La Presse Pontissalienne 277 - Février 2023
14 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°277 - Février 2023
LA PLANÉE
350 habitants “Je n’étais pas forcément candidate, mais c’est un honneur d’être maire de mon village” Plus jeune maire féminine du Doubs élue en octobre dernier suite à la démission du maire sortant, Laurette Pagnier-Pawlak, 31 ans, s’engage pour une fin de mandat qu’elle veut constructive, réaliste et solidaire. Entretien.
L a Presse Pontissalienne : Étiez-vous au conseil avant cette élection ? Laurette Pagnier-Pawlak : Oui, j’étais déjà première adjointe au maire quand Michel Seguin a démis sionné en août 2022. J’ai assuré l’intérim. Comme il y avait deux élus démissionnaires, il a fallu procéder à de nouvelles élections le 16 octobre. Romain Girod et Jérémy Robbe ont rejoint le conseil municipal qui est désormais complet avec onze élus. On a ensuite procédé à la réélection du maire et des adjoints. L.P.P. : Vous étiez candidate ? L.P.-P. : Pas plus que cela, même si j’ai le goût des affaires publiques. Après le Bac, je suis allée étu dier pendant cinq ans à Sciences Po à Strasbourg dans les relations internationales. Au cours de mon cursus, j’ai acquis des connaissances juri diques, administratives et financières bien utiles pour gérer une commune. Je n’étais pas forcément candidate mais pas, non plus, hostile à la fonction. C’est aujourd’hui un honneur pour moi d’être maire de mon village. L.P.P. : Qui sont vos adjoints ? L.P.-P. : Gaëtan Monnin devient premier adjoint, Jean-Claude Choquart second adjoint et Jac queline Dubourg troisième adjointe. J’ai la chance d’avoir une équipe représentative de la population et très complémentaire dans ses compétences. Je représente la commune au sein de la com’com
des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs. Gaëtan Monnin est quant à lui vice-président au Syndicat des eaux des Tareaux. L.P.P. : Les ressources de la commune reposaient beaucoup sur la forêt. La donne a-t-elle changé avec la crise des scolytes ? L.P.-P. : Effectivement, on a longtemps été préservé sur le plan budgétaire. On a dû réduire de 50 % les coupes de bois verts pour ne pas engorger le marché. On a également investi dans l’aména gement de 3 km de piste forestière et d’une place à bois sur le domaine de la Malmaison qui appar tient à La Planée. On va devoir apprendre à trouver d’autres ressources et ne plus dépendre autant de la forêt. De nouvelles constructions ont été réalisées sur la commune qui compte aujourd’hui 350 habitants. Cela implique de remettre à niveau certains équipements. On a effectué de gros travaux de mise en séparatif des réseaux d’eaux usées et pluviales. On peut aussi signaler le passage de l’éclairage public en leds. Avec la crise budgétaire, on a besoin de bien hiérarchiser nos projets. On sait que des travaux de modernisation des infrastructures sont à prévoir au syndicat des Tareaux. L.P.P. : Quels sont les principaux projets communaux ? L.P.-P. : On travaille à la réhabilitation de l’ancien presbytère qui abrite quatre logements et on aimerait en créer deux autres. Il y a des travaux
à prévoir au niveau du patrimoine, je pense à l’église. On tient aussi à réorganiser la circulation et à ralentir les flux automobiles au sein du vil lage. L.P.P. : L’école, ça va ? L.P.-P. : On fait partie d’un R.P.I. avec les communes d’Oye-et-Pallet, Malpas, La Planée et les Gran gettes. L’économie frontalière stimule la démo graphie. On compte près de 70 enfants à La Pla née. Cela sous-entend qu’il faudra agrandir le périscolaire, apporter plus d’équipements numé riques, rénover aussi la médiathèque. L.P.P. : D’autres projets ? L.P.-P. : L’augmentation de la population est syno nyme de nouveaux services. On soutient à ce titre la création de la future maison médicale d’Oye-et-Pallet. Il s’agit d’un projet porté par la com’com. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît à La Planée ? L.P.-P. : C’est un village très solidaire avec une dimension intergénérationnelle forte. On s’en rend compte chaque année lors de l’hommage rendu à la résistante Marie-Hélène Wuilleumier. Je suis surprise de voir autant de jeunes et ce devoir de mémoire fait du bien. Il y a aussi beau coup de monde à la cérémonie du 11 novembre.
