La Presse Pontissalienne 277 - Février 2023

26 Mouthe - Région des lacs

La Presse Pontissalienne n°277 - Février 2023

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Syndicat d’électricité Anthony Messika est le nouveau directeur du S.I.E.L.

Après 25 ans à la direction du Syndicat Intercommunal d’Élec tricité de Labergement (S.I.E.L.), Pierre-Albert Vionnet se retire en passant le témoin à Anthony Messika, l’ancien directeur technique de la C.C.L.M.H.D. Une transition dans la confiance.

P ierre-Albert Vionnet restera sans doute le directeur qui a instillé au S.I.E.L. une dyna mique technologique comme on en n’avait pas connu depuis plusieurs décennies. Son président Camille Rous selet comme ses collègues de travail n’ont pas manqué de souligner un bilan élogieux. Enfouissement des réseaux électriques sur le Mont d’Or, rénovation des turbines hydroélectriques à Roche jean, parcs de trackers photovoltaïques et pour clore l'exercice, la toute récente rénovation de la chambre d’équilibre au-dessus de la centrale du Fourpéret avec ce jet d’eau qui attire tous les regards. Ceux qui l’ont côtoyé louent aussi sa rigueur, sa passion et sa méthode qui ont remis le “faire soi-même” au centre des activités du S.I.E.L., lui permettant en passant de faire de sérieuses éco nomies. Ce directeur passionné n’ou bliera pas de sitôt son intervention au perchoir de l’Assemblée Nationale où il est allé présenter son syndicat pré féré. Ce n’est pas sans une certaine émotion

que le désormais retraité a pris la parole pour revenir son attachement au Haut-Doubs, son implication au S.I.E.L., son plaisir d’évoluer dans une équipe motivée. “Le train est sur de bons rails, la situation financière de notre Syndicat est saine et son niveau technologique n’a rien à envier aux grandes structures. Son développement en matière d’utilisation des énergies renouvelables peut être pris en exemple. Soyons fiers collectivement d’avoir contribué même modestement à cette

Anthony Messika remplace Pierre-Albert Vionnet à la direction du S.I.E.L.

transition énergétique, nécessaire à la préserva tion de notre petite mais si belle planète. L’avenir du S.I.E.L. ne dépendra donc pas d’un homme, ni d’un seul d’entre vous mais de vous tous. Il n’est pas écrit. Il sera ce que vous en ferez.” Anthony Messika qui par tage les mêmes envies et les mêmes craintes sou ligne aussi à son égard “une réelle envie d’inves

“Je vais poursuivre sur la voie engagée.”

conduit à briguer le poste qu’il occupe aujourd’hui. “C’est un autre métier avec lequel je partage cette expérience de conduite de projets. Je vais poursuivre sur la voie engagée” , explique Anthony Messika qui ne s’interdit pas de réflé chir également à l’opportunité de posi tionner le S.I.E.L. sur l’éolien. n F.C.

des dossiers de maîtrise d’œuvre publique en électricité, réseau télé phonique, voirie, assainissement… En 2008, il intègre ce qui est devenu la com’com des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs au poste de directeur des services techniques. L’envie de chan gement et l’opportunité de succéder à Pierre-Albert Vionnet l’ont finalement

tissement tous sujets confondus.” En le recrutant, les dirigeants du S.I.E.L. ont privilégié la carte de la proximité et de la compétence. Originaire d’Oye-et-Pallet, le nouveau directeur a suivi un parcours d’ingé nieur territorial spécialisé en eaux résiduelles urbaines. Il a commencé à exercer à la D.D.T. en travaillant sur

CHAUX-NEUVE

Une institution Le commerce multiservice “Chez Chantal” en vente

Après 35 ans de bons et loyaux services, l’heure de la retraite se profile pour Chantal Guinchard qui cherche un repreneur pour son commerce et les deux logements attenants.

induits. “Avec le temps, on a fini par se faire beaucoup d’amis. On voit les parents, les enfants, parfois même les petits-enfants qui passent nous saluer, apprécie celle qui a aussi eu la chance d’avoir vu grandir ses deux filles. J’en ai profité à ma manière même si je ne pouvais pas tou jours les accompagner dans leurs activités.” La rareté des commerces de proximité dans le Haut-Doubs attire aussi les médias. La com merçante ne compte plus les expériences plus ou moins réus sies, gardant quelques rancœurs vis-à-vis des adeptes de la cari cature. L’idée d’arrêter après 35 ans de travail la tracasse. Pas facile pour elle de rompre le contact avec les clients. Une étape à franchir. “Je ne suis pas spécia lement une femme d’intérieur, même si j’aime bien faire des gâteaux et pâtisseries.” Grande marcheuse, elle pourra aussi passer du temps avec ses trois petits-enfants. Même si la retraite approche, elle continue à investir dans son commerce. “On projette d’installer des dis tributeurs automatiques sur les pompes à essence pour qu’elles soient accessibles 24 heures sur 24” n F.C.

pour capter les flux de touristes, motards… Sans oublier les équipes qui viennent s’en traîner et disputer des compétitions aux tremplins de la Côte Feuillée. “On est la première station d’essence depuis Les Rousses en passant par Morez, Chapelle des-Bois. Je tra

Point vert du Crédit Agricole, relais colis, dépôt de pain… L’avenir du petit commerce rural est dans la diversité. Chantal Guinchard l’a bien compris en sachant aussi que la réussite de son modèle économique repose sur une grande disponi bilité. “On ouvre 7 jours sur 7 en saison, sinon on ferme le dimanche après-midi.” Aussi attractif soit-il, tout empla cement commercial nécessite d’être présent au bon moment

vient s’installer à Chaux-Neuve en 1983. “J’ai suivi mon mari qui venait de décrocher un poste de fromager à la coopérative de Chaux-Neuve.” Cinq ans plus tard, elle décide de reprendre l’épicerie station-service du vil lage tenue alors par la famille Pagnier. “Ils vendaient aussi des souvenirs” , précise Chantal qui n’aura de cesse de développer son petit commerce. Rayon de produits régionaux, point Poste, Française des Jeux,

L’idée d’arrêter après 35 ans de travail la tracasse.

O n trouve de tout Chez Chantal. Les habitants de Chaux-Neuve et des environs ne s’y trom pent pas en fréquen tant ce commerce multiservice particulièrement bien placé à

la croisée des routes entre Fon cine-le-Haut et Chapelle-des Bois. Originaire de Bolandoz, Chantal Guinchard a grandi au sein d’une famille d’agriculteurs. Comptable de formation, elle

vaille également très bien avec le centre de vacances Grandeur nature et les vacanciers en séjour ou de passage à Chaux-Neuve.” En comparant ses horaires à ceux d’un salarié aux 35 heures, la commerçante avait calculé qu’elle avait déjà fait huit années de rab ! “Il me reste encore 18 mois à travailler pour avoir le droit à la retraite. Ce n’est pas d’arrêter qui me tracasse mais plutôt de retrouver un repreneur capable de tenir cette affaire. On a déjà vu quelques candidats mais aucun n’a donné suite. L’en vie de changer de vie peut être une source de motivation sous réserve, à mon avis, d’avoir aussi le commerce dans la peau” , estime celle qui n’a pas ménagé son temps pour s’en sortir. Des sacrifices avec les avantages

Bien placé et bien a

pprovisionné, ce commerce multiservice jouit d’une belle fréquentation.

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