La Presse Pontissalienne 279 - Avril 2023

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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AVRIL 2023

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

N° 279

Doubs, Loue… L’état des rivières de plus en plus préoccupant LE PRINTEMPS DE TOUS LES DANGERS

L’événement en p. 6 à 8

(photo T. Poulleau - Fédération de pêche du Doubs)

Enclavement et insécurité routière Les riverains de la Chapelle montent au créneau pontarLIer p. 15

Cambriolages, violences familiales… Les derniers chiffres locaux de la délinquance InsécurIté Le dossIer p. 20 à 24

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JOURNÉES OPEL PROS JUSQU’AU 30 AVRIL

2 Retour sur info - Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

La station de Métabief condamnée à une amende de 40 000 euros

L’allée des tilleuls rayée de la carte

L e tribunal a condamné le 1 er mars le syndicat mixte du Mont d’or (S.M.M.O.) à une amende de 40000 euros. L’exploitant de la station de Métabief a été partiellement reconnu coupable d’altération et ou dégra dation non autorisée de l’habitat d’une espèce végétale protégée non cultivée pour des faits antérieurs à 2013. Afin de produire de la neige artificielle, une retenue collinaire a été construite au sommet du Morond en 2012. Si la Préfecture avait

“Vu ce qui était reproché, on aimerait s’ex primer pour qu’on puisse apporter des éléments pragmatiques” dit-il. Une fois la décision définitive, le S.M.M.O. a l’obli gation d’afficher publiquement le jugement pendant deux mois sur les panneaux d’in formation municipaux des cinq communes constituant le syndicat mixte du Mont d’Or, à ses frais. Ainsi qu’une publication dans la presse quotidienne régionale dans un délai d’un mois, là aussi à ses frais. ■

bien délivré une autorisation pour les tra vaux, l’O.F.B. (l’O.N.C.F.S. à l’époque) avait constaté une emprise des travaux supérieure de 64 % à ce qui était convenu. Et dans les 3 hectares que cela représente, se nichent des espèces de gentianes rares et protégées. En revanche, le S.M.M.O. a été relaxé pour des faits d’abandon d’ordures ou de déchets, entre 2013 et 2016. Pour Philippe Alpy, président du S.M.M.O., la collectivité fait appel de cette décision.

Ma Ville Mon shopping, la plateforme d’e-commerce pour les enseignes

A près bien des vicissitudes, les quinze arbres de l’alignement de l’allée des tilleuls plus deux autres arbres du mail du cimetière d’Arçon ont finalement été abattus entre le 13 et le 16 mars. Au grand désespoir de l’association Arçon Nature et Patrimoine qui pensait avoir obtenu un répit de plusieurs mois après la décision de suspension d’abattage prise par le juge des réfé rés le 24 janvier dernier. Ne jamais crier victoire. La suite allait prendre la forme d’une course contre la montre entre la com mune et l’association avant que ne survienne la période de nidification des oiseaux qui aurait reporté à l’au tomne l’opération. La commune a renforcé son dossier avec de nou velles expertises contraignant l’as sociation à former un nouveau recours afin de réfuter les conclusions de la commune et des services de l’État. Peine perdue avec la décision de rejet prise par le juge des référés. Concernant l’alignement de l’allée des tilleuls, la stratégie du groupe a prévalu. L’abattage de quelques arbres seulement aurait fragilisé la stabilité de l’ensemble, et dégradé l’esthétisme de l’allée. L’abattage des arbres n’aurait pas d’impact sur la biodiversité. Le corridor écologique serait préservé en replantant une allée de jeunes tilleuls à l’automne. “Cela ne m’a pas fait sourire, il faut être clair. On ne peut pas s’en réjouir mais sur le fond, on est soulagé car cela fait longtemps que cela dure. On a suivi toutes les recommandations de la D.R.E.A.L. et de l’O.N.F.” , confie Fabien Henriet, le maire d’Arçon. Sur place, c’est comme une impres sion de vide qui prédomine. Les tilleuls ne sont plus là et des engins de chan tier occupent provisoirement l’espace pour poser des conduites d‘eau. “Ces travaux étaient programmés avec ou sans abattage. On profite des travaux pour enfouir les réseaux secs” , pour suit le maire qui ne s’attendait pas à se retrouver un jour au tribunal. ■ L’abattage des 15 arbres laisse un grand vide depuis le cimetière.

F ment quelques mois, la commer çante est déjà convaincue, les ventes sont au rendez-vous : 30 ventes sur les deux derniers mois de l’année. Alors l’essai a été transformé début mars. La Fédération Commerce Grand Pontarlier (F.C.G.P.) a signé une convention avec la plateforme Ma Ville Mon shopping, filiale

du groupe La Poste spécialisée dans la vente en ligne. “On ne peut pas passer à côté de ce virage numérique. Même si nous, on privilégie l’humain, et on n’est pas forcément favorable au e-commerce, aujourd’hui, on n’a pas le choix” , souligne Denis Gérôme, président de la F.C.G.P. qui peut souffler après quatre ans de

démarches pour trouver la meilleure solu tion e-commerce pour les adhérents. C’était sans compter sur le naufrage de Teekers, un marketplace de commerces de proximité qui a fermé définitivement. “Faire une plateforme nous-même s’est avéré trop cher (entre 250 000 et 300 000 euros). Et on s’est aperçu que Ma Ville Mon Shopping était exactement ce qu’il nous fallait. C’est le seul opérateur de e commerce le plus proche de nous. Et le suivi de la logistique est important. Colis simo est le référent en matière de livrai sons” , reprend Denis Gérôme. Pour l’heure, 9 adhérents de la F.C.G.P. se sont inscrits sur Ma Ville Mon Shopping. L’objectif est une cinquantaine d’ici la fin de l’année, et 100 d’ici un an. Sur les 485 adhérents de la F.C.G.P., 250 peuvent trouver un intérêt à la plateforme de vente en ligne. L’inscription est gratuite, sans abonnement mensuel payant. La plate forme prend 9 % de commission sur le produit en vente. ■

Pendant un an, la boutique Olivier Desforges a testé Ma Ville Mon Shopping. Le résultat a été concluant avec 30 ventes sur les deux derniers mois de l’année.

