La Presse Pontissalienne 266 - Mars 2022

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 80 €

MARS 2022

Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr

N° 266

COMMENT SONT TRAITÉS NOS AÎNÉS ?

- Le Département annonce plus de contrôles. - Euthanasie à Doubs : dossier classé. - Reportage dans les E.H.P.A.D. du Haut-Doubs.

L’E.H.P.A.D. des Gentianes Fleuries à Frasne.

le dossier en pages 20 à 25

p. 34

frontaliers

L’entreprise Micro Érosion travaille sur une pompe cardiaque révolutionnaire pontarlier p. 15

Achats des Suisses en France La Suisse veut limiter la fuite des consommateurs

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2 Retour sur info - Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°266 - Mars 2022

Les absinthes du Frambourg médaillées à Hong-Kong

Mattéo Baud revient des J.O. avec des étoiles plein les yeux

La première, baptisée “Absinthe : un Émile sapin”, titre à 68 %. Elle est conçue à partir d’une macération de plantes et d’une infusion de bourgeons de sapin, le tout bien sûr passé l’alambic. La seconde est une absinthe blanche qui titre à 65 % et qui présente une touche florale en bouche. Une bonne nouvelle pour la distillerie du Frambourg. “C’est la récompense d’un savoir-faire, un gage d’excel lence pour les consommateurs et un gage de performance pour toute l’équipe” , confirme la directrice adjointe en annonçant que de nouveaux projets seront dévoilés au printemps. ■

L a distillerie Les Fils d’Émile Pernot participe réguliè rement au concours des meilleurs vins, bières et spiri tueux français. Après deux ans de report, la 10 ème édition s’est tenue en début d’année à Hong-Kong. “On avait décidé de présenter deux absinthes qui n’avaient jamais participé à ce concours. Les deux ont obtenu des médailles d’argent” , apprécie Manon Hely, directrice adjointe de la distillerie.

D es Jeux Olympiques de Pékin 2022, beaucoup retiennent les cinq médailles - 2 en or, 3 en argent - du biathlète jurassien Quentin Fillon-Maillet. Le sport français et le biathlon ont tiré avec lui le gros lot. ÀMétabief, on salue l’exploit…mais on n’oublie pas l’immense perfor mance de Mattéo Baud, arrivé 16 ème de l’épreuve de combiné nordique avec un saut à 127,5 mètres sur le grand tremplin à seulement 19 ans ! Lundi 21 février, la mairie de Métabief lui avait préparé une surprise. En compagnie de sa famille, de ses amis, de son club (l’Olympic Mont d’Or), Mattéo a été reçu salle Sancey Richard pour fêter son retour. Une fête sobre car Mattéo partait trois jours plus tard pour une coupe du monde en Finlande. Disponible, le jeune athlète a pu nous confier ce qu’il a vécu en Chine. “Je reviens avec des étoiles plein les yeux ! dit

il. Ce fut un réel plaisir car j’ai réussi à concrétiser ce que j’avais montré lors des courses précédentes et cela me motive pour les prochains Jeux… ” témoigne Mattéo Baud natif de Métabief où sa famille réside. “J’étais heureux de les retrouver et de revoir du monde physiquement car voilà plusieurs semaines que nous étions dans notre bulle”, poursuit l’athlète qui a donné au maire un dossard. Les spécialistes voient en lui un futur grand à l’image, peut-être, de Jason Lamy-Chappuis. Mattéo garde les pieds sur terre, malgré des sauts à plus de 120 mètres. “Disons que je suis d’attaque pour la suite. Il me reste deux manches de coupe du monde et le championnat du monde junior avant une coupure prévue en avril.” C’est bien mérité. En plus du combiné, Mattéo poursuit des études, un D.U.T. en techniques de commer cialisation à Annecy. ■

Les deux absinthes ont décroché l’argent à ce prestigieux concours.

Jules Favre : de Pontarlier au Tournoi des 6 Nations avec le XV de France

J ules Favre terminait un entraî nement avec son club de rugby, le Stade Rochelais, lorsque son téléphone portable a retenti. Au bout du fil, William Ser vat, l’entraîneur des avants de l’équipe de France de rugby, lui a annoncé sa sélection pour parti ciper au prestigieux Tournoi des 6 Nations qui se déroule jusqu’au 19 mars avec l’équipe de France. Pour lemoment, Jules s’est préparé avec l’équipe mais n’est pas entré sur le terrain. Il n’a donc pas par ticipé aux victoires de la France contre l’Italie, l’Écosse ou l’Irlande. Il n’empêche. Quel destin pour ce joueur natif de Morteau qui a lancé ses premiers ballons avec le R.C.M. puis avec le C.A. Pontarlier, Dijon et enfin le Stade Rochelais avec lequel il joue actuellement en Top 14 ! C’est d’ailleurs une révélation

de ce championnat au poste de trois-quarts. Garçon attachant et talentueux, le rugbyman a avoué dans les colonnes du quotidien L’Équipe que cette sélection “lui faisait bizarre mais n’était pas un hasard.” L’histoire retient qu’il est le premier joueur formé à Morteau à être sélectionné en équipe de France. En revanche, ce n’est pas une première pour Pontarlier. Le Pontissalien Patrick Mesny, qui a commencé sa carrière au C.A.P., a participé en 1979 à la première victoire de la France face à la Nou velle-Zélande. ■ Formé au club de Morteau et passé par Pontarlier, Jules Favre (Stade Rochelais) est sélectionné avec le XV de France.

La mairie de Métabief a organisé une fête pour Mattéo Baud, 16 ème des J.O. de Pékin en combiné, à seulement 19 ans !

C e ne sera une surprise pour per sonne d’apprendre que la députée du Haut-Doubs Annie Genevard, que la présidente du Conseil départemental du Doubs Christine Bou quin ou que le conseiller départemental pontissalien Romuald Vivot ait signé un parrainage en faveur de Valérie Pécresse à l’approche de l’élection présidentielle. Pas plus que de savoir que fidèle à sa neutralité de non encarté, le maire de Pontarlier Patrick n’ait parrainé aucun candidat. Certains habitants de Dom martin pourront en revanche être un peu surpris que leur maire Laurent Favre ait apporté son parrainage à Jean Lassalle, tout comme le maire de Sombacour Fré déric Toubin ait signé pour le candidat Philippe Poutou, et Michel Seguin, maire de La Planée, ait apporté sa griffe à Éric Éditorial Parrainages

sur la corde sensible en brandissant la crainte, parfois feinte, de ne pas réunir leurs 500 signatures, il serait pour le moins choquant que ces derniers ne puis sent pas concourir à la magistrature suprême au seul motif que certains élus locaux n’aient pas osé les parrainer. Les violences contre les élus sont devenues une réalité, œuvre la plupart du temps d’administrés pour qui tout semble dû ou de citoyens gavés de réseaux sociaux entretenant ressentiments ou passions tristes. Dans ce contexte nouveau, il serait judicieux de rendre les parrainages ano nymes ou de ne pas les faire reposer sur les seules épaules d’élus locaux, surtout dans les petites communes, qui peuvent se retrouver du jour au lendemain honnis de leurs administrés simplement parce qu’ils ont contribué à faire vivre et respirer notre système démocratique. Les règles en matière de parrainages méritent un sérieux dépoussiérage. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

