La Presse Pontissalienne 265 - Février 2022

Pontarlier et environs 15 23 670 L e C h i f f re ‘ A u quatrième trimestre 2021, dans le Doubs, le nombre de deman- deurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne sur le trimestre à 23 670. Ce nombre a baissé de 5,2 % sur un trimestre l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités. Le taux de chômage dans le Doubs est désormais inférieur à 7,4 %. Si on compare avec les 16 000 intentions d’em- bauche déclarées par les employeurs à l’échelle du Doubs, le plein-emploi est proche. Seulement, la demande n’est pas totalement en phase avec l’offre et des secteurs peinent plus que jamais à recruter. l (soit 1 290 demandeurs d’emploi en moins) et de 12,6 % sur un an souligne la direc- tion régionale de

La Presse Pontissalienne n°265 - Février 2022

C omme on n’oublie jamais sa première voiture, on garde généralement un très bon souvenir de sa première mob. Patrick Herren a découvert les joies et les peines Le Bourri Bike Shop La mobylette en reconversion Après quinze ans de travail frontalier, Patrick Herren a choisi de donner libre cours à sa passion de jeunesse. Il ouvre un magasin de réparation, vente, entretien de mobylettes et cycles. LES FOURGS

consommer ont évolué.” Les maraîchers du G.I.E. colla- borent aussi avec des associa- tions conservatoires spécialisées dans le maintien de telle ou telle famille de fruits, de légumes, de plantes aromatiques comme l’oi- gnon de Montbozon. Le critère local n’est pas systématiquement synonyme de bons produits. François Aymonier s’empresse de préciser : “Nos semences ont été testées. On propose des varié- tés adaptées qui ont du goût et se cultivent facilement. Tous les lots ont également fait l’objet d’un test de germination. On tra- vaille aussi avec d’autres semen- ciers français ou européens en bio. On est partenaires et non concurrents.” Sitôt mise en service, la semen- cerie a connu un très gros succès. “On a été dévalisés” , résume le maraîcher des Fourgs. Les pers- pectives d’évolution sont grandes. Pas question pour autant de basculer dans un sys- tème non vertueux. “On veut garder une dimension humaine au sein du G.I.E. en limitant le nombre d’adhérents à 12. Au- delà, il nous semble préférable de créer un autre groupe.” Chaque ferme développe l’acti- du deux-roues motorisé en 103 Peugeot. C’est d’ailleurs resté sa marque de prédilection au vu des différents modèles expo- sés dans son magasin ouvert début janvier au 93, Grande rue aux Fourgs. Peugeot B.B., Peu- geot 102, 104, Peugeot R.C.X., toutes les générations de la marque au lion sont présentes. Sans oublier quelques modèles deV.T.T., autre loisir de ce méca- nicien de précision. Originaire de Madagascar, Patrick Herren a beaucoup voyagé dans son existence en travaillant par exemple dans la réparation et l’entretien des moteurs de hors-bord. “Je vis dans le Haut-Doubs depuis une quinzaine d’années. Je travaillais en Suisse et j’ai concrétisé cette envie d’ouvrir un magasin spé- cialisé dans les mobylettes suite à un licenciement.” À 54 ans, Patrick Herren a tou- jours entretenu sa pratique, sa passion des mobylettes. Il est d’ailleurs fortement impliqué dans la montée en puissance de la Métabylette, ce roadtrip local qui réunit désormais près d'une centaine d’amateurs sur une sortie à travers le Haut-Doubs. “Je prête toujours quelques moby- lettes à des amis pour qu’ils puis-

l’engouement autour des cyclo- moteurs vendus à des prix rare- ment justifiés. Effet de mode sans doute. “Les gens craquent pour le modèle qu’ils ont connu dans leur jeunesse et peinent parfois à trouver des pièces ou à régler le moteur. Chez moi, ce qui fait la différence, c’est la réactivité” , explique ce nouveau commerçant bourri aux tarifs tout à fait raisonnables. n

sent y participer et en général ils finissent par les garder” , explique celui qui est aussi vice- président de l’association sup- port de cette excursion par monts et par vaux. Le Bourri Bike Shop, ça ne s’in- vente pas, est donc opérationnel avec une ouverture classique du lundi après-midi au samedi. Patrick Herren, mordu des Peu- geot, a acquis suffisamment d’ex- périence pour remettre en état toutes les marques de cyclomo- teur. Comme beaucoup, il constate les effets insidieux de

Bourri Bike Shop Contact : 06 30 54 93 46

À 54 ans, Patrick Herren a choisi de se reconvertir dans sa passion des cyclos.

