La Presse Pontissalienne 280 - Mai 2023
12 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023
ENBREF
COMMERCE
Retour d’expérience
“Des enseignes, j’en ai vu passer !” Après 25 ans de travail à l’as sociation Commerce Pontarlier Centre, Béatrice Saillard a choisi de donner une nouvelle
Emballages Le bilan du défi “Sans emballage S.V.P. !” lancé en mars par le syndicat Préval et les commerçants du Haut-Doubs est très satisfaisant. Pour mémoire, les organisateurs ont mis au défi les consommateurs de réaliser 10 achats sans emballage pour pouvoir participer au tirage au sort. Sept lycées étaient mobilisés pour animer une cinquantaine de stands chez les commerçants partenaires. Résultats des courses : 675 cartes de participation ont été collectées, soit 6 750 achats effectués sans emballage. “Ce défi a permis à de nombreux clients de se questionner sur le “sans emballage”, d’apporter leurs propres contenants et de repenser leurs modes de consommation”, note Préval. Le tirage au sort a eu lieu le 18 avril avec des bons d’achat offerts chez les commerçants partenaires. 1er lot de 180 euros : Girard Marie Agnès, 2ème lot de 130 euros : Château Daniel, 3ème lot de 100 euros : Vuillemin Denis, et du 4ème au 20ème lot : un bon d’achat de 20 euros. Randonnée La prochaine Randonnée des fruitières du Plateau de Frasne et du Val Drugeon aura lieu le dimanche 14 mai. Départ et arrivée à Frasne. Infos : www.frasnedrugeon-cfd.fr
“Je suis très fière d’avoir contribué au lancement de cette carte Altitude”, se souvient celle qui aœuvré pendant 25 ans pour l’at tractivité du commerce de centre-ville.
L a Presse Pontissalienne : Les zones com merciales commençaient tout juste à émer ger à votre prise de fonction ? Béatrice Saillard : J’ai été recrutée en octo bre 1997 à ce poste de chargée de mission. L’association comptait 47 commerçants. Elle était présidée par Georges Bonnet. Nous étions sur la place du marché où je suis restée 23 ans avant le changement de local en 2021. À mon arrivée, il y avait quatre associations de commerçants : l’essor au faubourg Saint-Étienne, Le groupement Saint-Pierre, la rue de la République et les commerçants de la rue de la Gare. La fusion était déjà d’ac tualité pour former ce qui est devenu Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.). Il y avait encore beaucoup de commerces indépendants et très peu de franchises. L.P.P. : Avec l’envie de s’engager vers une démarche collective ? B.S. : On a développé la carte Altitude à partir de 2001. Cet outil de fidélisation rassemble maintenant 20 000 porteurs avec 60 commerces adhérents. Sans tom ber dans la nostalgie, je garde le souvenir d’un centre-ville joyeux où les gens avaient pour habitude de se retrouver. orientation à son parcours professionnel. Elle était aux premières loges pour assister à la mutation commerciale de la capitale du Haut-Doubs.
C’était un vrai lieu de rendez-vous. On observait déjà le développement des zones et ce mouvement n’a jamais cessé de progresser. La mutation est toujours d’actualité. La perte d’attractivité du centre-ville s’explique aussi par des loyers qu’on peut qualifier d’exorbitants avec de très fortes disparités. Je suis très fière d’avoir contribué au lancement de cette carte Altitude. L.P.P. : Comment votre travail a-t-il évolué au fil des années à C.P.C. ? B.S. : On a travaillé pour mieux structurer l’association et développer les animations et les services. En 25 ans, j’ai connu qua tre présidents, j’ai fait de belles rencon tres et noué de solides liens d’amitié avec certains. Une grande satisfaction qui me vient à l’esprit : celle d’avoir pu
aboutir à la réunification des commer çants de part et d’autre de la Porte Saint Pierre. L.P.P. : Tout n’a pas été rose ? B.S. : Des enseignes, j’en ai vu passer… On peut déplorer également l’échec de Teekers. Je remercie en passant les amis et les membres de ma famille pour les coups de main donnés sur certaines actions. L.P.P. : Le Covid a changé la donne ? B.S. : Assez curieusement, il a aussi permis de redonner plus d’attractivité au com merce urbain, même si l’embellie n’a pas duré. L.P.P. : Des regrets ? B.S. : Les mentalités ont évolué. Les com
merçants du centre-ville n’ont jamais pu se mettre au diapason. Je regrette par exemple le manque d’adhésion aux nocturnes où quand il s’agissait d’adopter des horaires d’ouverture similaires comme l’ouverture en continu le samedi. Les franchises ne jouaient pas le jeu. C’est parfois usant de mettre en place des actions, d’essuyer des critiques injus tifiées. L.P.P. : N’avez-vous jamais eu envie d’être com merçante ? B.S. : J’y pensais à une époque mais je ne suis pas allée au bout. L.P.P. : Que faites-vous aujourd’hui ? B.S. : J’ai retrouvé un emploi, en lien avec le monde du travail. n Propos recueillis par F.C.
