La Presse Pontissalienne 280 - Mai 2023

L’événement 7

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

Parmi les invités, les élus locaux, notamment les

maires de la C.C.G.P., et les parlementaires.

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Yves Louvrier, maire de La Cluse-et-Mijoux et Patrick Genre, président de la C.C.G.P. ont attendu un bon moment le président de la République à l’entrée

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du Château, ici en compagnie de la présidente de Région.

l Coulisses Sa position est-elle tenable ? Le “Monsieur Château de Joux” épinglé par Médiapart Directeur du Pays du Haut-Doubs et chef du projet développement du Château de Joux, Philippe Pichot a été éreinté par un article paru quelques heures avant la visite d’Emmanuel Macron.

Une cohorte de véhicules officiels accompagnait le président.

Annie Genevard (de dos), presque en retard,

juste avant l’arrivée du cortège présidentiel.

Médiapart a compilé quelques-uns des “savoureux” posts Facebook de Philippe Pichot.

La plupart des médias présents n’ont fait qu’apercevoir le chef de l’État. Seuls TF1 et l’A.F.P. faisaient partie du pool et ont fourni les images à tous les autres médias.

C e devait être lui qui, en tant que chef de projet Château de Joux au Pays du Haut-Doubs, guide les pas du président de la Répu blique. C’est finalement Laurène Man suy, la directrice du musée de Pon tarlier et du Château de Joux qui a fait la visite. Le matin même de la visite présidentielle, un article de Médiapart signé Antoine Perraud flinguait Philippe Pichot. L’article est intitulé “Abolition de l’esclavage : les écrits aux relents d’extrême droite de l’hôte de Macron”. Il épingle essentiellement les publi cations sur les réseaux sociaux et dans des publication d’extrême droite de Philippe Pichot, estimant que ce graphomane (une personne qui a la manie d’écrire), “endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.” Selon Médiapart, M. Pichot “passesa vie à poster des insanités sur Facebook. Outre une obsession sexuelle itérative martelée ad nauseam, sa prose hai neuse s’en prend aux femmes (des “truies”) ainsi qu’à toutes les minorités possibles, avec des relents d’extrême

droite” poursuit le média d’investi gation en ligne. Ce dernier a interrogé M. Pichot qui pour sa défense parle de publications “ironiques.” À le suivre sur Facebook, on a pu noter que lors de la dernière campagne présidentielle, le chef de projet du fort de Joux a pris systématiquement la défense d’Éric Zemmour, et a affiché son soutien à Jordan Bardella ainsi qu’à Marine Le Pen. S’il a parfaite ment la liberté de penser ce qu’il veut,

n’est plus dépourvu de stèle. Grâce à l’ac tion de tous les bénévoles, de tant d’élus, de tant d’historiens, de spécialistes qui travaillent aux listes recensant les esclaves affranchis après 1848 et à l’accès libre qui est maintenant accordé. Ce travail permettra l’établissement d’un mémorial des victimes de l’esclavage, nouvelle stèle de notre œuvre de mémoire… Lorsqu’il était interrogé sur ses chances de succès et alors qu’il était traqué par deux royaumes, quelques marines, trois nations, à la merci des espions et des conjurations, Toussaint Louverture assu rait en créole de sa confiance : “Doucement allé loin.” Cela signifiait : prendre le temps de l’éducation et du dialogue, de la concorde et du respect, mais viser haut. Ce mot, faisons-le nôtre. Je vous remercie. Vive la République et vive la France !” n J.-F.H.

nom, le remords et l’espoir de Victor Schœl cher qui permit, le 27 avril 1848, grâce à la deuxième République, le triomphe posthume d’un grand républicain créole. Aujourd’hui 27 avril, jour anniversaire, nous rendons aussi hommage à ces éclai reurs, à tous ceux qui précédèrent ou conti nuèrent l’œuvre de Toussaint Louverture.

M. Pichot ne devrait pas pouvoir l’expri mer publiquement, d’une part parce qu’il est le représentant d’une institution publique et d’autre part parce que ses prises de position semblent en contra diction totale avec le contexte mémoriel d’abolition de l’escla vage célébré en cette fin avril dans le Haut-Doubs. n

avait montré sa trempe. Il se révéla dans toute sa force de caractère et l’acuité de son intelligence. Le gérant en fit son cocher, bientôt son second, et le mena vers l’af franchissement”… “Français, car ce nom de Louverture résonne depuis longtemps au plus profond de notre mémoire. C’est pour cela que ce nom de Louverture fut donné, dès les années 1920, à une rue puis à un lycée de Pontarlier, dans les années 1970. Ce nom de Louverture, associé au Château de Joux, est au centre de la route des abo litions qui mène de Champagney à Cham blanc, s’étend jusqu’en Suisse… Il fut ce

“Il passe sa vie à poster des insanités sur Facebook.”

Oui, toute la route des abo litions converge, ici, au Château de Joux, dans cette “petite cellule, dans leJura” , revendiquée par Aimé Césaire dans un poème du Cahier d’un retour au pays natal, dédié à Toussaint Louverture, dans lequel il regrettait les “pays sans stèle” et les “chemins sans mémoire.” Notre pays, désormais,

“Notre pays, désormais,

n’est plus dépourvu de stèle.”

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