La Presse Pontissalienne 261 - Octobre 2021

32 Frasne - Levier

La Presse Pontissalienne n°261 - Octobre 2021

FRASNE

La médiation animale Hector le poney en visite à l’E.H.P.A.D.

Salins-les-Bains, elle a décidé il y a deux ans d’exercer dans la médiation animale. “J’interviens dans les E.H.P.A.D., en milieu adapté et dans les crèches” , poursuit celle qui s’occupe aussi des séances de médiation avec les hamsters, petits coqs et lapins nains. Si sympathique qu’il soit, l’exercice porte ses fruits. “C’est la seconde fois que le poney vient dans cet établisse- ment. C’est très concluant. Les résidents visités manifestent une joie réelle en le voyant. Une relation particulière s’éta- blit. On est parfois surpris du lien déve- loppé avec des résidents qui souffrent de problèmes cognitifs, qui s’expriment peu” , observe Angélique Tamborini, cadre infirmier dans cet établissement appartenant à la Mutualité Française Comtoise. Des propos confirmés par Émilie Hienne. “À la différence des petits animaux de ferme, Hector a un certain gabarit. Il est visible, porte en lui une odeur de ferme. Quand il est en présence du résident, on observe tou- jours une réaction. Il ne s’agit pas for- cément de communication verbale. C’est parfois un geste. Le poney adapte son comportement en fonction des per- sonnes.” LaMutualité Française Comtoise déve- loppe depuis quelques années des acti- vités avec les animaux. Ces ateliers sont mis en place grâce à des crédits alloués par le Conseil départemental du Doubs et la Région Bourgogne- Franche-Comté. n F.C.

L’E.H.P.A.D. des Gentianes Fleuries expérimente avec succès depuis plusieurs années les bienfaits de la médiation animale auprès de ses résidents. Hamster, coq, lapin et même un poney utilisé dans une approche plus individuelle.

ou qui se sentent mal à l’aise avec des actions de médiation collectives comme il nous arrive aussi d’en faire à la salle de convivialité avec des petits animaux de ferme” , précise le directeur. “Bonjour Madame Vaillant, on peut venir vous voir ?” , demande Émilie Hienne. “Bonjour Hector” , répond aus- sitôt l’intéressée, visiblement ravie de cette rencontre. Toujours alerte à 95 ans, Marie-Louise Vaillant qui réside depuis trois ans à l’E.H.P.A.D. a tou- jours aimé les animaux. Elle se souvient de sa complicité avec un chat qui a semble-t-il beaucoup compté pour elle. “Je ne supporte pas qu’on maltraite les

S on arrivée est très attendue. “C’est la vedette” , sourit Pascal Girardet, le directeur de l’éta- blissement où vivent 24 rési-

sieurs résidents. “Le poney est plus axé sur des rencontres individuelles pour répondre à la demande de personnes qui ont des difficultés de déplacement

dents. Hector cristallise l’attention. Très calme, il suit avec docilité Émilie Hienne de l’associationAnimOtive. Le binôme va dans les chambres de plu-

animaux” dit-elle. Pas effarouché, Hector semble apprécier d’être là. Il attend sans doute sa friandise que ne manque pas de lui offrir MadameVail- lant. “Tous les jours, je donne à manger aux oiseaux.” Après avoir discuté quelques minutes, Émilie Hienne poursuit sa déam- bulation. Installée près de

Marie-Louise Vaillant ne manque jamais de donner un gâteau à Hector, le poney qui visite les résidents avec Émilie Hienne de l’association AnimOtive.

C’est la vedette de l’établissement.

EN BREF

FRASNE

Victime d’une escroquerie Arnaque à la voiture : la justice patine

Aquabike Reprise des cours d’Aquabike à la piscine Georges-Cuinet de Pontarlier, uniquement à la séance. Créneaux ouverts (hors vacances scolaires) le lundi de 12 h 30 à 13 h 15, le mardi de 18 h 45 à 19 h 30, le jeudi de 18 h 45 à 19 h 30 et le vendredi de 12 h 30 à 13 h 15. Des séances exceptionnelles d’Aquabiking pourront être ajoutées durant les vacances scolaires et les week-ends en fonction des disponibilités des éducateurs. Tarif à la séance : 13 euros (1 séance offerte pour 10 séances achetées). Pass sanitaire obligatoire. Plus d’informations au 03 81 39 25 61. Bois du Jura La Ville de Pontarlier a confié à Gérard Voinnet le soin de la représenter au sein du comité interprofessionnel de promotion des bois du Jura A.O.C. Élu de la minorité, Gérard Voinnet très attentif aux enjeux environnementaux a été élu à l’unanimité à ce poste. Eau Le conseil municipal de Pontarlier s’est prononcé en faveur du transfert de la compétence “eau” à la communauté de communes du Grand Pontarlier.

