La Presse Pontissalienne 277 - Février 2023
L’événement 7
La Presse Pontissalienne n°277 - Février 2023
l Collecte
Banque Alimentaire
Le grossiste de l’aide alimentaire L’antenne pontissalienne de la Banque Alimentaire s’occupe de la collecte des produits récupérés avant de les redistribuer aux associations partenaires.
ÉVÉNEMENTS Les prestations OUS VOS POUR T LOCATION DE SALLE aiteur possible Service tr ũ ts possible Location de couver ũ Ménage inclus ũ Cuisine aménagée ũ projecteur Vidéo ũ à 40 personnes , capacité jusqu’ 2 67 m ũ
L a Banque Alimentaire de Franche-Comté comprend qua tre sites à Besançon, Montbé liard, Vesoul et Pontarlier. Elle emploie aujourd’hui six salariés dont Christophe Grattard, le responsable de l’antenne pontissalienne en poste
depuis octobre 2021. “On peut nous considérer comme les grossistes de l’aide alimentaire. On compte une cinquan taine de bénévoles à Pontarlier. Ils sont répartis en cinq équipes de 10 personnes sur cinq jours. On vient en appui aux associations qui s’occupent de redis
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recueillir 23 tonnes, soit 8 à 10 % du stock annuel. C’est loin d’être négligea ble.” S’il coordonne et supervise le fonction nement de la section pontissalienne, Christophe Grattard est également missionné pour développer de nouveaux partenariats et sensibiliser différents publics, les scolaires notamment. “C’est fondamental aujourd’hui de raisonner réseau. Cela nous a permis par exemple de récupérer des lots de pommes de terre chez un particulier. On sait que les grandes surfaces agissent aussi pour réduire le gaspillage, d’où l’idée de se rapprocher du monde agricole pour diversifier les sources d’approvi sionnement.” Le marché de l’aide alimentaire est malheureusement toujours en crois sance. n F.C.
“On travaille avec huit associations : le P’tit panier, la Croix Rouge Morteau Pontarlier, Travail et Vie, les Restos du cœur, le C.C.A.S. de Villers-le-Lac, la Marmite solidaire et Repair.” La ramasse locale est complétée en pro
tribuer ce que l’on récupère aux béné ficiaires” , récapitule le responsable qui a été recruté après un an de bénévolat pendant le Covid. Pour mener à bien sa mission, l’antenne pontissalienne de la Banque Alimen taire dispose de deux camions réfrigérés qui effectuent chaque matin le tour des grandes surfaces alimentaires locales. C’est la ramasse des fruits et légumes, produits laitiers, produits secs. La tournée terminée, les véhicules reviennent au local de la Banque Ali mentaire situé au 20, rue Jean Mermoz. Là où les attendent les autres bénévoles de l’équipe du jour qui effectuent le tri des produits frais en respectant un plan de maîtrise sanitaire. Traçabilité oblige, les produits sont ensuite pesés et répertoriés avant d’être répartis en différents lots qui seront livrés ou récupérés par les partenaires.
duits secs par des livraisons de l’antenne bisontine de la Banque Alimentaire. L’antenne pontissa lienne a récolté 167 tonnes de produits en 2022 pour un volume global de 275 tonnes distribuées aux parte naires en incluant l’ap port bisontin. “La col lecte organisée fin novembre par les béné voles dans les grandes surfaces permet de
Se rapprocher du monde agricole pour diversifier les sources.
Christophe Grattard le responsable local de la Banque Alimentaire entouré de deux bénévoles, Joël et Aurélien à droite.
l Le P’tit Panier Un nouveau local L’épicerie solidaire à l’abri des courants d’air Après des années d’attente, le P’tit panier a déménagé en novembre dernier rue du Bastion dans le local occupé précédemment par la halte-garderie Pirouette. De meilleures conditions d’accueil pour répondre à des besoins grandissants.
