La Presse Pontissalienne 277 - Février 2023

Pontarlier et environs 15

La Presse Pontissalienne n°277 - Février 2023

M ême si comme elle l’a dit, elle a débuté la soirée par un “petit moment d’immodestie” en rappelant que lors des dernières élections elle est arrivée en tête au second tour sur la totalité des 167 communes de sa circonscription, la dépu tée Annie Genevard a évité à son auditoire un long discours d’au L ’ h u m e u r

DOUBS

Rentrée scolaire 2023 121 postes de professeurs supprimés sur l’académie Pour la prochaine rentrée scolaire, 121 postes de professeurs (premier et second degrés) seront supprimés sur l’académie de Besançon. Le rectorat justifie cette mesure par une forte baisse d’élèves. De son côté, la F.S.U. (fédération syndicale unitaire) apporte un autre éclairage sur les chiffres. Explications.

Fédérateur

cins le 19 janvier dernier. Au lieu de cela, elle a pré féré donner la parole à ceux qui ne la prennent pas souvent, les acteurs du territoire. Et notam ment ces bénévoles de la Croix Rouge de Pontar lier ou ces présidents de clubs de sports d’hiver, Pauline Jeannin pour le ski-club Mont d’Or, Alex Rousselet pour l’Olympic Mont d’Or et Laurent Lecomte pour le Risoux Club Chaux-Neuve. Une initiative populaire et fédératrice. l

tosatisfaction lors de ses vœux salle des Capu

Patrice Durand et Nathalie Albert-Moretti se félicitent du bon encadrement des élèves malgré une baisse démo graphique et des postes de professeurs supprimés.

l Une baisse continue d’élèves depuis cinq ans À la rentrée 2023, le rectorat estime la baisse d’élèves à - 2695 élèves sur l’académie (- 1 895 dans les écoles, - 800 pour les collèges et les lycées). Cette déprise démographique liée à la baisse de la natalité et non à une fuite d’élèves vers le privé hors contrat ou l’école à domicile, est continue depuis 2018. “Cela étant, la situation est favorable car les élèves sont mieux enca drés et moins nombreux”, s’est félicitée la rectrice avant de sou ligner que “52 moyens d’ensei gnement sont supprimés dans les écoles” et 69 dans les collèges et lycées. Dans le jargon de l’Éducation nationale, les moyens d’enseignement corres pondent à des emplois de pro fesseurs. l Un bon taux d’encadrement mais… Malgré ces baisses, le rectorat se félicite d’un bon taux d’en cadrement qui s’améliore sans cesse. Soit 6,14 professeurs des écoles pour 100 élèves (le ratio en 2022 était de 6,08 quand la moyenne nationale est de 5,93). Ce qui correspond à une moyenne de 21 élèves par classe. Pour le second degré, le taux d’encadrement revient à une moyenne de 25 collégiens 32 lycéens par division ou groupes. Les lycées professionnels ne font pas l’objet de suppression de poste afin d’accompagner “une réforme ambitieuse”, justifie le rectorat… l qui ne correspond pas à l’effectif réel d’une classe Karine Laurent, de la F.S.U., tient à nuancer cette notion de taux d’encadrement qui a pour elle une signification purement salariale. “On paie un professeur des écoles pour 21 élèves. Or, on s’imagine que dans toutes les classes, il y a 21 élèves. Mais le taux d’encadrement prend en compte les professeurs qui ne sont pas devant les élèves. Il y

a un pourcentage de rempla çants, d’enseignants spécialisés, de ceux qui sont sur des missions de formation ou d’accompagne ment pédagogique, des missions administratives. Il y a les direc teurs d’école qui ne sont pas tous à plein temps, qui ont une demi-décharge ou un quart… On devrait avoir les effectifs moyens par classe (en R.E.P. + et hors R.E.P. +).” La syndicaliste avoue également son incompréhension dans la suppression des postes dans le 1 er degré cette année alors que la priorité aux primaires est réaffirmée. “Comment le rectorat peut dire que les conditions s’améliorent encore alors que le métier est devenu tellement difficile que les concours d’en seignements sont désertés?”, pointe-t-elle avec véhémence. l Et dans le Doubs? Au niveau départemental, dans le premier degré, la baisse des effectifs est estimée à 800-900 élèves, “une baisse amorcée il y a quatre ans, précise Patrice Durand, inspecteur académique pour le Doubs et directeur aca démique des services de l’Édu cation nationale (D.A.S.E.N.). Qui souligne : “Pour autant, les

S ans conteste, le rectorat a l’art et la manière de présenter les chiffres. Et s’il y a une locution qui est revenue régu

Moretti, rectrice de l’académie de Besançon (et de la région académique B.F.C.). Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ?

la suppression de postes de pro fesseurs, “pour autant, le taux d’encadrement a continué de s’améliorer et ce depuis 5 ans”, a ainsi souligné Nathalie Albert

lièrement lors de la présentation des moyens pour la rentrée 2023, il s’agit bien de “Pour autant.” Malgré une baisse d’élèves importante entraînant

Alimentaire Territorial

l’importance de prendre en compte la gestion de l’eau au sein du P.A.T. Marie-Paule Brand, conseillère départe mentale a évoqué également le dispositif Agri-local mettant en relation les produc teurs et les gestionnaires de cuisines dans les collèges. “On souhaite que les yaourts consommés dans les 36 collèges du Doubs soient fournis exclusivement par des laiteries locales. On s’est donné l’année 2023 pour y parvenir.” n L’objectif du P.A.T. est de favoriser, par exemple, l’approvisionnement en circuits courts dans la restauration collective (photo Ville de Pontarlier). Les cinq axes stratégiques l Encourager la diversification tout en préservant les activités agricoles existantes l Développer et structurer les filières alimentaires locales et durables l Accompagner le territoire dans la transition écologique l Favoriser le développement d’une restauration collective locale, saine et de qualité l Rendre accessible à tous une alimentation de qualité

années précé dentes, il n’y a pas eu de retraits d’emplois.” En revanche, en 2023, 22 postes de pro fesseurs des écoles sont supprimés. “Une baisse de 800 élèves correspond à 40 postes suppri més normale ment”, précise Patrice Durand. Concernant les col lèges, 15 postes sont supprimés pour une perte de 395 collégiens. Les chiffres pour les lycées n’ont pas été dévoilés. n L.P.

37 postes de profs supprimés dans les écoles et collèges du Doubs.

viront de base à l’élaboration du futur plan d’actions du projet alimentaire territorial. “On étudiera alors la faisabilité des actions pour en retenir un certain nombre. Il faudra ensuite élaborer des fiches où seront définis le rôle de chacun, les moyens déployés, les aides…” Gérard Voinnet, autre élu du Grand Pon tarlier, regrette que les projets ne soient pas forcément compatibles avec les docu ments d’urbanisme. “Je pense notamment

au P.L.U.I.H. qui ne prévoit pas une place privilégiée à la production alimentaire.” Il insiste sur le fait de prendre en compte l’im portance de la ressource en eau. Un sujet sur lequel revient alors Baptiste Riot, maraî cher à La Planée. “On a été choqué l’été der nier d’apprendre que le golf des Étraches avait reçu une dérogation pour arroser ses parcours alors qu’on nous avait interdit dans un premier temps d’arroser nos pro duits.” Un détail mais qui montre aussi