La Presse Pontissalienne 265 - Février 2022

Le portrait 35

La Presse Pontissalienne n°265 - Février 2022

BONNEVAUX

Ordonné diacre en 2019

Famille, agriculture et diaconat en toute conviction Benoît Cuche a organisé son existence autour des valeurs qui lui sont fortes en conciliant la vie de famille, le travail et l’exercice de sa foi catholique à travers le diaconat. Altruisme.

L emilieu familial, l’environnement dans lequel on grandit est parfois déterminant dans la vie. C’est particulièrement le cas de Benoît Cuche qui, à 44 ans, aura passé l’es- sentiel de sa vie à la ferme du Forbonnet située en plein champ, à quelques enca- blures du village de Bonnevaux. “La famille Cuche est ici depuis trois géné- rations. Tout a commencé avec mon grand-père venu s’installer comme fer- mier au Forbonnet en 1968” , rappelle Benoît Cuche qui depuis tout petit par- ticipait assez naturellement aux travaux de la ferme. À l’heure des orientations profession- nelles, après les années collège à Frasne, direction le lycée agricole de Danne- marie-sur-Crète où il poursuit ses études jusqu’au B.T.S. Analyse Conduite et Stratégie de l’Entreprise Agricole. “Le contact avec les animaux et le travail dans la nature me passionnent !” Avant de songer à se mettre à son compte, il choisit d’aller voir ce qui se

Ensemble, ils ont créé le G.A.E.C. du Pré Berjon, en référence à une parcelle de champ où l’herbe est propice à traire un lait riche. Clin d’œil. “Mon épouse Nathalie est aussi sur l’exploitation en tant que conjointe collaboratrice” , précise celui qui n’oublie jamais d’associer sa compagne. S’il apprécie de travailler dans un contexte très favorable aux producteurs de lait A.O.P., il tient néanmoins à ne pas tomber dans la spirale du profit. “On a un troupeau de 50 vaches pour deux exploitants. Cela nous permet d’avoir une exploitation à taille humaine où l’on peut se libérer du temps pour la famille et d’autres engagements. Depuis une dizaine d’années, j’ai l’im- pression que bien des jeunes agriculteurs s’inscrivent aussi dans cette dynamique.” Nathalie et Benoît ont fait le choix d’avoir une famille nombreuse avec cinq enfants âgés aujourd’hui entre 8 et 19 ans. L’aîné sera fromager et les deux autres garçons ont la fibre agricole. La relève semble bien assurée. Benoît Cuche s’investit activement au niveau du groupe de développement agricole constitué à l’échelle de l’ancien canton de Mouthe. “Ces groupes appelés aussi C.E.T.A. sont assez avant-gardistes. On organise des temps de formation sur des sujets pointus avec des intervenants qualifiés avec l’objectif que chacun amé- liore ses pratiques. On est une vingtaine sur le secteur de Mouthe.Avec le temps, on mesure l’impact très positif que cela génère dans la conduite globale de nos exploitations.” Le couple Cuche s’im- plique aussi dans la gestion du service de remplacement deMouthe.Une autre façon d’appréhender les difficultés du monde agricole et d’affiner sa perception du territoire. La religion fait partie du mode de vie de Benoît et de sa famille. Issu d’une famille catholique pratiquante, il a tou- jours été attaché à ces valeurs.Un appel

“Le diaconat est toujours une affaire de couple”, explique Benoît Cuche qui s’est engagé en compagnie de son épouse Nathalie.

passe ailleurs en tra- vaillant notamment comme salarié agricole dans une ferme à Bal- laigues en Suisse.Une expérience qu’il juge très enrichissante. “Cela permet d’avoir du recul et de mieux apprécier ce que l’on vit aujourd’hui. C’est parfois dommage de voir des jeunes s’ins- taller très tôt sans avoir jamais quitté le giron familial.” Benoît Cuche a attendu que son père et son oncle arrivent à l’âge de la retraite pour s’instal- ler au Forbonnet en 2007 avec son cousin Philippe.

“Le diaconat, je le vis toute la journée.”

en emmenant mes enfants à l’école.” Aujourd’hui Benoît Cuche mène une mission de terrain à l’écoute de ceux qui souffrent dans le monde agricole et dans son environnement local. Cette action s’ajoute au travail effectué au sein de l’observatoire sociétal diocésain. “Cette entité regroupe une dizaine de personnes. Elles réagissent sur certains faits de société qui feront ensuite l’objet de chantiers prioritaires. L’objectif étant de faire remonter ces informations à l’évêque. On agit dans l’esprit des sen- tinelles.” Dernier point est non des moindres, Benoît Cuche tient à distinguer les dia- cres des prêtres qui ont eux unemission plus pastorale. “En tant que diacre, on est le visage du Christ serviteur. Pour moi, c’est le socle du diaconat.” n F.C.

ple. L’épouse suit la même formation que son mari même si elle ne sera pas ordonnée.Au bout d’un an, on prend la décision de poursuivre ou pas, sachant aussi que cela sera aussi soumis à l’avis de nos formateurs.” La formation de diacre s’étale sur six ans, programmée sur des week-ends. Les diocèses de Besançon,Montbéliard et Saint-Claude travaillent en collabo- ration. Rien n’est imposé. Les candidats peuvent à tout moment se retirer. Benoît Cuche a été ordonné le 10 novembre 2019… Un point de départ et non une arrivée. “Le Diaconat repose sur trois piliers avec le service liturgique, le service de la parole et le service de la charité. C’est un engagement à vie qui ne se limite pas aux seuls sacrements des baptêmes et des mariages. Le diaconat, je le vis toute la journée, en travaillant, e

qui s’est renforcé à l’étape de la confir- mation. “J’avais 17 ou 18 ans à l’époque. Il était alors temps pour moi de mettre en pratique mes convictions. Les J.M.J. de 1998 ont beaucoup compté avec le groupe qui s’était constitué au niveau du Haut-Doubs forestier. C’est là que j’ai rencontré mon épouse et des per- sonnes déterminantes comme Pascal Huguenin qui m’ont permis de m’ac- complir dans ma foi.” Mariage, poursuite de l’engagement, puis des actions au sein du groupe, le chemin du diaconat s’ouvre peu à peu. “On n’est pas allé frapper à la porte pour s’engager sur cette voie mais on a été interpellé par d’autres qui nous ont sollicités. Après une rencontre avec un prêtre, on a finalement accepté en 2014 de faire une année de discernement. Le diaconat est toujours une affaire de cou-

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