“On n’a que ce qui est nécessaire
mais pas beaucoup
de superflu”, note Martine Normand qui préside l’épicerie solidaire depuis sa création en 2009.
“D epuis le temps qu’on l’atten dait ! On est évi demment très content. Les services techniques de la Ville de Pontarlier ont été au top. Les bénéficiaires et les bénévoles sont ravis. Cela permet d’absorber l’augmentation des demandes. On accueille plus de
que l’ancien point de distribution des casernes Marguet ouvert aux quatre vents mais qui avait quand même le mérite d’exister. En franchissant la porte du P’tit panier, on a désormais l’impres sion d’entrer dans un vrai com merce solidaire avec les rayons épicerie, produits frais, fruits et légumes, produits d’hygiène, nourriture pour les enfants, pains… “Cela nous a permis de reprendre le fonctionnement antérieur en ouvrant tous les jours de la semaine sauf le mer credi” , précise la présidente. L’épicerie solidaire est appro visionnée quatre jours par semaine par la Banque Alimen taire. Des équipes de bénévoles se relaient le matin et l’après midi pour la mise en rayon ou la distribution aux bénéficiaires. “On a accueilli dix nouvelles familles la semaine dernière. Tous les bénéficiaires sont envoyés par le C.C.A.S. de Pon tarlier où ils se voient attribuer
170 familles par semaine. La précarité continue à progresser avec l’inflation, la crise énergé tique” , observe Martine Nor mand qui préside Le P’tit panier depuis sa création en 2009. Accessible de plain-pied, chaud, lumineux, bien agencé, ce nou veau local s’avère infiniment plus confortable et fonctionnel
le temps tout comme la complé mentarité et le dialogue avec les autres associations : Restos du cœur, Croix Rouge… La mise en place de la Marmite Solidaire qui distribue des bocaux de nourriture à la Croix Rouge et au P’tit panier améliore aussi l’ordinaire des bénéficiaires. Les tensions sur les produits sont bien réelles. “On a ce qui est nécessaire mais rien de super flu. On manque de café soluble, biscuits, chocolat, sans oublier, comme d’habitude, les couches et le lait pour bébé…” , résume Martine Normand qui estime que la gestion de l’aide alimen taire sur Pontarlier est plutôt bonne. Elle n’oublie pas de saluer le rôle des bénévoles. “Je ne sais pas ce que je ferais sans eux !” n F.C.
tine Normand. L’épicerie solidaire a ses propres règles de fonctionnement pour éviter des effets d’accumulation ou toutes sortes de dérives qui n’ont rien à voir avec sa mission au service de l’aide alimentaire. “Les prix sont fixés par nos soins. On ne pousse pas les personnes à dépenser la totalité de la somme en sachant que ce qui n’est pas dépensé est perdu.” Les bénéficiaires viennent au local une fois par semaine en se voyant attribuer un horaire de passage précis et qui change régulièrement. La Croix Rouge effectue les livraisons pour ceux qui ne peuvent pas venir sur place. “On ouvre toute l’année. Quand il y a un jour férié, la distribution bascule le mercredi.” Le fonctionnement du P’tit panier a gagné en efficacité avec
le montant d’achat auquel ils ont droit, en sachant qu’ils paie ront eux-mêmes 10 % de la somme attribuée. Globalement, on ne s’en sort pas trop mal. L’of fre de produits est assez diver sifiée, explique Marie, bénévole depuis 2011 à l’épicerie solidaire. J’avais envie de faire quelque chose d’utile” , justifie-t-elle. Les produits sensibles au chaud sont stockés dans deux vitrines réfri gérées ou dans un vaste congé lateur. L’association du P’tit panier compte actuellement 26 béné voles, féminines pour la plupart. “Il y a quand même cinq hommes. Pour l’organisation, on a mis en place un groupe Whatsapp. C’est très efficace quand il faut trouver une solu tion de remplacement si l’un de nous est absent” , poursuit Mar
Les bénéficiaires ont accès à un rayon fruits et légumes plutôt bien approvisionné.
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