La Presse Pontissalienne 279 - Avril 2023
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La Presse Pontissalienne n°279 - Avril 2023
La station de Métabief condamnée à une amende de 40 000 euros
L’allée des tilleuls rayée de la carte
L e tribunal a condamné le 1 er mars le syndicat mixte du Mont d’or (S.M.M.O.) à une amende de 40000 euros. L’exploitant de la station de Métabief a été partiellement reconnu coupable d’altération et ou dégra dation non autorisée de l’habitat d’une espèce végétale protégée non cultivée pour des faits antérieurs à 2013. Afin de produire de la neige artificielle, une retenue collinaire a été construite au sommet du Morond en 2012. Si la Préfecture avait
“Vu ce qui était reproché, on aimerait s’ex primer pour qu’on puisse apporter des éléments pragmatiques” dit-il. Une fois la décision définitive, le S.M.M.O. a l’obli gation d’afficher publiquement le jugement pendant deux mois sur les panneaux d’in formation municipaux des cinq communes constituant le syndicat mixte du Mont d’Or, à ses frais. Ainsi qu’une publication dans la presse quotidienne régionale dans un délai d’un mois, là aussi à ses frais. ■
bien délivré une autorisation pour les tra vaux, l’O.F.B. (l’O.N.C.F.S. à l’époque) avait constaté une emprise des travaux supérieure de 64 % à ce qui était convenu. Et dans les 3 hectares que cela représente, se nichent des espèces de gentianes rares et protégées. En revanche, le S.M.M.O. a été relaxé pour des faits d’abandon d’ordures ou de déchets, entre 2013 et 2016. Pour Philippe Alpy, président du S.M.M.O., la collectivité fait appel de cette décision.
Ma Ville Mon shopping, la plateforme d’e-commerce pour les enseignes
A près bien des vicissitudes, les quinze arbres de l’alignement de l’allée des tilleuls plus deux autres arbres du mail du cimetière d’Arçon ont finalement été abattus entre le 13 et le 16 mars. Au grand désespoir de l’association Arçon Nature et Patrimoine qui pensait avoir obtenu un répit de plusieurs mois après la décision de suspension d’abattage prise par le juge des réfé rés le 24 janvier dernier. Ne jamais crier victoire. La suite allait prendre la forme d’une course contre la montre entre la com mune et l’association avant que ne survienne la période de nidification des oiseaux qui aurait reporté à l’au tomne l’opération. La commune a renforcé son dossier avec de nou velles expertises contraignant l’as sociation à former un nouveau recours afin de réfuter les conclusions de la commune et des services de l’État. Peine perdue avec la décision de rejet prise par le juge des référés. Concernant l’alignement de l’allée des tilleuls, la stratégie du groupe a prévalu. L’abattage de quelques arbres seulement aurait fragilisé la stabilité de l’ensemble, et dégradé l’esthétisme de l’allée. L’abattage des arbres n’aurait pas d’impact sur la biodiversité. Le corridor écologique serait préservé en replantant une allée de jeunes tilleuls à l’automne. “Cela ne m’a pas fait sourire, il faut être clair. On ne peut pas s’en réjouir mais sur le fond, on est soulagé car cela fait longtemps que cela dure. On a suivi toutes les recommandations de la D.R.E.A.L. et de l’O.N.F.” , confie Fabien Henriet, le maire d’Arçon. Sur place, c’est comme une impres sion de vide qui prédomine. Les tilleuls ne sont plus là et des engins de chan tier occupent provisoirement l’espace pour poser des conduites d‘eau. “Ces travaux étaient programmés avec ou sans abattage. On profite des travaux pour enfouir les réseaux secs” , pour suit le maire qui ne s’attendait pas à se retrouver un jour au tribunal. ■ L’abattage des 15 arbres laisse un grand vide depuis le cimetière.