L.P.-P. : On a la chance d’avoir un comité des fêtes qui a su se remodeler pour mieux se réinventer. Il a mis en place un calendrier de l’Avent en invi tant les habitants à se retrouver sur la place de la Mairie. On s’est donc réuni pendant trois ven dredis avant Noël. Après trois années de sus pension sur fond de Covid, on a pu relancer le repas des anciens et inviter les habitants à la cérémonie des vœux. L.P.P. : Ça bouge à La Planée ? L.P.-P. : Beaucoup de jeunes trentenaires sont revenus vivre ici. On reçoit aussi des demandes de personnes qui souhaitent développer des acti vités autour du bien-être. Je pense que c’est un village où il fait bon vivre. n Propos recueillis par F.C. Après avoir assuré l’intérim suite à la démission du maire sortant, Laurette Pagnier alors première adjointe a été élue maire en novembre dernier. Quand la jeunesse s’engage.
L.P.P. : Et la vie associative ?
EN BREF
GRAND PONTARLIER Diagnostic Le plan d’actions au menu 2023 du Projet Tous les acteurs et partenaires mobilisés dans ce projet étaient réunis le 11 janvier à la salle des fêtes d’Houtaud pour la présentation du diagnostic agricole et alimentaire de la com’com du Grand Pontarlier réalisé au cours de l’année 2022.
Fromageries Selon la préfecture du Doubs, Dans le Doubs, “9 fromageries sur 10 respectent désormais la réglementation des rejets dans les milieux naturels.” 13 sur 95, soit 13,68 % des fromageries du département, présentent une non-conformité d’ordre administratif sans aucun impact sur les milieux. Et 14 entreprises sur 95 (14,73 %) ont été identifiées en 2022 comme présentant une non-conformité majeure avec un impact direct plus ou moins important sur les milieux. Le préfet du Doubs a mis en demeure ces 14 entreprises de mettre en conformité leur installation de traitement. À ce jour, 6 entreprises sur les 14 ont pris les mesures nécessaires, et les mises en demeure comme les astreintes ont été levées, après recouvrement. 8 entreprises sont encore en procédure de mise en demeure (8,42 %) parce qu’elles ne maîtrisent pas encore de façon satisfaisante leurs rejets dans les milieux. Le préfet invite ces 8 entreprises non conformes à poursuivre leurs efforts.
P remière bonne nouvelle, ce séminaire de restitution a fait salle comble. Preuve s’il en est que le sujet mobi lise ceux qui sont chargés de le met tre en œuvre. Les projets alimentaires ter ritoriaux s’appuient sur un diagnostic partagé faisant un état des lieux de la pro duction agricole et alimentaire locale, du besoin alimentaire du bassin de vie et iden tifiant les atouts et contraintes socio-éco nomiques et environnementaux du terri toire, à savoir la com’com du Grand Pontarlier. “Une ville comme Pontarlier était trop petite pour porter ce type de démarche, d’où le choix de travailler à l’échelle intercommunale en sachant aussi que des producteurs extérieurs au territoire peuvent ou pourront s’intégrer au dispositif” , explique Jean-Marc Grosjean, conseiller communautaire délégué responsable du P.A.T. Deux chargés de projets, Élise Wiset de la chambre d’agriculture 25-90 et Paul Aymo nin du Grand Pontarlier ont œuvré de
concert à l’élaboration du diagnostic. La méthode retenue a pris la forme de groupes de travail thématiques organisés en mai et juin 2022. L’occasion d’évoquer les enjeux fonciers, le gaspillage alimentaire, la res tauration collective, les circuits courts exis tants sur le territoire. Ces échanges ont été complétés par un travail d’analyse sur
la production et la consommation alimen taire. Une enquête inti tulée “Qu’y a-t-il dans votre assiette?” a aussi été diligentée entre sep tembre et novembre, avec en retour 278 réponses. “On a essayé de dresser la carte d’identité du Grand Pontarlier sous l’angle de l’alimentation” , résume Paul Aymonin. Cette première étape a permis de dégager cinq axes stratégiques qui ser
Ce séminaire de restitution a fait salle comble.
“On a réussi à réunir tous les acteurs au sein du Grand Pontarlier. On va continuer sur cette dynamique”, apprécie Jean-Marc Grosjean, conseiller communautaire délégué en charge du P.A.T.
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