La Presse Pontissalienne 273 - Octobre 2022
24 Le dossier
La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022
l A.J.P. Transactions
l Prix
10 ans d’implantation à Pontarlier
La délicate question des matériaux D élais de livraison et coût des maté riaux de construction restent une des préoccupations principales des constructeurs actuellement. Un des prin cipaux fournisseurs locaux estime que “mise à part pour la tuile et la brique, les délais sont redevenus à peu près normaux, à quelques exceptions près comme les fenê tres P.V.C. où on est à deux mois de délai contre un mois normalement. Pour les fenêtres alu, c’est début d’année” note son responsable. Au chapitre des prix, la hausse n’est tou jours pas contenue. Un seul exemple : le tarif d’un treillis de structure est allé jusqu’à 274 % d’augmentation. Du jamais vu. Quasiment la même chose pour l’O.S.B., ces panneaux de bois compressé : son prix a grimpé il y a quelques semaines de + 230 % du côté des fournisseurs, “pour se stabiliser à + 40 % en ce moment. For cément, on a dû adapter nos marges en réduisant nos coefficients” ajoute l’en seigne. À part ces augmentations extrêmes sur certains produits, en moyenne, la hausse des prix des matériaux de construction depuis la période d’avant-Covid est esti mée à “+ 10 à + 20 %.” Un des principaux motifs d’inquiétude pour les professionnels, c’est la question des tuiles. Certains fournisseurs ont annoncé l’arrêt provisoire de leurs fours pour faire face à la flambée du coût du gaz. Des ruptures d’approvisionnements sont à craindre jusqu’en début d’année prochaine au moins. n
“Il reste encore de beaux biens dans l’ancien”
On s’oriente vers des emprunts sur 25 ans avec des taux qui passent de 1 % à 2 %” , résume Joris Bauquier, le responsable de l’agenceA.J.P.Trans actions à Pontarlier. Créé à Aix-les-Bains où se situe tou jours le siège, ce réseau indépendant regroupe aujourd’hui neuf agences réparties dans le grand Est. La plu part sont situées sur des secteurs immobiliers assez dynamiques. Ce réseau a ouvert en octobre 2012 sa seconde agence place Saint-Pierre à Pontarlier. “On ne fait que de la trans action en proposant une prise enmain globale. On reste une agence à taille humaine. On se concentre sur deux zones : la région pontissalienne et la vallée de la Loue” , explique Jean LouisVerdier, le fondateur de l’agence pontissalienne qui compte aujourd’hui trois conseillers. Judith Dhoutaud complète le trio et intervient plus spécifiquement sur la vallée de la Loue et la zone des premiers plateaux. Cette petite agence réalise en moyenne une centaine de transactions annuelles exclusivement sur le marché de l’ancien. “Il reste encore de beaux biens dans l’ancien. Dans le neuf, on est plutôt sur un niveau de prix qui varie entre 4 000 et 4 200 euros par m 2 . On constate aussi que les gens sont plus sensibles aux normes thermiques, à la présence d’une terrasse, d’un jardin.” Pour se différencier de la concurrence, A.J.P. Transactions se positionne davantage sur des biens de qualité en proposant des prestations person nalisées pour la vente, l’achat ou l’es timation de biens. “On mise sur la confiance, le sérieux. On fait par exem ple des estimations précises au juste prix” , illustre Joris Bauquier. n
L a dynamique immobilière duHaut-Doubs attire nom bre d’agences. Pas sûr qu’avec la conjoncture actuelle, toutes surmontent les difficultés qui se profilent à plus ou moins brève échéance. “Le marché est encore porteur dans le Haut-Doubs. Ici comme ailleurs, les conditions ban caires se durcissent en imposant aujourd’hui un apport de 8 à 10 %, soit l’équivalent des frais de notaire. Installée depuis dix ans au centre-ville de Pontarlier, l’agence A.J.P. Transactions s’impose discrètement mais sûrement comme une valeur sûre sur un marché très concurrentiel.
L’équipe d’A.J.P. Transactions compte trois conseillers immobiliers, avec de gauche à droite, Jean-Louis Verdier, oris Bauquier et Judith Dhoutaud absente sur la photo.
l Promotion Encore des réserves foncières “Le frein actuel, ce sont les banques ! Affecté comme partout ailleurs par les pénuries des matériaux et le durcissement des conditions d’accès au crédit et les soucis de main-d’œuvre, le marché immobilier du Haut-Doubs reste néanmoins dynamique. Entretien avec Adrien Pellegrini, co-gérant de Promotion Pellegrini.
L a Presse Pontissalienne : Comment votre activité évo lue depuis le début de la crise sanitaire ? Adrien Pellegrini : L’impact a plutôt été positif avec une forte demande de biens disposant de balcon, terrasse, jardin. Pour l’essentiel, cette demande éma
les retards de livraisons.
nait de citadins frustrés du confi nement et qui voulaient vivre à la campagne. On a fait de belles ventes pendant cette période. L.P.P. : Et aujourd’hui ? A.P. : Le marché s’est tendu mais reste porteur en zone frontalière
avec des clients qui ont les moyens d’acquérir un bien immobilier. Sur la partie construction, on a subi aussi toutes les hausses des matières premières sans recevoir aucune aide du gouvernement. Cela peut renchérir les coûts de 10 à 15 %. À cela s’ajoutent aussi
L.P.P. : Comment vous êtes-vous adapté à la situation ? A.P. : Il faut anticiper et, pour le moment, ça va. Je crains que certains fabricants de tuiles ou de matériaux produisent moins voire pas du tout à cause du coût de l’énergie. Cela aura forcément un impact et on risque de se retrouver à devoir gérer des chantiers à rallonges. A.P. : Il y a une trentaine de sala riés pour réaliser chaque année entre 25 et 30 maisons, plus deux ou trois collectifs. On ne cherche pas à grossir. On reste assez fidèle au Haut-Doubs. Le durcissement des règles d’ur banisation dans le cadre du S.C.O.T. limitera forcément le marché. Ces restrictions finiront sans doute par remettre en cause L.P.P. : Que représente aujourd’hui l’en treprise Pellegrini ?
“Le marché s’est tendu mais reste porteur”, analyse Adrien Pellegrini.
l’avenir de la maison indivi duelle. Ce sera à nous de nous adapter. L’entreprise Pellegrini a encore la chance d’avoir du
du travail, mais je suis quand même inquiet du comportement des banques. L.P.P. : Quelles sont vos craintes ? A.P. : Les banques peuvent faire tomber le marché comme on le voit au niveau des refus de prêts. Il y a la hausse des taux mais surtout celles des taux d’usure. Avec ces établissements, on entre dans un processus de sur-garan ties qui peut décourager les can didats à l’achat. n Propos recueillis par F.C.
Pellegrini Promotion réalise
foncier. On a des projets de collectifs au lac, au pied du Mont d’Or ou encore dans le Saugeais. L.P.P. : Tout va plutôt bien alors ? A.P. : Certes il y a de l’activité, il y a
“Un processus de sur garanties.”
chaque année entre 25 et 30 maisons individuelles plus quelques immeubles collectifs.
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