Zemmour. Le système de parrainage des candidats à l’élection présidentielle tel qu’il fonctionne en France - rappelons que pour être candidat, il faut obtenir au moins 500 signatures d’élus locaux - est sans doute devenu obsolète. Non pas que la volonté de transparence soit en soi une mauvaise chose, mais les publications nominatives par le Conseil constitutionnel des parrains et du candidat qu’ils adou bent ne sont plus adaptées à la période dans laquelle nous vivons. Simplement que par crainte légitime, de plus en plus de maires se refusent à un quelconque choix de peur d’être catalogué par ses administrés, voire cloué au pilori à cause d’un choix fait le plus souvent, nom pas au nom d’une idéologie politique, mais d’un attachement au pluralisme démo cratique. Parrainer Éric Zemmour, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ne signifie pas qu’on adhère à leurs idées. Même si on sait que ces candidats jouent en général

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Magalie Michel-Troutet, Cassandra Tempesta. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Alexandra Tattu. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, benoit.dp, E.H.P.A.D. Fernand Michaud, F.O.- C.H.I.H.C., Smize Production, Soho Atlas In Fine.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mars 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291

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4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°266 - Mars 2022

FÉMINICIDES

Avec le Docteur Dominique Frémy

“Être le plus en amont possible pour recueillir la parole des victimes” Loi des séries ou engrenage funeste ? En seulement deux mois à Besançon, deux femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint et une autre a été blessée. France victimes 25 avait tenté d’accompagner l’une d’elles, qui a refusé de porter plainte. Un sentiment d’impuissance auquel l’association ne veut pas se résoudre. Le point avec le Docteur Dominique Frémy, pédopsychiatre et présidente de l’association France Victimes 25.

L a Presse Pontissalienne : Depuis le début de l’année, deux femmes ont été tuées par leur conjoint à Besançon, une autre a été grièvement blessée. Comment l’expliquer ? Dominique Frémy : Les associations, la justice, la police, font le maximum pour éviter d’en arriver là ! Le point de butée, c’est la volonté de la femme de s’extraire de l’emprise qu’exerce le conjoint violent sur elle. Pour que quelqu’un puisse la protéger, il faut que la victime passe par une dénonciation des faits, c’est à-dire qu’elle dépose plainte. L.P.P. : Pourtant, peu de femmes franchissent ce cap alors qu’elles ont déjà été battues. Elles passent sous les radars de la pro tection ? D.F. : Elles sont sous l’emprise de leur mari, une emprise qui consiste à les isoler, à les disqualifier, à leur demander des injonctions contra dictoires qui sont déstabilisantes. La violence fait partie d’un cycle. Souvent, elle s’accompagne une fois que l’acte a été commis d’un repentir de la part du conjoint qui demande

pardon, qui semble être apaisé, et qui fait penser à sa concubine que c’est un malentendu, que c’est acci dentel. Isolée, la femme ne peut pas confronter ce qu’elle vit, ce qui augmente son sentiment de culpa bilité. Elle se sent responsable de la colère de son mari. L.P.P. : À quel moment votre association intervient-elle ? D.F. : À tous les stades de la procé dure, et même en l’absence de plainte dans une démarche proac tive auprès de la victime : intervenir avec humanité et bienveillance pour écouter, accompagner, informer sur les droits grâce à une équipe pluridisciplinaire composée de la directrice, de quatre juristes, d’un psychiatre et d’un psychologue, d’une assistante sociale, et d’écou tants. L.P.P. : Le commissaire de Police de Besan çon lance un appel aux victimes de violence suite à la dernière tentative d’homicide qui a eu lieu à Besançon (lire par ailleurs). Il leur demande de porter plainte. D.F. : Ce n’est pas si simple que cela.

Encore une fois, des femmes sont tel lement isolées qu’elles n’osent pas aller frapper à la porte du commis sariat de Besançon… bien qu’elles habitent au centre-ville. L.P.P. : Comment détecter ces victimes poten tielles ? D.F. : Lorsqu’elles se rendent à l’hôpital pour se faire soigner par exemple. Souvent, elles racontent au médecin qu’elles se sont cognées contre un meuble. Ce dernier n’est pas dupe et remarque qu’il s’agit de coups. Il est important qu’il tende des perches afin de recueillir une parole ! Cela implique une formation des profes sionnels. L.P.P. : Cette formation n’existe-t-elle pas ? D.F. : Si, elle a progressé mais il faut la développer à tous les services des urgences, de l’interne jusqu’au per sonnel du S.A.M.U., aux pompiers. La première marque de ras-le-bol chez ces femmes, c’est de déposer une main courante. Nous nous appuyons désormais sur ces dernières pour être le plus en amont possible afin de recueillir cette parole qui nous per mettra de les protéger. L.P.P. : En quoi les mains courantes peuvent elles aider puisqu’elles ne sont qu’une simple déclaration de faits ? D.F. : Depuis un an, l’assistante sociale de France victimes intervient dans les commissariats de police de Besan çon et de Pontarlier, dans les brigades de gendarmerie de Morteau, Pontar lier, Valdahon, Besançon, Saint-Vit, École-Valentin, Ornans. La mise en place de l’intervenant social en com missariat et en gendarmerie (I.S.C.G.) au sein même des locaux de l’unité de gendarmerie et du commissariat assure une prise en charge sociale de la personne parallèlement au trai tement par le gendarme ou le policier de la situation l’ayant conduite à sol liciter les autorités d’enquête. Notre intervenante sociale intervient auprès de toute personne, majeure ou mineure confrontée à des violences de couple, violences intrafamiliales ou d’autres situations de vulnérabilité ou de détresse. Elle propose de ren contrer la victime, éventuellement de porter plainte. L.P.P. : Dans son travail, l’intervenante a d’ail leurs appelé une victime tuée par son conjoint quelques semaines plus tard à Besançon. D.F. : Effectivement. La victime n’a

Historique l Le 29 décembre

2021, une femme de 51 ans est égorgée par son mari à Besançon. l Le 17 janvier, c’est une femme de 20 ans qui meurt, poignardée de 18 coups de couteau, à Besançon. l Le 1 er février, c’est une jeune femme de 18 ans qui appelle la Police à 2 heures du matin. Son conjoint de 33 ans qui est aussi le père de son enfant a tout cassé dans l’appartement. La Police arrive rapidement sur les lieux. Elle lui demande de s’enfermer et de ne pas ouvrir. À 3 heures, elle appelle à nouveau les policiers. Elle a ouvert la porte. Son conjoint lui a assené plusieurs coups de couteau. Elle a été prise en charge au C.H.U. de Besançon, ses jours ne sont plus en danger.

Dominique Frémy, pédopsychiatre et présidente de l’association France victimes 25, au chevet des femmes violentées.

en place un site Internet (mémodevie) qui permet aux femmes d’archiver des preuves en vue d’une procédure comme une attestation médicale ou des témoignages qui l’aideront par la suite. Désormais les enfants sont considérés comme victimes à part entière de ces violences et non plus simples témoins. L.P.P. : Depuis 2019, des téléphones graves dangers et des bracelets anti-rapprochement sont déployés dans le Doubs. Sont-ils effi caces ? D.F. : Ils ont permis à des femmes de reprendre confiance. Ils ont sauvé des vies. Il y a 14 téléphones graves dangers en service, dont 12 qui sont attribués pour le ressort du tribunal de Besançon. Il y a 4 bracelets anti rapprochement, tous utilisés. L’auteur est prévenu s’il se rapproche géogra phiquement du domicile ainsi que la victime. Ce dispositif est à mon sens plus efficace que le téléphone grave danger. Si ce téléphone rassure la victime, il ne la protège pas si l’auteur la surprend et qu’elle n’a pas le temps de saisir le téléphone. Nous avons l’exemple de cette femme tuée par son mari en pleine rue à Besançon en 2018. L.P.P. : Votre métier de médecin vous conduit à rencontrer ces personnes violentées. Quel est le profil d’une victime ? D.F. : Ce sont souvent des femmes qui ont vécu un passé difficile, dès leur jeunesse, où elles ont été violentées voire violées par un père, un grand père, un oncle… Elles sont vulnéra bles et choisissent un conjoint vul nérable en pensant qu’elles vont se

pas donné suite à nos appels. C’est cela l’obstacle majeur : ces femmes sont ter rifiées et sont convaincues qu’elles auront plus d’incon vénients à engager une procédure judi ciaire qu’à ne rien faire. Elles refusent notre aide. L.P.P. : N’est-ce pas décourageant ? D.F. : C’est désolant parce qu’il existe une

“Ce n’est plus à une femme battue de quitter le domicile.”

