La Presse Pontissalienne 265 - Février 2022

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La Presse Pontissalienne n°265 - Février 2022

EN BREF

PETITE ENFANCE Zone commerciale Carton plein pour la crèche inter-entreprises

Solidarité Emmanuel et Didier Paillard, de la boucherie du même nom à Labergement- Sainte-Marie font partie du réseau “Les Compagnons du goût”, un réseau de bouchers charcutiers traiteurs indépendants sélectionnés parmi les meilleurs de France. boucherie a participé, avec d’autres dans le Doubs, à la vente de boules de Noël au profit de l’Association Petits Princes qui réalise les rêves d’enfants malades. Au total, pour l’ensemble du Doubs, 36 000 euros ont été récoltés. Don du sang Les réserves de sang sont au plus bas notamment en raison de la crise sanitaire. Le pass sanitaire n’est pas nécessaire pour donner son sang. En revanche, si vous présentez des symptômes ou si vous êtes positif à la Covid- 19, vous devez reporter votre don. Les personnes ayant présenté des symptômes de Covid- 19 doivent attendre 14 jours après disparition des symptômes pour donner leur sang ou 14 jours après avoir été testées positives. En fin d’année dernière, leur

Ouvert il y a maintenant un an, le multi-accueil réservé aux entreprises, baptisé “Les explorateurs”, affiche quasiment complet. Ce pari audacieux pour rendre service aux entreprises dans la continuité d’une cohérence immobilière est maintenant intégré dans le paysage.

point de vue de l’employeur comme du sala- rié, c’est un vrai avantage” , pour- suit Patrick Goursolle. Avec la tenue d’un cahier de vie, le projet édu- catif des “Explo- rateurs” est plus qu’une simple garde d’enfants. L’enfant vit à la crèche ses pre- mières expé- riences sociales. “De l’ouverture sur le monde à l’apprentissage de la vie en collecti-

sonnes (éducatrices spécialisées, C.A.P. petite enfance, auxiliaires puéricultrices) et accueillent des enfants de 3 mois à 3 ans. La particularité de la crèche inter-entreprises, qui peut accueillir 20 enfants de l’heure, est sa grande amplitude horaire : de 5 h 30 le matin à 19 h 30 le soir afin de satisfaire la demande. Comme son nom l’indique, la crèche inter-entreprises accueille les enfants du personnel d’un ou de plusieurs employeurs. “Les entreprises qui adhèrent à ce projet pour leurs employés sont Bétontec, Schrader, Hyper U, l’Entrepôt du bricolage, l’hôpital de Pontarlier” , précise Patrick Goursolle. Il n’est pas nécessaire que cette crèche soit à proximité de l’entreprise. L’accès aux places en crèches dites inter- entreprises implique que l’em- ployeur d’un des deux parents intervienne en tant que parte- naire. “Nous avons un contrat avec l’employeur, qui cotise des heures pour son employé” , illus- tre Stéphanie Myotte. La mise en place de ce parte- nariat permet de réserver de manière prioritaire la place en crèche pour les parents salariés. Ce dispositif peut se mettre en place à tout moment de l’année. “C’est une crèche qui s’inscrit dans le monde professionnel et qui allège les entreprises de la gestion de personnel, des démarches administratives. Du

C’ est le premier concept de ce genre dans le bassin pontissalien et il a germé dans l’es- prit de Patrick Goursolle, gérant de plusieurs sociétés dans le domaine de l’immobilier et de la petite enfance. En association dans la réflexion avec David Gagnepain et Jean-Louis Gage-

lin, “Ce projet est né pour une raison simple : j’agrandissais la zone de Doubs où sont instal- lés mon agence immobilière, une salle de gym, un coiffeur, une agence de voyages, un magasin de jouets et j’ai trouvé judicieux de créer un multi-accueil inter- entreprises pour rendre un ser- vice aux entreprises, tout en l’in-

cluant dans la cohérence d’un projet immobilier” , explique celui qui a déjà édifié une première crèche à la sortie de Pontarlier à la visée du réseau frontalier. “Les mini-nous” fonctionnent en effet depuis 5 ans. Avec “Les explorateurs”, ces structures, dirigées par Stépha- nie Myotte, emploient 11 per-

Un service aux entreprises attendu

vité, du bébé au plus grand, nous nous engageons à faire vivre à chaque enfant une expérience riche et unique. Nous veillons à lui donner tous les éléments pour qu’il ait confiance en lui, com- prenne le monde et ses règles petit à petit, se pose et s’exprime, apprenne afin que l’entrée à l’école se fasse sereinement” , développe la directrice. “Aujourd’hui, grâce à ma connaissance de l’immobilier et du marché, nous mettons à dis- position des locaux pour faire du service à la personne, ce qui nous permet de développer de plus en plus de services” , conclut Patrick Goursolle. n M.M.T.

