La Presse Pontissalienne 265 - Février 2022
20 Le dossier l Communauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.)
La Presse Pontissalienne n°265 - Février 2022
Les communes périphériques poursuivent leur densification Sur les 10 communes du territoire de la C.C.G.P., seule la ville principale, Pontarlier, a perdu des habitants depuis une quinzaine d’années. La palme de l’évolution démographique revient aux Granges-Narboz en pourcentage, et à Doubs en nombre d’habitants. L’évolution de la population de la C.C.G.P. Population Variation 1990 2008 2013 2018 2018/2013 2018/2008 2013-2008 2008/1999 1999/1990 24 227 26 734 26 407 27 449 + 3,9 % + 2,7 % -1,2 % + 4,9 % + 5,2 %
La population par commune Départ.
Population Population Population
Variation
2019 1 027 724 3 126 1 247 1 094 1 308 17 393
2013 934 644 2 728 1 069 1 018 1 232 17 398
2008 870 568 2 482
2019/2013 2013/2008
Chaffois
+ 10 %
+ 18 %
Dommartin
+ 12,4 % + 27,5 % + 14,6 % + 25,9 % + 16,7 % + 55,9 % + 7,5 % + 18,4 % + 6,2 % + 12,9 %
Doubs
Granges-Narboz
800 924
Houtaud
La Cluse-et-Mijoux
1 159 18 639
Pontarlier
- 0,0 %
- 6,7 %
Sainte-Colombe Verrières-de-Joux
417 465 648
372 419 593
279 413 600
+12,1 % + 49,5 %
+ 11 % +9,3 %
+ 12,6 %
Vuillecin
+ 8 %
L’évolution de la population de la C.C.G.P. Évolution Évolution
Évolution Évolution 2018 2018/2013 2018/2008 2013 2013/2008 2008 2008/1999 1999 1999/1990 1990 27 449 + 3,9 % + 2,7 % 26 407 -1,2 % 26 734 + 4,9 % 25 492 + 5,2 % 24 22 L’évolution depuis 1968 Avec la hausse de la démographie, la densité d’habitant au km² est devenue plus forte. Désormais près de deux fois la moyenne nationale. 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018 Population 19 903 22 302 22 875 24 227 25 492 26 734 26 407 27 449 Densité moyenne (hab./km²) 128,9 144,4 148,1 156,9 165,1 173,1 171,0 177,8 Évolution
Des ménages de moins en moins fournis
Nombre de ménages
Population des ménages
2008
%
2013
%
2018
%
2008
2013
2018
Ensemble
11 564 100,0 12 035 100,0 12 744 100,0 26 073
25 929 27 007
La commune de Doubs se confond désormais avec Pontarlier. Doubs a gagné près de 700 habitants en dix ans tandis que Pontarlier en perdait plus de 1 200.
Ménages d’1 pers.
3 975 34,4
4 533 37,7 7 299 60,6
5 026 7 544
39,4 59,2
3 975 21 600
4 533
5 026
Ménages avec famille : 7 400 64,0
20 901 21 578
l Communauté de communes Altitude 800 Des prix plus attractifs Des territoires en reconquête démographique
Plus proche du Jura que de la Suisse, cette com’com se développe de façon stable, sans excès. Cette croissance se fera bientôt dans le cadre d’un plan local d’urbanisme inter- communal (P.L.U.I.) avec ses contraintes et ses controverses.