Une association engagée Pontarlier : un nouvel espace pour les femmes en danger L’ association “Travail et vie” basée 8, rue Mon trieux à Pontarlier s’in Mélanie Dulize et Claude Bouffet

limite : la liberté individuelle. Vous ne pouvez pas forcer quelqu’un à por ter plainte ou débarquer chez lui parce qu’il a évoqué de la violence. D’ailleurs, de nombreuses victimes reviennent sur leurs déclarations. L.P.P. : Vous semblez démunis ! D.F. : Les enfants peuvent être repérés comme des victimes. Ils peuvent être ainsi signalés par l’école ou ils peuvent eux-mêmes dénoncer les actes de vio lence. C’est tout de même assez rare car l’auteur des faits tient en silence la famille. Souvent, dans une fratrie, l’aîné prend d’ailleurs le parti du père et c’est lui qui va faire taire les autres enfants et faire respecter la loi du silence. L.P.P. : Pour briser cette loi du silence, quel message délivrez-vous ? D.F. : Si une mère ne veut pas faire la démarche pour elle, qu’elle le fasse pour ses enfants bien que ce message ait ses limites. France victimes a mis

vestit quotidiennement en faveur des personnes en pré carité en leur offrant un repas chaud, une écoute, ou encore de l’aide sociale. Elle finalise un grand chantier pour accueillir les femmes victimes de vio lences. Au troisième étage de la maison qu’elle occupe, l’as sociation a rénové un espace de 100 m 2 qui servait jadis de débarras. “Nous construisons ici une pièce de vie pour les femmes en danger. Il fonction nera comme notre accueil de jour. Les femmes, avec leurs enfants, pourront bénéficier d’un lieu cocooning, sécurisé, où elles pourront s’isoler mais

dans le lieu destiné aux femmes qui doit ouvrir en avril.

aussi un espace collectif où elles pourront parler, être aidées. Elles trouveront ici une béquille sur laquelle s’appuyer” , rapportent Claude Bouffet, le président, et Mélanie Dulize, coordinatrice. L’espace doit ouvrir en avril. À Pontarlier, les femmes violen tées sont abritées la nuit dans des chambres d’hôtels. Il n’y avait pas de lieu pour les

accueillir la journée. Ce nou veau service est vivement attendu dans le Haut-Doubs. L’association qui a investi 200 000 euros dans ce projet a bénéficié d’aides. Néanmoins, il lui manquait environ 5 000 euros. Elle fait un appel aux dons (l’association est déclarée d’intérêt général). n

Rens. : 03 81 39 33 23

Pontarlier 5

tal un conjoint survivant d’un fémi nicide. L.P.P. : Un travail est-il réalisé avec les auteurs de ces féminicides ? D.F. : Oui, les auteurs ne sont pas laissés pour compte. Qu’ils soient condamnés pour les faits qu’ils ont commis, c’est normal. La nouveauté réside dans le fait que des obligations de soins leur sont proposées par l’intermédiaire de l’association Altérité qui travaille en

“sauver”. Dans cette alliance impro bable, c’est souvent la violence qui se déclenche. Si ce phénomène touche tous les milieux sociaux, il est encore plus difficile de dénoncer un acte de violence si l’homme violent est connu. Imaginons qu’il soit élu ou maire de sa commune, la femme possède une notoriété qui freine la dénonciation ou a parfois une dépendance maté rielle. L.P.P. : Médiatiser les violences faites aux femmes a-t-il permis de faire évoluer posi tivement les lignes ? D.F. : Cela a permis de libérer la parole. Je note d’autres avancées. Un exem ple : lorsqu’une femme est battue, ce n’est par exemple plus à elle de quitter le domicile familial en pleine nuit, parfois avec ses enfants, mais à son mari à qui l’association Altérité à Besançon propose un hébergement. Pour les enfants, des régions ont mis en place des protocoles pour les mettre à l’abri et surtout qu’ils ne soient pas confiés au conjoint auteur du fémi nicide. L.P.P. : Qu’un père meurtrier puisse récupérer ses enfants paraît inconcevable ! D.F. : Jusqu’à maintenant, l’autorité parentale n’était pas si claire puisqu’un père pouvait - après incar cération - demander un droit de visite bien que ses enfants soient protégés ou placés. Un projet de loi doit donner la possibilité de déchoir du droit paren

direction de ce public ainsi que France vic times. Dans le cadre d’une alternative aux poursuites, ces auteurs paient une somme et sont tenus de partici per à plusieurs séances pour parler des actes qu’ils ont commis…Ce travail est animé par une psychologue. Si je défends les victimes, je pense qu’il faut mal gré tout aller chercher l’humanité des auteurs de violence. On ne peut pas les diaboliser com plètement au risque de les condamner à récidiver avec le conjoint suivant. Car cela se répète encore trop souvent ! n Propos recueillis par E.Ch.

“Les enfants peuvent être repérés comme des victimes.”

6 L’ÉVÉNEMENT

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PARRAINAGES

CES FILLEULS DEVENUS GÊNANTS

Pour les maires locaux, parrainer est un acte délicat qui colle une étiquette politique. Pourtant, comme beaucoup le font remarquer, parrainer n’est pas soutenir. Dans le Haut-Doubs, quelques premiers magistrats s’illustrent et assument le choix d’un candidat sorti de l’ordinaire. Tour d’horizon à moins de cinq semaines de la Présidentielle. Parrainer au hasard, la proposition des Fourgs Tirer d’un chapeau le nom d’un candidat Le maire de la commune a proposé à vingt autres de ses collègues de parrainer au hasard cinq Zoom Ces maires qui ont botté en touche l Initiative

Patrick Genre, maire de Pon tarlier, fidèle à lui-même, ne par raine aucun candidat. “C’est avant tout une décision person nelle, dit-il. Même lorsque le par rainage était anonyme, je n’ai parrainé aucun candidat. Ce qui m’agace c’est cette pression mise sur les maires alors qu’il y a 8 000 autres élus qui peuvent donner. Le système est à bout de souffle, il faut le réformer.” D’autres élus du secteur refusent également de donner leur par rainage à l’image de Sylvie Le Hir (Valdahon), Louis Poix (Hôpi taux-Vieux), Ludovic Miroudot (Labergement-Sainte-Marie) ou encore Claude Lietta (Malbuis son). Certains s'interrogent encore à l’heure où nous bou clons cette édition à l’image du maire de Remoray-Bougeons ou de celui des Fourgs. Ils avaient jusqu’au vendredi 4mars (18 heures) pour faire parvenir leur choix au Conseil constitu tionnel. La liste officielle des candidats à la Présidentielle sera publiée le 8 mars. n

candidats qui n’avaient pas encore validé leur ticket pour la présidentielle. L’idée n’a pas été retenue.