L e mal est fait, sans doute profond. En faisant adopter sa réforme des retraites à la hussarde, le président de la République signe peut-être un coup d’arrêt définitif à ses velléités de réformer la France. D’abord parce qu’après ce coup de Jarnac, il a réduit presque à néant le capital confiance qu’une partie des Français lui accordaient encore. Ensuite parce que toute autre tentative de réforme du pays d’ici la fin de son mandat en 2027 semble cette fois bien compromise. On pourrait même intenter un procès en insincérité au chef de l’État qui avait dès le départ sous-entendu l’issue des débats en inscrivant cette réforme dans un projet de loi de finan cement de la Sécurité sociale (P.L.F.S.S.), un des seuls dispositifs à ce pas être sou mis à une limitation du nombre de recours Éditorial Vox populi

transformé en arène antique, c’est un sentiment de frustration que les parle mentaires d’abord, élus guignolesques de la N.U.P.E.S. en tête, puis le gouver nement, en dégainant le 49-3 ont provo qués. Les tentatives de renouer le dialogue avec les syndicats en ce début avril ne changeront sans doute pas grand-chose… La frustration, et c’est là le plus grave, marquera peut-être une coupure définitive de confiance entre les Français et leurs dirigeants : des députés extrémistes igno rants tout des bienfaits démocratiques du débat, ou alors d’autres, certains Répu blicains, jouant dans cette comédie leur propre partition égoïste, en passant par un gouvernement moquant avec mépris la vox populi . On peut prédire deux effets concrets de cet épisode : une abstention encore plus haute lors des prochains scru tins, et une extrême droite qui se frotte les mains en attendant son heure. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

au fameux 49-3. En d’autres termes, on peut affirmer qu’en plus d’avoir réduit la période de débats à son minimum via cette intégration au P.L.F.S.S., Emmanuel Macron avait bien prévu son coup en dis posant à sa guise et sans limite de cette arme de destruction massive qu’est l’ar ticle 49-3 de la Constitution. Après, que cette réforme des retraites apparaisse utile ou pas, nécessaire ou non, est un autre débat. Certains affirment que ce n’est qu’un moyen trouvé par le gouver nement - voire une méthode imposée par Bruxelles - pour retrouver un semblant d’équilibre dans les finances exsangues de l’État français. D’autres au contraire maintiennent que sans cette réforme, avec 19 millions de retraités en prévision d’ici 2030 contre 12 millions dans les années 2000, le système s’écroulera. Il y a sans doute un peu de vrai dans les deux positions. Après ce qui s’est passé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

Mise en page : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Éloïse Perrot.

Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, B. Bade, L. Daniel, T. Poulleau - Fédération de pêche du Doubs, Raid Amazones, J.-C. Uzzeni.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Avril 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291

4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

LE PRÉSIDENT DE LA F.D.S.E.A.

Florent Dornier

“L’agriculture ne doit pas toujours être la variable d’ajustement foncière” Après avoir orchestré et animé son premier congrès départemental le mois dernier à Levier, Florent Dornier revient sur les sujets d’actualité et les enjeux de l’agriculture du Doubs.

L a Presse Pontissalienne : Êtes-vous satisfait à l’issue de cette première grand-messe syndicale ? Florent Dornier : Oui. J’ai apprécié la pré sence du préfet Jean-François Colombet. Cela montre l’intérêt que porte l’État à la F.D.S.E.A. du Doubs. Je suis autant satisfait de la participation des personnes que de la qualité des échanges lors de la table ronde organisée sur le thème agriculture-ruralité. L.P.P. : Que faut-il retenir de ce rapport d’orientation sur la place de l’agriculture dans la ruralité ? F.D. : Avec ce rapport, il faut essayer de tracer un chemin. L’agriculture doit être partie prenante de la ruralité avec une clef de voûte autour de l’emploi partagé qui tend à se développer. On peut imaginer une secrétaire qui complète son temps partiel en mairie en travaillant à la coo pérative fromagère. Le cantonnier du vil lage pourrait aussi exercer quelques heures sur une exploitation. Il y a aussi les sai sonniers qui font la campagne du mont d’or. La problématique de l’emploi et du coût du logement concerne toute la bande frontalière dans le Doubs. Tous les acteurs de la ruralité ont un rôle à jouer. On doit aussi faire des efforts pour communiquer

davantage sur nos métiers, pour redorer ainsi l’image de l’agriculture. L.P.P. : Que représente aujourd’hui la F.D.S.E.A. dans le Doubs ? F.D. : On compte 3 400 adhérents dont la moitié sont des retraités agricoles. On peut d’ailleurs rappeler les avancées obtenues sur le statut de la femme en agriculture et au niveau de la valorisation des retraites agricoles dont le calcul est maintenant basé sur les 25 meilleures années d’exercice. Le conseil d’adminis

qu’il représente. Pourquoi cette indignation ? F.D. : Comme je l’ai dit dans mon inter vention, n’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas. Le Mercosur, c’est un modèle qui ne correspond pas à nos valeurs et à nos normes. Suite aux différentes crises économiques, beaucoup de producteurs français ont mis la clef sous la porte. Conséquences : on importe des denrées alimentaires alors qu’en même temps on met en avant la proxi mité, les circuits courts, l’empreinte car bone. Quand l’Union Européenne signe des accords avec les pays du Mercosur, on est bien loin de l’autonomie alimentaire et de l’agriculture locale. C’est vexant. L.P.P. : La ressource en eau devient un vrai enjeu. La situation vous inquiète ? F.D. : La situation est inquiétante et génère de curieux retours aux sources. Chaque ferme était autrefois autonome en eau, puis on a développé un réseau d’adduction et maintenant on refait des citernes sur les exploitations. C’est plutôt une bonne chose mais on n’a pas non plus des capa cités de stockage énormes. Il faudrait peut-être réfléchir à d’autres solutions plus importantes qui pourraient aussi servir de réserve d’incendie en prévision

tration de la F.D.S.E.A. du Doubs compte 50 membres qui se retrou vent une fois par mois. On est 17 au bureau et on se réunit aussi sur un rythme mensuel. Le syn dicat, c’est 18 collabora teurs salariés répartis entre les services juri diques, emploi, la gestion du syndicat et l’équipe de la Terre de chez nous. L.P.P.: Dans votre rapport moral, vous fustigez le Mer cosur et le type d’agriculture

“La culture de l’herbe devient une priorité.”

