La Presse Pontissalienne 276 - Janvier 2023

26 Mouthe - Région des lacs

La Presse Pontissalienne n°276 - Janvier 2023

CHÂTELBLANC

Entre Doubs et Jura Les Enguenelles, un havre d’hospitalité Perchée à 1 173 m d’altitude dans le massif du Mont Noir, l’auberge Les Enguenelles se déguste comme une pause nature, pleine de saveurs authentiques. En toute déconnexion.

former l’ancienne ferme en auberge. Laquelle présente la particularité d’être pratiquement autonome avec des panneaux photovoltaïques, de l’eau de citerne, des toilettes sèches… Le temps des travaux, Luce Girardet est partie suivre des cours de cuisine à l’école Thierry Marx à Besançon. C.A.P. en poche, elle s’est mise au piano des Engue nelles pour y composer une cui sine aux accents montagnards : fondue suisse, soupes, galettes, rœstis, raclette, spaetzle… Ça tient au ventre. Quatre chambres sont aména gées au premier étage de l’au berge. À l’extérieur, Guy Henriet passionné aussi de bricolage finit de réaliser les trois lodges qui permettront d’augmenter la capacité de couchage. “Il y en a un de quatre places et les deux autres de deux places. Ces lodges ouvriront l’été prochain en cham bre d’hôtes.” L’auberge des Enguenelles ouvre du 4 janvier au 30 mars. Après la pause printanière, l’activité reprend du 1 er mai au 30 sep tembre. L’auberge accueille aussi des skieurs et des randonneurs qui empruntent les pistes nor diques ou le parcours de la G.T.J. qui passe tout à côté. “On propose des goûters et du vin chaud” , sug gère Luce à tous ceux qui auraient des envies de sortir des sentiers battus. n F.C.

bienveillante des montagnes juras siennes est aussi d’actualité. Une hospitalité sans frontière pour ce couple franco-suisse qui ne manque d’ailleurs pas d’af ficher cette coopé ration conjugale transfrontalière. “Ici, on reçoit les gens comme à la maison” , poursuit la maîtresse des

s’y faire” , sourit Luce Girardet qui tient cette auberge avec son compagnon Guy Henriet. Les archivistes du nordique se sou viennent sans doute de ce cham pion de ski fond qui termina troi sième de la Transjurassienne en 1986. Si le dépaysement est garanti aux Enguenelles, l’hospitalité

R ejoindre les Enguenelles depuis Châtelblanc ou Foncine-le-Haut est déjà en soi une aventure que ce soit à pied, à vélo, en voiture

ou à ski ou en raquettes quand la neige l’impose. L’op portunité de lâcher prise. “Quand les gens de la région parisienne arrivent à l’auberge, ils sont par

fois déboussolés quand on leur dit qu’ils ne pourront guère uti liser leur portable. Ici, on n’a pra tiquement pas de réseau. Pour autant, tout le monde finit par

L’auberge ouvre du 4 janvier au 30 mars.

lieux en présentant la salle de restauration conçue pour accueil lir une trentaine de personnes. Sans oublier le carnotzet, une petite pièce borgne où l’on aime à se retrouver au coin du feu qui crépite dans l’ancien tuyé de l’au berge. Construite en 1856, la ferme des Enguenelles a connu plusieurs destinations : agricole, résidence secondaire, et maintenant auberge. Pour Guy et Luce, c’est l’histoire d’un coup de foudre. “C’est un rêve qui se réalise. On cherchait depuis plusieurs années à louer une ferme isolée. On a juste attendu que les enfants aient quitté le cocon familial pour se lancer et on a fini par acheter cette ferme en 2018. Elle était déjà bien entretenue” , rappelle Guy Henriet. Le couple a effectué une bonne partie des travaux pour trans

“Cette ferme, c’est un coup de cœur”, expliquent Guy Henriet et sa compagne Luce Girardet qui l’ont transformée en auberge.

Les Enguenelles https://aubergelesenguenelles.com/ Tél. : 06 22 59 81 46

CHAUX-NEUVE Coupe du monde de combiné nordique Un tremplin pour la commune Les 21 et 22 janvier, Chaux-Neuve doit accueillir à nouveau la coupe du monde de combiné nordique, quatre ans après la précédente édition. Cet événement sportif et populaire rassemble des milliers de personnes l'espace d’un week-end, contribuant

à un regain d’activités pour les commerces de la commune. À moins que l’absence de neige ne vienne jouer les trouble-fêtes.

D écidément, Cyrille Wagner et Sandrine Encislai ne regrettent pas leur installation à Chaux Neuve en décembre 2021. Les nouveaux gérants de l’hôtel Les Trem plins et du restaurant La Table du Cébriot vivent pour la première fois la coupe du monde de combiné nor dique. Et leur hôtel affiche complet depuis fin décembre. “On doit recevoir l’équipe de France avec tout le staff, l’hôtel avec ses 10 chambres et 23 cou chages est complet” , se réjouissait San drine Encislai au début du mois. Le restaurant adjacent La table du Cébriot tire aussi bénéfice de la fréquentation. Sauf… sauf si la neige continue de

27 ans. Il en a vu des coupes du monde à Chaux-Neuve depuis 1996. “On a toujours galéré avec l’enneigement” , poursuit le Chaunier qui constate la belle effervescence dans sa commune pendant une semaine. Entre les athlètes et le staff, jusqu’à 400 per sonnes gravitent autour de l’événement, offrant une belle fréquentation pour les commerces, hébergements, restau rations. Des fan-clubs se déplacent tout comme un public très nombreux. Ce qui produit comme effet boule de neige des retombées sur le tourisme notam ment l’été. “Il y a des Allemands, des Autrichiens qui viennent s’entraîner l’été. Il y a aussi pas mal de choses à

jouer aux abonnés absents. Début jan vier, même les plus hauts sommets du Jura étaient parés de vert. Que l’or ganisation de la coupe du monde de

combiné nordique aimeraient voir se transformer en blanc. Sous peine d’annulation de l’événement sportif. “Pour la coupe du monde, on est obligé d’avoir de la neige sur le tremplin” , observe Joël Pagnier, responsa ble du stade depuis

“On a toujours galéré avec l’enneigement.”

Lors des précédentes éditions, plus de 10 000 personnes se rassemblaient au pied du tremplin pour assister à la coupe du monde.

du froid était annoncé vers le 10 janvier, ce qui permet de commencer à travailler la neige artificielle. Début janvier, c’était encore le saut dans l’inconnu. n L.P.

développer dans les visites autour du tremplin. Le simulateur de saut pourrait servir, par exemple” , avance Joël Pagnier. Reste que pour l’heure, une décision doit être prise le 14 janvier sur le main tien ou non de la compétition. Un retour