L e hasard fait bien les choses. Parfois non. “J’aurais pu me retrou ver à parrainer un can didat des extrêmes, et ça, je ne l’aurai pas accepté.” Maire de Malbuisson, Claude Lietta réagit à la proposition de la commune des Fourgs, faite au conseil com munautaire des Lacs et Mon tagnes du Haut-Doubs du 23 février, de tirer au sort 5 can didats qui n’ont toujours pas leurs 500 parrainages. L’idée, originale est venue de Roger Belot qui l’a présentée à ses autres collègues lesquels ne se sont pas pressés pour lui emboî ter le pas. “Cette proposition, c’était pour favoriser la démo cratie, rien d’autre, dit-il. Dans l’idée, il s’agissait de mettre dans un chapeau le nom de vingt maires qui tiraient ensuite au sort le nom d’un des cinq can didats, à savoir Nicolas Dupont Aignan, François Asselineau,

Éric Zemmour, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon (lequel a obtenu entre-temps ses 500 par rainages ndlr)” explique Roger Belot. Ses collègues n’ont pas suivi. Un des maires présents avoue ne pas avoir très bien compris l’histoire du chapeau. Pas grave, l’idée des Fourgs est de montrer tout le paradoxe des parrainages devenus pour certains maires un boulet à traîner. “Cela engage

Aux Fourgs, le maire (3 ème en par tant de la droite) a proposé un système de parrainage insolite (photo archive L.P.P.).

mon conseil municipal alors que nous sommes apoli tiques dans nos petites com munes” témoigne l’un d’eux. “On demande aux citoyens d’aller voter mais en même temps, est ce logique que

“Pour la démocratie.”

les inciter à parrainer Valérie Pécresse. Parrainer, dans le dictionnaire duTrésor de la langue française, est “celui qui présente un enfant à la cérémonie du baptême”. Dans le cas présent, les maires en ont assez de se faire sonner les cloches pour un parrainage qui n’est pas un soutien. n E.Ch.

celles des députés ou sénateurs souvent encartés ou soutenus par un parti. “Lorsque nous sommes élus, nous savons que parrainer est un devoir. Il faut l’assumer” pense de son côté Jean-Claude Grenier, maire de L’Hôpital-du-Grosbois. Des par tis politiques à l’image des Répu blicains ont fait jouer leur proxi mité avec les élus locaux pour

des candidats à plus de + 10 % dans les intentions de vote ne puissent pas se présenter faute de parrainages. Ils représentent une partie de la population. C’est une façon de les empêcher de voter” estime le premier magis trat des Fourgs. La pression est trop forte sur les épaules des maires selon lui. Elle l’est beaucoup moins sur

L’événement 7

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l La Planée Michel Seguin parraine Éric Zemmour “Zemmour, le seul à m’avoir appelé pour évoquer les éoliennes suisses”

l Épenouse Cédric Schittecatte a parrainé Clara Egger “C’est la seule qui ne s’est pas trompée dans mon identité”

Certains maires vivent des situations parfois cocasses lorsqu’ils sont appelés ou contactés par les candidats ou les équipes de campagne.

candidats demandent le parrai nage de mon prédécesseur qui n’est plus maire depuis 2020. C’est une preuve de son professionnalisme que j’ai pumesurer lors de la visio conférence. Aux autres, j’ai envie de leur dire : pourquoi vous pré sentez-vous si vous ne savez pas à qui vous vous adressez ? Néan moins, je leur réponds en disant que j’ai déjà donné mon parrai nage.” Épenouse est une commune de 167 habitants pour 8 élus. n

M aire de la commune d’Épenouse, près deVer cel, Cédric Schittecatte fait partie de ces nouveaux maires élus en 2020. Il n’a pas hésité lorsqu’il a fallu parrainer un can didat. Il ne s’est pas débiné. Dès décembre, il a choisi l’inconnue Clara Egger, candidate “Espoir

Référendum d’initiative citoyenne 2022”. Il s’explique. “Pour le débat démocratique, je trouve qu’il est plus intéressant d’avoir plusieurs personnes en lice. Les Français le réclament. Je ne suis pas partisan de Clara Egger mais c’est la seule qui ne s’est pas trompée dans mon identité, lâche-t-il. Tous les autres

l Hôpitaux-Neuf Situation cocasse “Invité à une soirée choucroute par Zemmour, j’ai refusé” A ux Hôpitaux-Neuf, et comme dans de nom breux secrétariats de mairie, les courriers de demandes de parrainages ou coups de plutôt inhabituelle. “J’ai été invité à participer à une soirée choucroute par l’équipe du candidat Éric Zemmour”, annonce-t-il en souriant. Il n’est pas allé manger à l’œil. Il n’a d’ailleurs pas donné son parrainage. n téléphone affluent. Ce sont plusieurs dizaines par semaine. Xavier Boireau a reçu une demande

À La Planée, le maire a donné son parrainage à Éric Zemmour.

M ichel Seguin, maire de La Planée, sait que le nom d’Éric Zemmour cristallise autour de lui des divisions, sinon la polémique. S’il est élu, c’est pour “tenter de (re)donner le sourire caché par les masques aux habitants” dit-il modestement, pas pour prendre des coups. Après réflexion, Michel Seguin a accepté de nous expliquer son choix. “Oui, j’ai choisi Éric Zemmour mais cela ne veut pas dire que je vote pour lui ! Ce n’est pas pour afficher mon opinion politique mais bien pour permettre à des candidats de se présenter, que je l’ai par rainé. Ceux qui choisissent Valérie Pécresse ou Emmanuel Macron ne prennent pas vraiment de risque, dit-il. Pourquoi ai-je décidé lui et pas un autre ? C’est le seul candidat à m’avoir appelé pour parler des éoliennes qui doivent se faire en Suisse (ndlr : projet Bel Coster). Il est contre, comme moi.” concret pour lequel l’élu du Haut Doubs s’est mobilisé. Il précise que parrainer n’est pas voter. Michel Seguin a offert son parrainage au candidat qui lui a parlé d’un sujet

Le futur candidat à la Présidentielle convainc donc des maires qui se sentent mis à l’écart des grandes décisions. “J’ai été le premier du secteur à m’opposer aux éoliennes suisses en produisant un recours face au canton de Vaud. Depuis La Planée, nous les verrons ! Les autres communes sont venues après. J’en ai discuté par téléphone avec Éric Zemmour après avoir été mis en relation par l’intermédiaire de son directeur de campagne. Il m’a paru très abordable contrairement aux présentations qui sont faites. Lors de l’échange, j’ai également évoqué mon ressenti de maire face à des décisions qui viennent d’en haut que nous ne comprenons pas toujours. Je prends l’exemple de la fusion des communautés de com munes. On nous demande de fusionner mais on ne nous donne pas les outils pour fusionner les bases fiscales ! Éric Zemmour est sensible à ce sujet-là.” Pour la démocratie, le premier magistrat a donc donné son parrainage. Avec une crainte : que ses concitoyens mélangent parrainage et vote. “On va me taxer de racisme” regrette M. Seguin qui se défend de tout extrémisme. Personne, en revanche, ne pourra lui opposer son courage. Celui de trancher. n E.Ch.

l Dommartin

Les autres choix par candidat Carton pour Pécresse dans le Saugeais l Valérie Pécresse : Barbe Nicolas (Chaffois), Bourdin Francis (Maisons-du-Bois-Lièvremont), Billot Olivier (conseiller départemental), Benhemal Lucien (Montbenoît), Gérard Dèque (Métabief), Guinchard Emeric (Montflovin), Lambert Stéphane (La Chaux), Pellegrini Adrien (La Longeville), Vivot Romuald (conseiller départemental Pontarlier). l Emmanuel Macron : Philippe Alpy (Frasne). l Philippe Poutou : Frédéric Toubin (Sombacour). l Kuzmanovic Georges : Sylvain Fiévet (Ronde fontaine).

