La Presse Pontissalienne 270 - Juillet 2022
Pontarlier et environs 17
Tous les partenaires de l’opération étaient présents le 16 juin au château de Joux pour l’inauguration de ces trois ponts qui protègent la forteresse.
La porte Louis XIV du château de Joux a retrouvé sa splendeur d’antan.
Confusion autour des chèques cadeaux /cartes cadeaux L a cohabitation des chèques cadeaux de la Fédération Commerce Grand Pontarlier et de la carte cadeau de Commerce Pontar lier Centre est loin d’être simple. Certains commerces du cen tre-ville adhèrent aux deux dis positifs. “Il y a une confusion énorme auprès des clients et des adhérents” , déplore Denis Gérôme, président de la F.C.G.P. Qui retrouve pourtant vite son sourire face aux excel lents chiffres. En 2021, les chèques cadeaux ont engrangé 1,460 million d’euros. “C’est en très forte progression et 2022 est sensiblement dans la même trame” se réjouit Denis Gérôme. La somme se répartit à 20 % au centre-ville, 32 à 33 % dans la zone de Doubs, 30 % aux Grands Planchants et 15 % à Houtaud. Le reste correspond aux commerces qui ne sont pas identifiés à une association. Une chose est sûre : offrir des bons d’achat dans les com merces pontissaliens fait recette. Que ce soit en chèques ou en carte. n
COMMERCE Philippe Jeanmonnot, président de C.P.C. “La carte-cadeau permet d’unir les forces et d’être plus performant” Depuis plus d’un mois, Commerce Pontarlier Centre expérimente la carte-cadeau multi-commerces. Philippe Jeanmonnot, président de l’association, revient sur les très bons débuts de ce dispositif.
L a Presse Pontissalienne : Quels premiers retours avez-vous pu recueillir ? Philippe Jeanmonnot : La carte cadeau a très bien démarré. Il existait au début seulement deux points de vente : dans les bureaux de C.P.C. et à l’Office de tourisme. Aujourd’hui, n’im porte quel commerce du centre ville peut fournir une carte cadeau C.P.C. à la demande des clients. On fera le bilan au bout d’un an mais on s’aperçoit de manière flagrante que cela fonc tionne pour des clients qui ne prenaient pas de carte-cadeau avant. Cela a changé la façon de voir des consommateurs. Par exemple, une cliente voulait offrir au départ une carte-cadeau de 50 euros dans notre com merce. Quand elle a découvert la carte-cadeau multi-com merces, elle a doublé le montant.
ment un outil de récompense pour les entreprises, qui ont compris l’intérêt qu’elles avaient à jouer local, plutôt que de payer des chèques-vacances ou des tickets-restaurants, qui sont des dispositifs nationaux. L.P.P. : C’est aussi le même principe que les chèques cadeaux de la Fédé ration Commerce Grand Pontarlier, à laquelle le C.P.C. adhère. Pourquoi avoir lancé une carte-cadeau spéciale C.P.C., en plus d’adhérer aux chèques cadeaux de la F.C.G.P. ? P.J. : Les chèques cadeaux de la Fédération fonctionnent très bien mais ils existent depuis une dizaine d’années. Les anciens chèques cadeaux de C.P.C., remplacés par la carte cadeau, sont en place depuis plus de 30 ans, ils ont un histo rique beaucoup plus fort. Ensuite, sur les plus d’1,2million
Ce dispositif a un impact impor tant sur les commerces. Ce qui est intéressant derrière, c’est la mise en place d’une synergie locale. La carte-cadeau regroupe 145 adhérents sur 171 commer çants. L.P.P. : Peut-on imaginer qu’une seule carte regroupe la carte Altitude et la carte-cadeau ? P.J. : Ce sont deux choses bien distinctes. La carte Altitude récompense directement la fidé lité des clients. Mais on peut très bien imaginer que les sommes cumulées sur la carte Altitude puissent être converties en carte-cadeau. C’est un peu tôt pour le réaliser mais c’est une idée. En tout cas, la carte-cadeau per met d’être dans l’ère du numé rique, d’unir les forces, et d’être plus performant. C’est égale
Dorénavant, tous les commerces peuvent vendre les cartes cadeaux C.P.C., ce dont se réjouit Philippe Jeanmonnot, président de l’association.
d’euros (N.D.L.R. : 1,460 million d’euros selon les chiffres de la F.C.G.P.) qu’engrangent les chèques cadeaux de la Fédéra tion Commerce Grand Pontar lier, seuls 19 % reviennent au centre-ville. Nous, on essaye de renforcer l’attractivité du cen tre-ville en multipliant les ani mations et en offrant des cartes cadeaux. Si on n’utilisait que les chèques cadeaux de la Fédé ration, l’argent qu’on investit partirait dans les commerces des autres zones. Il ne faut pas se tromper de combat. L.P.P. : De manière globale, comment se porte le commerce au centre-ville de Pontarlier ?
P.J. : C’est plutôt positif. À Pon tarlier, on est hyper privilégié, on ne peut pas se plaindre d’une non-fréquentation. Les modes de consommation changent vrai ment. Ceux qui souffrent sont ceux qui sont restés dans les standards des franchises. Celio a fermé, Eram-Bocage va bientôt baisser le rideau aussi. Au cen tre-ville, les franchises n’amè nent plus rien. À partir du moment où il y a un concept ori ginal, de qualité, en adéquation avec les problématiques écono miques et environnementales des gens, dans une consomma tion raisonnée, ça fonctionne bien. n Propos recueillis par L.P.
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