La Presse Pontissalienne 265 - Février 2022

Frasne - Levier 25

La Presse Pontissalienne n°265 - Février 2022

FRASNE Métier passion La photographie s’impose dans sa vie S’il a toujours aimé la photographie, c’est en 2016 que Laurent Lépeule a décidé d’investir dans un appareil. Ses clichés du Haut-Doubs sont vite repérés, si bien qu’il crée en 2017 sa micro-société. Cette année, il franchit le pas de libérer tout son temps pour développer ses projets autour de la photo.

créent des émotions. Moi aussi, je reçois de l’émotion en prenant la photo et j’ai envie de la raconter, de la partager.” Lors de ses aventures photographiques, qui mettent en valeur le patrimoine et la nature régionaux, un petit chamois qu’il a baptisé Danlo a croisé son che- min. Danlo pourrait en être le héros, avec sa fragile symbolique, et trans- mettre un message cher au cœur du photographe sur le respect de l’envi- ronnement. La sortie de cet ouvrage qui offrira deux versions pour petits et grands est prévue pour le mois de novembre et s’accompagnera d’un calen- drier. À l’image de Danlo, de plus en plus d’animaux sauvages se retrouvent dans l’objectif de Laurent, qui pratique la photographie à la billebaude (et non à l’affût) : “Je suis bienveillant et ne vais pas les déranger. Je ne vais pas au contact. Je les aperçois enmarchant. Mon appareil est tout le temps avec moi, toujours prêt à dégainer” , confie- t-il. La deuxième perspective concerne l’élargissement de l’offre proposée aux offices de tourisme sur les photos de paysages du Haut-Doubs et du Jura, en intégrant des personnages, de l’hu- main, pour amplifier le côté nature et sportif et pourquoi pas se déplacer dans toute la Franche-Comté… “J’ai déjà créé une affiche du Haut-Doubs avec une sélection des sites touristiques qui plaît déjà beaucoup aux proprié- taires de gîtes. J’envisage de créer d’au- tres documents sur la vallée de la Loue

À travers ses images, Laurent Lépeule sou- haite sensibili- ser les gens à l’importance de préserver les richesses de la nature qui nous entourent (photo A. Charlier).

A utodidacte, Laurent Lépeule a énormément pratiqué pour maî- triser son appareil photo reflex. Ses terrains de prédilection sont la nature et les concerts. Son premier a été celui de Vianney au théâtre de Besançon en 2017. Quelques semaines plus tard, il choisit deux de ses photos pour illustrer son site Internet et une publication sur Facebook. “Ses mots lors de note rencontre à Chalon-sur- Saône m’ont beaucoup apporté et depuis, j’ai eu la chance de photographier beau- coup d’artistes comme Kyo, Claudio Capéo, Big Flo et Oli, Cali, Clara Luciani, Les Frangines…La photo m’a permis de m’ouvrir à tout ce qui m’en- toure. Et la nature m’a amené à la photo et la photo à la nature” , se plaît à résu- mer le passionné, qui a décidé de donner

un tournant à sa carrière. “Je suis en train de quitter 25 ans dans la distri- bution. J’aimais bien ce travail, mais cela ne me passionnait pas. Depuis plu- sieurs années, je pense à franchir ce pas, avec la peur de sortir de cette zone de confort. Il y a un an, ma réflexion est devenue de plus en plus concrète. La crise que l’on traverse a fini de me

également des reportages à la carte pour le tourisme, où je raconte ce que j’ai vécu” , poursuit Laurent Lépeule, qui n’a jamais été aussi convaincu que le moment était arrivé de saisir cette opportunité. D’autres desseins que le photographe préfère garder secrets et révéler le moment venu sont program- més pour 2022. Appréciant de travailler de manière indépendante, Laurent Lépeule est à l’écoute de toute proposition dans le sens de ses valeurs. n M.M.T.

par exemple, des cartes de vœu, des marque-pages, plusieurs modèles de calendriers, des cadres, avec des photos de plus en plus exclusives” , développe Laurent Lépeule, dont le troisième pro- jet est l’enrichissement de son blog, présent sur son site : l2photographie.com. “Je vais prendre le temps de l’alimenter, en mentionnant des sites touristiques moins connus, comme la Combe Noire ou les cascades autour d’Ornans, en travaillant davan- tage sur l’émotion des lieux que sur le côté pratique pour y accéder. Je propose

convaincre. En deux jours, j’ai décidé : demain, je démis- sionne !” , explique le photographe, qui ne manque pas de projets. Le premier est la pré- paration d’un petit livre, pour mettre des mots sur ses photos. “Mes photos font réagir,

“La photographie devient une évidence pour moi.”

