La Presse Pontissalienne 264 - Janvier 2022
24 Le dossier
La Presse Pontissalienne n°264 - Janvier 2022
l Association d’insertion
41 personnes en C.D.I.I.
Haut-Doubs Repassage connu et reconnu Après avoir bénéficié d’une lisibilité inespérée en 2020, l’as- sociation spécialisée dans l’insertion par l’activité économique capitalise en développant de nouveaux partenariats. Cette croissance permet in fine de professionnaliser davantage le personnel en parcours d’insertion.
Tout passe à l’atelier tri placé sous la responsabi- lité de Franck, ici entouré par Charlotte et Aïda.
S i le contexte sanitaire a mis en lumière Haut-Doubs Repassage, c’est avant tout grâce aux efforts déployés notamment dans la fabrica- tion de masques qui faisaient tant défaut au premier confinement. “On n’a jamais autant travaillé. Peu de temps après le premier confinement, on avait lancé un appel aux dons de draps pour confectionner les masques. On en a jamais autant reçu et cela a permis de faire connaître l’association au grand public. Quand les personnes nous emmenaient les draps, elles décou-
vraient la boutique et on leur expliquait ce qu’était un Atelier Chantier d’inser- tion axé sur le recyclage des vêtements. On est maintenant connu et reconnu” , annonce Jean-MarieVoirin, le président de Haut-Doubs Repassage. Cette nouvelle visibilité amis du beurre dans les épinards avec une croissance du chiffre d’affaires en 2020 qui s’est aussi prolongée en 2021. “On constate que les gens se tournent plus sur l’oc- casion. L’afflux de dons nous a conduits à développer de nouveaux partenariats pour écouler les invendus ou les textiles trop usagers” , observe Nathalie Bra-
emploie quand même 41 personnes en contrat à durée déterminée d’insertion. “On veut les professionnaliser en leur offrant la possibilité de se tester à tous les postes de notre outil de travail. Au tri, à la couture ou à la vente.On s’efforce de faire tourner l’effectif.” La méthode semble efficace avec un taux de place- ment ou d’entrée en formation qui varie entre 60 et 70 %. En 2020, Haut-Doubs Repassage a ouvert une seconde bou- tique à Morteau en vue de dupliquer le même schéma d’insertion mis en place à Pontarlier. “Le local mis à dis- position par le Conseil départemental n’est pas très bien placé.On doit chercher unemeilleure localisation” , estime Jean- Marc Voirin. Un nouveau défi en pers- pective pour Haut-Doubs Repassage qui avait déjà fait preuve d’audace en faisant l’acquisition de ses locaux pon- tissaliens. “Une réflexion est engagée pour optimiser l’isolation thermique et le poste énergétique. On cherche égale- ment à s’agrandir pour disposer d’une plus grande surface de tri” , annonce la directrice. Un beau modèle d’économie durable et socialement valorisant. n F.C.
chet, la directrice. Haut-Doubs Repas- sage travaille avec une association caritative qui achemine des vêtements dans les villages africains touchés par différents fléaux : guerre, maladie…
“On va aussi renouer les échanges avec le Collectif Textile Franc-Comtois à Sellières qui transforme les rebuts textiles enmaté- riaux isolants utilisés dans l’habitat.” Autres canaux : la vente ou le don de ballots de vêtements usagers à des
Un taux de placement entre 60 et 70 %.
Avec Carmen Girard, la coordinatrice et Nathalie Brachet, la directrice, Haut-Doubs Repassage confortent un modèle efficace d’insertion par l’activité économique.
particuliers. “On essaie de se diversifier pour ne plus être tributaire d’un seul opérateur de recyclage” , souligne Jean- Marc Voirin. La seconde main est par- ticulièrement appropriée pour qui maî- trise la couture. Ce volet constitue un des cinq pôles d’activité de l’association d’insertion avec le repassage, la bou- tique, le recyclage et le pressing. De nouveaux produits ont été confec- tionnés à l'atelier couture : des chiffons d’essuyage pour garagistes et mécani- ciens, des sacs de course durables, sans oublier la reconfection d’habits en trans- formant par exemple une robe en liquette. Cette belle vitalité sert d’abord au public accueilli dans cet atelier-chantier d’insertion. Haut-Doubs Repassage
l Loisirs
marche. Mis en place depuis quelques années, le Brico-troc fonctionne plutôt bien avec une centaine de machines vendue chaque année. n Les années Covid sont favo- rables l’Entrepôt du bricolage. “2021 restera une très bonne année avec un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2020 qui dépassait déjà celui de 2019. On était sur un secteur d’activité très porteur. Les gens ont profité des confinements pour se met- tre au bricolage” , note Benoît Gagelin évidemment très satis- fait de ces bilans. n Le confinement, un tremplin pour le bricolage
Dépôt-vente Brico-troc, le cercle vertueux du bricolage
Même les grandes enseignes se positionnent sur le marché de l’occasion à l’exemple de l’Entrepôt du Bricolage sur la zone commerciale de Doubs qui a ouvert un dépôt-vente au service de ses clients.
“Si un client a besoin d’un outil pendant seulement six mois, on lui reprend entre 50 et 70 % de sa valeur à la fin du chantier”, explique Benoît Gagelin, le direc- teur de l’Entrepôt du bricolage.
E st-ce que cela vaut le coup de garder toute sa vie du matériel dont on se servira qu’une ou deux fois en 20 ans ? Ce qui le rend aussi inutile qu’obsolète. Les possibi- lités de location restent encore assez réduites et le principe de mutualiser des achats à plu- sieurs semble aux antipodes d’une société à l’individualisme à tous crins. La nature a horreur du vide et le marketing a tôt fait de proposer des solutions alternatives. “L’Entrepôt du bri- colage a développé une offre de
services complémentaires, le Brico-troc, indique Benoît Gage- lin, directeur de l’enseigne pon- tissalienne. C’est un dépôt-vente. Le client arrive avec sa machine
d’occasion dont il n’a plus l’usage. Nos équipes estiment la valeur du rachat qui varie entre 50 et 70 % de la valeur du neuf. Elles lui font une proposition dans ce sens. Si elle lui convient, il est payé en bons d’achat qu’il peut utiliser
Le client est payé en bons d’achat.
de marge” assure Benoît Gage- lin. Ce service gratuit est ouvert à tous les clients. Seule obligation : le produit doit être en état de
commerciale, le directeur estime qu’il s’agit avant tout d’un ser- vice à même de fidéliser le client tout en lui permettant de rache- ter du matériel. “On ne fait pas
immédiatement. L’instrument racheté est alors présenté au rayon Brico-troc à l’entrée du magasin.” Plus qu’une bonne opération
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