La Presse Pontissalienne 272 - Septembre 2022

18 Pontarlier et environs

La Presse Pontissalienne n°272 - Septembre 2022

HISTOIRE

Un ouvrage collectif Le bel hommage à des pionniers du Haut-Doubs En consacrant un ouvrage à trois membres

D e Mouthe où la famille a son berceau, jusqu’à Pontarlier, le nom de Cordier résonne encore pour beaucoup d’habitants du Haut-Doubs comme celui de

pionniers. Henri, instituteur passionné de photos et de patri moine. Son frèreVictor, pionnier de l’électrification du Haut Doubs en tant que directeur de l’usine du Fourpéret à Laber gement-Sainte-Marie. Et Mau rice, le fils d’Henri, promoteur avant l’heure du tourisme local en ouvrant au plus grand nom bre le château de Joux aux visi teurs. Pour Fabrice Hérard, arrière petit-fils d’Henri Cordier, écrire ce livre-hommage est apparu comme une évidence. “Tout est parti d’une exposition montée à Mouthe en 2017 par Christian Guyon et l’association des col lectionneurs du Mont d’Or et qui rendait hommage à Henri Cordier. Ce dernier passionné de photographie avait immor talisé les paysages et la vie des gens du haut alors qu’il était directeur de l’école du village.” Le même Henri Cordier, muté ensuite à Pontarlier, donnera son nom à l’actuel groupe sco laire pontissalien. Il a également été adjoint aux affaires sociales dans une municipalité d’avant guerre. Une fois qu’il s’est intéressé à la vie de cet aïeul, Fabrice Hérard n’a pas pu s’empêcher

d’élargir ses recherches pour tomber rapidement sur l’histoire de Victor, un des frères d’Henri, personnage ingénieux et haut en couleur qui a longtemps dirigé l’usine hydroélectrique du Fourpéret. Pour la prépara tion de ce livre, Fabrice Hérard a pu compter sur l’actuel diri geant de l’usine du Fourpéret Pierre-Albert Vionnet qui lui a ouvert les archives du site. “Le personnage de Victor Cordier a toujours été inspirant pour moi. C’était un homme de service au public. Je suis fier d’être son lointain successeur” note Pierre Albert Vionnet. Le troisième Cordier mis en lumière dans cet ouvrage d’une centaine de pages, c’est Maurice, le fils d’Henri. Qui a sa rue éga lement à Pontarlier du côté des Pareuses. Sentant que le châ teau de Joux avait un énorme potentiel, ce dentiste de profes sion passionné par le dévelop pement du tourisme a largement contribué à ouvrir les portes du fort aux visiteurs dès le milieu des années cinquante. Le fort, en piteux état, était encore la propriété de l’Armée à l’époque. Louis Hérard, le neveu de Mau rice (et père de Fabrice) s’en souvient comme si c’était hier.

“On a tous participé au défri chement du château et après ce travail colossal pour lequel l’Ar mée nous a aidés, avec mon frère, nous avons été les tout premiers guides touristiques du château ! C’était à l’été 1954, nous avions sillonné les communes du Haut Doubs au volant de notre 4 CV avec un haut-parleur sur le toit pour faire la promotion des pre mières visites. Elles ont rencontré un succès immédiat” se souvient Louis Hérard. Dès cette époque, le château de Joux a servi d’écrins à des spectacles. Jean Vilar y est venu avec son T.N.P. C’est aussi à Maurice Cordier que l’on doit la création du musée d’armes au château de Joux. “À eux trois, ces personnages étaient chacun à leur manière de vrais ambassadeurs de leur région” résume Fabrice Hérard. L’ouvrage vient de sortir. Tiré à 1 000 exemplaires, il est notamment en vente à la librai rie Rousseau, Au temps d’un livre, à Plein Ciel, au tabac presse Brenet et à la Civette à Pontarlier, ainsi qu’au tabac presse Faure de Labergement Sainte-Marie, au tarif de 20 euros. n J.-F.H.

de la famille Cordier, le Pontissalien Fabrice Hérard met en lumière le destin de visionnaires qui ont œuvré pour le progrès à plusieurs titres.