AGRICULTURE Maraîchage bio Des semences Made in Franche-Comté Sept maraîchers bio du Doubs dont un aux Fourgs et l’autre à Arçon sont rassemblés au sein du G.I.E. La Semencerie pour commercialiser des graines de plantes produites en Franche-Comté.

D éjà soucieux de pratiques culturales sans O.G.M. ni phytosanitaires, les maraîchers bio francs- comtois œuvrent aussi dans la production de semences bio, équitables et reproductibles issus du terroir comtois. “Depuis une dizaine d’années, on a déve- loppé un réseau d’échanges de semences entre maraîchers com- tois.Au départ, il s’agissait d’une démarche purement informelle. Une trentaine de fermes participe aujourd’hui à ce dispositif. On s’organise pour ne pas faire des doublons entre les diverses varié- tés de semences. On se retrouve une fois par an pour planifier la production de l’année à venir. Chacun apporte également ses

des décisions prises au consen- tement. Ce qui signifie qu’on lève toutes les oppositions avant de valider un choix. Rien n’est imposé. La réglementation sur les semences est particulière- ment encadrée, mais il existe une fenêtre juridique nous per- mettant de vendre en direct nos semences uniquement aux par- ticuliers. Le G.I.E. la Semencerie dispose d’un site Internet où les clients commandent en ligne et viennent récupérer leurs graines dans l’une des sept fermes adhé- rents au groupement. “Au départ, on était cinq à Arbois, Lons, Orchamps, Rioz et Les Fourgs. Cette année, on accueille deux nouveaux maraîchers avec Le jardin de la Ciboulette près de Lons et Au petit jardin à Arçon.” Toutes les semences du G.I.E. sont cultivées en Franche- Comté. L’objectif n’est pas d’avoir un catalogue complet mais de privilégier la diversité. “On tient également à remettre au goût du jour des variétés historiques comme la carotte jaune duDoubs ou le pois jaune de Frasne utilisé autrefois pour la soupe aux pois. Ces espèces sont tombées en désuétude car les manières de

semences” , explique François Aymonier, le maraîcher-distil- lateur aux Fourgs. Soucieux de traçabilité, de pro- fessionnalisme, les maraîchers engagés dans la démarche ont travaillé de concert avec les conseillers techniques agricoles d’Interbio. Dans sa version ini- tiale, la semencerie était axée uniquement sur les fermes bio. “On a voulu s’ouvrir au grand public, ce qui supposait de se doter d’une structure juridique adéquate. La création du G.I.E. (groupement d’intérêt écono- mique). La semencerie remonte à 2019. On a défini ensemble une charte de valeurs, un règlement. La gouvernance est collégiale avec

Deux fermes du Haut-Doubs adhèrent maintenant au G.I.E. de la Semencerie : Au Petit Jardin exploitée par Séverine et Emmanuel Marguet à la Mare d’Arçon et, à droite, la émilla avec Mayra et François Aymonier aux Fourgs.

vité semences au gré de ses envies.À la Sémilla aux Fourgs, cela représente 5 % du chiffre d’affaires. D’une ferme à l’autre, on passe de 7 à 79 variétés pour une offre globale supérieure à 300. L’investissement dans le G.I.E. est calibré au prorata des ventes réalisées au cours de l’an- née précédente. “On envisage de se développer sur le volet semences, annonce François Aymonier. On se dit que si nos semences résistent aux Fourgs,

elles pousseront partout en Franche-Comté. En gardant à l’esprit qu’on n’arrivera jamais à produire des semences d’au- bergine, de melon ou de pastèque sur le toit du Doubs. La Semen- cerie a du sens que collectivement car on s’inscrit dans la préser- vation d’un patrimoine com- mun.” n F.C.

L’objectif est de remettre au goût du jour des variétés historiques comme la carotte jaune du Doubs ou le pois jaune de Frasne.

La Semencerie www.lasemencerie.fr

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