Un tournant professionnel au service des enfants. Une envie depuis plusieurs années que Stéphanie Myotte a pu réaliser depuis le mois d’août.

ARTISANAT Déménagement Marc Boyadjian, le luthier de Pontarlier Voilà déjà quatre ans que Marc Boyadjian s’est installé à Pontarlier. Cette année s’engage sous de bons augures. Depuis janvier, le luthier occupe de nouveaux locaux, plus grands et se rapproche de l’école de musique.

Les instruments de musique en bois demandent une attention particulière liée directement à l’instabilité de la matière. C’est pourquoi Marc Boyadjian aime prendre soin de ces instruments.

“J’ ai été bercé aux sons des instruments à cordes depuis ma plus tendre enfance. Mon envie d’ap- prendre le violon grandit en même temps que moi. Plus tard, j’oriente mon avenir professionnel autour du bois, une matière noble qui me fascine” , se présente Marc Boyadjian. Titulaire d’un Bac Pro ébénisterie passé à Moi- rans-en-Montagne, après un B.E.P. menuiserie au lycée Toussaint-Lou- verture de Pontarlier, c’est au Québec que Marc Boyadjian s’est envolé pen- dant trois ans pour apprendre la luthe- rie. À son retour, ce joueur de violon, qui pratique également le violoncelle depuis un peu plus d’un an, baigne dans sa passion, en faisant son service civique au musée de la lutherie dans les Vosges, puis en s’inscrivant aux

cours de l’école privée du réputé Jacques Pages à Mirecourt avant sa retraite. “Il m’a poussé vers l’esthétique fran- çaise” , se souvient Marc Boyadjian, qui poursuit alors sa qualification en travaillant trois ans sur Paris, dans un magasin-atelier. Un congé sabba- tique accompagné d’un concours de circonstances l’amène à se projeter à Pontarlier, sa ville natale.

“250 heures sont nécessaires pour fabri- quer un violon, tout en manuel. En ce qui concerne l’entretien, je m’assure que les cordes sont en bon état, que le crin de l’archet est suffisamment tendu sur le bois, je vérifie la cambrure de la baguette, j’exécute des petits réglages pour faciliter l’accordage. Quant à l’ac- tivité de location-vente, je parviens à m’adapter au budget et mes délais de 10 jours sont relativement courts.” Si le nombre de musiciens stagne, la profession de luthier n’est pas en voie de disparition. CommeMarc Boyadjian, il y en a de plus en plus issus d’une jeune génération. n M.M.T.

prestations de l’artisan des cordes : fabrication, entretien, réparation, loca- tion et vente d’instruments du quatuor, reméchage d’archets. “Je dispose ici de 50 m² et d’une cave de 70 m², que je suis en train d’aménager, en l’assai- nissant, en en ressortant les pierres pour y agencer un showroom et un espace de stockage. La nouvelle boutique me permet d’avoir plus de place, de visibilité et de m’approcher de l’école de musique, au cœur du centre-ville” , dévoile Marc Boyadjian. Les élèves de l’école de musique com- posent en effet une partie de sa clien- tèle : “Être à Pontarlier aide pour les

écoles de musique éloignées de Besan- çon. Les clients,musiciens professionnels ou amateurs, viennent principalement de Pontarlier et de ses alentours, jusqu’à Villers-le-Lac, Jougne, Ornans, même d’Annecy. Peu de Suisse où j’ai le projet de développer ma communication” , explique le jeune homme de 33 ans, qui répare, fabrique, déniche l’instru- ment à cordes recherché, et redonne vie à des œuvres d’art d’un autre siècle, à l’image d’une imposante contrebasse confiée par une association. Ce professionnel, qui ne compte pas ses heures, fait preuve au quotidien de minutie, dextérité et de patience :

“250 heures pour fabriquer un violon.”

C’est ainsi qu’en 2018, il s’y installe, d’abord à Central Park, et depuis cette année, au 8, rue Vannolles. Ce déménagement s’ac- compagne d’une nou- velle vitrine Internet : le site leluthier-pon- tarlier.com affiche les

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