La Presse Pontissalienne 276 - Janvier 2023

32 Valdahon - Pierrefontaine

La Presse Pontissalienne n°276 - Janvier 2023

Un garage ouvre après un an de recherche de locaux

FLANGEBOUCHE Entreprises L’ancienne usine Drezet-Mécanique se transforme en une mini-zone artisanale À Flangebouche comme aux alentours, les locaux disponibles ou les zones à construire manquent cruellement. Cédric Thalmann, après avoir racheté l’ancienne usine Drezet-Mécanique, a décidé de découper l’immense surface

c’est comme ça que j’ai eu l’idée de monter mon entreprise et de me for mer à cette technique.” Sur le secteur, il faut se rendre à La Chaux-de-Fonds, Saint-Vit ou Baume-les-Dames pour trouver une entreprise qui réalise la même technique. La découpe au jet d’eau est principa lement à destination des profession nels dans des domaines divers comme la joaillerie, l’horlogerie, le médical, le bâtiment. “Je fais par exemple des disques de brossage pour des pièces médicales, des disques de polissage pour le bâtiment et de l’outillage pour l’horlogerie. Ce qui me plaît dans ce métier, c’est la diversité. Je peux tra vailler pour différents corps de métier : d’un dessous-de-plat pour Noël à une porte blindée pour une cave, en pas sant par un brasero ou des tables en inox”, sourit celui qui ne regrette qu’une chose : ne pas s’être lancé plus tôt. Dernièrement, l’entrepreneur a pu montrer son savoir-faire aux Absin thiades à Pontarlier. Il a signé et réalisé le design des nouveaux tro phées, un verre d’absinthe surmonté d’une fée et d’une cuillère à absinthe. Réalisant tout, seul, du rôle de com mercial jusqu’à la livraison des com mandes, Cédric Thalmann a déjà devant lui un mois de travail. n L.P.

une S.C.I. (société civile immobilière) pour louer des espaces”, explique l’en trepreneur. XY-Tec, l’entreprise de Cédric Thal mann, qui tire son nom des références de la table de découpe, est spécialisée dans la découpe au jet d’eau sur tous matériaux. “C’est une technologie de découpe sur tous les matériaux avec une précision en dessous du 10ème de millimètre sans changer les carac téristiques de la matière, que ce soit plastique, inox, acier, bois, verre, textile, titane, etc.”, explique celui qui a tra vaillé pendant plus de 25 ans dans l’industrie en tant que micro-méca nicien, puis directeur de production. “Dans mon ancienne entreprise, on sous-traitait la découpe au jet d’eau,

en plusieurs ateliers et cellules commerciales. Créant ainsi une sorte de mini-zone artisanale.

Le parcours de Florian Daria ressemble à celui de son voisin, Cédric Thalmann. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que le mécanicien a pu installer son garage à Flangebouche. “Trouver des locaux aujourd’hui, aux alentours de Valdahon, c’est une catastrophe, c’est impossible à trouver” , constate Florian Daria. Après plus d’un an de recherche, il dégote sur un site d’annonces en ligne l’opportunité de s’installer à Flangebouche, dans des locaux de 200 m 2 loués par Cédric Thalmann. C’est sans conteste l’étape la plus compliquée dans son parcours de création d’entreprise. Frontalier pendant plus de 12 ans après une expérience de 5 ans dans l’armée de l’air, l’Arquillon est revenu à ses premières amours : la mécanique. Et c’est donc à 15 kilomètres de son domicile qu’il a ouvert son garage toutes marques. “À 35 ans, j’ai res senti le besoin de faire quelque chose de mes mains, de monter mon entreprise” , sou ligne-t-il. Pour gérer son entreprise, il s’appuie sur son expérience de responsable d’atelier en Suisse. Pneumatiques, entretien courant, batteries, Florian Daria travaille la mécanique sur tous véhicules. n Florian Daria a ouvert son garage mi octobre à Flangebouche.

S i la rue du Charme reste calme et ouverte sur les champs, un brin éloignée du centre du vil lage, elle regorge pourtant d’une mini-zone artisanale qui ne manque pas de dynamisme. En lieu et place de l’ancienne usine Drezet Mécanique se tiennent désormais plu sieurs ateliers et cellules commerciales

dont le garage F.R.D. (voir ci-contre) et l’entreprise XY-Tec. Cette dernière appartient à Cédric Thalmann. Lorsqu’il a voulu lancer son entreprise, l’ancien frontalier a eu du mal à trou ver des locaux. Il a donc racheté l’an cienne usine de plus de 1 000 m 2 . “C’est un bâtiment beaucoup trop grand pour mon entreprise, donc j’ai créé

Cédric Thalmann pratique la découpe au jet d’eau sur tous matériaux.

Zoom Garage F.R.D.- 11, rue du Charme Tél. : 07 70 26 31 38

VALDAHON Circuit court Vente directe de venaison Depuis le mois d’octobre, il est possible d’acheter de la venaison directement auprès de la société de chasse de Maulbronn. Cette dernière découpe et met sous vide le gibier qu’elle prélève en Alsace. Une façon de promouvoir le circuit court quand la majorité de la viande de gibier est importée.

9 0 %. C’est la quantité de viande de gibier importée en France, selon la Fédé ration nationale des chas seurs. “Le gibier vient généra lement du marché de Rungis qui est importé de Pologne, d’Europe de l’Est ou encore d’Irlande et d’Écosse” , estime Dominique Mainier, chasseur et membre de la société de chasse de Maul bronn. Face à ce constat, et au volume important de viande que les chasseurs prélèvent en Alsace dans une chasse privée, le Valdahonnais a installé un atelier de découpe de viande dans sa commune avec son fils Guillaume et deux chasseurs bouchers, Florian et Allan Loca telli de Malbuisson. Environ une centaine d’ani maux, sangliers, cerfs et che vreuils, sont tués par an, soit entre quatre et six tonnes de

viande. Les capacités d’autocon sommation de viande de gibier par les chasseurs sont vite dépassées. “Nous avons du mal à écouler notre venaison” , convient Dominique Mainier. Alors les quatre chasseurs découpent et mettent sous vide, en sachet, à destination des par ticuliers, des restaurateurs et de la grande distribution. Pavé, ragoût, filet, gigot, rôti… chaque

qu’il est possible de congeler, précise Dominique Mainier. C’est du circuit court, on sait que la viande est de très bonne qualité, on ne peut pas faire plus naturel. Économiquement, c’est bien aussi, poursuit-il tout en glis sant : ça peut aussi donner une image positive du chasseur.” Les prix sont en dessous de ceux du marché ou que l’on peut trou ver en grande surface. Pour 1 kg de filet de sanglier, il faut comp ter 16 euros, 24 euros pour un filet de cerf d’1 kg, et 27 euros pour du filet de chevreuil. Avis donc aux gourmands de venaison, il est désormais pos sible d’en acheter près de chez soi. n L.P.

paquet sous vide est étiqueté, avec la mention de la date d’abattage, d’emballage et de conservation. “La chaîne du froid est bien sûr res pectée, ainsi que la traçabilité de la viande. C’est toujours de la viande fraîche

“La traçabilité de la viande est respectée.”

Renseignements au 06 75 60 44 72

Dominique Mainier, son fils Guillaume et Allan et Florian Locatelli s’occupent de l’atelier de découpage à Valdahon.

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