La Presse Pontissalienne 265 - Février 2022

Économie 29

La Presse Pontissalienne n°265 - Février 2022

TRANSPORT Innovation Son invention pour décarboner les moteurs et moins consommer

tion sans risque pour le moteur. Ainsi, on n’envoie pas les résidus dans le pot d’échappement, au risque de le boucher, mais on les fait disparaître. Notre interven- tion n’impacte en rien la garantie constructeur” précise-t-il. Sa trouvaille, protégée par un brevet mondial, fonctionne depuis 2019. Plusieurs entreprises qui dis- posent de flottes de véhicules lui ont déjà fait confiance à l’image de Big Mat Les Maté- riaux du Haut-Doubs, le groupe automobile J.M.J. ainsi que la concession Peugeot à Pontarlier, des ambulanciers, la Ville de Pontarlier pour une partie de son parc automobile… Les retours sont bons. Certifié, l’entrepreneur qui a travaillé comme technicien expert chez P.S.A. à ses débuts peut ainsi délivrer à des entre- prises des certificats prouvant que leur intervention a permis d’économiser tant de tonnes de CO2 rejetés dans l’atmosphère. “Si on dépollue 100 poids lourds, 1 500 tonnes de CO2 ne seront pas rejetées dans l’air” prédit le fondateur qui délivre des certi- ficats qui peuvent servir aux entreprises pour les marchés publics, appels d’offres, déclara-

l’hydrogène, sans produits chi- miques. Si l’utilisation de l’hy- drogène est connue pour dépol- luer les moteurs, la technique mise au point par cet entrepre- neur de 27 ans originaire de la vallée d’Ornans est novatrice. Elle consiste en effet à se connec- ter sur l’électronique du véhicule pour rechercher les défaillances afin de les cibler et de les traiter à la source. “Dans chaquemoteur, on retrouve des résidus de com- bustion qui se déposent, à l’image d’une artère qui est bouchée. Le moteur compense en forçant : c’est donc davantage de consom- mation et davantage de pollution. Après des recherches et un inves- tissement sur fonds propres, j’ai trouvé la technologie qui permet d’évacuer les résidus de combus-

Ludovic Chevènement a breveté au niveau mondial un procédé qui redonne une seconde jeunesse aux moteurs thermiques des voitures, camions,

Ludovic Chevènement a amélioré l’utilisation de l’hydrogène pour dépolluer les moteurs.

et bientôt T.E.R. L’Ornanais a rencontré Emmanuel Macron et deux ministres.

L e moteur diesel de la Peu- geot 508 de cet entrepre- neur pontissalien est rede- venu neuf, ou presque. Depuis l’intervention d’Alpha- Green Développement, le conducteur a vu sa consomma- tion diminuer de 22 % pour atteindre - seulement - 3,9 litres aux 100 km. Avec un plein, il dépasse les 1 000 km. Au prix du carburant, ce n’est pas négli- geable. Quant à cette entreprise de travaux publics, elle a vu la

consommation sur le moteur d’une de ses pelleteuses chuter de 10 %, soit 8 700 euros écono- misés sur deux ans. “Elle a sur- tout évité de rejeter 18 tonnes de CO2 dans l’atmosphère” calcule Ludovic Chevènement, le créa- teur d’un procédé innovant qui réduit les consommations en carburant, dépollue les moteurs. En cas de besoin, il peut régler les problèmes liés au filtre à par- ticules des véhicules diesel. Son procédé : c’est injecter de

pour espérer réduire le CO2 plu- tôt qu’agir uniquement sur le neuf à long terme.” Le 10 février, invité par la Fédé- ration nationale des travaux publics à Paris, Ludovic Chevè- nement présentera son invention devant les grands donneurs d’or- dres du monde automobile. Actuellement, sa société créée en 2020 et basée à Besançon emploie 4,5 salariés.AlphaGreen Développement vise les firmes qui disposent de grands parcs de véhicules, les particuliers éga- lement, et bientôt les moteurs diesel des T.E.R. Il prévoit d’embaucher une équipe régionale pour une aven- ture entrepreneuriale qu’il espère mondiale… n E.Ch.

tions extra-financières. L’intervention sur le véhicule est simple.Un technicien se rend avec une camionnette abritant l’appareil chez le client. Pour un véhicule de tourisme, le délai d’intervention est de 2 heures, une demi-journée pour des poids lourds. Le prix pour un particu- lier oscille entre 250 et 400 euros. Ludovic a participé à plusieurs réunions de travail avec laminis- tre de la Transition écologique Barbara Pompili et le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. “Le gouvernement est intéressé… car ses marges de manœuvre sont faibles pour réduire les émissions de CO2. Comme je l’ai rappelé aux grands décideurs : agissons d’abord sur le parc automobile déjà produit

Un technicien se déplace sur site pour donner une seconde jeunesse au moteur. Ici le garage Guinchard.

