La Presse Pontissalienne 261 - Octobre 2021

18 Pontarlier et environs

La Presse Pontissalienne n°261 - Octobre 2021

ÉCONOMIE Chauffeur-livreur Il n’y a pas d’âge pour travailler ! Pour financer les études de l’une de ses filles, Joël Bride n’a pas hésité à travailler

jusqu’à 70 ans comme chauffeur-livreur à Haut-Doubs Express. Mission accomplie.

S i les commerçants, magasiniers et autres réceptionnistes du sec- teur de Pontarlier le connaissent bien, voire l’apprécient pour la plupart, ce n’est pas uniquement parce qu’il leur a livré des colis pendant une dizaine d’années mais c’est surtout pour sa conscience pro- fessionnelle et son savoir être au travail comme dans la vie. “Au fil du temps, beaucoup de clients sont devenus des amis. Ici, il faut d’abord se faire accep- ter. Pour cela, il faut savoir rester simple” , préconise le tout nou- veau retraité. La vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille pour celui qui a passé une bonne partie de sa vie à Besançon. Plombier- zingueur de formation, il a long- temps œuvré sur les chantiers de la capitale comtoise. “On tra- vaillait souvent sur les toits sans aucune sécurité. Je suis tombé plusieurs fois et j’en suis toujours sorti indemne. À la quatrième chute, j’ai décidé de changer d’ac- tivité. Cela devenait trop risqué.” Il travaille ensuite pendant vingt ans et toujours à Besançon dans

la vente de produits alimen- taires.Après deux licenciements, il repart à 45 ans en formation apprendre le métier d’électricien en bâtiment. “J’ai exercé quelques années, notamment comme dans le travail intéri- maire avant de trouver un emploi de chauffeur-livreur à Saône.” Une opportunité qui lui permet de se rapprocher du lieu où il a choisi d’habiter. “Je me suis retrouvé au chômage à 55 ans quand mon entreprise a coulé.” C’est le temps des vaches mai- gres. Celui qui aime tant bricoler dans sa maison doit réduire la

voilure d’autant plus qu’une de ses deux filles envisage de sui- vre des études de médecine. Une petite brise d’espoir vient enfin éclaircir l’horizon de la famille Bride. “Un jour, mon ancien patron m’informe qu’un de ses amis

Il manipulait 1,8 tonne de marchandises par jour.

Joël Bride a travaillé jusqu’à l’âge de 70 ans à Haut-Doubs Express.

le sien. Le chauffeur-livreur modèle ou presque. Didier Vuil- lemin son ancien patron avec qui il est resté en très bons termes ne tarit pas d’éloges. “On l’a beaucoup apprécié. Il a fait preuve d’une conscience profes- sionnelle qu’on aimerait retrou- ver chez les jeunes.” n F.C.

bricolage. Même en retraite, il lui reste encore des travaux de rénovation à terminer. Le fait d’avoir travaillé aussi longtemps ne semble pas l’indisposer. “J’ai- mais autant venir à Pontarlier qu’à Besançon où c’est embou- teillage sur embouteillage. Ici, c’est le paradis pour rouler.” Consciencieux, Joël prenait soin de son camion comme si c’était

rience, le sérieux et l’envie de travailler font merveille. Joël Bride se voit confier la distri- bution des colis sur la zone de Pontarlier. “J’ai calculé que je montais et descendais du camion 240 fois enmanipulant 1,8 tonne de marchandises tous les jours. Je n’avais pas besoin de faire du sport le week-end” , sourit celui qui s’est aussi remis au

cherche un chauffeur-livreur pour effectuer un remplacement à Pontarlier. Il s’agissait de Didier Vuillemin le patron de Haut-Doubs Express. Il était prévu que je vienne pour 15 jours et j’y suis resté dix ans !” De quoi envisager plus sereine- ment l’avenir de sa fille aujourd’hui chirurgienne ins- tallée vers Bordeaux. L’expé-

LOISIRS

P eut-on rire de tout ou de rien ? Loin des sujets du Bac de philo, cet atelier reprend les fonde- ments d’une méthode thérapeu- tique développée par le médecin indien Madan Kataria qui amodernisé et sim- 3 ème mercredi du mois Le rire, c’est bon pour la santé Didier Laurence explore les bienfaits du rire. Il anime un atelier Yoga du rire le troisième mercredi de chaque mois à 20 h 15 dans les locaux de La Tantative installée au bâtiment de la Belle Vie à Houtaud.

Renseignements : https://www.tant-a.org

se termine par une petite collation” , poursuit Didier Laurence qui préfère commencer en douceur sachant qu’il continue à approfondir ses connais- sances sur le sujet. Le mécanisme du rire reste encore empli de mystère. “Le cerveau ne fait pas la différence entre un rire forcé et un rire naturel.” Après l’accueil des participants, la séance débute par une phase de relâchement, histoire d’être disponible pour la suite. L’animateur propose ensuite une série d’exercices autour du rire. Chacun s’approprie au tour de rôle du sujet. “Pas question de rire des autres. On se force dans l’idée de générer une dynamique de groupe.” Le courant passe et sans trop compren- dre pourquoi, les fous rires s’installent en cascade. On parle alors de fontaine de rire.Question d’ambiance sans doute. Après l’effort vient le temps de la relaxa- tion. Tous allongés, les membres du groupe reprennent en quelque sorte leurs esprits avant de partager leur expérience autour d’un petit en-cas. “On ne prélève pas de cotisation mais on suggère une participation libre au profit de La Tantative.” n F.C.

plifié le travail des pionniers du rire. Ici, le rire est un exercice collectif. Les personnes rient intentionnellement sans avoir recours à l’humour, aux blagues ou à la comédie. “On rit sans raison. L’effet groupe est contagieux. Il aboutit au fou rire” , décrypte Didier Laurence qui a suivi une formation adéquate à Besançon. Exercice avant tout respiratoire, le yoga du rire par- ticipe à une meilleure oxygénation du corps et du cerveau. Le rire stimule la production d’endorphine qualifiée d’hor- mone du bonheur. “Les bienfaits du rire sont multiples. Il renforce le système immunitaire, réduit la tension artérielle,

donne de l’énergie. Il améliore la digestion, permet de déstresser. Il augmente la confiance en soi et rend heureux” , énumère Didier Lau- rence qui a choisi d’ou- vrir un atelier Yoga du rire dans les locaux de l’association La Tanta- tive à Houtaud. “La séance a lieu le troisième vendredi du mois. Elle dure environ 1 h 30 et

Le rire produit

l’endorphine, l’hormone du bonheur.

Les premiers participants du Yoga du rire ont beaucoup apprécié l’expérience et sont prêts à revenir.

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