une certaine quiétude villageoise. On souhaite développer notre village har- monieusement en privilégiant la qualité de vie.” Pas de lotissement en vue sur cette commune de taille modeste qui a peu de disponibilité foncière. Les communes de la C.C.A. 800 sont engagées dans un Plan Local d’Urba- nisme Intercommunal qui apportera une vision d’aménagement plus large et sans doute plus contraignante. À l’échelle nationale, on parle de zéro artificialisation nette des sols à l’horizon en 2040. “Avec ce P.L.U.I., on aura un quota de 30 hectares de surfaces urba- nisables dont 6 hectares sont déjà fléchés sur la zone des Champs Begaud à Levier. En dehors du bourg-centre et du Val d’Usiers, il restera seulement quelques hectares pour les villages. Les orientations du P.L.U.I. seront déter- minantes dans l’organisation de la dynamique démographique” , souligne Claude Courvoisier, rappelant aussi l’inertie qu’il existe entre la réalisation d’un aménagement et les retombées qui en découlent. Le P.L.U.I. suscite aussi des inquiétudes dans les petites communes. “Il y a envi- ron 220 habitants àArc-sous-Montenot.
nomène de rénovation d’anciennes fermes pour y faire des appartements et répondre ainsi à une demande crois- sante. “On avait lancé un projet de lotissement communal à la fin duman- dat précédent. On n’a pas pu avancer sur ce dossier car on doit gérer en pre- mier lieu la question de la reconstruc- tion de l’église et cela perturbe les autres projets.” La commune voisine d’Arc-sous-Mon- tenot accuse une perte de population
L entement mais sûrement, du fait de l’envolée des prix de l’immobilier et du foncier sur la bande frontalière, le Haut- Doubs connaît à son échelle un mou- vement de périurbanisation qui touche maintenant les territoires les plus éloignés de la Suisse. Tous en conviennent. “On voit arriver de plus en plus de frontaliers et des non fron- taliers qui s’installent dans nos villages. C’est peut-être une zone en devenir” , estime Claude Courvoisier, le président de la C.C.A. 800. Sous sa casquette de maire de Villers- sous-Chalamont, il dresse aussi le même constat. Cette commune a vu sa population augmenter de 17,4 % entre 2013 et 2019, passant de 259 à 304 habitants. La plus forte croissance au niveau de la com’com. “Beaucoup de résidences secondaires deviennent des résidences principales. Une vraie transformation s’opère et c’est très bien.
Cela traduit une dynamique. On nous reproche parfois d’avoir endetté la com- mune. On a investi dans l’assainisse- ment sans toucher beaucoup d’aides. On a pu ensuite s’attacher à l’amélio- ration du cadre de vie avec des trottoirs, un terrain multisport.” Chaque chose en son temps et l’invisible est parfois prioritaire, coûteux et nécessaire pour se donner les moyens d’accueillir de nouveaux habitants dans de bonnes conditions. Deux communes de la C.C.A. 800 affi- chent une décroissance démographique. Rien d’inquiétant.Villeneuve-d’Amont a perdu par exemple 35 habitants. “Cette baisse est uniquement liée au départ des résidents de laMaison d’Ac- cueil Spécialisée qui sont aujourd’hui accueillis à Pontarlier. Cela représente une trentaine de personnes” , indique Marie-Claire Monnin, maire de Ville- neuve-d’Amont. Dans cette petite com- mune, on voit aussi se propager le phé-
de 5 habitants. Pas de quoi inquiéter le maire Patrick Grillon. “On ne peut pas parler de décroissance. En 2021, on a enregistré par exem- ple six décès. On était une commune assez vieillis- sante. Quand une per- sonne âgée disparaît, sa maison est revendue le plus souvent à des jeunes ménages. Plus de la moi- tié de la population a été renouvelée en quelques années. On a toujours de la demande avec des per- sonnes qui recherchent
“C’est peut-être une zone en devenir.”
Je pense qu’on pourrait monter rai- sonnablement jusqu’à 250 sous réserve que le P.L.U.I. nous laisse cette possi- bilité et qu’on ne concentre pas tout le développement sur Levier. On a créé trois logements communaux et on envi- sage d’en refaire deux autres.” n “Les orientations du P.L.U.I. seront déterminantes pour l’organisation de la dynamique démographique”, explique Claude Courvoisier le président de la C.C.A. 800.
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