servatoire du cycle, le vélo élec trique devrait représenter d’ici 2030 la moitié des ventes. Ce qui est déjà le cas aux Pays-Bas (57 %), et bientôt en Allemagne (48 %), deux pays très en avance en matière de mobilité douce. À Morteau, le magasin Culture Vélo géré par Stéphane Meu terlos, confirme cette montée en
puissance. “C’est un vrai phé nomène de société, dit-il. Levélo électrique représente aujourd’hui près de la moitié de notre chiffre d’affaires. Et les perspectives sont encore bien plus promet teuses pour les dix ans à venir.” Avec des prix beaucoup moins accessibles que pour un vélo classique - il faut compter entre 2 000 et 15 000 euros pour un vélo à assistance électrique -, la clientèle est pourtant prête à mettre la main à la poche. Le gérant de Culture Vélo s’en explique : “C’est le même client qui avant nous achetait un vélo classique à 400 euros, mais qui
sorties, et quelques années après, on revoit le mari venir acheter un vélo élec trique parce qu’il n’ar rive plus à suivre sa femme !” sourit Sté phane Meuterlos qui a également ouvert un point de location de V.A.E. sur le site du Gardot. “Nous avons lancé ce service de location pour la belle saison. Pour
Entre 2 000 et 15 000
euros pièce.
Stéphane Meuterlos, gérant du magasin Culture Vélo à Morteau.
sins comme Culture Vélo, ou de ses confrères locaux comme Run nicycles au Russey tout comme les spécialistes de Pontarlier. n J.-F.H.
pratique. Ce plan global serait notamment assorti d’aides pour aider les ménages à s’équiper en vélo. De quoi continuer à dynamiser les ventes des maga
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