La Presse Pontissalienne 262 - Novembre 2021
12 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°262 - Novembre 2021
SOCIAL Un nouveau challenge La Banque Alimentaire à l’heure de la professionnalisation
L’agence pontissalienne vient de recruter Christophe Grattard qui après un an de bénévolat au sein de l’association se retrouve désormais responsable d’entrepôt avec pour mission principale de développer le réseau de collecte.
L e bénévolat a ses limites. Ce recrutement s’inscrit dans cette logique. “On est dans une problématique de responsable bénévole qui n’avait plus assez de disponibilité pour gérer laBanqueAlimentaire sur Pontarlier” , explique Gilles Lelièvre, le président de la Banque Alimentaire Franche- Comté qui couvre les 4 dépar- tements historiques, sauf le Jura. Le réseau comtois s’articule autour d’un dépôt principal à Besançon avec trois antennes à Montbéliard, Vesoul et Pontar- lier. “La BanqueAlimentaire tra- vaille avec tous les acteurs de l’aide alimentaire. On joue un rôle de grossiste en effectuant des “ramasses” dans les com- merces alimentaires qui nous cèdent des invendus mis ensuite à disposition des associations” , juge utile de rappeler le prési-
dent. Sur le secteur de Pontarlier, plu- sieurs structures bénéficient de la collecte : Le P’tit panier, les antennes mortuaciennes et pon- tissaliennes de la Croix Rouge, les associations Repair, Travail et Vie, LaMarmite Solidaire, les Restos du cœur et le C.C.A.S. de Villers-le-Lac. “On distribue 170 tonnes de marchandises sur le secteur pontissalien hors la com- mune de Doubs.” Avec la crise sanitaire, les besoins ont aug-
“Comme je souhaitais me rendre utile, j’ai proposé mes services à la Banque Alimentaire. Je suis arrivé sans aucune attente avec l’envie d’agir et de tendre vers le social” , commente le nouveau responsable d’entrepôt qui a signé un C.D.D. de 18 mois à temps plein avec une possibilité d’évolution vers un C.D.I. Il aura plusieurs missions à mener de front. D’abord fédérer toutes les associations d’aide alimentaire. Ensuite rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement. “Au fil du temps, les magasins optimisent la gestion de leur rayon frais.On doit donc se diver- sifier dans nos approvisionne- ments. Cela signifie développer le réseau, aller plus loin avec le souci permanent d’optimiser nous aussi notre fonctionnement” , poursuit Gilles Lelièvre. Christophe Grattard ne sera pas
Gilles Lelièvre, le président de la Banque Alimentaire de Franche-Comté et Christophe
Grattard, nouveau
responsable de l’antenne pontissalienne.
menté. Un autre point qui justifie le recrutement de Christophe Grattard. Avec une expérience professionnelle dans l’agricole et la vente, ce jeune trentenaire s’est retrouvé sans emploi pendant la crise sanitaire.
Le volet mobilité reporté en 2023.
seul. Il peut compter sur le sou- tien d’une cinquantaine de béné- voles. “Jusqu’à présent le point de “ramasse” le plus éloigné était Jougne. On va sans doute élargir le rayon d’action à 50 kmautour de Pontarlier” , détaille l’intéressé qui suit actuellement une for- mation complémentaire pour maîtriser tous les aspects du poste.
Comme partout, les associations d’aide alimentaire manquent de produits frais : viande, fruits et légumes, laitage. “À défaut, on cherche par exemple des conserves de poisson riches en protéines. On a aussi une demande très forte en produits d’hygiène.” L’arrivée du responsable d’en- trepôt coïncide avec l’acquisition
d’un second camion isotherme. L’actualité de la BanqueAlimen- taire rime aussi avec la pro- chaine collecte nationale orga- nisée les 26, 27 et 28 novembre en grandes et moyennes sur- faces. n F.C.
Renseignements au 09 73 17 28 96
SANTÉ
Le Ségur vu depuis Pontarlier
SEMAINE RÉGIONALE DE LA CRÉATION-REPRISE D’ENTREPRISE Du 22 au 26 novembre 2021 en Bourgogne-Franche-Comté Cette année, la Semaine Régionale de la Création-Reprise d’Entreprise aura lieu sous un format mixte, en présentiel et en digital. L’événement, organisé par les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne-Franche-Comté, se déroulera du 22 au 26 novembre 2021.
Hôpital : l’injustice des “faisant fonctions” Les agents des services hospitaliers font le travail des aides-soignants sans les
font fonction d’aides- soignant(e)s sans la rémuné- ration et sans la prime liée au grand âge.Tout ceci à un impact sur la prise en charge des rési- dents et les conditions de travail du personnel” poursuit Lydie Lefebvre. Toujours à l’E.H.P.A.D. de Doubs, unmédecin est en arrêt maladie, un autre a quitté l’éta- blissement depuis plusieurs mois si bien qu’il y a 1,6 poste manquant sur un effectif théo- rique de 3,6 postes. En psy- chiatrie, les cinq lits sont fer- més. Pour pallier le manque de per- sonnel, l’E.H.P.A.D. de Mouthe projette de demander à ses infirmiers de travailler 12 heures non-stop. n
revalorisations. Treize agents sont suspendus après la non-présentation de leur pass sanitaire.
PLUSIEURS NOUVEAUTÉS SONT À NOTER DANS CETTE ÉDITION 2021 : l Une conférence d’ouverture l Un concours de pitch régional “15’ minutes pour convaincre” l Des ateliers quotidiens
“L e Ségur de la santé a distribué quelques pilules souvent amères, beaucoup de placebos, et laissé nombre de professionnels sans remèdes” synthétise Lydie Lefebvre, représentante du syn- dicat C.G.T. au centre hospita- lier de Haute Comté (C.H.I.H.C.). Si les revalorisations sont effec- tives, elles ne touchent toutefois pas l’ensemble des agents, et surtout, elles ne compensent pas les gels successifs du point d’indice “ayant entraîné une perte de pouvoir d’achat de 300 euros pour l’ensemble des grades depuis les années 2000” témoigne la syndicaliste. Un aide-soignant de catégorie 2 dont l’indice est 365 (échelon 7) obtient par exemple avec la nouvelle grille un gain de 18 points soit + 67,22 euros par mois sur sa fiche de paie. À l’hôpital de Pontarlier, à l’E.H.P.A.D. de Doubs, les situa- tions deviennent tendues dans les unités de soins entre les démissions d’agents et ceux qui sont écartés faute d’avoir
pu présenter un pass vaccinal. “Il suffit parfois de deux ou trois arrêts maladie pour fermer des lits dans une unité” estime la représentante du personnel. Treize agents de l’hôpital ont été suspendus parce qu’ils n’ont pas pu présenter leur pass vac- cinal. Ce n’est pas rien. Seize doivent présenter leur deuxième dose. À l’E.H.P.A.D. de Doubs, il n’y a plus de nouvelles entrées faute de personnel. “Les agents des services hospitaliers (A.S.H.)
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Les brancardiers doivent aujourd’hui faire le rôle d’aides-soignants pour pallier le manque de personnel.
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