Alain Arnal achète un véhicule d’occasion à un professionnel. Cinq jours après la vente, le 4 x 4 tombe en panne. Malgré des expertises qui confirment les vices cachés, le tribunal a renvoyé cinq fois l’affaire en quatre ans !

S on véhicule, un 4 x 4 d’oc- casion, valait 8 490 euros en décembre 2017. Il en vaut environ 70 000 euros aujourd’hui ! Cette cote excep- tionnelle n’est pas due à un tré- sor cachémais au fait que chaque jour depuis quatre ans, le véhi- cule dort sur le parking d’un garage automobile de Pontarlier, un stationnement qui coûte envi- ron 10 euros par jour de frais de “gardiennage” en attendant une décision du tribunal judiciaire de Strasbourg qui a déjà renvoyé cinq fois l’affaire ! AlainArnal, domicilié à Frasne, n’est pas l’heureux propriétaire de ce véhicule qui ne lui cause que des ennuis.Mais il s’est pro- mis, pour lui, et pour son épouse récemment décédée d’une mala- die de se battre afin que justice soit faite. La prochaine audience doit se dérouler le 14 octobre. Alain espère qu’elle ne sera pas ren- voyée une sixième fois : “Je vais écrire au ministre de la Justice” témoigne cet homme victime d’une escroquerie qui demande

Le véhicule d’Alain est immobilisé depuis quatre ans en attendant une décision du tribunal judiciaire de Strasbourg.

plus de réactivité. L’histoire, banale, peut arriver à n’importe qui. La voici : Alain flashe sur un 4 x 4 Pajero d’occasion, gris métal- lisé, vendu par un professionnel de l’automobile à Strasbourg. Son apparence est nickel : pas de bosses, pas de rouille. Il appelle la centrale de vente pour lui indiquer qu’il viendra depuis Frasne récupérer l’automobile. Lorsqu’il arrive, tout est O.K. Le contrôle technique est valide, le vendeur indique que de nom- breux frais ont été réalisés…

quel moment car ils étaient bien abîmés.Ont-ils été changés après le contrôle technique ? La société qui a fait le contrôle a-t-elle fermé les yeux ? La première option est envisagée. Toujours est-il que cet habitant de Frasne a déboursé presque 9 000 euros dans ce véhicule et il n’a jamais roulé avec. Parce que sa femme lui avait demandé d’aller jusqu’au bout de l’affaire, Alain veut se battre sans être certain de récupérer son dû... n E.Ch.

qué le 16 janvier 2018, moins deux semaines après l’achat, dans un garage de Pontarlier. Il n’y bougera plus ! Le vendeur ne veut rien savoir, invoquant une mauvaise utili- sation. Alain saisit donc sa pro- tection juridique, puis la justice. Deux expertises et deux contre- expertises sont commandées. Les résultats dévoilent que les kilomètres de l’engin ont été fal- sifiés (affiché à 160 000 km, le moteur en a plus de 300 000), que le véhicule était importé d’Allemagne, que les pneus auraient pu éclater à n’importe

l’installer sur un pont afin de pouvoir contrôler le bas de caisse. Le pont est inopérant.Alain paie le solde, direction Frasne. Le voyage retour se passe très bien. Le couple a le projet de prendre la direction du sud de la France pour passer des vacances. Le voyage jusqu’à Narbonne se déroule sans accrocs. Le retour du sud de la France idem… jusqu’à cet arrêt à la boulangerie située à 50 mètres de chez lui. Lorsque l’acheteur souhaite redé- marrer le véhicule, les voyants s’allument ! Il n’y a plus d’huile dans lemoteur, le 4 x 4 est remor-

sans en apporter la preuve. Il pro- met qu’il enverra les factures réa- lisées dans un garage.Alain, sûr de sa bonne affaire, fait confiance à l’in- dividu d’autant que l’engin est garanti trois mois. Il l’essaie puis demande au professionnel de

Il n’avait pas 160 000 km mais plus de 300 000.