COMMERCE
C.P.C. Sophie Bresciani arrive à Commerce Pontarlier Centre Depuis le début d’avril, Sophie Bresciani,
S ur le bilan 2022 des com merces au centre-ville, un constat général s’im pose tout de suite : il y a eu beaucoup de mouvements, beaucoup de fermetures contre balancées par un nombre impor
recherche.” La rencontre avec les équipes et le bureau de C.P.C. a aussi été déterminante. Pour 2023, C.P.C. fourmille de projets. L’une des idées est d’aller vers les consommateurs lors d’une déambulation pour les inciter à prendre la carte Alti tude. Mais le fil rouge de l’as sociation reste la volonté de fédérer les adhérents autour d’un projet commun. “L’effet de solidarité qui s’est installé avec le Covid s’est un peu délité, regrette Philippe Jeanmonnot. On veut redonner du sens au collectif pour tirer le centre-ville vers le haut.” Si les deux grandes animations phares de C.P.C. sont les greniers Saint-Pierre (2 juillet), et la bra derie d’été (5 août), les pro chaines sont axées sur la fête des pères et des mères, suivies du début des soldes fin juin. Sophie Bresciani et l’équipe de l’association ne risquent pas de s’ennuyer. n L.P.
tant d’ouvertures. “Le dyna misme du centre-ville est tou jourslà” , observe Philippe Jean monnot, président de l’association Commerce Pontar lier Centre. Au-delà de la valse des pas-de-porte, les consom mateurs répondent aux rendez vous, notamment lors des 12 animations qu’a organisées C.P.C. en 2022. “On redistribue du pouvoir d’argent à ces occa sions, poursuit le président de C.P.C. En un an, nous avons dis tribué 2 180 cartes cadeaux pour 120 000 euros.” La carte Altitude suit la même dynamique. En 2022 toujours, 270 000 euros d’épargne ont été offerts aux détenteurs de la carte de fidélité pour un chiffre d’af faires de 8,8 millions d’euros. “Cela signifie que près de 24 000 porteurs de la carte ont été actifs avec un achat tous les six mois” , éclaire Philippe Jeanmonnot. C.P.C. a également vu son nom bre d’adhérents augmenter de 12 % pour atteindre 185 com
merces et entreprises. Du mouvement, C.P.C. en a éga lement enregistré en son sein. Une nouvelle salariée, Sophie Bresciani a fait son entrée début avril en remplacement de Béa trice Saillard, partie pour de nouveaux horizons profession nels après 25 ans au service du commerce au centre-ville. Fonc tionnaire territoriale au sein de la Ville pendant 20 ans, Sophie Bresciani avait envie d’entamer un virage professionnel. Et pour
auparavant à la Ville, travaille désormais au sein de l’association Commerce Pontarlier Centre. Elle a tout de suite mis le pied à l’étrier avec la tenue notamment de l’assemblée générale mardi 18 avril.
cette Lyonnaise d’origine, l’argu ment le plus pré gnant est le cen tre-ville. “Depuis que je suis arrivée à Pontarlier, j’ai toujours habité le centre. J’y retrouve la vie de quartier de Lyon. Et le poste extrê mement polyva lent m’offre tout ce que je
185 adhérents à Commerce Pontarlier Centre.
Sophie Bresciani, (à droite) a rejoint l’équipe de C.P.C. aux côtés de Catherine Guy et Philippe Jeanmonnot, président de l’association.
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