La Presse Pontissalienne 268 - Mai 2022
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°268 - Mai 2022
CENTRE SPORTIF MUNICIPAL : ENFER OU PARADIS ?
Dossier récurrent évoqué à chaque nouvelle mandature Genre depuis une quinzaine d’années, cet équipement promis à la démolition résiste plutôt bien à son funeste destin. Pourquoi ? Comment ses derniers occupants vivent cette situation ? Quel scénario a été imaginé par la Municipalité pour leur trouver une solution de relogement ? Éléments de réponse. Un fort attachement Le Centre Sportif Municipal ou le paradoxe de la vétusté l Urbanisme
Avec la Maison Chevalier, ce bâtiment communal qui abrite encore cinq clubs et des services de l’A.D.D.S.E.A. est sans doute l’un des sujets de débat les plus récurrents au sein du conseil municipal de Pontarlier. Une verrue, un verrou, et beaucoup de souvenirs.
T annerie, M.J.C., Bourse du travail, bains-douches, locaux syndicaux, dojo avant l’heure : rarement un bâtiment pontissalien aura cumulé autant de fonctions au cours de son existence. Racheté par la Ville au début des années soixante, ce complexe médico-socio-cul turel-sportif a accueilli des géné rations de Pontissaliens. Mis à part un ravalement de façade, à l’intérieur comme à l’extérieur, rien n’a changé ou presque. Les peintures de la cage d’escalier qui avaient été refaites du temps où la M.J.C. occupait les lieux n’ont pas changé. Reste à espé rer qu’elles ne soient pas clas sées, ce qui compliquerait encore l’avenir d’un bâtiment quoi qu’il en soit promis à la démolition. L’idée de raser cette verrue était déjà à l’ordre du jour en 2008 comme d’ailleurs celle d’une nouvelle piscine. Le projet impli quait de reloger les occupants et c’est aujourd’hui encore la
pierre d’achoppement qui bloque l’avancée du dossier. L’aména gement du dojo au pied du Tou lombief dans les anciens locaux de l’usine de Tricotage méca nique a permis de transférer plusieurs clubs. D’autres activités ont rejoint la maison des Associations et le site des Poudrières. Il reste aujourd’hui cinq clubs : tennis de table, boxe anglaise, boxe américaine, pétanque et billard. On trouve aussi au rez-de chaussée le service de préven tion spécialisé et l’auto-école solidaire. Jusqu’à présent, aucune solution de relogement n’a encore été trouvée. Le service des sports et les dirigeants des clubs en question avaient étudié l’option de se déplacer aux Grands-Planchants dans l’an cien local de la maison Laborier dont la conception ne corres pondait pas à une utilisation sportive. Statu quo à l’origine d’une nou velle charge de la minorité pon
tissalienne lors du débat d’orien tation budgétaire. “C’est très révélateur d’une incapacité de la majorité à gérer des dossiers compliqués. Ce bâtiment est en très mauvais état. Il coûte cher et a nécessité des travaux. Ce bâtiment bloque les réflexions sur l’aménagement de la partie basse du centre-ville car il occupe un emplacement assez straté gique au bord du Doubs. C’est un frein pour la réalisation de la trame verte et bleue le long du cours d’eau. Je pense aussi à l’optimisation des parkings entre la rue des Écorces et la rue La Fontaine” , assène Gérard Voinnet le chef de file de lamino rité pontissalienne. Bien conscient de la vétusté du Centre Sportif Municipal, Phi lippe Besson, l’adjoint aux Sports souligne qu’il répond néanmoins aux normes de sécurité même si l’escalier extérieur qui servait d’issue de secours a été démoli en 2018. “La commission de sécu rité a rendu un avis favorable
“Des investissements ont été réalisés dans le sens du confort et de l’hygiène”, explique Philippe Besson, l’adjoint aux Sports.
Il s’en félicite. “Je n’y serais pas du tout défavorable. Je suggère juste de ne pas attendre pour lancer les études techniques de réhabilitation et pouvoir engager les travaux dès que le centre nautique ouvrira.” LaVille avait étudié la possibilité de recons truire le centre sportif municipal au même endroit. Un projet à 5 millions d’euros. Trop cher. Que va-t-il advenir de l’empla cement ? “Aujourd’hui, je n’en sais rien” , annonce Philippe Besson. n F.C.
change, bien au contraire.” Assez paradoxalement, les clubs se sentent plutôt bien dans ce bâtiment vétuste. La Ville leur a fourni les matériaux et chacun a entrepris des travaux d’em bellissement des locaux. Si le départ en retraite du concierge en 2014 n’a pas été compensé dans l’entretien quotidien des communs, ils bénéficient en revanche d’une liberté d’accès fort appréciée. Assez curieuse ment, Gérard Voinnet avoue ne pas être au courant de l’option de la piscine Georges Cuinet.
en limitant néanmoins la capa cité d’accueil simultanée.” L’ad joint rappelle aussi les 30 000 euros investis dans des travaux d’hygiène et de confort : rénovation des vestiaires, douches, toilettes, éclairage. Aux critiques de l’opposition, il répond que le scénario aujourd’hui envisagé est tribu taire du nouveau centre nau tique. “Cela va libérer l’actuelle piscine Cuinet qui sera réhabi litée pour accueillir les cinq clubs encore au centre sportif muni cipal. Aucun n’y perdra au
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