Autour de l’auteur du livre Fabrice Hérard, son père Louis, Pierre-Albert Vionnet et à droite, le complice Christian Guyon du club des collectionneurs du Mont d’Or.

EN BREF

HOUTAUD Souffle de bonheur Elle confectionne

Carte scolaire La dernière mouture de la carte scolaire a été validée avec notamment un appui provisoire (poste uniquement pour l’année scolaire 2022-2023) octroyé à l’école élémentaire Cordier à Pontarlier. Madeleine Proust Lola Sémonin, la créatrice du personnage de la Madeleine Proust, vient de sortir le troisième tome des mémoires de jeunesse de son personnage. Le livre raconte les dernières années de la guerre et la Libération pour la jeune Madeleine. “La Madeleine Proust, une vie” tome III sort aux éditions des Presses de la cité. 22 euros. Castel Saint-Denis À l’occasion des Journées du patrimoine, le castel Saint-Denis à Scey Maisières lance sa fête médiévale. Le site s’anime les 17 et 18 septembre avec des visites guidées, des d’archerie, des initiations à la danse médiévale, des manœuvres militaires, des duels en armes et armures… 17 et 18 septembre, de 10h à 18h30. Entrée libre. Infos et réservation obligatoire en ligne sur destinationlouelison.com démonstrations d’arbalestrerie et

des mariages uniques avec de la seconde main Isaline Pourchet, “weddingexperte” a créé son entreprise, Souffle de bonheur, dédiée au mariage. Organisation, décoration, robes de mariées ou de cocktails, costumes… la jeune femme concocte des mariages dans leur totalité ou à la carte. La raison de lui dire oui ? Tout est fait à partir de la seconde main.

U n souffle de renouveau fait vibrer les mariages dans le Haut-Doubs. Depuis deux mois, Isaline Pour chet a lancé son entreprise Souf fle de Bonheur, à Houtaud. À 37 ans, elle réalise son rêve qui germe depuis dix ans dans sa tête. Dans sa boutique, plusieurs centaines de robes de mariée, de robes de cocktail, de costumes et d’habits pour enfants attendent leurs futurs propriétaires. Tous sont issus de la seconde main. Isa line est partie d’un constat simple : son dressing débordait de robes de cocktail qu’elle ne portait qu’une fois. Autant en faire profiter d’autres à des prix acces sibles. “Je fais office de dépôt-vente. Les personnes m’apportent leurs habits, je les expertise pour voir s’ils sont dans la tendance, s’il faut des petits travaux de couture. Puis je leur propose un prix” , explique Isaline Pourchet. Car la seconde main ne signifie pas pour

autant une qualité au rabais. Les robes s’essaient sur place avec une profes sionnelle - Isaline - et les retouches sont assurées par une couturière profession nelle. Les prix oscillent entre 100 et 1 300 euros. Soit, selon les modèles, 40 à 50 %moins cher que du neuf. Certaines robes sont neuves mais en fin de collec tion. Souffle de bonheur propose égale ment des références pour les hommes et les enfants.

Isaline Pourchet propose plus d’une centaine de références de robes de mariées et de cocktail tendance.

la tradition de porter une robe neuve ou transmise de génération en généra tion. Place à la sobriété grâce à la seconde main. Écologique et responsable : autant d’arguments pour dire oui à Souffle de bonheur. n L.P. *Isaline Pourchet sera présente lors du salon des mariés de Besançon, à Micropolis, les 4, 5 et 6 novembre

dans le budget. Outre le dépôt-vente, Isaline assure l’or ganisation du mariage dont la décora tion, elle aussi de seconde main. “Je fabrique certains éléments de décoration, je privilégie des matières réutilisables, lavables et la location. Par exemple, je confectionne des tentures à partir de chutes de nappes” , explique la jeune Haut-Doubienne. Preuve que son concept séduit, elle reçoit déjà des demandes pour 2023. Exit donc

“On l’a vu émerger pendant le covid. Beaucoup de gens se tournent vers la seconde main. On arrive ainsi à diminuer les coûts du mariage” , souligne Isaline. Ce concept permet aussi de répondre à une tendance actuelle : beaucoup de mariées portent plusieurs robes le jour J, la seconde main permettant de rentrer

40 à 50 % moins cher que le neuf.

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