LEVIER

2,2 millions d’euros La salle des sports du futur

Promesse de campagne, la rénovation de cet équi- pement sportif à la disposition des écoles et des clubs s’impose d’ores et déjà comme l’un des grands chantiers du mandat. Le projet fait la part belle aux énergies et aux matériaux renouvelables.

Le sol est un vrai roman sportif. Il accompagnait l’équipe de France de handball lors d’un stage effectué en Suisse au début des années 2000. La commune a réussi à le récupérer pour l’ins- taller à la salle des sports. “C’est pratiquement le seul élément qui restera en l’état” , note le maire. Avec le temps, l’équipement pré- féré des sportifs lévitiens montre des signes de fatigue notamment avec des fuites d’eau récurrentes au niveau de la toiture. Rançon du succès : l’A.S. Levier qui évo- lue depuis deux saisons en Régionale 1 doit maintenant disposer de vestiaires qui cor- respondent aux normes impo- sées par la Fédération de football à ce niveau. Ce qui n’est plus d’actualité à la salle des sports. “On avait besoin de rénover la toiture et de refaire les vestiaires. On a finalement privilégié une réhabilitation plus poussée. Le projet comprend la rénovation énergétique et acoustique du bâtiment qui fera aussi l’objet d’une extension. De la structure existante, on garde seulement la charpente.” Aussi surprenant soit-il, il s’avère plus intéressant sur le plan des subventions de rénover que de partir sur une nouvelle construction. Un aspect à ne pas négliger quand on s’engage sur un projet à 2,2 millions d’euros. État, Commissariat au massif,

L’ origine de cette salle des sports remonte au milieu des années qua- tre-vingt. Le comité des fêtes recherche alors un local suffisamment grand pour fabri- quer les chars utilisés lors de la Fête des Sapins et abriter le club de foot. “Il s’agissait initialement

d’un hangar qui a été par la suite transformé en gymnase” , resitue Marc Saulnier, lemaire.Un gym- nase qui ne désemplit pas entre les séances de sport de tous les établissements scolaires et les entraînements et matches des clubs de Levier : foot, handball, escrime…

Les travaux de rénovation de la salle des sports devraient s’étaler pendant tout l’été sous réserve de la disponibilité des matériaux.

matériaux biosourcés, pose de 390 m 2 de panneaux solaires en toiture, chaudière à granulés bois, éclairage leds, menuiseries en bois-alu, citerne de récupé- ration d’eau pour l’arrosage des terrains adjacents…Bienvenue dans la salle des sports du futur. “L’extension abritera six ves- tiaires, le siège du club de foot, une salle de convivialité et des espaces de rangement. Toute la sonorisation de la salle des sports est refaite. Elle disposera d’une nouvelle tribune escamotable et des panneaux de basket sans oublier un tableau d’affichage digne de ce nom” , détaille le

Région, Département : tous les partenaires financiers apportent leur contribution. L'occasion aussi de profiter des largesses du plan de relance. “Le projet était mûr au bon moment” , observe Marc Saulnier.

maire. La commune s’est attaché les services du cabinet d’archi- tecte Lhommé à Gennes pour l’accompagner dans ce projet de rénovation. Le lancement du chantier est programmé au début de l’été pour une livraison espérée à l’automne. “L’architecte a planifié les travaux sur quatre mois et nous sommes également tribu- taires de l’approvisionnement en matériaux. La commune a passé une convention avec le cen- tre des Fauvettes qui mettra à disposition des clubs son gym- nase.” n F.C.

La pose de 390 m 2 de panneaux solaires.

Après travaux, la salle des sports de Levier sera sans doute celle qui, dans le Haut- Doubs, répondra le mieux aux enjeux environne- mentaux. Isolation des murs avec des

2,2 millions d’euros sont investis dans cette rénovation thermique et acoustique qui privilégie les technologies et matériaux durables (image architecte Jean-Michel Lhommée à Gennes).

Made with FlippingBook PDF to HTML5