Laurent Favre parraine Lassalle “Pourquoi parrainer les grands qui n’en ont pas besoin ?” M aire de Dommartin, Laurent Favre a souhaité offrir son parrainage à Jean Lassalle. “Je pars du principe que par rainer n’est pas voter. Jean Lassalle a sa place dans le débat. Pourquoi choisir les grands candidats qui n’en ont pas besoin ? J’ai écarté les deux extrêmes et j’ai choisi Lassalle, une personne qui a été maire de sa commune durant 40 ans !” n

l L’Hôpital-du-Grosbois Le parrainage pour Jean Lassalle “Jean Lassalle, il me donne l’envie d’avoir envie”

Jean-Claude Grenier a choisi le candidat au béret afin qu’il puisse apporter de nouveaux sujets dans un débat noyauté par les grands partis.

d’âme car on permet à des per sonnes de candidater et aux citoyens d’avoir des choix de vote.” Pour cet élu, donner son blanc seing à des candidats qui ont déjà plus de 2000 parrainages ne veut pas dire grand-chose. “Je ne don nerai pas mon vote aux extrêmes mais je le donne à des personnes qui peuvent apporter d’autres sujets au débat” conclut-il. n

ter. “À l’évocation de son nom, cer tains peuvent sourire. Moi, j’ai essayé de comprendre pourquoi il a fait ces voyages, pourquoi il a écrit ses livres, pourquoi il est député depuis 35 ans. Il a des idées et des valeurs que je défends même si je ne suis pas d’accord sur tout avec lui. Mais Lassalle me donne l’envie d’avoir envie” expose le maire de L’Hôpital-du Grosbois. Il n’a pas d’états d’âme à donner son parrainage. “C’est un pouvoir que l’on a ! C’est un devoir prévu dans la loi. À nous, les maires, de le respecter, de l’as sumer. On ne doit pas avoir d’états

L ors de la dernière Prési dentielle, Jean-Claude Grenier avait parrainé Nicolas Dupont-Aignan. “Il m’a déçu avec son virage extré miste et son marchandage avec l’extrême droite. Je lui ai écrit pour le lui dire et lui ai annoncé qu’il ne fallait pas compter sur mon parrainage cette année” lâche le maire de L’Hôpital-du-Grosbois

et président de la communauté de communes Loue-Lison. Il a choisi Jean Lassalle, l’homme qui entonne en 2013 un chant béar nais au sein de l’Assemblée natio nale, un homme qui fait une grève de la faim pour dénoncer la délo calisation d’une usine dans son département, qui part en Syrie se rendre compte du conflit armé alors que l’État lui enjoint de res

Jean-Claude Grenier : “On ne doit pas avoir d’états d’âme” Photo d’archives.

8 Pontarlier DÉPLACEMENTS

La Presse Pontissalienne n°266 - Mars 2022

Faites du vélo” le 21 mai à Pontarlier L’association Selle Vous Plaît en partenariat avec la Ville de Pontarlier organise une manifestation qui se veut festive et inclusive autour des bienfaits du vélo le 21 mai. Un événement qui s’inscrit dans le cadre des animations nationales “Mai à vélo”. “On a prévu d’or ganiser pendant les trois premières semaines de mai, un challenge d’entreprises ou de collectivités. Il s’agira de comptabiliser le plus de kilomètres parcourus. Il y aura bien sûr d’autres animations militant pour le bien-être à vélo” , annonce Aude Marmorat. n

Cyclabilité des villes Pontarlier en queue de peloton dans le baromètre des villes cyclables Hormis la facilité à trouver un réparateur de cycles, les possibilités de stationnement et la rareté des conflits entre piétons et cyclistes, la capitale du Haut-Doubs reste encore très en dessous des attentes des cyclistes qui ont répondu à l’enquête citoyenne organisée par la Fédération des Usagers de la Bicyclette.

P ire encore, en comparant les résultats de la précé dente enquête réalisée en 2019 mais qui n’avait

place du vélo dans les entrées et sorties de ville, les ronds points notamment comme le suggèrent en priorité les per sonnes ayant répondu au ques tionnaire. Confirmation en visualisant la carte répertoriant tous les points d’amélioration ou les points déjà améliorés. Le rouge domine à Pontarlier alors que le vert l’emporte propor tionnellement à Doubs. Prochain baromètre en 2023. n F.C.

pannes” , modère Aude Marmo rat en connaissance de cause. Les points faibles sont nom breux : difficultés de circuler à vélo pour les enfants et les per sonnes âgées, réseau existant ne permettent pas d’aller partout de façon rapide et directe, impos sible de joindre en sécurité les communes voisines. Flagrant. On sait les difficultés à joindre Pontarlier à Houtaud en ligne droite. Il reste beaucoup à faire pour améliorer et sécuriser la

vraiment l’inclusivité qui est aussi l’objectif de ce question naire.” Parmi les quelques points positifs signalés par les usagers : la facilité de trouver un répa rateur vélo à Pontarlier.

31/01/2022 – Elena de Jérémy GROSLAMBERT, char pentier et de Julie DODY, animatrice logistique. 01/02/2022 – Emile de Gabriel RIEDO, commercial et de SarahMESNIER, chargée des ressources humaines. 01/02/2022 – Noah de Ludovic DESRONDIERS, ouvrier dans le bâtiment et de Claire DELATTRE, assistante maternelle. 01/02/2022 – Léontine de Antoine MOREL-JEAN, technicien en laboratoire et de Manon PHILIPPE, édu catrice en crèche. 31/01/2022 – Emile de Florian DUQUET, agriculteur et de Valentine INVERNIZZI, assistante de secteur. 01/02/2022 – Lola de Anthony BEZ, mécanicien auto mobile et de Océane DELACROIX, assistante comp table. 02/02/2022 – Valentina de Gino DI NOIA, carreleur et de Mélanie COVO, sans profession. 02/02/2022 –Manon de Adrien COMTE, chef d’équipe et de Amélie CUENOT, comptable. 04/02/2022 – Ferréol de Romain GIROD, bûcheron débardeur et de Jodie PATOZ, intérimaire. 04/02/2022 – Clarisse de Julien CUCHE, torréfacteur et de Anaïs GUYOT, agent administratif. 02/02/2022 – Arielle de Aurélien DAVOINE, moniteur technique et Virginie JEANNEY THOMANN, monitrice éducatrice. 05/02/2022 – Rebecca de Florent BOURLET, couvreur ferblantier et de Céline PERIN, sans profession. 06/02/2022 – Alba de André BERNADES SANTOS, opérateur de production et de Chloé TAURINES, opé ratrice de production. 02/02/2022 – Adam de Guillaume HOTZALARI, tech nicien frigoriste et de Naima NESSAH, sans profes sion. 03/02/2022 – Grayce de Dimitri TROCAZ, ouvrier et de Célia CAMPO, sans profession. 04/02/2022 – Roxane de Emmanuel LIMA, technicien de production en industrie pharmaceutique et de Mélodie MANZANO CANTERO, sans profession. 05/02/2022 –Manon de Alexandre COULET, agriculteur et de Sandrine GRIBOS, ouvrière. 06/02/2022 – Zoé de Johan VANDENBROUCK, peintre en bâtiment et de Jessica MOUILLARD, formatrice. 05/02/2022 – Maxence de Serge BOUYAIN, logisticien à la poste et de Elodie ROBBE, directrice périsco laire. pu être prise en compte faute de participants en nombre suf fisant à Pontarlier, la situation se serait dégradée avec un res senti en baisse de 9 % au baro mètre vélo. “En 2019, la Ville de Pontarlier n’avait pu être classée car une quarantaine de per sonnes avait répondu alors qu’il en faut au moins une cinquan taine. Cette enquête en ligne à l’échelle de la Bourgogne Franche-Comté est réalisée tous les deux ans à l’initiative de cinq associations dont la Fédération des Usagers de la Bicyclette ou encore l’association Vélo et Ter ritoires où adhère la Ville de Pontarlier. C’est aussi l’enquête la plus importante en France sur le vélo” , explique Aude Mar morat de l’association SelleVous Plaît. Placée en classe F “défavorable” sur une échelle allant de A à G, la capitale du Haut-Doubs se situe à la 26 ème place du classe