Renseignements : chevenement@alphagreen-dev.com

AGRICULTURE Préparation du Salon de Paris Dans les coulisses de la sélection des montbéliardes Quatorze vaches montbéliardes représenteront le Doubs au Salon de Paris. Les élues sont désignées le 12 février par un comité d’experts. Le Haut-Doubs forestier sera moins bien représenté.

Zoom Les 24 vaches en liste avant la décision du 12 février Odelia, chez Victorien Marguet àAma- thay-Vésigneux ; Olita, G.A.E.C. du Bas du Vaudon àAvoudrey ; Manu- reva, G.A.E.C. Colin Fabien et Alexan- dre àBelmont ; Javeline, G.A.E.C. eĺevage Poignard àBouclans ; Jadore, G.A.E.C. de La Tour àBoujailles ; Mûre, G.A.E.C. Laffly àBouverans ; Mouflette, G.A.E.C. des Jonquilles- Martin àCharquemont ; Nanostar, G.A.E.C. du Faubourg àDomprel ; Noisetta, G.A.E.C. Clergeot du Clos àÉpenouse ; Olivia, G.A.E.C. du Ruis- seau àGlère ; Gracieuse, G.A.E.C. la ferme sous le bois àGuyans-Vennes ; Petitcœur, G.A.E.C. sous le Frête Lab à Indevillers ; Perle, G.A.E.C. sous le Frête Lab à Indevillers ; Osmose, G.A.E.C. du Fourperet, à Labergement-Sainte-Marie ; Noisette, G.A.E.C. Bernard de la Joux àLaviron ; Marmotte, G.A.E.C. Guinchard-Cha- bod àLièvremont ; Jeanne, G.A.E.C. Billod àMontlebon ; Obade, G.A.E.C. Gagelin àMontperreux ; Opaline, Pas- cal Maire-Amiot àPierrefontaine-les- Varans ; Jupline, Pascal Maire-Amiot àPierrefontaine-les-Varans ; Promise, G.A.E.C. Doubs Finistère àRande- villers ; Manzana, G.A.E.C. des Clou- tiers àSaône ; Luno, G.A.E.C. des Alloz àServin ; Olga, G.A.E.C. Monnin àVilleneuve-d’Amont. n

I ls sont heureux les agriculteurs. Après deux années sans salon, ils retrouvent Paris du 26 février au 6mars. “On sent un réel engouement pour ce salon ! Pour la première fois de l’histoire, nous avions 172 vaches du département inscrites à la présélec- tion, contre 117 il y a deux ans. C’est un record” analyse Jean-Baptiste Cas- sard. À la fin, seules 14 iront à Paris affronter d’autres prétendantes venues de la France entière. Agriculteur à Vernierfontaine, Jean- Baptiste est chargé - avec deux autres juges - de sélectionner celles qui défen- dront les couleurs du Doubs face aux autres régions. “C’est une pression” , admet le bénévole qui œuvre pour le syndicat des éleveurs de la montbé- liarde. Sur un premier tri réalisé le 17 janvier, 24 vaches sur les 140 du

lot ont été désignées après une visite dans les fermes candidates. “Nous avons vu de belles vaches… et de moins belles. Les éleveurs après deux années sans salon ont moins de repères par rapport au niveau. On note un véritable

engouement de la jeunesse qui a le désir d’inscrire des vaches pour ce concours qui fait toujours autant l’admiration des éleveurs” dit l’ex- pert. Un deuxième tri sera officialisé le 12 février après une nouvelle visite dans les fermes retenues. Environ

G.A.E.C. du Fourperet à

Jean-Baptiste Cassard, responsable de la sélection des Montbéliardes pour le syndicat des éleveurs.

Labergement- Sainte-Marie.

depuis Vercel le 24 février, en même temps que les chevaux de trait comtois. Le concours général de la montbéliarde se déroule dimanche 27 février pour un retour dans les fermes le 29. Déjà aux petits soins de leurs animaux, les éleveurs vont redoubler d’attention pour préparer leurs championnes. n E.Ch.

40 points sur l’animal sont scrutés, de la morphologie à la démarche. En 2019, le Doubs avait remporté les cinq prix, un record historique “qu’il sera difficile d’égaler” admet le professionnel. Le Haut-Doubs forestier sera-t-il bien représenté ? Il n’y aura aucune vache du secteur de Pontarlier ou de Mouthe. Verdict final le 12 février pour un départ

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