La Presse Pontissalienne 274 - Novembre 2022

28 Mouthe - Région des lacs ROCHEJEAN Jusqu’au 6 novembre Redécouvrez vos ancêtres Le centre d’entraide généalogique de Franche-Comté et le club des collectionneurs du Mont d’Or exposaient à la salle des fêtes de Rochejean des portraits anonymes réalisés entre 1920 et 1940 par le photographe Émile Parreaux. Ils ont invité la population locale à venir mettre des noms et prénoms sur ces visages avant qu’ils ne tombent dans l’oubli. Retour en images.

La Presse Pontissalienne n°274 - Novembre 2022

Tradition toujours d’actualité, les conscrits se retrouvaient pour partager des moments festifs avant de partir sous les drapeaux.

Les soldats canadiens étaient nombreux à venir dans le Haut Doubs abattre les arbres utilisés dans les tranchées des Poilus.

La communion servait aussi à afficher la richesse des familles.

Les organisateurs espéraient pouvoir identifier ces personnages toujours bien apprêtés pour la photo.

À vélo, cigarettes à la main, les douaniers faisaient et font toujours partie du décor frontalier.

Au fil des années, le photographe peaufine sa

technique en développant un sens de la mise en scène plus abouti.

Émile Parreaux, la mémoire de Rochejean P ropriétaire du Château de Rochejean, Émile Parreaux était passionné par les nouvelles technologies de son temps. Correspondant de presse et photographe, il cou vrait les événements locaux et faisait le portrait des

habitants devant des décors peints par ses soins. Auteur de plusieurs séries de cartes postales, il photographiait aussi la construction du tunnel du Mont d’Or. À l’ouverture de l’usine hydro-électrique du Fourpéret, il suivait les ouvriers chargés d’installer l’électricité à Rochejean. Il a lui-même exécuté des travaux électriques pour la commune et chez les habitants du village. Il projetait des films d’actualité à la salle des fêtes. Tromboniste, il animait l’harmonie de Rochejean. Dans les années 1900, il était l’un des deux seuls propriétaires d’auto mobiles du canton. Il circulait alors au volant d’un quadricycle Peugeot. Il s’est aussi impliqué dans la société de secours mutuel de Rochejean. n

À la belle saison, les troupeaux montaient à l’alpage comme ici à la ferme de la Coquille sur le Mont d’Or. Une tradition séculaire, celle des comices du Haut-Doubs comme celui qui s’était tenu à Rochejean en 1935.

Émile Parreaux a été chargé par la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée de photographier toutes les étapes de la construction du tunnel du Mont d’Or. Ici des ouvriers italiens recrutés sur ce chantier.

Le château Parreaux était construit sur le site d’un château médiéval racheté par un dénommé Claude Parreaux en 1536. Les chutes du Doubs à Rochejean sont toujours présentes.

Rochejean au début du XX ème siècle.

Propriétaire du château de Rochejean, Émile Parreaux (1874-1950) a eu une vie truculente.

Made with FlippingBook - Online magazine maker