07/02/2022 – Athis de Aurélien AFFROUN, chargé de sécurité et de Aureline LEAL, sans profession. 06/02/2022 – Alexandre de Lucas CHAGROT, ouvrier agricole et de Léa MOYSE, assistante maternelle. 07/02/2022 – Lyana de KarimKHADRI, opérateur sur commande numérique et de Mélanie VINCENT, coif feuse. 06/02/2022 –Camille de Thomas BEUQUE, responsable d’agence en douane et Mélanie GARRELOU, horlo gère. 05/02/2022 – Ellie de Johann BECLIER, délégué médical et de Julie BALANCHE, agent de voyage. 07/02/2022 – Lison de Romain MOSTHOF, chargé d’affaires et de Sophie BRÉGAND, professeur d’alle mand. 09/02/2022 – Priam de Mathis LEBRUN, technicien vendeur et de Marine BOQUET, magasinière. 08/02/2022 – Léanore de Guillaume LEUBA, gérant de restaurant et de Eugénie ALTEIRAC, couturière retoucheuse. 07/02/2022 – Elina de Aurélien VIENOT, chef de chantier et de Diana ADENOT, acheteuse. 08/02/2022 – Maxance de Romain PORRINI, salarié agricole et de Océanne GUIGNARD, salariée agricole. 11/02/2022 – Inès de Alexis VERNEREY, conducteur de travaux et de Fanny PERREY, employée de com merce. 08/02/2022 – Baptiste de JonathanKUNTZ, chauffagiste sanitaire et Marie RICHERT, sans profession. 09/02/2022 – Clarisse de Eric PERNET, agriculteur et de Caroline TRANCHAND, sans profession. 13/02/2022 – Inaya de Stéphane MARETS, électricien et de Julie RESUTEC, esthéticienne. 07/02/2022 – Ethan de Nicolas LAMBERT, ouvrier et de Marion PASTOLET, agent de service hospitalier. 10/02/2022 – Nino de Kévin JEANNEROD, agriculteur et de Audrey GAUDET, personnel de la petite enfance. 10/02/2022 – Agathe de Valentin MATHIOT, cadre commercial et de Amélie BEPOIX, responsable opé rationnelle. 12/02/2022 – Charly de Romain LAMBERT, responsable d’affaire et de Isabelle BAIOTTO, technicienne de maintenance. 11/02/2022 – Gaspard de Geoffroy CORNEVAUX, vendeur et de Marie VILLAIN, assistante sociale. 14/02/2022 – Salomé de Cédric MELET, conducteur d’engins et de Marina BAVEREL, accompagnant des élèves en situation de handicap. 12/02/2022 – Mylann de Ludovic FERRY, agriculteur et de Marion GAGNEUR, sans profession. Lui-même pratiquant régulier du deux-roues, le premier adjoint Jean-Marc Grosjean s’est vu confier le soin de développer les mobilités douces sur la ville. “C’est bon signe et ce baromètre va aussi permettre de voir com ment les choses évoluent. Il repose sur des éléments qualitatifs, le ressenti des usagers. Alors que laVille communique uniquement sur l’évolution du kilométrage de pistes cyclables. Pour que les gens se mettent au vélo, il faut qu’ils se sentent en sécurité. L’as sociation Selle Vous Plaît vise ment régional qui rassemble 33 communes pour cette troisième édition du baromètre vélo. Audincourt arrive en tête et Vieux-Charmont bon dernier. Pour autant et Aude Marmorat l’admet, la nouvelle municipalité pontissalienne affiche une volonté politique, une sensibilité vélo plus forte que lors des man datures précédentes.

26 ème place du classement régional.

Encore que… “Ce n’est pas toujours facile d’en trouver un qui soit inté ressé pour des petites

Les 3 critères qui semblent les plus importants pour améliorer la pratique du vélo sont : 72,7% Un réseau cyclable complet et sans coupure

61,0% Des itinéraires vélo rapides et directs 48,1% Entretenir les pistes et bandes cyclables

28,6% Des stationnements adaptés et sécurisés pour les vélos 26,0% Davantage de campagnes de communication autour du vélo 22,1% Modérer la vitesse des véhicules motorisés en ville 18,2% Limiter le trafic motorisé en ville 7,8% Faciliter le transport de vélos dans les transports publics 2,6% Davantage de vélos en libre-service

État civil de février 2022

12/02/2022 –Matias de Sérgio DA ROCHA ANTUNES, technologue en emballage et de Andréa DOSSANTOS, assistante maternelle. 13/02/2022 – Timéo deMartial DOOM, manutentionnaire en carrière et de Anaïs BARRILLOT, vendeuse en bou langerie. 15/02/2022 – Eliot de PhilippeCUINET, régleur opérateur et de Amandine BOURGEOIS, opératrice en produc tion. 12/02/2022 – Esther de François DUSSOUILLEZ, fro mager et de Elise JUSSIAUX, employée de distillerie. 15/02/2022 – Imran de En-Nasser GUENDOUL, pla quiste et de Fadoua ALAOUI, sans profession. 12/02/2022 – Mia de Diogo PRIMO, technicien et de Laetitia GUILLEMIN, aide-soignante. 15/02/2022 – Inalya deMickael RODRIGUESCOELHO, mécanicien et de Marine CAMPIN, applicatrice de panneaux de signalisation. 16/02/2022 – Hamza de Yusuf ARPACI, maçon et de Gürcü KOKEN, conductrice de machines. 14/02/2022 – Leny de Mickael CATTIN, agriculteur et de Ludivine BREDIN, sans profession. 17/02/2022 – Juliette de Benoit ROGNON, dessinateur industriel et de Hèlène GUINCHARD, infirmière. 18/02/2022 – Aymane de Redha BENNIOU, chauffeur de bus et de Khadija HAMZA, sans profession. 18/02/2022 – Kimde Chris SAUNIER, contrôleur qualité et de Camille ROMAIN, assistante maternelle. 15/02/2022 – Alicia de Anthony DI GIROLAMO, sans profession et de Elodie PARDONCHE, aide-soignante. 17/02/2022 – Alice de Samuel GURTNER, kinésithé rapeute et de Vicky BOUCARD, ingénieur biomédical. 18/02/2022 – Eragon de Franco SCANNELLA, apprenti mécanicien automobile et de Cassandra ANDREY, polymécanicienne. 19/02/2022 – Miléna de Yannick VIENNET, manuten tionnaire et de Elodie BOROS, sans profession. 19/02/2022 – Angélina de Alexandre BADET--MARTIN, chauffeur ramasseur de lait et de Samantha MAIZIER, aide à domicile. 19/02/2022 – Evan de Emilien LAMY-ROUSSEAU, plombier chauffagiste et de Aurore GRANDCLÉMENT, aide-soignante. 21/02/2022 – Juliette de Jean-François EGRET, boucher et de Elodie BOUVRESSE, infirmière. 22/02/2022 – O’Hiro de Tom ODA, militaire et de Alisson LELONG, aide à domicile. 21/02/2022 – Lyamde Lucas VERDANT, sans profession et de Charlotte BOUY, ouvrière.

