La Presse Pontissalienne 258 - Juillet 2021

28 Mouthe - région des lacs

La Presse Pontissalienne n°258 - Juillet 2021

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Proximité L’A.M.A.P. de la Bergeronnette a éclos C’est le choix de consommer sain et de soutenir des producteurs locaux qui motive la création de cette nouvelle A.M.A.P. déjà contrainte de limiter son nombre d’adhérents.

ferme de la Batailleuse, Menthe et Mélisse, le Bon Sauvage, le Chaudron du Jura.Tous sont situés dans un rayon de 15 km autour de Labergement- Sainte-Marie. Avec le maraîchage, on peut se fournir enœufs, produits laitiers, plantes, confitures, condiments et pré- parations qui évoluent en fonction des saisons. L’A.M.A.P. de Labergement rassemble aujourd’hui 45 adhérents. “Ce nombre est calé sur la capacité de production de la maraîchère. On ne veut pas se précipiter. On sait qu’il fau- dra certainement élargir le périmètre car on ne peut pas tout cultiver sur le Haut-Doubs, je pense notamment aux fruits.” La commune de Labergement n’est pas étrangère à la réussite de l’A.M.A.P. Les élus ont volontiers accepté demettre à disposition la salle de convivialité communale pour la distribution des paniers organisée le vendredi de 16 heures à 19 heures Un rendez-vous hebdomadaire ou mensuel selon la nature des produits. L’A.M.A.P. facilite donc les échanges. Elle revêt aussi une dimension sociale voire conviviale en

L e réseau des A.M.A.P. dans le Doubs s’étoffe avec une huitième entité basée dans la vallée des lacs. Le projet a pris forme suite à l’installation à Labergement-Sainte- Marie d’une jeunemaraîchère, Caroline Gérard. “Il existe bien d’autres A.M.A.P. sur Pontarlier, Nans-sous-Sainte-Anne mais elles sont trop éloignées pour que l’on puisse s’y rendre facilement après le travail.Avec la présence d’une maraî- chère sur place, tous les éléments étaient réunis pour mettre en place cette A.M.A.P.” , indique Stéphane Faivre, membre du bureau dans cette associa- tion baptisée “Les paniers de la Ber- geronnette”. En référence au couple de passereaux qui a établi ses pénates dans le potager de Caroline Gérard. Le principe d’une A.M.A.P. repose sur la volonté des consommateurs de péren- niser l’activité des producteurs.Concrè- tement, cela se traduit par la signature d’un contrat entre les deux partis et des versements anticipés sous forme d’avances de trésorerie aux producteurs. L’économie solidaire en mode alimen- tation de proximité. “C’est aussi une façon de relocaliser la production ali- mentaire au-delà des filières bien établies autour des A.O.P. fromagères ou des salaisons” dit-il. L’A.M.A.P. “Les paniers de la Berge- ronnette” regroupe aujourd’hui six pro- ducteurs en bio, permaculture, cueillette sauvage. On retrouve Claire Guyon, la

mobilisant les bénévoles pour donner le coup de main le jour de distribu- tion. “On peut aussi signa- ler qu’on cherche à tendre vers le zéro déchet en pri- vilégiant les consignes, l’utilisation de sacs à pains, de contenants, cagettes, boîtes à œufs réutilisables” , souligne Stéphane Faivre. n F.C.

Tous les producteurs situés dans un rayon de 15 km.

Les consommateurs retrouvent les producteurs chaque vendredi soir, jour de distribution des paniers.

Absinthe Dans le cadre de son programme de festivités et de la promotion de son image de “Capitale de l’Absinthe”, la Ville de Pontarlier organise depuis 2005, la Fête de l’Absinthe, qui propose pour la 4ème fois consécutive, une randonnée. Cette manifestation aura lieu le dimanche EN BREF l’Absinthe sera installé sous la Halle Couverte Émile-Pasteur, lieu village, en accès libre et surveillé, offrira toute la journée de dimanche au grand public, de nombreuses animations autour du thème de l’absinthe et de la cueillette de la plante (expositions, spectacles musicaux et théâtraux, produits divers…) d’arrivée de la randonnée. Ce 25 juillet. Le traditionnel village de

MÉTABIEF

Ouvert toute l’année La métamorphose du Tremplin

Nouveaux tenanciers, nouveau look, nouvelle cuisine, l’un des restaurants les plus iconiques de la station profite des bienfaits du changement pour s’affirmer dans un style fun, convivial, bistronomique.

C ette reprise, c’est l'histoire de deux copains bisontins, Nicolas Mésières et Franck Defer. Le premier est pilote d’avion. Le second, bou- cher-traiteur de formation, a tenu deux magasins sur Besançon avant de tenter l’aventure fron- talière et de venir par conséquent s’installer dans le Haut-Doubs. “Je venais ici comme client, explique Franck Defer. Je trouve qu’il manquait sur la station un restaurant qui propose autre chose que des spécialités locales et où l’on puisse aussi venir se détendre, ou écouter un concert.” Naissance d’un projet qui séduit aussi Nicolas Mésières prêt à se lancer dans cette aventure tout en continuant son activité pro- fessionnelle. “On s’est décidé en mars 2020. On a profité de l’inac- tivité imposée par le Covid pour refaire à neuf l’établissement et qu’il soit conforme aux normes.” Le fer et le bois s’invitent alors dans le mobilier en terrasse comme en salle. L’épisode fron-

talier aura été de courte durée pour Franck Defer ravi de se remettre au piano pour confec- tionner une cuisine style bistrot. “On travaille bien sûr avec des produits locaux mais on ne s’ins- crit pas vraiment dans la cuisine de terroir. On a plus envie de se démarquer, d’offrir autre chose à la clientèle en misant également sur la qualité. On a tout de même gardé la fondue qui reste toujours très appréciée en été comme en

hiver pour son côté nourrissant et convivial.” Le changement s’applique aussi aux jours d’ouver- ture du Tremplin désormais accessi- ble tous les jours sauf le mardi. N’ayant pas encore des années de réfé- rence pour bénéfi- cier des aides liées au Covid, Franck Defer n’a pas eu

“Tout s’annonce bien” estiment les repreneurs.

depuis quelques semaines. La terrasse du Tremplin ne désem- plit plus. “Le pari est presque gagné. On a une ambiance, un état d’esprit qui correspond à ce que j’espérais insuffler dans cet endroit.” n Les deux associés : Nicolas Mésières et Franck Defer.

Pas de défection de postes à déplo- rer à l’heure de la réouverture. “On a pu recruter sans problème trois saisonniers pour la saison estivale. Tout s’annonce bien” , explique le nouveau gérant sur- pris par l’affluence observée

d’autre choix que de faire de l’em- porter. Cette stratégie a eu plu- sieurs effets positifs. Elle lui a permis de se faire connaître et de maintenir en activité une par- tie du personnel, en cuisine notamment.

dans une ambiance Guinguette.