Dans son rapport moral, Florent Dornier le président de la F.D.S.E.A. du Doubs est revenu sur les sujets d’actualités et les enjeux spécifiques à l’agriculture du Doubs.

pas faire la même chose pour l’agricul ture? Je lance des pistes de réflexion. Pour l’instant, on ne subit pas l’impact de cette sécheresse hivernale dans nos champs mais si les nappes phréatiques

des risques de feux de forêts. Est-ce pos sible par exemple de relever le niveau du lac Saint-Point ? Au-dessus de Méta bief, on a créé une réserve collinaire pour faire de la neige artificielle, pourquoi

Salon de l’agriculture Le Doubs était à l’honneur à Paris

Les éleveurs et les transformateurs du Doubs ont encore brillé au dernier Salon de l’agriculture à Paris. Coup de chapeau aux éleveurs de chevaux de trait comtois avec un podium 100 %

CONCOURS NATIONAL DU CHEVAL DE TRAIT COMTOIS: l CLASSEMENT DES ÉTALONS 1 er prix : Karaib de la Louvière du G.A.E.C. Bart à Fertans 2 ème prix : Kirikou du Champ de François Perrin à Vercel 3 ème prix : Koe du the de l’E.A.R.L. Robert à Nancray l CLASSEMENT DES POULICHES 2 ème Prix : Kéolienne de Sylviane Écourtemer à Bonné tage 3 ème prix : Kadrille de Maîche de l’E.A.R.L. Cartier à Maîche l SAUCISSE DE MORTEAU I.G.P. Or : Jean-Louis Amiotte - Avoudrey Argent : S.A.R.L. Salaisons Renaudot - Les Fins Argent : Morteau Saucisse - Morteau Bronze : Franche-Comté Salaisons - Montbéliard CHARCUTERIES I.G.P. l SAUCISSE DE MONTBÉLIARD I.G.P. Or : S.A.R.L. Salaisons Renaudot - Les Fins Argent : Aux produits saugets - Maisons-du-Bois Argent : Boucherie charcuterie Gresard - Malbuisson Bronze : S.A.R.L. Maison Barbier - Pont-de-Roide

Doubs chez les étalons. Les principaux résultats. FROMAGES A.O.P. l A.O.P. COMTÉ Or : Monts et terroirs - Trévillers

CONCOURS NATIONAL DE LA MONTBÉLIARDE l 1 er prix Femelles en 1 ère lactation (groupe A) : Réelle du G.A.E.C. des Orchidées à Mancenans-Lizerne. l 2 ème prix Femelles en 3 ème lactation (groupe A) : Obade du G.A.E.C. Gagelin à Montperreux. l 2 ème prix Femelles en 3 ème lactation (groupe B): Nafnaf du G.A.E.C. Martin des Prises à Maîche. Nafnaf se classe aussi 1 ère Meilleure Mamelle adulte. l 2 ème prix Femelles en 4 ème et 5 ème lactation : Jacquette du G.A.E.C. Chez le Roi aux Fins. Jacquette remporte également le Trophée de la Meilleure Laitière. l 3 ème prix Femelles en 3 ème lactation : Pâquerette de Guy de Gribaldy aux Gras. l 3 ème prix Femelles en 1 ère lactation (groupe B): Parisienne du G.A.E.C. Carrey-Guyat à Déservillers.

Argent : Fruitière de la Seignette - Maisons-du-Bois Argent : Fromagerie de la Haute-Combe - Septfontaine Argent : Coopérative des Monts de Joux - Bannans Bronze : Juraflore - Les Longevilles Mont d’Or l A.O.P. MORBIER Or : Coopérative des Monts de Joux - Bannans Or : Fromagerie de la Haute-Combe - Septfontaine l A.O.P. MONT D’OR

Or : Fromagerie Badoz - Pontarlier Bronze : S.C.A. de Doubs - Doubs

L’interview du mois 5

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

niveau de protection européenne et un plan national loup qui fera l’objet d’une révision en 2023. On souhaite que le nouveau plan prenne en compte les spécificités de l’élevage bovin et du massif jurassien. Le loup est-il toujours une espèce menacée en France ? On en comptait 600 il y a quatre ans contre 1000 actuellement. Il y a une notion d’équilibre à avoir. Qu’est-ce qu’on veut pour notre territoire? Faut-il laisser des bêtes dehors pour entretenir nos paysages emblématiques ? Faut-il bas culer vers un élevage hors sol? C’est comme pour le Mercosur, on ne peut pas dire tout et son contraire. L.P.P. : Quelles sont vos ambitions pour 2023 ? F.D. : On est dans une année élective avec le renouvellement de l’ensemble du conseil d’administration de la F.D.S.E.A. du Doubs. On vote aussi au niveau national en sachant que Chris tiane Lambert ne se représentera pas. Je m’investirai uniquement au niveau de la F.D.S.E.A. Il y a déjà beaucoup de sujets à traiter. Je veux rester dis ponible pour l’ensemble des agriculteurs du Doubs. L.P.P. : Vous avez la chance d’être sur un dépar tement avec une certaine prospérité agricole ! F.D. : Effectivement, mais il ne faut sur tout pas oublier les exploitations du bas du département en polyculture élevage et en lait conventionnel qui sont confrontées à de vraies difficultés économiques. n Propos recueillis par F.C.

faut-il aller replanter de nouvelles essences ou redonner de l’espace agricole en installant par exemple des couloirs coupe-feu? On devrait raisonner de façon plus globale. L’urbanisation a gri gnoté 25000 hectares de terres agri coles, d’où l’intérêt de trouver des points d’équilibre. L’agriculture ne doit pas toujours être la variable d’ajustement foncière. L.P.P. : Sujet toujours sensible, la menace du loup. Quel est votre point de vue ? F.D. : Tous les agriculteurs sont inquiets de savoir ce qui va se passer à la mise à l’herbe des bêtes ce printemps. On va essayer de travailler avec les asso ciations de défense du loup sur des pistes de protection s’il y a des agricul teurs volontaires. Le Doubs, c’est 35 000 kilomètres de barrières et un morcel lement des exploitations important.

ne se rechargent pas, la pousse d’herbe sera forcément impactée. On a fait évo luer nos pratiques pour s’adapter au réchauffement climatique. La culture de l’herbe devient une priorité. L’adap tation ne rime pas toujours avec ren tabilité surtout quand il s’agit de déca pitaliser du cheptel en essayant de garder l’équilibre de l’équation alimen taire. L.P.P. : La pollution de l’eau alimente aussi un débat et nourrit des critiques pas toujours à l’avantage de l’agriculture. Qu’en pensez-vous ? F.D. : Il faut voir d’où l’on partait. Aujourd’hui, toutes les fermes du Doubs sont aux normes. Il n’y a pratiquement plus d’épandages illégaux en sachant aussi qu’il faut pouvoir épandre. On a fait un gros travail de mise aux normes et de culture de l’herbe pour apporter le lisier au bon moment dès les 200 °C cumulés. On attend plus une main ten due qu’un coup de bâton. On est tous touchés et tous concernés par la pollu tion des rivières. Les images des tomates qui poussent dans le lit du Doubs à sec, ce n’est pas le fait des agriculteurs. Que tout le monde prenne ses responsabi lités. Il y a peut-être des solutions à trouver au niveau des cours d’eau dont les tracés ne doivent pas forcément être sanctuarisés. L.P.P. : Vous pointez aussi du doigt la mise sous cloche des surfaces forestières. Pourquoi ? F.D. : Depuis 1930, la surface forestière a augmenté de 70000 hectares dans le Doubs. Avec la crise des scolytes,

Cela semble compli qué de mettre des patous dans tous les troupeaux. Je ne sais pas non plus si l’on pourra généraliser des solutions à partir d’ex périmentations menées sur quelques exploitations. Notre rôle à la F.D.S.E.A., c’est aussi de soutenir les familles d’agricul teurs touchées par les attaques du loup. C’est un dossier très com pliqué à gérer avec un

“On attend plus une main tendue qu’un coup de bâton.”