24/02/2022 – Bérénilde de Jérôme FLEURY, technicien de laboratoire et de Christelle POISSON, coiffeuse. 24/02/2022 – Augustin de Jérôme FLEURY, technicien de laboratoire et de Christelle POISSON, coiffeuse. 21/02/2022 – Zeynep de Adem ÇINAR, opérateur de production et de Esra IHTIYAR, sans profession. 23/02/2022 – Milan de Sasa FIRUJKIC, informaticien et de Cécile FOURDRINIER, technicienne d’intervention sociale et familiale. 23/02/2022 – Eugène de Alexis CLEMENT, prothésiste dentaire et de Fanny FAIVRE-PIERRET, directrice des ressources humaines. 25/02/2022 – Nolan de Pascal SUNIER, horloger et de Virginie MOUCHART, horlogère. DéCèS 29/01/2022 – Colette BILLOD-LAILLET, 71 ans, retraitée, domiciliée à Les Fins (Doubs), épouse de Jean-Pierre BARTHOD. 29/01/2022 – Philippe RICHARTE, 79 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Nicole PRU VOST. 29/01/2022 – Claude BETTINI, 75 ans, secrétaire retrai tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de André SCHROLL. 30/01/2022 – Anne-Marie CENSI, 89 ans, retraitée, domiciliée à Vuillafans (Doubs), veuve de Jean ROUS SEL. 28/01/2022 – Angéla SALVI, 94 ans, retraitée, domiciliée à Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura), veuve de Zaccaria SALVI. 28/01/2022 – René VINCENT, 78 ans, retraité, domicilié à Le Vaudioux (Jura), veuf de Michelle GAUTHIER. 31/01/2022 – Yvette JANIN, 95 ans, retraitée, domiciliée à Bonnétage (Doubs), célibataire. 03/02/2022 – Denise FRÉSARD, 94 ans, retraitée, domiciliée à Les Fins (Doubs), veuve de Gabriel BOU QUET. 03/02/2022 – Benjamin PILLOUD, 84 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs), époux de Monique TIS SOT. 04/02/2022 – Liliane ROUSSEAU, 75 ans, retraitée, domicilié à Champagnole (Jura). 04/02/2022 - Marcel CHASSARD, 91 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Odette NANNI. 05/02/2022 – Paulette GRESSET, 91 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs), veuve de Robert KALINA. 06/02/2022 –MarieMÉTRA, 99 ans, retraitée, domiciliée à Foncine-le-Haut (Jura), célibataire.

06/02/2022 – Marie-Rose CORDIER, 74 ans, retraitée, domiciliée à Petite-Chaux (Doubs), célibataire. 06/02/2022 – Pierre BAUD, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Christine JACQUET. 06/02/2022 – Jean CHATELAIN, 86 ans, retraité, domi cilié à Ouhans (Doubs), époux de Anne BICHET. 07/02/2022 – Yvette DESTIEUX, 95 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Roger SOR NAY. 07/02/2022 – Henriette DUBOZ, 101 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Ernest CHA PUIS. 05/02/2022 – Pascal UBBIALI, 66 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 08/02/2022 – Danielle FASOLA, 77 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Jean NAR DUZZI. 10/02/2022 –Madeleine DOLE, 82 ans, retraitée, domi ciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pierre JACQUIN. 10/02/2022 – Jean-Philippe KLEIN, 61 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Sylvie GAIFFE. 12/02/2022 – Maria DE OLIVEIRA BERNARDO, 87 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs) veuve de Américo DUARTE. 12/02/2022 – Maurice CHABOD, 84 ans, retraité agri culteur, domicilié àMaison-du-Bois-Lièvremont (Doubs) époux de Louise POURCELOT. 12/02/2022 – Denise DORNIER, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de AndréBOLARD. 12/02/2022 – Raymonde LOUVRIER, 95 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs) veuve de Maxime BOUR DIN. 13/02/2022 – Jacky PHILIPPE, 77 ans, retraité, domicilié à Houtaud (Doubs) épouse de Brigitte QUERRY. 14/02/2022 – Michel MAIRE, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Elisabeth CORDIER. 17/02/2022 –MarieMICHAUD, 89 ans, retraitée, domi ciliée à Foncine-Le-Haut (Jura) épouse de Roger MOULLET. 21/02/2022 –Monique POIX, 90 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs) veuve de Hervé EBERHARDT. 21/02/2022 – Serge BADOZ, 90 ans, retraité, domicilié à Foncine-Le-Haut (Jura) époux de DeniseMONNIER. 21/02/2022 – René NICOD, 83 ans, retraité, domicilié à Métabief (Doubs), époux de Arlette LAPIERRE. 23/02/2022 – Colette LACROIX, 84 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Maurice SALOMON. 23/02/2022 – Monique LANET, 79 ans, retraitée, domi ciliée à Bonnevaux (Doubs), veuve de Nicolas TYRODE.

NAISSANCES 27/01/2022 – Louisa de Andy GUERRA, peintre en bâtiment et de Ludivine COURTET, esthéticienne. 27/01/2022 – Jeanne de Benoît CHAMPREUX, infor maticien et de Charline BERT, responsable marke ting. 27/01/2022 – Aleth deGuillaume COLLACHE, ingénieur et de Julie BERTHAULT, puéricultrice. 28/01/2022 – Adam de Gabriel LARAKI, ingénieur informatique et de Loubna EL HASSANI, sans pro fession. 29/01/2022 – Raphaël de Cyril GERMAIN, paysagiste et de Emilie MAZIMANN, infirmière. 29/01/2022 – Jules de Francis PERRARD, ouvrier et de Elodie SEILER , praticienne de shiatsu. 28/01/2022 – Abderazzak de Yassine KADEM, agent de sécurité et de Khadidja MERAKCHI, sans profes sion. 27/01/2022 – Lila de Adam GHOUATE, ingénieur et de de Alicia GUILLOY, chargé de recrutement. 28/01/2022 – Vittoria de Thomas SICRE, coach sportif et de Serena PATOT, responsable de magasin. 30/01/2022 – Adrien de Valentin TISSOT, conducteur d’engins et de Audrey PAGNIER, clerc de notaire. 29/01/2022 – Maël de Maxime GRANGEOT, régleur programmeur et de Axelle TRÉAND, serveuse. 30/01/2022 –Margaux deBertrand LEGRAND, ingénieur informatique et de Audrey COSTEUX, sans profes sion. 30/01/2022 – Tom de Nicolas MARINEO, ingénieur dans l’industrie et de Fanny JAYET, technicienne de laboratoire. 29/01/2022 – Adèle de Jérémy ROTA, responsable réseau et de Charlotte PAILLARD, commerciale. 31/01/2022 – Eva de Cyril BONNIFAIT, pâtissier et de Rheiza BEMANANTSOA, sans profession. 30/01/2022 – Thya de Pascal ZAUGG, magasinier livreur et de Céline TOURNIER, sans profession. 31/01/2022 – Sélina de Fabian ROBIN, cuisinier et de Elsa QUINTARD, cuisinière. 31/01/2022 – Rosalie de Benoit DOLE, expert construc tion et de Sandra LARANJEIRA, infirmière. 30/01/2022 – Jeanne de Sébastien DUBIEZ, technicien de laboratoire et de Anaïs TOITOT, podologue. 31/01/2022 –Manelle de Enzo PEZZOLI, aide-soignant et de Mathilde COSTE, sans profession.