F ment quelques mois, la commer çante est déjà convaincue, les ventes sont au rendez-vous : 30 ventes sur les deux derniers mois de l’année. Alors l’essai a été transformé début mars. La Fédération Commerce Grand Pontarlier (F.C.G.P.) a signé une convention avec la plateforme Ma Ville Mon shopping, filiale
du groupe La Poste spécialisée dans la vente en ligne. “On ne peut pas passer à côté de ce virage numérique. Même si nous, on privilégie l’humain, et on n’est pas forcément favorable au e-commerce, aujourd’hui, on n’a pas le choix” , souligne Denis Gérôme, président de la F.C.G.P. qui peut souffler après quatre ans de
démarches pour trouver la meilleure solu tion e-commerce pour les adhérents. C’était sans compter sur le naufrage de Teekers, un marketplace de commerces de proximité qui a fermé définitivement. “Faire une plateforme nous-même s’est avéré trop cher (entre 250 000 et 300 000 euros). Et on s’est aperçu que Ma Ville Mon Shopping était exactement ce qu’il nous fallait. C’est le seul opérateur de e commerce le plus proche de nous. Et le suivi de la logistique est important. Colis simo est le référent en matière de livrai sons” , reprend Denis Gérôme. Pour l’heure, 9 adhérents de la F.C.G.P. se sont inscrits sur Ma Ville Mon Shopping. L’objectif est une cinquantaine d’ici la fin de l’année, et 100 d’ici un an. Sur les 485 adhérents de la F.C.G.P., 250 peuvent trouver un intérêt à la plateforme de vente en ligne. L’inscription est gratuite, sans abonnement mensuel payant. La plate forme prend 9 % de commission sur le produit en vente. ■
Pendant un an, la boutique Olivier Desforges a testé Ma Ville Mon Shopping. Le résultat a été concluant avec 30 ventes sur les deux derniers mois de l’année.
L e mal est fait, sans doute profond. En faisant adopter sa réforme des retraites à la hussarde, le président de la République signe peut-être un coup d’arrêt définitif à ses velléités de réformer la France. D’abord parce qu’après ce coup de Jarnac, il a réduit presque à néant le capital confiance qu’une partie des Français lui accordaient encore. Ensuite parce que toute autre tentative de réforme du pays d’ici la fin de son mandat en 2027 semble cette fois bien compromise. On pourrait même intenter un procès en insincérité au chef de l’État qui avait dès le départ sous-entendu l’issue des débats en inscrivant cette réforme dans un projet de loi de finan cement de la Sécurité sociale (P.L.F.S.S.), un des seuls dispositifs à ce pas être sou mis à une limitation du nombre de recours Éditorial Vox populi
transformé en arène antique, c’est un sentiment de frustration que les parle mentaires d’abord, élus guignolesques de la N.U.P.E.S. en tête, puis le gouver nement, en dégainant le 49-3 ont provo qués. Les tentatives de renouer le dialogue avec les syndicats en ce début avril ne changeront sans doute pas grand-chose… La frustration, et c’est là le plus grave, marquera peut-être une coupure définitive de confiance entre les Français et leurs dirigeants : des députés extrémistes igno rants tout des bienfaits démocratiques du débat, ou alors d’autres, certains Répu blicains, jouant dans cette comédie leur propre partition égoïste, en passant par un gouvernement moquant avec mépris la vox populi . On peut prédire deux effets concrets de cet épisode : une abstention encore plus haute lors des prochains scru tins, et une extrême droite qui se frotte les mains en attendant son heure. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
au fameux 49-3. En d’autres termes, on peut affirmer qu’en plus d’avoir réduit la période de débats à son minimum via cette intégration au P.L.F.S.S., Emmanuel Macron avait bien prévu son coup en dis posant à sa guise et sans limite de cette arme de destruction massive qu’est l’ar ticle 49-3 de la Constitution. Après, que cette réforme des retraites apparaisse utile ou pas, nécessaire ou non, est un autre débat. Certains affirment que ce n’est qu’un moyen trouvé par le gouver nement - voire une méthode imposée par Bruxelles - pour retrouver un semblant d’équilibre dans les finances exsangues de l’État français. D’autres au contraire maintiennent que sans cette réforme, avec 19 millions de retraités en prévision d’ici 2030 contre 12 millions dans les années 2000, le système s’écroulera. Il y a sans doute un peu de vrai dans les deux positions. Après ce qui s’est passé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale
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