6 L’ÉVÉNEMENT L’ÉTAT PRÉOCCUPANT

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

DE NOS RIVIÈRES

Alors qu’Emmanuel Macron a présenté fin mars son plan Eau, visant à améliorer la gestion de l’eau, dans le Département, élus, citoyens et pêcheurs se mobilisent pour une prise de conscience collective sur l’état désastreux des rivières. Et dénoncent une inaction politique.

(photo T. Poulleau - Fédération de pêche du Doubs)

l Conseil départemental Politique Remous autour de la question de l’eau

La question de l’eau - raréfaction de la ressource et la pollution des rivières - revêt un enjeu crucial pour l’avenir tant au niveau local que national. Au Département, le groupe de la minorité Doubs social, écologique et solidaire a demandé la création d’une mission d’information et d’éva luation (M.I.E.) sur la pollution de l’eau. La majorité a répondu par sa politique de l’eau. Éclairages.

des expertises plus poussées et complé mentaires. “Les nitrates sont 2 à 6 fois supérieurs aux valeurs naturelles sans tendance à la réduction. Certains produits phytosanitaires sont fréquemment détectés alors même qu’ils sont interdits depuis des années. On a l’impression d’avancer sur un tapis qui recule.” Le Département agit donc pour la res source en eau. Mais les actions ne suf fisent pas à étancher la soif des élus de Doubs social, écologique et solidaire. “La pollution de l’eau reste taboue” , regrettent les élus du groupe minoritaire. Ils réi tèrent leur appel à un “courage collégial des élus pour investir beaucoup d’argent pour des résultats qui se verront dans 6 ou 7 mandats.” Ils travaillent aussi l’idée d’une convention citoyenne sur la pol lution de l’eau et les solutions à apporter. n L.P. Lors de la séance du Conseil départemental du 20 mars dernier, la demande de création d’une mission d’information et d’évaluation sur la pollution de l’eau demandée par les élus du groupe Doubs social, écologique et solidaire a été rejetée.

de l’eau” , plaide l’élu. Pourtant, dès le début, la majorité, par la voix de Béatrix Loizon, 4 ème vice-pré sidente, a posé le contexte : “Aujourd’hui, nos rivières souffrent, impactées par la pollution et la raréfaction de la ressource. Nous ne voilons pas la face, nous sommes transparents et réactifs avec une politique de l’eau volontariste.” Entre 2016 et 2022, plus de 42,5 millions d’euros d’aides ont été versés, soit 6,1 millions par an. Parmi les projets soutenus, 284 concernaient la modernisation de bâtiments d’élevage et 232 la récupération des eaux pluviales dans des exploitations agricoles. En outre, 28 millions d’euros ont été alloués pour l’assainissement et l’eau potable. Le Département a aussi apporté son concours financier à la restauration des milieux aquatiques, aux Espaces naturels sensibles et de la biodiversité et aux deux E.P.A.G.E. ainsi que l’E.P.T.B. (Éta blissement public territorial de bassin) Saône et Doubs. À noter aussi, le plan Rivières Karstiques 2027 vise à accélérer certaines actions, comme celle portant sur la qualité environnementale des fro mageries, afin de maintenir le potentiel de production tout en réduisant son impact sur le milieu. Quant aux pollu tions, “77 % des masses d’eau n’atteignent pas le bon état écologique, selon des cri tères européens” , a relevé Béatrix Loizon qui précise que le Département réalise

I l y avait de quoi nager en eaux trou bles lors de la séance du Conseil départemental du 20 mars. En amont, les élus du Doubs social éco logique et solidaire avaient expliqué demander une M.I.E. sur la pollution de l’eau. Le jour J, la présidente du Dépar tement Christine Bouquin, dans son dis cours introductif, transforme cette demande de M.I.E., qui porte désormais sur la politique de l’eau. “Madame Bou quin a réinventé le titre de la M.I.E., la ficelle est grossière” , soupire Raphaël Krucien, de Doubs social écologique et solidaire. Une M.I.E., régie par le règle ment intérieur de l’assemblée départe mentale, est composée de huit élus dont deux de la minorité, avec président et rapporteur. L’épisode de mortalité pis cicole à Goumois en décembre dernier avant la reproduction a été un symbole fort de l’effondrement de la biodiversité, et l'élément déclencheur de cette demande de M.I.E. “On pourrait tenter de rediriger les aides. Le Département a des leviers financiers pour une approche différente. On souhaite redéfinir les prio

reconnais que j’ai cru que peut-être il y aurait une chance, les déclarations en commission étaient plutôt positives.” S’il reconnaît que les faits avancés lors de la présentation de la politique de l’eau sont vrais, il juge qu’ils ne sont pas le reflet de la situation réelle. “Scientifi quement, cela a été montré que l’assai nissement et les produits phytosanitaires sont responsables de pollution. Mais c’est l’agriculture la part la plus importante. Il faut arrêter de se mentir. Il faut réduire le bétail dans le Doubs, ça signifie que les revenus liés à la production de comté vont s’effondrer, les agriculteurs vont voir demain leurs ressources fondre. C’est tout un pan de l’économie locale qui tombe. Personne n’a envie de voir les agri culteurs au bord du gouffre. Mais la réalité écologique est terrible. Il faut anti ciper politiquement, on évitera d’aller dans le mur climatique. Pas mal d’agri culteurs prennent conscience de la situa tion. Il faut à leur tour que les politiques locaux prennent conscience collectivement. Et la M.I.E. était un moyen. Certains n’ont pas conscience des problématiques

rités dans l’attribution des subventions, ce qu’on appelle l’éco-conditionnalité” , poursuit Raphaël Krucien. Après plus de deux heures d’exposé à quatre voix sur la politique de l’eau départementale, à grand renfort de chif fres au point de noyer l’assistance, la M.I.E. a été, sans surprise, rejetée. “Dès le départ, on s’y attendait, reconnaît

Raphaël Krucien. On a assisté à une des plus grosses séances de green washing assez mémora ble. J’ai trouvé ça scan daleux. Pourtant, on avait expliqué en com mission le bien-fondé de la demande, que l’ensem ble des élus puissent prendre conscience de la ressource en eau, c’est un domaine assez technique. L’idée était de rentrer en discussion avec la majo rité, pas de les embêter, et de se mettre au travail. Peut-être par naïveté, je

“La pollution de l’eau reste taboue.”