10 Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°266 - Mars 2022

HABITAT Lutter contre la vacance Inventaire avant O.P.A.H. La communauté de communes du Grand Pontarlier lance une étude pré-opérationnelle qui vise à établir un diagnostic complet du parc immobilier. Un préalable nécessaire avant la mise en œuvre de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (O.P.A.H.), levier incitatif pour favoriser la remise sur le marché de logements vacants.

E n termes d’habitat, la dynamique frontalière s’est traduite dans un premier temps par une mul tiplication des lotissements en périphérie des bourgs et des villages. L’évolution de la réglementation limi tant le gaspillage du foncier encourage désormais le développement de pro grammes immobiliers intra muros. Si le marché immobilier neuf se porte comme un charme, il ne permet pas, loin s’en faut, de répondre à tous les besoins. Il suffit de lever la tête en tra versant le centre-ville de Pontarlier ou le cœur des villages de la C.C.G.P.

pour constater l’état de certains immeu bles ou de fermes vides de tout occu pant. “Le taux de vacances à Pontarlier est de 6,9 %, c’est l’un des plus bas de la région Bourgogne-Franche-Comté” , observe Patrick Genre, le président de la C.C.G.P. Aussi faible soit-elle, cette vacance laisse entrevoir des possibilités d’agir sur un territoire où l’offre locative aidée reste très inférieure à la demande, entraînant des difficultés à se loger pour tout une partie de la population. Voilà pour le constat. Après avoir pris la compétence Habitat

Zooms Un questionnaire public

Le centre-ville de Pontarlier concentre une bonne partie des logements vacants à l’échelle de la C.C.G.P.

La C.C.G.P. va mettre en ligne prochainement un questionnaire afin de mieux connaître les besoins et ressentis en matière de logements et de cadre de vie de ses habitants. Les réponses pourront se faire jusqu’au 31 mai. Renseignements : http://www.grandpontarlier.fr/ n Combien de logements potentiels ?

Carnaval Au regard du contexte EN BREF

2021, soit 30 millions d’euros de sub ventions attribuées pour un volume de travaux de 100 millions d’euros” , note Didier Chapuis, directeur adjoint à la D.D.T. du Doubs. Le Conseil départemental du Doubs intervient aussi avec Le Logement d’abord : dispositif offrant des avantages fiscaux aux propriétaires acceptant de louer à un public en situation de pré carité. “Pas besoin d’aller à l’autre bout de la France pour défiscaliser et se sentir utile. On est aussi guichet d’entrée au dispositif France Rénov pour des travaux liés aux économies d’énergie et à l’adaptabilité des logements” , explique Jacqueline Cuenot-Stalder, vice-présidente en charge de l’habitat et du logement. La mise en œuvre d’une O.P.A.H. sup pose de lancer au préalable une étude pré-opérationnelle qui a fait l’objet d’une délibération actée par les élus de la C.C.G.P. en juin 2021. La com’com a missionné l’association Soliha en col laboration avec le cabinet F.G.N. Conseil. Planifiée sur l’année 2022 en trois phases, l’étude pré-opérationnelle vise à recenser les projets qui pourraient être subventionnés en phase opéra tionnelle et à proposer une stratégie d’intervention en termes d’objectifs et de moyens financiers à mobiliser. La démarche aboutira à la rédaction de la convention O.P.A.H. qui sera soumise à délibération. “Fin décembre, le conseil communautaire décidera ou non de lancer la phase opérationnelle de l’O.P.A.H. qui durera ensuite au moins jusqu’à la fin du mandat” , complète Patrick Genre. n F.C.

en décembre 2017, la C.C.G.P. s’est engagée dans la mise en place d’un Plan Local d’Urbanisme intercommu nal et Habitat (P.L.U.I.H.) afin de traiter en synergie les politiques de l’aména gement et celles de l’habitat. Ce P.L.U.I.H. se décline en Plan d’Orien tations et d’Actions qui s’articule autour de 5 orientations et 13 actions, dont l’O.P.A.H. “C’est l’un des leviers à la disposition de la C.C.G.P. pour inciter les propriétaires occupants et bailleurs à rénover, à réhabiliter leurs logements. L'opération s’adresse également aux copropriétaires et syndicats de copro priétaires” , poursuit Patrick Genre en rappelant qu’une O.P.A.H. avait été mise en œuvre il y a une dizaine d’an nées sur la commune de Pontarlier.

sanitaire actuel et face aux difficultés rencontrées par les associations pour se préparer dans de bonnes conditions, le traditionnel Carnaval de Pontarlier ne pourra se dérouler en ce mois-ci mais aura lieu dans le courant de l’année à une date qu’il reste à fixer. La Municipalité réfléchit, avec ses partenaires,

L’O.P.A.H. réalisée dernièrement sur le secteur de Valdahon a permis de rénover 60 logements locatifs et 250 logements de propriétaires occupants. “Cela représente une quinzaine de loge ments remis chaque année sur le mar ché locatif, calcule Séverine Cordier de Soliha. Pour autant, c’est impossible d’extrapoler en se basant sur un simple rapport démographique. Tout va dépen dre du diagnostic, et des réponses des propriétaires. À partir de là, on déter minera les objectifs et les moyens finan ciers nécessaires à la mise en œuvre de l’O.P.A.H.”

Trois personnes de Soliha travaillent actuellement à la localisation des loge ments vacants sur Pontarlier et les autres communes de la C.C.G.P. Ce recensement combine le repérage visuel des biens inoccupés avec le recoupe ment du fichier des impôts portant sur les logements vacants. “On pourra ainsi ressortir des fiches immeuble par immeuble. La vacance concerne essen tiellement des logements anciens. À nous de la comprendre et de sensibiliser les propriétaires. S’ils ne veulent pas rénover, on leur conseille aussi de mettre leurs biens en vente.” n

à un nouveau format expérimental afin de continuer à garantir un événement de qualité. Ticket mobilité

Des aides financières et une assistance administrative.

Le ticket mobilité passe de 30 à 40 euros pour les agents et de 15 à 20 euros pour les apprentis. Cette aide financière, proposée par la Ville de Pontarlier en association avec la Région Bourgogne-Franche-Comté, concerne les salariés des territoires où l’offre de transport en commun est inexistante ou peu fournie. Les salariés doivent parcourir plus de 60 km aller-retour entre leur domicile et leur travail et remplir d’autres conditions. Médiathèque Pour favoriser l’accès à la culture, la gratuité aux moins de 18 ans quel que soit leur lieu de résidence ainsi qu’aux personnes en situation de handicap est désormais proposée à la Médiathèque municipale de Pontarlier.

Les propriétaires prêts à réaliser des travaux d’améliora tion se voient alors proposer des aides financières et une assistance adminis trative et financière. La démarche s’étend désormais à l’échelle intercommunale et mobilise avec la C.C.G.P. deux parte naires financiers : l’État et le Départe ment. “L’Agence Nationale pour l’Ha bitat finance deux dispositifs : Ma Prime Rénov’ et Habiter Mieux. 7 000 dossiers ont été trai tés sur le Doubs en

L’inventaire des logements vacants procède d’un repérage visuel avec recoupage des fichiers fiscaux.

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