La Presse Pontissalienne 275 - Décembre 2022
22 Le dossier
La Presse Pontissalienne n°275 - Décembre 2022
l Valopôle Environ + 10 % Préval, également touché par les hausses du prix de l’énergie Le syndicat mixte pour la prévention et la valorisation des déchets a lui aussi besoin d’électricité et de gaz pour faire tourner ses installations de traitement des déchets basés à Pontarlier. Pas d’autre choix que de répercuter en partie la hausse du prix de l’énergie.
L’ unité de valorisation énergétique, le centre de tri des emballages ou encore le réseau de chaleur urbain ont besoin d’une source d’énergie (gaz ou
200 % pour le gaz” indique Jean Yves Meuterlos, le directeur de Préval. Concrètement avec 73 % de hausse, la facture d’électricité de Préval passera de
électricité) pour fonctionner. “Chaque année, on renouvelle nos contrats d’énergie avec les fournisseurs. Cela va se traduire par un prix d’achat en hausse de 73 % pour l’électricité et de
Toutes les installations de traitement des déchets sur le site de Valopôle seront impactées par la hausse du prix de l'électricité et du gaz.
La hausse s’appliquera aussi aux abonnés du réseau de cha leur urbain. Hausse qui restera malgré tout modérée au regard de ceux qui se chauffent à l’élec tricité ou au gaz sans pouvoir bénéficier d’aides. “C’est aussi une satisfaction de pouvoir ainsi limiter l’impact des coûts de l’énergie aux abonnés. En cela, on ne peut que se féliciter des bons choix stratégiques décidés depuis vingt ans à Préval. On récolte aujourd’hui les fruits de cette politique.” Autre note d’espoir, ces chan gements ne remettent pas en cause l’ambitieux programme d’investissement prévu surValo pôle. Une enveloppe de 10 mil lions d’euros. n
de progrès sont très limitées.” Faute de pouvoir aller plus loin dans sa maîtrise de la consom mation énergétique, Préval se trouve dans l’obligation de réper cuter une partie de ces hausses d’énergie à ses clients et abon nés. Le coût de revient pour le tri est la valorisation énergé tique est impacté d’environ 10 %. En 2022, la valorisation éner gétique des déchets coûtait 124,50 euros la tonne. “Il fau drait augmenter ce prix de 9 euros la tonne pour compenser la hausse des tarifs. On répercute une partie de cette hausse aux com’com pour qui on traite les déchets” , précise Claude Gindre, le président de Préval.
560 000 euros à 970 000 euros. Difficile de réduire davantage encore les coûts de fonctionne ment liés à l’énergie sur un site certifié I.S.O. 51 000 depuis cinq ans. Cette norme internationale est un modèle de management de l’énergie qui a pour but de guider les organisations à réduire leur consommation éner gétique et leurs dépenses, tout en contribuant à la réduction de leur empreinte écologique. “Cette démarche s’applique à toute la politique d’achat et de renouvellement d’appareils et de machines qui utilisent de l’énergie. On doit toujours res pecter des critères en termes de rejet, de consommation. Depuis que l’on est certifié, les marges déficitaire. La situation devrait se rééquilibrer avec de nouveaux sites de production annoncés à Mignovillard, Salins-les-Bains, Dole, Montrond. On est relati vement confiant par rapport au prochain appel d’offres” ajoute le président. L’association agit également comme un réseau d’entraide. Elle conseille, par exemple, les adhérents souhaitant construire eux-mêmes leur silo en s’impré gnant de l’expérience de ceux qui l’ont déjà fait. Elle peut met tre en relation une personne qui se libère de son stock de granulés avant de gros travaux dans sa maison avec des voisins utili sateurs de granulés.Tout comme il lui arrive d’aider un adhérent à retrouver un chauffagiste spé cialiste d’une certaine marque sur un secteur suite au départ à la retraite de son installa teur. n F.C. “On cherche avant tout à garantir aux adhérents une qualité de pellets”, souligne son président Éloi Drezet-Marçot.
Le système d’évacuation et de filtrage des fumées à l’intérieur de l’unité de valorisation des déchets est un gros poste de consommation.
l Gellin
400 adhérents Le succès des groupements de commande de pellets L’association des consommateurs de granulés bois
Le nombre d’adhérents ne cesse de progresser. “On se développe sans faire aucune publicité, juste par le biais du bouche-à-oreille. Cette année, on est passé de 300 à 400 adhérents pour un volume annuel de 2 000 tonnes de pellets. La cotisation à l’association coûte 5 euros par an” Qui adhère à l’association ? Pour la plupart, il s’agit de particuliers mais on y trouve aussi des arti sans, des copropriétés et quelques mairies. Tous résident dans le Doubs et le Jura. “Pour les commandes en vrac, il faut unminimumde 2 tonnes et pour les sacs, c’est 1 tonne, soit une palette. La diversité des adhé rents permet aussi d’optimiser les tournées en sollicitant par exemple les communes qui ont généralement plus de capacités de stockage.” Est-ce rentable d’adhérer à ce dispositif ? Bon an, mal an, l’as sociation arrive à négocier des prix permettant de gagner jusqu’à 30 euros par tonne de pellets. “On sait que la flambée des prix des pellets est liée prin cipalement à un problème d’offre et de demande. L’État français n’a pas encouragé la création de nouvelles unités de granulation. On se retrouve avec une balance
du Haut-Doubs organise depuis une dizaine d’années des achats groupés. Pas forcément une course au prix mais des garanties en qualité et en volume. Le nombre d’adhérents s’envole.
L’ union fait la force et nul besoin d’être au pied dumur pour pro fiter des bienfaits d’un concept au succès rarement démenti sur le plan économique. Tout a commencé dans la com mune de Gellin. “Comme on était plusieurs à se chauffer aux pel lets, on a décidé de faire des achats groupés. On a alors sol licité différents producteurs locaux. Certains nous propo saient des prix défiant toute concurrence mais sans pouvoir garantir la provenance, et donc la qualité” rappelle Éloi Drezet Marçot, le président de l’asso ciation. Soucieux de protéger des chau dières à pellets dont les prix dépassent parfois les 20 000 euros, les adhérents ont mis l’accent sur la qualité. Ils prélèvent des échantillons chez les fournisseurs qui sont envoyés à Lille à la Socor, un laboratoire
spécialisé dans l’analyse de tous les types de combustibles. “En début d’année, on lance un appel d’offres auprès des fournisseurs locaux. On signe un contrat sur un volume et une qualité atten due. Les volumes sont estimés sur l’année N-1. Le contrat est annuel. Il s’étend du 1 er avril au 31 mars de l’année suivante avec deux tranches tarifaires au prin temps et à l’au tomne.”
Un volume annuel de 2 000 tonnes de pellets.
Éloi Drezet-Mar çot centralise les commandes sur un site Internet et se charge ensuite d’organi ser des tournées cohérentes sur le plan géogra phique. Un vrai exercice logistique qui nécessite beaucoup d’anti cipation.
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