L’événement 7

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

l Ornans

Journée mondiale de l’eau

La soif de revendication des citoyens À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, le 22 mars dernier, Europe écologie-Les Verts a organisé une manifestation à Ornans, au-dessus de la Loue pour dénoncer les problèmes récurrents de pollution et appeler à une mobilisation générale.

S ur la toute nouvelle pas serelle qui enjambe la Loue à Ornans, militants, pêcheurs, élus, associa tions et citoyens s’étaient ras semblés le 22 mars sous la ban nière d’Europe Écologie-Les Verts. Tous se sont mobilisés pour dénoncer la pollution et l’état désastreux de la Loue en parti culier, de tous les cours d’eau en général. “En juin 2010, une pre mière manifestation était orga nisée à Ornans: “L’enterrement de la Loue” pour alerter sur les premières hécatombes de truites et d’ombres. Fidèle à son engage ment historique à cette cause, E.E.L.V. Franche-Comté organise à nouveau un rassemblement à Ornans, (...) à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau pour dénoncer l’état de détresse et de mort lente des rivières comtoises” , explique ainsi E.E.L.V. Dominique Voynet secrétaire régionale d’Eu rope Écologie-Les Verts de Franche-Comté, a mené le cor tège. “Nous ne sommes pas là pour montrer du doigt les pol lueurs, on ne peut pas régler les problèmes en dénonçant quelques fromageries. Nous avons besoin d’une mobilisation générale, des pêcheurs, des usagers touristiques, des communes, des industries… ” s’est ainsi écriée au micro l’an cienne ministre de l’Environne ment de 1997 à 2001. À ses côtés, Anne Vignot, maire de Besançon avait fait le dépla cement. “Certains se sont

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Paroles de militantes

demandé pourquoi j’étais ici. La question écologique ne peut pas être abordée que devant chez soi. Il faut aborder ensemble l’avenir de tout l’écosystème. La rivière de la Loue est le haut symbole de la situation grave dans laquelle nous nous trouvons. À Besançon, nous sommes dépendants de deux tiers de nos rivières. Aujourd’hui, ce n’est qu’un début de ce qui peut arriver cet été. Il faut prendre des mesures importantes aujourd’hui, c’est fondamental, c’est vital. C’est de survie dont il est question là.” La maire de Besançon a réaffirmé sa volonté de défendre le métier de paysans. “Je me suis fait huer devant la F.D.S.E.A., je leur ai dit qu’ils se trompaient d’ennemis. Pour une durabilité de l’agricul ture, c’est tous ensemble que nous Dominique Voynet, secrétaire régionale d’Europe écologie-Les Verts de Franche-Comté, ancienne ministre : “Nous avons besoin d’une mobilisation générale, pêcheurs, usagers touristiques, industriels, communes, agriculteurs, etc.”

On sait que la pollution est mul tifactorielle. Comme l’assainisse ment. Il y a encore trop de stations d’épuration qui dysfonctionnent. Le problème, c’est que ça coûte cher et le bénéfice que ça rapporte ne se voit pas. Les gens ne se sen tent pas concernés. Il faut une politique volontariste pour mettre aux normes l’assainissement. Si dans une région rurale riche avec le comté, on n’arrive à régler le problème de qualité de l’eau, la situation est très grave.” Ce 22 mars, les citoyens ont mon tré leur soif de revendications. Reste à espérer que leurs inquié tudes seront étanchées à l’avenir grâce à des solutions globales nourries par toutes les strates de la société. n L.P. Manon Silvant, de S.O.S. Loue et Rivières Comtoises: “Nous avons répondu présent à la manifestation pour montrer qu’il n’y a pas que les pêcheurs qui sont concernés par la pollution de l’eau. C’est une façon de médiatiser le problème, de montrer que les écologistes sont là.”

Anne Vignot, maire E.E.L.V. de Besançon : “Il faut prendre des mesures importantes aujourd’hui, c’est fondamental, c’est vital. C’est de survie dont il est question là.”

Sous la bannière E.E.L.V., des citoyens soucieux de la santé des rivières se sont rassemblés au-dessus de la Loue.

devons trouver les bonnes solu tions.” Bien que n’affichant pas de cou leur politique, le collectif S.O.S. Loue et Rivières comtoise était également présent. “Tout le monde comprend la pollution mais se renvoie la balle, dénonce Manon Silvant. Il faut obtenir que l’agence de l’eau puisse s’in vestir davantage avec les collec tivités et les entreprises. Aujourd’hui, on montre que les écologistes sont là, il faut média tiser le problème.” Il y a un mois, l’association avait envoyé à 60 institutions une dizaine de propositions face à l’état d’urgence des rivières. Pour l’heure, elle n’a reçu aucune réponse. “On essaie de lever le tabou au sujet de l’agriculture.

Lancement de l’année de la Loue

D ans cette optique de prise de conscience col lective de la détresse et de la fragilité de la Loue, la municipalité d’Ornans a profité de la journée de l’eau pour lancer l’année de la Loue. “Pour faire prendre conscience de la situation de la Loue aux Ornanais mais aussi aux gens de passage, explique ainsi la mairie. L’idée, c’est aussi de mobiliser tous les talents que compte la vallée de la Loue, en matière d’environnement, de culture, de sport, d’art, d’histoire afin de toucher à la sensibilité de chacun.” Plusieurs manifestations sont distillées le long de l’année. L’année de la Loue a été lancée par une conférence de Pierre-Marie Badot et François

Degiorgi, deux chercheurs de l’Université de Franche Comté dont le sujet d’étude est le dysfonctionnement des rivières karstiques du massif jurassien. Ces der niers ont relevé parmi toutes les causes, la plus importante, l’intensification de l’agriculture et l’aug mentation, dans le Doubs, de la production de lait entre 2000 et 2020. Augmentant ainsi la pression sur un milieu déjà fragile et créant un déséquilibre. Moins de poissons, prolifération d’algue, eutrophisation du cours d’eau, disparition d’insectes et de crusta cés… autant de maux qui témoignent de la dété rioration de la rivière, emblématique du pays de Courbet. n

Le programme des manifestations sur ornans.fr

8 L’événement l Fédération de pêche

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

Une situation critique

Pollution de l’eau : la justice

prend le problème à bras-le-corps

L’ image du garde de pêche réduit à relever des actes de braconnage n’est plus trop au goût du jour. “Cela représente tout au plus 20 % de mon temps de travail. Le métier a évolué. On est plus devenu des tech niciens qui utilisent des méthodes éco logiques pour évaluer des préjudices. On travaille en complémentarité avec l’O.F.B. C’est souvent à nous qu’il revient d’alerter puis de se constituer partie civile pour valoriser l’action des agents de l’État” , rappelle Alexandre Cheval, navré de toujours tenir le même discours quand il s’agit de parler de la qualité de l’eau des lacs et rivières du Haut Doubs. Aucune amélioration à noter depuis 10 ou 15 ans. “Je ne dis pas que rien n’a été fait mais ce qui compte, ce sont les résultats et ces résultats ne sont pas à la hauteur des attentes.” Les causes de pollution des rivières dans le département sont aujourd’hui connues et reconnues: agriculture, assainissement, industrie… L’exercice consiste plutôt aujourd’hui à déterminer la part de chacun dans l’équation. Une erreur selon Alexandre Cheval. “C’est une façon de se refiler la patate chaude. Chacun doit continuer à faire des efforts dans son domaine.” Une autre problé matique vient aussi se poser dans le Haut-Doubs, celle des ruisseaux, zones humides et rivières qui s’assèchent en été. Il semblerait d’ailleurs que la faune piscicole commence à s’habituer à ces épisodes de disette aquatique en allant se réfugier ailleurs. Autre sujet qui agace le garde-pêche : la notion de bon état écologique attri buée notamment au Dessoubre. “Pour moi, c’est juste du pipeau de politicien. comme l’indique Alexandre Cheval, l’un des trois gardes de la Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Doubs. Du côté des pêcheurs, on passe beaucoup de temps à compter les poissons malades sans jamais entrevoir l’esquisse d’une amélioration

S’il reconnaît que le monde agricole et la filière comté en particulier font des efforts, Alexandre Cheval, l’un des trois gardes de la Fédération de pêche du Doubs constate néanmoins que la qualité de l’eau dans le Doubs et

la Loue ne s’améliore toujours pas (photo archive L.P.P.).

ment et le Préfet sortaient un plan de mise aux normes des fromageries dans le Doubs. Plus personne n’est à l’abri. Ce n’est pas forcément une question d’argent mais beaucoup plus d’image écornée de ces sociétés et là, on touche au fondamental.” Fini les dossiers qui n’aboutissent plus, le traitement est maintenant concret. “Les choses se sont accélérées depuis un an sous l’impulsion de la substitut du procureur Claire Keller. La justice a pris le problème à bras-le-corps” estime Alexandre Cheval. Retrouvera-t-on un jour les paradis piscicoles de la Loue, du Dessoubre? Alexandre Cheval en doute : “Je suis inquiet mais je souhaite me tromper. Tous les voyants sont encore au rouge et j’espère que d’autres réus siront là où nous avons échoué. Moi aussi je me mets en constat d’échec.” n F.C.

surfaces agricoles. Au moment où l’on cherche à supprimer tous les anciens seuils qui bloquent et font augmenter la température de l’eau dans les rivières, certains voudraient construire de grandes bassines. C’est une aberration écologique.” Sur la consommation d’eau, le garde pêche estime qu’il faudrait aussi appren dre à l’économiser en mettant par exem ple en place des politiques incitatives. Il souscrit également à 100 % à la poli tique pénale mise en place depuis 2021 en Bourgogne-Franche-Comté en matière d’environnement. Le dispositif fonctionne avec deux audiences dédiées par an. “C’est insuffisant mais cela donne quand même des résultats. En juin 2022, plusieurs fromageries ont été mises à l’amende. La Fédération de pêche s’est constituée partie civile. Dans les semaines qui ont suivi, le Départe

ça au vu des résultats?…” Le propos est sensiblement le même au sujet des stations d’épuration du Haut-Doubs pas toujours en capacité de traiter les eaux usées générées par une population humaine en croissance

Le Dessoubre est un peu moins mal en point que la Loue mais on est loin des densités affichées il y a 30 ou 40 ans. Je ne dénigre pas les actions mises en place mais je suis plus critique sur les valeurs prises en compte pour tenir des telles affirmations.” Corporation souvent mise à l’index par les défenseurs de la qualité des eaux : l’agriculture est ses épandages. “Les agriculteurs ne peuvent pas se dédoua ner de leurs responsabilités même s’ils ont fait de gros efforts depuis 10 ou 15 ans pour se remettre aux normes. La question est de savoir si ces normes sont adaptées aux spécificités du territoire comme la capacité du sol à absorber des fertilisants. Il faut aussi reconnaître pour la filière comté, le travail du C.I.G.C. qui impose un cahier des charges de plus en plus drastique. Main tenant, quelle est la pertinence de tout

régulière. Les collec tivités ont encore des efforts à engager pour optimiser les rende ments des réseaux d’eau potable. Alexan dre Cheval ne com prend pas l’intérêt des grandes bassines qui défraient l’actua lité. “Il serait beau coup plus pertinent de reconstituer les zones humides qui avaient été asséchées pour augmenter les

Savoir si ces normes sont adaptées aux spécificités du territoire.

Une saison blanche pour L’union des Pêcheurs de Montgesoye

P ar 10 voix “oui” contre 5 “non”, le choix de fermer la pêche pour la saison 2023 a finalement été entériné lors de l’assemblée générale de l’Union

des Pêcheurs qui s’est tenue le 4 mars à Montgesoye. “On avait déjà fait la même chose il y a une dizaine d’années, suite aux pre mières pollutions observées sur la Loue. C’est assez malhonnête de vendre des cartes quand il n’y a plus de poissons” , estime Serge Bottagisi, le président de cette société de pêche privée. Le manque d’eau, la pollution, les écarts de température affai blissent les poissons souvent vic

times d’une infection fongique: la saprolégniose. Le manque d’eau assèche de plus en plus tôt les ruisseaux où vont se repro duire les truites et les ombres. La situation aurait même ten dance à s’aggraver. “Les truites avaient encore la force de remon ter frayer dans les ruisseaux puis elles succombaient à la maladie. Maintenant, on constate qu’elles périssent avant d’avoir pu se reproduire.” n

Les pêcheurs de Montgesoye ne sortiront

pas leur canne cette année… (photo d’illustration L. Daniel).

INFORMATIONS POUR LES TRAVAILLEURS FR MARS 2023

RONTALIERS

S D’ENTREPRISE S VÉHICULE TALIÈRE TRANSFR ATION LIMITE À L’UTILIS A ONT DE L’utilisation transfrontalière des véhicules d’entreprise est restreinte. Le règlement d’exécution de la Commission européenne prévoit que « l’utilisation des moyens de transport à des fins privées est autorisée pour les trajets entre le lieu de travail et le lieu de résidence du salarié ou pour l’accomplissement, par le salarié, d’une tâche professionnelle spécifiée dans le contrat de travail » .

▶ attestation de la CAF pour les frais de garde des enfants de - 6 ans ; ▶ attestation fiscale de cotisations STFS (le Centre National des Travailleurs Frontaliers en Suisse “ CNTFS ” adopte un nouveau nom et devient Urssaf Service des Travailleurs Frontaliers en Suisse “ urssaf STFS ”) ou attestation assurance LAMal ; ▶ tout autre document attestant vos revenus en 2022 et les frais déduc tibles que vous avez eus au cours de l’année 2022.

alors le dédouanement du véhicule et le paiement de la TVA, en sus d’une amende.

Il y a donc lieu de prendre garde à l’utilisation transfrontalière des véhi cules d'entreprise. Des mesures devront certainement se présenter dans un avenant au contrat de travail ou, pour les nouveaux collaborateurs, directement dans le contrat de travail.

ANÇAISE FISCALE FR PRÉPARATION DE LA PÉRIODE C

Cette liste n’est pas exhaustive.

À cette période nous recevons de nombreux appels, nous vous remer cions de privilégier votre demande par mail : contact@amicale-frontaliers.org

Ainsi, les déplacements à titre purement privé sur le territoire du lieu de résidence du salarié sont interdits.

A partir de la 2 e moitié du mois d’avril, débutera la période des décla rations de revenus.

Sources : Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières OFDF OFAS, Amicale des frontaliers.

Le règlement précise, en outre, que le salarié doit être en mesure de présenter une copie de son contrat de travail aux autorités douanières. Le contrat de travail, ou un avenant à celui-ci, doit préciser que le sala- / rié n’est autorisé qu’à effectuer des courses professionnelles et/ou pri ou pri vées, mais uniquement du domicile jusqu’au lieu de travail.

Pour préparer cette période, nous vous invitons à réunir les pièces jus tificatives qui vous seront nécessaires : ▶ votre certificat de salaire 2022 ; ▶ les attestations de rentes vieillesses ; ▶ pour les frais réels, le nombre de jours de travail ; ▶ carte grise du véhicule utilisé en 2022 ; ▶ facture de cantine, facture de parking, facture de la vignette auto route suisse … ;

Ibrahima DIAO, Juriste

En cas de non-respect, le trajet pourrait être considéré comme une importation de véhicule dans l’Union Européenne. Ceci occasionnerait

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10 Pontarlier EN BREF

La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023

INVESTISSEMENT Évolution du cadre législatif Énergies renouvelables : l’option de l’autoconsommation à l’étude La Ville de Pontarlier adapte sa stratégie énergétique à l’évolution d’un cadre législatif qui favorise l’autoconsommation collective plutôt que les contrats d’achat. Un choix qui implique de nouvelles études et le report de réalisations qui avaient été annoncées fin décembre.

NAISSANCES 24/02/2023 – Hugo de Bastien SEYS, technicien electroménager et de Milène JACQUOT, opératrice horlogère. 25/02/2023 – Aloïs de Cyril BILLOD-LAIL LET, dessinateur et de Elise HENRIET, res ponsable organisationnelle. 26/02/2023 – Martin de Antoine FRAN CHOMME, paysagiste et de Marion REGAZZONI, opératrice en horlogerie. 23/02/2023 – Léon de François RIGOLOT, chauffeur livreur et de Julie RICCIARDETTI, professeur des écoles. 26/02/2023 – Léna de Steven MASSON, vendeur et de Sandy CRETENET, chargé de clientèle. 25/02/2023 – Martin de Bertrand PETIT MAIRE, professeur de musique et de Maïté MARGUET, professeur des écoles. 24/02/2023 – Enzo de Jérôme VERNIER, chef d’équipe et de Lisa BARRET, sans profession. 28/02/2023 – Iris de Thomas CHABRIER, paysagiste et de Flavie GIRARDET, sans profession. Théâtre Samedi 29 avril à 20h30 au théâtre du Lavoir, la Cie les Inattendus d’Ornans joue La Révizor, d’après Gogol, une pièce à l’humour corrosif et absurde où les femmes ont le pouvoir. Portrait au vitriol de la société russe du XIX ème siècle, Le Révizor revisité au féminin par la Cie, dénonce par l’absurde et le rire les mécanismes d'une société machiste et paternaliste. Affolées par l’arrivée d’une fonctionnaire de la capitale chargée de contrôler le bon fonctionnement d’une ville, les notables corrompues tenteront de masquer par de puériles et cupides tentatives leurs incompétences, entraînant quiproquos et situations inattendues. Infos et réservations au 06 76 48 52 78. Tarifs : 8€ (4€ réduit - 12 ans). Le 29 avril au théâtre du Lavoir. Facebook Cie les Inattendus. Atelier beatbox Un atelier beatbox et musiques actuelles, gratuit, est proposé aux 14-18 ans de Pontarlier. Encadré et animé par un intervenant professionnel qualifié, Aurélien Grangeret, de l’association Buzz en Son, cet atelier se déroule tous les jours du 17 au 20 avril de 10h à 12h et de 14h à 16h, salle Isabelle Aboulker au Conservatoire de Pontarlier. Inscription obligatoire. La fiche d’inscription est à télécharger sur le site Internet de la Ville. Places limitées. Livre “Mon pays comtois”, le dernier ouvrage d’André Besson, vient de sortir aux éditions Cabédita. Une rencontre avec les hommes et les paysages si chers au cœur de l’écrivain franc-comtois.

O n sait l’importance des enjeux énergétiques et les consé quences dans les budgets des ménages, des entreprises et des collectivités. Pour la Ville de Pontarlier, cela représente en 2022 une hausse de la facture énergétique d’1,3 million d’euros à consommation constante. Et peu d’espoir de voir les tarifs de l’énergie diminuer de façon significative. Face à ces enjeux financiers mais aussi environnementaux, les collectivités inves tissent dans les énergies renouvelables et plus économiques. Pontarlier consacre près de 2 millions d’euros dans le passage aux leds de l’éclairage public. Et la Ville travaille donc sur l’installation des deux projets de microcentrales hydro électriques sur le site des Forges et au moulin de Morieux qui abrite toujours les locaux du club de Canoë-Kayak Pon tarlier. “On a signé un bail en 2017 avec

les Forces Motrices Pontissaliennes (F.M.P.) qui avaient été retenues pour ce projet. C’est d’ailleurs cette société qui avait identifié le potentiel hydroélectrique de la retenue du site des Forges” , explique Jean-Marc Grosjean, 1er adjoint chargé de la politique éner gétique.

avec la loi sur l’accélération du dévelop pement des énergies renouvelables qui favorisera davantage l’autoconsommation collective. “Cette fenêtre qui s’ouvre nous incite à revoir notre stratégie énergétique et à retarder d’un an certains projets d’installation de panneaux photovol taïques. On va lancer une étude pour évaluer le potentiel solaire d’une trentaine de bâtiments publics : hangars, gymnases, établissements scolaires… Ce diagnostic permettra de savoir comment organiser l’autoconsommation collective pour opti miser au mieux la production en fonction des besoins. C’est une façon plus efficace de s’engager vers l’autonomie énergétique et financière.”

2024” , annonce l’élu. Les choses sont un peu plus complexes aux Forges où la Ville est en négociation avec le propriétaire du terrain où sera installée la seconde turbine. “On espère que tout sera réglé dans l’année pour mener de front les deux projets.” Le timing est toujours respecté pour l’amé nagement du parc photovoltaïque dans les champs situés à l’arrière de la déchet terie. Les études environnementales ont été lancées cet hiver. Ce projet est porté par une S.E.M. associant la Région, la S.Y.D.E.D. -S.Y.D.E.C. et la commune de Pontarlier. Il était prévu au départ de rentabiliser l’installation sous forme de contrats d’achat. La donne a évolué

“S’engager vers l’autonomie énergétique et financière.”

Les deux turbines ont une puissance de 750 MWh, soit la consom mation électrique de 200 ménages, hors chauffage. Il n’y a plus de point blo quant au niveau du moulin de Morieux. La Ville et les F.M.P. sont dans l’attente d’un arrêté officiel avant d’aller plus loin. “On réaliserait les travaux à l’hiver

État civil de mars 2023

23/03/2023 – Valentino de Maxime PEL LEGRINI, chimiste et de Elena SGRO, coordinatrice qualité. 25/03/2023 – Sajed de Wassim HAMED, opérateur et de Sonia OUARDIANE, conseillère entreprise. 27/03/2023 – Linden de Mathias WIBAULT, entraineur de ski de fond et de Anouk FAI VRE-PICON, professeur des écoles. 27/03/2023 – Andrea de Nenad ORLOVIC, informaticien et de Coline GUFFROY, infir mière en crèche. 27/03/2023 – Melis de Muhammed AYKÖSE, magasinier et de Merve SAHIN BAS, sans profession. 28/03/2023 – Rose de Johnny POINTU RIER, berger et de Aurélie GRAPPE, opé ratrice de production. 28/03/2023 – Andreas de Antoine MATHIS, spécialiste qualité et de Leila MACHICH, superviseur qualité dans l’agroalimentaire. 28/03/2023 – Louis de Romain LANÇON, conducteur d’engins travaux publics et de Mélanie GOYARD, responsable de cen trale à béton. 29/03/2023 – Bjorn de Mathieu DUPUIS, électromécanicien et de Alice MARGUIER, accompagnatrice d’enfants en situation de handicap.

29/03/2023 – Hugo de Florian DUBOIS, policier et de Laure MINOT, éducatrice de jeunes enfants. 30/03/2023 – Cléa de Matthieu NATTIER, polisseur et de Mélanie VUILLE-DIT-BILLE, bibliothécaire. 29/03/2023 - Agathe de Thibault ROY, commercial et de Anaïs SOLA, agent immo bilier. déCèS 25/02/2023 – Monique ROUSSEAU, 73 ans, retraitée, domiciliée à Ouhans (Doubs), célibataire. 28/02/2023 – Marie-Luce PATOZ, 97 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Michel BOURGEOIS. 27/02/2023 – Patrick GAZZOLI, 70 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs). 25/02/2023 – Lucas TORRES DE CAR VALHO, 25 ans, employé, domicilié à Rochejean (Doubs), célibataire. 02/03/2023 – Simone FÉTU, 79 ans, retrai tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), céli bataire. 02/03/2023 – Yvette CARDOT, 90 ans, retraitée, domiciliée à Epenoy (Doubs), veuve de Joseph PIETRUSKA.

21/03/2023 - Jacques THÉOPHILE, retraité ouvrier horloger, domicilié à Villers-Le-Lac (Doubs) époux de Elisabeth MARCHOIS. 21/03/2023 – Khedidja BECHANE, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Hocine BEDJAOUI. 22/03/2023 – Lucienne PUGIN, retraitée ouvrière horlogerie, domiciliée à Montlebon (Doubs) épouse de Roger BOILLIN. 22/03/2023 – Gilles PANZA, retraité, domi cilié à Vuillecin (Doubs) époux de Danielle THIEBAUD. 24/03/2023 – Michèle PETITJEAN, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs) épouse de Denis ROY. 24/03/2023 – Herminio RIBEIRO, retraité, domicilié à Morez (Jura) veuf de Adelina CASTANHEIRA RIBEIRO. 24/03/2023 – RAGUIN Jeannine, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)e. 25/03/2023 – ROUSSET Aurélien, 42 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 26/03/2023 – MESNIER Jean, 82 ans, retraité, domicilié à Passonfontaine (Doubs), célibataire. 31/03/2023 – GIROD Jeanne, 94 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Michel MOREL.

28/02/2023 – Taïnara de Alexandre CHE NEAU, carreleur et de Elisabete MELRO CORREIA, polisseuse. 28/02/2023 – Ayden de Manuel VERTREZ, gestionnaire logistique et de Sabrina CODI ROLLE, préparatrice de commande. 28/02/2023 – Marin de Jimmy VOUILLOT, chef de projet et de Clara LEHMANN, orthophoniste. 15/03/2023 – Jaimie de Tamara ZAM BRANO, contrôleuse qualité. 18/03/2023 – Mattia de Brice GASSIAT, ingénieur en génie biologique et de Célia PICCHIANTI, aide-soignante. 16/03/2023 – Maël de François REVENEY, agriculteur et de Aurélie LOMBARDOT, agricultrice. 18/03/2023 – Muhammed Ali de Sevki GÔDEK, charpentier et de Bûsra BÔLÛK BASI, employée. 18/03/2023 – Nahïl de Clément CAILLIER, opérateur horloger et de Sabrina GUERTIT, sans profession. 18/03/2023 – Matt de Donovoan BALI MANN, opérateur régleur et de Sophie KÜFFER, coiffeuse.

20/03/2023 – Nino de Thomas MOUGIN, bûcheron débardeur et de Elsa MOU REAUX, opérateur en horlogerie. 19/03/2023 – Maëlya de Dylan RONDOT, scieur et de Salomée GUY, agent de service hospitalier. 18/03/2023 – Axel de Alexandre STAB, agent de sécurité et de Léonie LON CHAMPT, ergothérapeute. 18/03/2023 – Armand de Antoine VIENNET, agriculteur et de Camille POZZA, professeur d’éducation physique et sportive. 20/03/2023 – Adnan de Muhammed KOKEN, opérateur et de Tugba KARDES, sans profession. 23/03/2023 – Sihanë de Qendrim UKZ MAIL, technicien en bureau d’études et de Blertina SALIHU, vendeuse. 24/03/2023 – Maxine de Florent PERROT MINNOT, constructeur horloger et de Ane lyse BRETAND, pharmacien. 23/03/2023 – Azèlie de Thomas VUILLE MIN, menuisier et de Flore GIRARD, agri cultrice. 23/03/2023 – Octave de Julian LUTTRIN GER, infirmier et de Océane CHEVIET, infirmière puéricultrice.

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